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samedi, 12 octobre 2013

Je t’apporterai des Orange...

Ben voui, lectrices chéries, me voici de retour parmi vous.
Ciel ! Mais comment a-t-il fait ? Se sont exclamées certaines d’entre vous.
Mais avant de vous conter par le menu comment cette connexion fut si vite rétablie, je dois régler un détail avec un de mes très rares lecteurs chéris.
Donc toi, Jeanmi, lecteur chéri, cesse de râler !
Maintenant que tu me connais et que le mariage pour tous est enfin passé dans la loi, apprends pourquoi chez moi il n’y en a, comme tu dis « que pour les gonzesses ».
J’ajouterai aussi qu’il ne s’agit pas de « « vaginocratie » mais de tout autre chose.
Bon, je te l’avoue Jeanmi, rien qu’à toi.
Voilà : Je suis lesbien d’orientation sexuelle.
Je ne peux être réellement attiré que par les femmes tu le sais. Ce qui me permet de contester l'appellation incontrôlée de "vaginocratie"
C'est
inadapté, en réalité il s'agit plus de...
Mais bon, ta première petite camarade t’en a sûrement bien plus appris sur le sujet que ta maman...

Pour en revenir à cette connexion promptement ressuscitée, ce fut simple.

La méthode fut certes discutable mais efficace : Le chantage, c’est pas beau, c’est même interdit par la loi, mais du moment que ça marche, hein...
Quand Heure-Bleue fut sur le point de craquer, prête à ouvrir le tiroir qui abritait le couteau à rosbif pour rétablir le calme sur cette petite place « calme et arborée », j’ai appelé mon agrumesque fournisseur pour l’aviser que mes pénates n’allaient plus se trouver au bout des mêmes fils qu’avant.
Agrumesque fournisseur qui m’a refroidi tout de go en m’annonçant « il vous faut prévoir entre quinze jours et un mois pour une connexion à votre nouvelle adresse. »
- Comment ça, un mois ?!
- Oui Monsieur, il faut nous prévenir quinze jours avant la date de votre déménagement, puis, à cette date, il vous faudra prendre un rendez-vous avec le technicien pour le branchement de votre ligne et le délai peut atteindre quinze jours.
- Vous ne pouvez pas faire en sorte que ça aille aussi vite que la suspension de ma ligne quand je n’ai pas réglé la facture ? Genre deux jours ?
- Ah mais non monsieur ! Ce n’est pas le même service, vous comprenez...
- Si j’ai bien suivi, vous avez un service rapide et efficace pour couper les connexions quand on ne paie pas et un service lent et maladroit pour établir les connexions quand on paie...
- Mais pas du tout Monsieur ! C’est seulement que...
- Bon, ben tant pis...
- Alors c’est d’accord. Nous procéderons à la...
- Non, non, je disais, bon ben tant pis, je vais chez Free ou n’importe quel autre, celui qui ne me laissera pas sans connexion plus de quelques jours.
- Ecoutez monsieur, je vais voir ce qu’on peut faire, rappelez-moi d’ici un quart d’heure.
- Vous avez une ligne directe ?
- Non mais vous demandez Madame L.
- D’accord Madame, à tout à l’heure.
Le quart d’heure a passé, meublé de Ricoré à faire et de cartons à remplir puis j’ai rappelé Madame L.
Ce qui ne fut pas une mince affaire que l’obtenir mais ce fut fait.
- Ah Monsieur S. Voilà : Normalement, comme vous habitez un immeuble tout récent entièrement câblé, nous n’avons pas besoin de faire passer un technicien, il me faut seulement le numéro administratif de l’appartement.
Je l’avais ! J’en avais eu besoin pour EDF et GDF, deux autres bandits avides de nos sous.
Je le lui ai donné et elle m’a dit avec, dans la voix, le sourire de celle qui vient d’échapper à l’engueulade pour cause de fuite d’un client :
- Mardi 8 octobre votre ligne sera interrompue à Paris et Vendredi 11 octobre, elle sera rétablie à votre nouveau domicile, je vous le promets, on peut le faire « logiciellement ». L’avancement des travaux vous sera communiqué régulièrement pas SMS sur votre portable.
Portable qui est celui d’Heure-Bleue...
Evidemment, la ligne fut interrompue le 7 octobre au soir...
Mais rétablie le 9 octobre dans notre nouveau chez nous, dixerunt les SMS.
Voilà pourquoi mon absence, quoique douloureuse fut si brève.

vendredi, 11 octobre 2013

Non, rien de rien...

 

Noooooon !!!
Lectrices chéries !
Noooooon !!!

Non mes amours ! Refermez tout de suite ces fenêtres par lesquelles vous vouliez vous jeter par dépit !
Je sais que mon absence fut cruelle.
Mais tout de même, elle fut brève, même si elle vous fut douloureuse.
Sachez que votre désespoir est désormais sans objet ! Votre souffrance prend fin !
Votre Goût adoré, la lumière de vos jours est enfin de retour !
Avouez !  Vous n’y croyiez pas ! Vous n’y croyiez plus !
Vous me pensiez perdu dans les limbes des « data centers » de ces monstres de FAI.
Mais non...
Après moult discussions avec des gens qui se fichent complètement de votre sort, de vos larmes, de vos manques et de vos souffrances, la lumière a enfin surgi (du bout du tunnel, la lumière comme toute lumière doit le faire, sinon ce n’est qu’une loupiote qui s’allume, hein ! Et ça, ça ferme d’un claquement sec la boîte à clichés...)
Eh bien, me revoilà, je vous  sens déjà consolées, lectrices chéries. Revenez vers vos PC chéris, tapez cette adresse qui vous fait rêver depuis des années et jouissez de l’existence simple de l’heureux mortel qui ne sait pas encore qu’il l’est, ignorant la taxe d’habitation qui va arriver incessamment dans sa boîte et qui va lui tuer le moral jusqu’à mi-novembre.
Oui, lectrices chéries, remettez-vous de mon absence, aussi brève que fortuite mais nécessaire pour échapper aux malfaisants qui auraient poussé Heure-Bleue au meurtre.
Avec préméditation, le meurtre.
Voyons, vous savez bien, lectrices chéries que je vous vous abandonnerais que pour un long, très long séjour dans un endroit « calme et arboré ». Genre cimetière, quoi...
Mais d’ici là, « là » que j’espère lointain, je ne serais  jamais à court de l’ânerie qui va égayer votre matinée.
J’allais même écrire « votre mâtinée », c’est dire...

lundi, 07 octobre 2013

Démon et Merveille...

Il y avait Superman, l’homme qui vole plus vite qu’un pickpocket.
Il y eut Wonderwoman, la femme qui fait du tort aux « prim’holstein »
Il y a maintenant Super-Flemmarde en la personne de Merveille.
Samedi nous sommes allés chez les enfants après avoir récupéré les clefs de notre nouveau chez nous.
Merveille, très fière, a tenu à me montrer ses cahiers d’écriture, de lecture, etc. truffés de « TB » et de « bravo ! »
C’est dire l’indulgence du corps enseignant...
Elle s’est assise sur mes genoux, m’a dit « je sais écrire tout l’alphabet » et a pris une feuille pour me prouver qu’elle savait en écrire les lettres.
Ça donné ça :
- en cursive ou en capitales ?
- Pfff... Mais Paaaapyyyy... C’est « en attaché » ou « en script » !
Genre « Pauvre andouille, t’es bon pour la piqûre... » mais elle m’a quand même fait un bisou, histoire de m’habituer à l’idée de ma mort prochaine.
J’allais écrire « on a commencé à se chamailler », en réalité elle a commencé à m’engueuler quand, arrivée à la lette « c », la liaison avec la lettre « d » était mal embarquée et que je lui ai dit « il y a un sens pour commencer les lettres, Merveille, tu as choisi le mauvais... ».
Elle est tout de même arrivée au bout et je me suis écrasé en me rappelant la superbe collection de pâtés que je faisais à son âge, peu adroit dans la calligraphie...  
Puis Merveille a continué « je vais te montrer mon cahier de lecture »
Et a commencé à « lire ». Si je ne la connaissais pas, elle m’aurait grugé.
Manifestement, elle récitait un cahier qu’elle connaissait par cœur.
Elle a hélas voulu m’éblouir une fois de trop avec une page qu’elle n’avait pas encore vue.
Ça commençait très bien, trop bien. Avec un début de phrase déjà vu sur une page précédente.
C’est quand elle a dit je ne sais plus quoi au lieu de « se transforme » que j’ai été certain qu’elle essayait de me gruger.
Gruger un papy qui avait subi les mêmes tentatives du père de Merveille... Voyons Merveille...
- Dis-moi, beauté, tu ne prendrais pas papy pour une andouille ?
Regard angélique de Merveille.
- Mais non papy !
Avec bisou hypocrite à la clef et début de « chougnage ».
- Qu’est-il écrit ici ?
Et là, passant le doigt sur le mot et marmonnant, finit par dire « Oh que je suis bête ! C’est « se transforme » pfff... »
Non mais, elle ne connaît pas papy cette petite...
Et du coup, je sais maintenant qu’elle sait lire.
Et que ça ne date pas d'hier.
J’ai même vérifié qu’elle comprenait ce qu’elle lisait en lui posant quelques questions, histoire d’être sûr qu’elle ne se contentait pas de déchiffrer des mots sans faire de lien entre eux.
Ça ne l’empêche pas hélas d’être aussi fainéante que la lignée mâle et paternelle de la famille.
C'est bien aussi quand les filles ont les mêmes défauts que les garçons.
Ça rassure sur l'idée de justice...

samedi, 05 octobre 2013

Le papy ruse...

Merveille, avec un mauvais goût très sûr, pique les vannes les plus nulles de son papy préféré et semble se les rappeler très bien.
Mieux, c'est à ça qu'on repère la future intellectuelle, elle les ressert à bon escient.
Il y a quelque temps, plus de deux ans, elle avait à peine quatre ans et, en veine de prouver sa vivacité, avait décidé de mesurer ma résistance aux coups. Evidemment, elle s’est fait mal en me donnant un coup sur la poitrine.
Heureusement qu’elle n’avait pas tenté l’estomac car mes abdos ont été remplacés par un coussin... Sensible le coussin...
En bon papy, pas avare d’ânerie je lui avais  alors dit « T’as vu ça, Merveille ? C’est froid l’acier, hein ? »
Puis nous sommes passés à autre chose.
Il y a environ deux semaines, nous sommes allés chez les enfants en sortant de chez le dentiste.
Merveille, histoire de me faire oublier qu’elle avait désormais une petite sœur voleuse de parents normalement rien qu’à elle et bien décidée à conserver votre serviteur pour elle toute seule, m’a traîné dans sa chambre pour me montrer je ne sais plus quoi et a commencé à m’embêter.
Quand j’ai pensé que ça avait assez duré, le lui ai dit « Merveille, ça suffit ! »
Vous savez bien, lectrices chéries, que si les enfants étaient aussi opiniâtres dans leurs études que dans l'art d'agacer, nous aurions au moins vingt prix Nobel par an en France.
Merveille a donc continué jusqu’à ce qu’exaspéré, après huit mille avertissements, je lui donne une légère tape sur une fesse.
Et là, si je ne l’avais pas été déjà, Merveille m’aurait assis.
Oui ! Elle m’a jeté fièrement « C’est froid l’acier, hein papy ? »
Cette petite me fait peur, elle a  non seulement l’art de taquiner mais semble avoir aussi été dotée du genre de mémoire qui cause bien des problèmes à l’école et ailleurs.
Cette caractéristique vient de quitter la lignée paternelle de la famille pour aller faire un tour du côté des filles.
J'en connais deux qui ne vont pas s'amuser tous les jours...
« Papa, tu te rappelles que l'année dernière tu m'avais dit que... »
« Maman, tu te rappelles que quand j'étais petite tu m'avais promis que quand j'aurai treize ans j'aurai le droit de... »
Je le sais, j'ai fait pareil...
Et l'Ours m'a fait tourner en bourrique avec des trucs comme ça.
Je leur souhaite bien du plaisir...

 

vendredi, 04 octobre 2013

Les vieux s’attrapent

Il est temps que nous partions d’ici. Plus qu’une semaine.
Vous savez, lectrices chéries, que votre Goût adoré est plutôt zen et de caractère aussi sociable que taquin.
Ces temps-ci, ma patience a tendance à s’émousser plus vite que je ne le souhaiterais et je me mets à me chipoter dans le bus pour des riens qui ne m’auraient pas fait lever un sourcil il y a encore trois semaines.
J’en veux pour preuve cette petite chamaillerie d’avant-hier avec une emmerdeuse qui eut la mauvaise idée de prendre le même bus que moi.
Rappelez-vous la note d’Heure-Bleue, nous revenions du Printemps avec un bol –qu’Heure-Bleue avait décidé d’acheter en me faisant porter le chapeau nostalgisant- puis du Monop’ avec le lait chargé de remplir ce bol.
Nous attendons le bus – huit minutes, de coiffeur les minutes- qui finit par arriver bondé.
Nous y montons, suivis par quelques inconscients à moins qu’il ne s’agît d’optimistes béats. L’allée centrale est visqueuse de foule et je tente de suivre Heure-Bleue. Soudain une voix de rogomme peste derrière moi :
- Laissez-moi passer ! Je suis handicapée !
- J’essaie, mais je ne suis pas tout seul.
- Mais laissez-moi passer ! Je suis handicapée j’vous dis !
- Ça ne vous dispense pas d’être aimable !
- Laissez-moi passer ! Je suis malade !
- Ouais... De la tête... Dis-je moins aimable.
Heure-Bleue, à ce moment, vole au secours de son Goût –Oui lectrices chéries, elle veille jalousement sur moi, très jalousement...- et dit « Mais lui aussi il est handicapé ! »
- Arrête de dire à tout le monde que je suis bancal !
Et l’autre hargneuse de jeter d’une voix mauvaise :
- Moi j’ai un cancer !
- Pfff... C’est d’un commun ! Tout le monde a un cancer de nos jours.
Heure-Bleue de mettre son grain de sel :
- Moi j’en ai eu deux sur le nez !
Si ça continue elle va avoir un nez de goy...
Et l’autre :
- Oui mais le mien... C’est pas juste...
Et votre Goût, en veine de méchanceté a jeté, avec un regard mauvais :
- Oui, je sais, c’est une maladie injuste, elle n’emporte pas toujours ceux qu’il faudrait...
C'est là que j'ai constaté que les gens ne sont pas si gentils qu'ils en ont l'air. Les deux jeunes femmes assises à côté d'Heure-Bleue ont ri, les mauvaises...
L’une a dit à sa fille, toujours en riant  « n’écoute pas ce que dit le monsieur, ce n’est pas bien. »
Je ne sais pas avec quoi l’autre soignait son moral mais il me faut vous dire que quand cette dame parlait dans ma direction, je risquais de perdre et l’équilibre et le coma éthylique...
Il est vraiment grand temps que nous partions.
Non mais, quel faux-cul je peux être. On pourrait croire, à me lire que je regrette d'avoir été méchant.
Mais pas du tout ! Pas du tout ! 
C'est pourquoi il est vraiment grand temps que nous partions.
Avant que je ne devienne aussi mauvais que les autres.