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mercredi, 15 janvier 2014

Cet homme est plein de witz

Vous savez quoi, lectrices chéries ?
Eh bien, une fois je suis allé voir un psy.
La docteuse qui nous soignait, Heure-Bleue, l’Ours et moi me l’avait recommandée après une période de vague à l’âme qui avait saisi votre Goût adoré.
Et m’avait prévenu. Elle m’avait dit, avec semble-t-il un peu d’envie dans la voix « vous verrez, en plus elle est très belle. »
J’ai donc vu un psy.
Un vrai.
Enfin, une vraie.
Plus exactement une qu’on paie et qui est remboursée par la Sécu.
Tout aurait pu se passer le mieux du monde si elle ne m’avait pas demandé de m’allonger sur le divan.
Je l’ai regardée longuement. C’était vraiment une très jolie femme.
Elle a eu à ce moment un air de doute.
Puis un vague sourire.
Et a commencé « Il est peut-être un peu tôt pour... »
Et j’ai continué « Faire un transfert... Mais bon, tant à faire, autant que ce soit avec une jolie femme. »
Là, elle n’a pas souri du tout et m’a parlé de « trait d’esprit ».
Ce qui n’est pas un compliment pour quelqu’un qui avait lu « Le mot d’esprit et ses relations avec l’inconscient »...
C’est là que j’ai compris que c’était une lacanienne et que j’ai commencé à me chamailler avec elle.
Ne me dites pas que je suis insupportable, je le sais.
Elle a commencé à me parler de « désir ».
C’est quand je lui ai fait remarquer que le « trait d’esprit » est un « trait d’esprit » quand il sort de la bouche du thérapeute et le signe certain d’un « délire » quand il sort de la bouche du patient que ça a dérapé.
Alors que j’étais plutôt enclin à croire qu’un psy n’est pas là pour « formater » et que la « normalité » est un concept fluctuant qui n’a rien à faire dans la bouche d’un thérapeute, le discours qu’elle m’a tenu m’a permis de faire économiser à la Sécu une somme rondelette.
Ben oui, imaginez ce que peut coûter un appartement tout près de l’hôtel Georges V.
Au bout de quarante-cinq minutes, elle m’a dit « jeudi prochain, quinze heures ? »
Le jeudi suivant, je suis arrivé un peu en avance. Un café dans un petit salon proche de son cabinet m’a foutu sur la paille pour trois mois. Même servi par un amiral anglais du XIXème siècle, ça m’a estourbi.
A quinze heures, je suis allé à son cabinet. Elle m’a reçu immédiatement.
Nous avons recommencé à n’être pas d’accord.
Cela dit, ça m’a permis d’apprendre qu’elle avait particulièrement apprécié « Ma saison préférée » sur quoi elle s’est longuement étendue aux frais de la Sécu.
S’en est suivi un assez long discours sur le relativisme moral et l’amour fraternel.
Les quarante-cinq minutes ont été largement dépassées.
J’ai retiré de certaines de ses réflexions qu’elle avait de sérieux préjugés.
Bref, j’aurai à cette occasion, fait des chèques pour écouter une psy qui voulait m’allonger sur son divan.
Alors que c’était à elle de m’écouter et que je l’aurais volontiers allongée sur son divan.
Je ne suis jamais retourné la voir.
Cette tentative d’analyse ne m’a jamais empêché de faire des bêtises.
Certaines plutôt grosses.
Elle m’aura permis de constater deux choses, que le psy ne va pas mieux que son patient et que l’on a beaucoup moins d’illusions sur ce que l’on est réellement que sur ce que sont les autres.
Ce qui permet de se faire avoir tout au long de sa vie.
Et c’est très bien. Le manque d’illusions sur les autres est mortel, j’en suis sûr.
Merci lectrices chéries de m’avoir écouté.
Peut-être avec bienveillance.
Sûrement sans dommage pour la Sécu.

mardi, 14 janvier 2014

La fonction crée l’orgasme.

Je suis évidemment ravi que notre président chéri, plutôt mollasson par ailleurs, ait une forme suffisante pour remuer, non seulement sa nouvelle petite camarade, mais une presse d’un seul coup transformée en « presse people de caniveau ».
J’ose espérer, pour lui et elle, que la dame ne se laisse pas circonvenir,  – je suis sûr que vous ne saviez pas, lectrices chéries, que « ça » s’appelait aussi comme ça- en se disant « ferme les yeux et pense au Parti ».
Vous vous demandez sans doute pourquoi je parle d’un truc aussi peu digne d’intérêt.
Eh bien, parce que ça me rappelle quelque chose encore moins digne d’intérêt, du moins hors de la sphère familiale.
Je vous ai déjà parlé, je m’en souviens, de ma sœur cadette.
Elle a quelque chose de commun avec notre grand chef à tous.
A force d’entendre parler de lui, je suis allé vérifier sur Wikipedia quelque chose dont j’étais sûr par avance.
J’ai gagné.
Et je sais ce qui chez lui m’a rappelé ma sœur.
Je dois même avouer avec quelque fierté familiale qu’elle a fait mieux que lui.
A ma gauche, notre chef.
- Vit vingt-huit ans avec la première, un an de plus que lui.
- Vit huit ans avec la seconde, onze ans de moins que lui.
- S’est mis à « Coup-de-canifer » activement avec la troisième, dix-huit ans de moins que lui.

A ma droite, ma sœur cadette.
- Se marie à vingt ans avec un garçon de vingt ans.
- Divorce à trente ans puis se marie avec un garçon de vingt ans.
- S’en sépare à quarante ans pour se marier avec un garçon de vingt ans.
Puis, petite forme, elle laisse tomber et est toujours avec ce dernier depuis.
Elle a fait que votre Goût préféré s’est retrouvé avec neuf nièces et neveux acharnés à me payer ma retraite.
Alors, hein ? Qui c’est la meilleure ?
Bon, pour être honnête, dans cette famille, il n’y en a qu’une qui est sage.
La plus jeune. Ma petite sœur. Elle a rencontré son mari à l’âge quinze ans et s’il n’était pas mort elle serait toujours avec lui.

 

lundi, 13 janvier 2014

La nature vous fait de ces cadeaux parfois…

Voilà, lectrices chéries, j’ai plusieurs projets de promenade en vue.
Dans Paris bien sûr.
Si je les écris, comme d’habitude je n’y mettrai pas une photo.
J’aime mieux tenter de vous faire voir à travers mes yeux, plus exactement mon œil, les quartiers visités, les rues traversées, les places admirées.
Oui, je suis sûr que si j’en mets les images, vous ne saurez jamais ce que j’en ai vu. Ce que j’y ai vu, ce que j’ai cru y voir.

Et puis il y a autre chose. D’autres choses.
Choses pas très bonnes pour le cœur,  que j’ai justement si sensible.
Je pense à l’instant à la prochaine promenade.
Me rendre à un endroit proche du Sacré Cœur.
Contrairement à ce que laisse penser le regard aussi suspicieux que vert que me jette régulièrement Heure-Bleue, il ne s’agit pas de soupirer après le souvenir d’une époque irrémédiablement enfuie.
Non, il s’agit de soupirer après ce cadeau fait à l’espèce humaine, ce cadeau qui me donne l’envie d’y goûter, qui me fait envie depuis que je le vis la première fois.
Cette fleur délicieuse dont le goût me fait saliver.
Quasiment défaillir, lectrices chéries.
Cette espèce de rose dont les pétales s’ouvrent comme par magie dès qu’on y pose le bout de la langue.
Une véritable merveille.
J’en tremble déjà d’envie.
Je l’ai rencontrée la première fois rue de Steinkerque, à mi-chemin entre le boulevard de Rochechouart et l’entrée du jardin du Sacré Cœur.
Aaahh… Ces pétales dorés, humides d’un miel si particulier.
Il m’a toujours été impossible d’y résister.
Oui, je sais, lectrices chéries, je sais…

Mais bon, comme disait le cardinal de Retz « on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment »…

Ah ça, il faut bien reconnaître que les « kouignettes orange Cointreau » de la maison Larnicol sont une de ces merveilles trop peu connues. 

N’est-ce pas ?

dimanche, 12 janvier 2014

Ecoutez bonnes gens…

Oui juju, ou plutôt « Non ! Juju ! »
Ne viens pas me frapper !
Ni me taxer de lâcheté pour cause d’abandon de moitié dans l’adversité !
On dirait que tu la penses bouleversée par un rien.
Que dis-je, bouleversée par rien en l’occurrence…
Je ne me précipite pas sur mon blog pour défendre ma moitié.
C’est exprès, j’attends de voir l’Armageddon qui ne saurait tarder.
Ma moitié est assez grande pour se défendre toute seule.
Et puis j’adore la voir se « friter » avec des emmerdeuses, de celles qui viennent donner des leçons de morale à pas cher.
Surtout celles qui auront marqué leur époque par leur insignifiance…
Encore que certaines ont parfois des éclairs de lucidité qui laissent pantois tant c’est inattendu venant d’elles.
Une d’entre elles vient justement, avec un à-propos remarquable de se baptiser « bécasse ».
Je suis persuadé qu’elle n’a pas la cuisse aussi attirante que la bestiole du même nom.
Elle semble n’en avoir, hélas, que la cervelle.
Cette bestiole intéressante au point que la vente en est interdite aux restaurants, bien qu’affublée de membres inférieurs plutôt généreux est dotée d’une petite tête et d’un long bec.
Dommage que ce long bec soit chez certaines remplacé par une langue de vipère.
Hélas une fois encore, ce travers n’est profitable qu’à des esprits acérés.
N’est pas Voltaire qui veut…
En fait ce n’est pas du tout de ça que je voulais vous entretenir.
Ni d’un possible déménagement. Probable mais encore lointain…
Non, écoutez bonnes gens La triste ritournelle
Non, je voulais vous parler d’une envie de promenade dans un de mes coins préférés.
Aller place de la République, toute neuve maintenant puis, de proche en proche dans ce coin plein de réminiscences, aller jusqu’à la mairie du Xème arrondissement.
Puis traverser la rue du Faubourg Saint-Martin prendre la rue du Château d’Eau, riche en escrocs et autres mages mais pas que. On y trouve les meilleurs baklavas de Paris les jours de marché. Arrivé au bout, traverser la rue du Faubourg Saint-Denis et errer le long de la rue des Petites Ecuries.
J’aime beaucoup cette rue, elle est pleine de souvenirs. De petits cafés pleins de Turcs.
Et puis elle n’est vraiment pas loin de là où j’ai habité une vingtaine d’années.
Ça compte aussi, non ?

 

jeudi, 09 janvier 2014

Tu te fondais à lui comme une neige au feu.

Il y a des choses, comme ça, qu’on n’arrive pas à oublier.
Des souvenirs de la douceur qui manque cruellement dans ce monde de brutes.
Cette douceur qui ravive des souvenirs d’une époque où on ne craignait pas grand’ chose si ce n’est une rebuffade ou une mauvaise note.
Cette envie soudaine qui vous prend sans que vous ne sachiez exactement d’où elle vient.
Celle qui vous serre le cœur et parfois la gorge.
Celle qui vous fait avaler difficilement votre salive quand par hasard vous la croisez.
Elle ne vous donne pas encore les mains moites ou le cœur battant, non, mais elle vous envahit petit à petit.
Elle vous fait oublier ce que vous êtes venu faire ou ce que vous cherchiez.
Vous errez alors dans les allées, le nez au vent à la recherche de ce qui vous a poursuivi votre jeunesse durant toutes ces fins d’après-midi où vous vous précipitiez pour allez la chercher.
Espérant qu’elle serait encore là, la dernière à vous attendre.
Même Heure-Bleue m’est sortie de l’esprit quand je l’ai vue.
Merveille m’a fait revivre de façon inattendue ces moments magiques avant-hier soir.
Nous étions dans les allées du Monop’ quand elle s’est précipitée en disant « Papy ! C’est là ! »
Elle avait retrouvé le rêve qui d’un seul coup, sans doute suscité par une fragrance évanescente, m’avait envie donné une envie furieuse de la dévorer du regard et des dents.
 
La fraise Tagada.

Elle en a pris un paquet et m’a dit « Tu ne mangeras pas tout, hein papy ! »
Comme si je pouvais résister à un truc qui, dès la première bouchée, vous retire cinquante ans au bas mot...