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vendredi, 19 septembre 2014

Histoire d’eau…

Ça fait des jours qu’on doit faire des courses au Simply parce que Monop’, ça coûte un œil.
On se méfie parce que nos retraites sont dans le collimateur d’un ministre de la Santé qui dit que le minimum vieillesse ne sera pas augmenté pour cause d’inflation trop faible.
Je trouve, pour ma part, assez gonflé que ce soit quelqu'un qui relève de l’ISF qui annonce à des gens sous le seuil de pauvreté qu’ils touchent trop de sous mais bon…
La mode est à ce que ce sont toujours ceux qui ont tout expliquent à ceux qui n'ont presque rien qu'ils ont encore trop.
Paniqués que nous fûmes à l’idée de ne pas pouvoir mettre de beurre Bordier dans nos pétoncles, nous avions décidé d’aller au Simply histoire de nous cantonner à de la margarine dans nos coquillettes.
Il nous fallait quand même sortir.
Nous avons hésité, enfin Heure-Bleue à procrastiné sévèrement car elle a toujours le temps.
Je la soupçonne même d’attendre qu’il pleuve pour sortir et se contenter du Franprix à côté, histoire d’économiser ses pas.
Toujours est-il que quand le moment est venu de descendre, elle a prévenu « Hollande doit causer, il va pleuvoir… »
A peine sa prophétie annoncée, elle s’est réalisée.
Elle avait raison. Le déluge est arrivé.
Ce mec me pourrit la vie. En vrai, c'est Noé ! Déjà qu’on a une gauche de droite, ce qui assombrit mon horizon, j’hésite à aller au cinéma quand on annonce un débat.
Je me dis « Il va l’ouvrir, et paf ! On va être inondé… »
Et chaque fois c’est pareil. Il apparaît. Au deuxième mot, on est trempé.
Et il explique toujours que ce n’est pas sa faute.
C’est le seul que je connaisse qui est toujours trempé sans jamais se mouiller…
Ça doit être le génome type du politicien.

jeudi, 18 septembre 2014

La laine fraîche de l’artisane…

Nous écoutions tout à l’heure France-Inter.
Heure-Bleue a eu cette réflexion époustouflante : « Pfff… La couverture rêche ! Un concept ! Franchement… »
Elle m'a jeté ça en entendant une dame, artisan « lainière » de son état  
Évidemment, si elle n’a pas été élevée dans la soie, Heure-Bleue, contaminée par son quartier dont personne n’a oublié qu’il vit naître Guy Môquet, a développé avec cet exemple une forte personnalité.
Je le sais, je suis marié avec… Et j’ai bien du mal à exister.
Bon, fini de pleurer, je me vengerai plus tard.
Cela dit, un autre aspect de ce quartier lui a caché la dure réalité d’un monde féroce.
Notamment  avec ceux qui ne sont pas nés dans ce coin de Paris.
La lumière de mes jours m’a donc estourbi en lâchant avec mépris ce « Pfff… La couverture rêche ! Un concept ! Franchement… »
Manifestement, la douceur des couvertures familiales lui avait caché que la plupart des colonies de vacances, des foyers et des pensionnats d’après guerre couvraient leur pensionnaires avec les couvertures des surplus de l’armée américaine.
Avec le recul de l’âge et l’expérience du cynisme des Etats, j’en viens à me demander si cette armée n’était pas venue nous sauver de l’enfer allemand uniquement pour se débarrasser d’un stock de couvrantes qui aujourd’hui ferait condamner le fabricant pour « atteinte au moral des troupes ».
Franchement, je ne vois que ça. Les armées du Reich avaient tenu en échec l’Europe entière pendant plus de quatre ans. Il n’a pas fallu un an pour la réduire et l’acculer à la reddition sans conditions. Réfléchissez y, lectrices chéries, à part ces couvertures, je ne voit rien d’assez efficace pour obtenir ce résultat.
Certes, elles tenaient chaud. La douceur de ces couvertures marron foncé, dont les bords étaient souvent couverts d’écritures jaune vif, était toutefois très  relative.
Des années, j’ai été protégé du froid par ces couvertures qui m’ont toutes donné, que ce soit chez les Frères ou en « colo », l’impression délicieuse de passer la nuit dans un gant de crin géant…
Alors, la couverture rêche, oui lectrices chéries, ça existe !
Je suis même sûr qu’il y en a encore en circulation. Ces trucs là, c’est increvable ! Soixante dix ans, c’est peu pour du matos militaire de l’époque. La preuve, de temps à autre un obus envoie encore ad patres le gamin curieux.
On peut seulement regretter qu’on n’ait pas prévu pour elles l’obsolescence programmée, cette trouvaille qui permet de bouffer les matières premières et l’énergie à un rythme qui va faire camper les prochaines générations dans des grottes sans chauffage.
Heureusement qu’il restera encore de ces couvertures.

mardi, 16 septembre 2014

Les contraires, ça tire.

Mais non, pas ça ! Pfff...
A boulets rouges, lectrices chéries, à boulets rouges...

Contrairement à ce que qu’on pourrait croire à me lire, je ne suis pas le seul avoir de la mémoire.
Mais autant de mémoire pour les trucs qui dérangent , je ne vois qu’Heure-Bleue.
Heure-Bleue se vengeant méchamment au hasard de nos chamailleries, des décennies plus tard, de faits normalement prescrits.
Elle me remet en mémoire des choses que je n’avais déjà pas oubliées mais que j’évitais soigneusement quant à moi d’aborder.
Les ricochets, hein… Lectrices chéries…
Cette fois là, Heure-Bleue était enceinte jusqu’aux yeux, hoquetante et  dégueulante. Oui elle avait la grossesse genre Kate Middleton, nauséeuse est un euphémisme.
Les trajets avec elle avaient un côté pointillé du plus bel effet sur le trottoir.
Elle s’accrochait à mon bras, tortillant des doigts sur mon bras au point de laisser des rayures sur l’humérus de mon bras gauche.
Je suis sûr que si j’examine les images de mon dernier scanner, je vois encore les traces de ses ongles sur l’os de mon bras…
Je pense encore à une soirée chez des copains où nous dînions un soir au temps de notre jeunesse folle.
Jerevois encore la lumière de mes jours me jetant un regard noir parce qu’une copine se renseignait sur mon état d’esprit.
Elle me l’a encore jeté récemment à la figure « Je la revois encore, cette pouffe de Juliana, avec son accent italien, qui te demande « Alors Patrrrriiice ? Tu es heurrrreux ? » La s… ! »
Il y a des choses, comme ça, qui reviennent régulièrement, comme les saisons et les feuilles mortes. Il y a même des jours où je me demande si la pleine lune n'arrive pas trois ou quatre fois par lunaison...
Bref, ce n’était pas pour vous raconter nos chamailleries que je passais ce matin mais pour tenter de trouver quelque chose à vous raconter. Et je suis sec comme le vent du nord.
Un jour je vous parlerai de copains que la lumière de mes jours a virés de mon environnement car ils étaient toxiques dans tous les sens du terme…

lundi, 15 septembre 2014

Le rat passe…

Ce matin, après en avoir entendu parler sur France Inter, je viens de lire l’article qui traite d’une des trouvailles de notre esclavagiste en chef, je veux parler du président du MEDEF.
Oui, celui-là même qui trouve, après avoir augmenté ses revenus de près de 30%, que les autres sont trop payés et que c’est pour ça que les entreprises ne sont pas « compétitives ».
Comme d’habitude, il remarque que nous –pas lui, bien sûr, à qui il reste apparemment beaucoup de temps pour pester- ne travaillons pas assez, entretenu dans ses croyances par la lecture d'un Figaro dont le boss ne s’est jamais remis de l’instauration des congés payés.
Notre patron du MEDEF national constate avec vigueur que nous avons trop de jours fériés.
C'est sans doute qu'éloigné des réalités qu’il est, comme il ne fait pas les courses, il ne s’est évidemment pas aperçu que les magasins sont ouverts « exceptionnellement, pour mieux nous servir », les jours de Pâques, de Toussaint, Noël et autres fêtes carillonnées ou non.
Il est scandalisé par l'entêtement de ces salauds de « partageux » à ne pas vouloir s'échiner à augmenter sa fortune le 1er mai.
En réalité il a dû vouloir acheter quelque chose un dimanche et être horrifié de découvrir le rideau de la boutique baissé, d’où son souhait de nous voir au boulot sept jours sur sept.
Il y a près de trente ans, constatant que le chômage était une plaie qui allait s'agrandissant, un rapport de l'OCDE remarquait en substance que si on n'était pas obligé de payer les employés, on pourrait embaucher tout le monde...
 

Les entreprises ayant aussi la mauvaise habitude de faire traîner les factures de matières premières, on peut en déduire que si on ne paie ni les matériaux ni le travail, les entreprises deviennent rentables.
J'allais gueuler que ce Gattaz n’avait même pas les c… de réclamer la légalisation de l’esclavage, dégonflé, va ! Quand j'ai réfléchi au fait qu'on doit nourrir et héberger un esclave et qu'il est bien possible que ça coûte plus que le payer une misère en le laissant se dépatouiller avec son gîte et son couvert...

Quelque chose me chiffonne quand même dans le raisonnement  bancal de ces rapaces. Il reste me semble-t-il un détail non résolu : Comment gagner de l’argent en vendant des produits finis à des gens sans argent ? Hmmm ? T'a pensé à ça, Pierrot ?
T'es pas comme ton père !
Yvon, lui, savait nettement mieux noyer le poisson.
Il avait réussi à faire avaler à l'Assemblée Nationale que la disparition de « l'autorisation administrative de licenciement » permettrait de créer 470.000 emplois.
Pas un député n'avait remarqué que ça ne changerait en rien le taux de chômage car c'est le nombre de jeunes gens arrivant sur le marché du travail chaque année
Toi, Pierrot, t'as trop les dents qui dépassent et ça se voit...

dimanche, 14 septembre 2014

Bienvenue en terrain connu…

Une de mes lectrices chéries remarquait chez Heure-Bleue « Et il a accepté sans rien dire ? », faisant allusion à cette séquence de bidouillage de lampe.
Bien sûr, Brigitte, que j’ai accepté sans rien dire !
Tu ne crois tout de même pas qu’en plus de quarante ans je n’ai pas appris à accéder au moindre désir de la lumière de mes jours.
Ce n’est pas tant cette affaire d’esclavage qu’une réflexion intense sur les avantages et les inconvénients des tentatives de rébellion.
Et j’ai abouti à la conclusion suivante : Refuser de faire quelque chose qui prend un quart d’heure coûte au bas mot deux heures de ronchonnements.
Pire, si la chose est jugée d’importance par la demandeuse, ces deux heures de récriminations peuvent être suivies de deux jours où « on » vous fera une tête longue d’une aune.
Pour être tout à fait honnête, quand ça m’ennuie vraiment je dis « oui chérie ».
D’une part, ça me donne la satisfaction d’avoir le dernier mot, d’autre part ça satisfait l’élue de mon cœur à peu de frais. Du moins sur l’instant.
Il ne me reste plus qu’à faire semblant d’oublier, voire oublier vraiment, de satisfaire la demande.
Au bout d’un certain temps, quand ce n’est pas d’un temps certain –comme ces « tulipes » à mettre au plafond de la cuisine- la situation peut alors être :
- La lumière de mes jours a laissé tomber l’idée ou l’a oubliée.
- La lumière de mes jours a fait elle-même ce qu’elle m’avait initialement demandé.
Cela dit, j’obtempère souvent, ne serait-ce que parce que les chamailleries sont peu constructives et plombent l’atmosphère de la maison.
Et puis, je dois avouer qu’Heure-Bleue supporte déjà tant de mes lubies et du souk que j'ai toujours mis dans la maison que ce n’est pas payer très cher qu’accéder à ses demandes.
Pour tout dire, j’ai quelque chose en vue. J’avais, depuis quelque temps renoncé à faire des enceintes acoustiques.
Cette saine occupation, qu’Heure-Bleue supporte plutôt bien quand j’en suis à la phase du calcul, l’horripile au plus haut point quand je passe à la réalisation car cette activité est génératrice de sciure et de bruit .
Or, il se trouve justement que j’ai deux haut-parleurs de douze pouces qui attendent dans le haut du placard et que je suis arrivé au bout du calcul de ces caisses à double résonateur de Helmholtz. Cette technique qui permet de discerner avec précision les coups de timbale lors d’un fortissimo orchestral.
Vous savez maintenant, lectrices chéries, ce qui peut se cacher derrière l’acquiescement à une demande qui prend un petit quart d’heure.
Alors si vous êtes surprises de voir votre camarade de jeux acquiescer sans discussion à un souhait autre que celui pour lequel il est toujours partant, méfiez vous.
Demandez-vous tout de suite quelle sera l'inévitable contrepartie…