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jeudi, 25 septembre 2014

Une bonne paire de choses faites.

A propos de chaussettes, Milky, toujours en veine de questions métaphysiques, m’avait, comme à d’autres blogueurs, posé une de ces questions indiscrètes dont elle a le secret.
Vous avez appris pour l’occasion, lectrices chéries, que mes chaussettes n’avaient pas toutes l’intégrité qui sied à la chaussette de l’homme du monde.
Hier encore, j’en fis la pénible expérience.
Vous avez sans doute remarqué que les salles de bains sont pleines de pièges. Certains sont évidents. Le carrelage peut y être glissant. Les glaces, ces s…, peuvent vous faire et perdre vos illusions et gagner un demi-siècle en un instant, celui où, au genou droit près, sûr que vous avez quinze ans, vous passez devant elles.
D’autres pièges sont plus vicieux. Vous savez, bien sûr que vous savez, qu’un pied même bien essuyé reste suffisamment humide pour que le glissement aisé attendu se transforme en un coincement dangereux dès qu’il est question de passer une chaussette.
Imaginez donc votre éphèbe préféré, dit « Le Goût », debout dans la salle de bains en train de passer ses chaussettes. Oui, c’est mon test matinal, celui de vérifier chaque matin que je peux encore mettre mes chaussettes en jouant au flamant rose. Ça me permet de constater que je n’ai pas une panse d’archevêque et que je peux encore tenir en équilibre sur une jambe et amener l’autre pied à hauteur du nombril sans risquer la fracture du col du fémur.
C’est ma gymnastique du matin.
Hier, elle a failli m’envoyer ad patres, avec fracture du crâne et tout.
Le ciel fut clément et m’évita la vexation de voir une petite bille s’échapper d’un crâne éclaté.
Comment ce drame occurrent advint-il ?
Aparté : cette dernière phrase n’est là que pour faire plaisir à Mab qui se désole régulièrement de la disparition des formes interrogatives dans le parler des causeurs officiels qui lui substituent trop souvent à son gré la forme affirmative associée à l’accentuation interrogative pour bien montrer que c’est une question posée par quelqu’un qui cause mal.
Revenons à cet incident qui eût pu se transformer en tragédie.
Un pied propre, quoi que pourvu d’ongles insuffisamment ras pour une chaussette hélas aussi mince que les salaires souhaités par le président du MEDEF, tenta de se glisser dans la chaussette.
La résistance d’icelle fut vive.
Je me fis la réflexion qu’il en allait peut être des chaussettes comme d'autres choses. J’étais pourtant certain de n’être pas tombé sur une chaussette vierge, je la connaissais depuis longtemps et je savais qu’elle avait l’habitude de prendre son pied, c'est-à-dire le mien, sans rechigner.
Contrairement à mon habitude, je forçai.
Elle résista plus encore.
Je commençai à tanguer sur le pied gauche.
Elle céda enfin, juste avant le moment où j’allais perdre l’équilibre et me fracasser le crâne sur le bord du lavabo.
Ce n’était plus une chaussette, hélas. J’avais autour du mollet une espèce de guêtre en piteux état. Je repris ma séance de gymnastique afin de retirer cette ruine qui fait que mon mollet si délicat n’avait plus figure humaine.
J’ai quand même trouvé une chaussette de remplacement.
Vous voyez pourquoi j’achète des paires de chaussettes identiques ?

mercredi, 24 septembre 2014

Les déesses de marbre et les héros des reins.

Pour ce qui est de l’Oubli, vous repasserez, lectrices chéries.
Impossible.
Aujourd’hui on va se promener à Paris. Enfin, se promener…
J’ai rendez-vous avec mon éreinteur.
Alors, comme disait machin :

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter mes radios bien vaines
Heure-Bleue et le Goût, profitant de l’aubaine
Sont partis lentement rejoindre l’hôpital.

Nous allions pour chercher l’onction médicale
Qui permettrait au Goût ces nombreuses fredaines
Sans qu’elles soient gâchées par la douleur à l’aine
Qui fait craindre souvent le retour de ce mal

Qui lui pourrit la vie, pourrait la raccourcir
Alors que le plaisir, ô lectrices chéries
De vous escagasser de mes mots et vous lire

Vaut toutes les bluettes que je peux lire ailleurs
Je m’en vais de ce pas vous envoyer ce pli
Qui, je n’en doute pas, fera votre bonheur.
 
Et Heure-Bleue, à qui je viens de le lire, de me donner la réplique :
 
Si tu es si capable d’écrire un quatrain
C’est ton tour je crois car j’en au marre aussi
De faire le plumard comme tous les matins
Alors c’est à ton tour de refaire le lit !


Pfff… Le mimétisme conjugal n’est décidément pas une légende.
Va être content mon professeur éreinteur, de voir que je peux encore écrire un quatrain dans les règles.
Non, lectrices chéries ?
N'empêche, nous allons quand même à l'hôpital avec des trucs à dire à ce prof.
Des trucs qui pourraient bien me valoir une engueulade...

mardi, 23 septembre 2014

La came isole…

Enfin ! Nous sommes enfin allés au Simply ! La nouvelle drogue d’Heure-Bleue.
Prête à faire des réserves de lessive pour avoir le bon de six €uros qui nous coûtera un œil…
Ne croyez pas, lectrices chéries, que ce fut si facile.
D’abord Heure-Bleue tint absolument à papoter avec un des ouvriers chargés de nettoyer le parking. Ça a duré assez longtemps pour vérifier ce dicton de djeun’s « les vieux, ça cause à tout le monde »…
Ensuite, il nous fallut traverser cette passerelle pour « aller en face », là où il y a le Simply. J’y vais carrément sautillant jusqu’au souterrain car cette passerelle passe au dessus de deux voies et sous deux autres, un truc de nul, quoi…
En revanche, gravir l’équivalent de plus de deux étages est toujours éprouvant.
D’abord parce que je suis fainéant comme une couleuvre.
Ensuite parce que ça consomme rapidement le peu d’oxygène dont mes lambeaux d’éponge veulent bien gratifier un organisme par ailleurs passablement esquinté.
Je ne récupère un peu d’allant qu’arrivé à la maison de la presse. Là, évidemment, plein d’espoir j’ai sorti un des rares billets de Loto que j’achète dans l’année.
Des « Loto flash », vous ne pensiez tout de même pas que j’allais m’amuser à cocher des cases, tout ça…
Oui, lectrices chéries, il m’arrive d’acheter un carnet de bus au bureau de tabac, et je prends un billet de Loto pour atteindre les quinze €uros qui me permettront de régler par carte.
Je suis arrivé à la maison de la presse pour m’apercevoir évidemment qu’un malfaisant m’avait étouffé les quatre-vingt-six millions d’€uros qui me revenaient de droit. Alors, au lieu d’acheter un appartement de deux cents mètres carrés dans le IXème, j’ai acheté quelque chose dans mes moyens.
Libé…
Après avoir erré dans les rayons, Heure-Bleue et moi sommes arrivés à la caisse des bancals. Comme toujours, elle était squattée par des avec tout ce qu’il faut là où il faut.
J’ai eu bien du mal à retenir Heure-Bleue qui voulait chasser tous ces bien portants à coup de sac à main. Elle s’est calmée en allant discuter de la mauvaise éducation ambiante avec un jeune femme qui poussait un landau.
Je me suis quant à moi excusé platement de gruger une jeune fille qui m’a prié, confuse, de passer devant elle. Au bout d’un moment, j’ai dit à la jeune fille :
- Vous avez vu ce que ça donne, deux femmes ensemble avec un landau ? 
- Euh… Non…
- Ça dit du mal des mecs.
Elle écouta quelques instants, en convint et nous avons conversé.
Au bout de quelques phrases, elle me dit :
- Quel âge vous me donnez ?
Je l’ai regardée attentivement, c'est-à-dire comme la minute d’avant mais ouvertement, moins discrètement et j’ai avancé :
- Pfff… Même pas vingt ans.
Elle a semblé soulagée et m’a dit fièrement :
- Dix neuf !
- C’est un scandale ! Profitez en bien, jeune fille.
- Mes parents m’ont déjà prévenue que ça ne durait pas.
- Ils ont raison, d’expérience, ça ne dure pas. Et je suis sûr que votre mère vous a dit aussi « je ne te souhaite pas de mal, ma petite fille, seulement d’avoir des enfants comme toi… »
- Ouiii ! Comment vous le savez ?
- J’ai eu la même… Vous avez eu votre bac ?
- Je l’ai eu, l’année dernière.
- Repassez-le chaque année, c’est fou ce qu’on apprends à préparer le bac.
Elle a eu la gentillesse de sourire et m’a dit d’une voix douce « je sais… » puis « au revoir » quand j’ai pris un sac de courses qui m’a allongé le bras de dix centimètres.
Je suis parti, Heure-Bleue à mon autre bras.
Elle n’a même pas dit que j’allais bientôt faire la sortie des écoles avec le seul charme qui me restait : un paquet de bonbons…
Arrivé à notre immeuble, la réalité m’a frappé durement. Ce foutu ascenseur ne fonctionne toujours pas. J’ai ma dose d’escaliers, ces temps ci.

dimanche, 21 septembre 2014

Pas de bus si...

Samedi, première des deux « Journées du Patrimoine », Heure-Bleue et moi ne sommes pas allés à Paris.
Non, non lectrices chéries, pas à Paris. Nous sommes allés à Saint-Germain-en-Laye.
L’idée, c’était d’aller au musée Maurice Denis. Elle a changé en cours de route.
Nous nous sommes arrêtés au musée Claude Debussy.
Je n’ai rien vu de ce musée.
Pour deux raisons. La première est qu’il n’y a rien à y voir. Bon, j’exagère, il appert qu’il n’a pas laissé grand’ chose dans la maison où il est né ce qui est le cas de tous ceux qui ne sont pas nés dans un château…
La seconde raison est que j’ai profité de l’occasion pour assister à un concert donné dans les murs de la maison pendant qu’Heure-Bleue est allée traîner je ne sais où.
Un bidouillage pour piano, violon et violoncelle de « La muse et le poète » de Saint- Saëns, le premier mouvement d’une sonate de quelqu’un dont j’ignorais jusqu’à l’existence, Rebecca Clarke et le quatuor N°1 pour piano et cordes de Fauré.
C’est à la fin du 1er mouvement de celui-ci que je suis sorti, désespéré.
Évidemment, pas une seule rousse dans la salle pour retenir ne serait-ce que mon attention…
Les quatre jeunes gens qui interprétaient ce quatuor étaient fort intéressants et ma foi assez bons dans Saint-Saëns, l’altiste qui interprétait Rebecca Clarke m’a intéressé, l’œuvre est bien fichue et  je ne la connaissais pas.
En revanche, avec Fauré que je connais plutôt bien, m’a encore frappé ce qui me fait remarquer la même chose chaque fois.
Ces jeunes gens ont une technique et une connaissance de leur instrument parfaite, voire impressionnante.
Il ne leur manque hélas que l’âme d’un musicien. En ingénieur expérimenté, je me suis dit qu’avec un ordinateur et un bon synthétiseur, les deux bien programmés, j’arriverais au même résultat.
Oh ! C’était absolument impeccable dans l’exécution. Je me demande même si ce n’est pas pour ça qu’on parle d’exécution alors qu’autrement on parlerait plutôt d’interprétation…
Brassens disait que « sans technique, un don n’est rien qu’une sale manie », je pense quant à moi que l’inverse ne vaut pas plus cher.
Je suis donc sorti, dépité, à la recherche de la lumière de mes jours. Je l’ai rejointe et elle m’a emmené écouter quelque chose de drôle.
Au départ, ce n’était pas censé être drôle. C’est sûrement pour ça que ce le fut, mais Heure-Bleue vous racontera ça mieux que moi.
Nous sommes rentrés sous la pluie. Grâce aux travaux divers de la SNCF et la panne permanente de certains escalators, j’ai dû, avec ma moitié d’éponge, gravir au moins cent millions de marches. En ramassant « Direct Matin » sur le siège du RER qui nous accueillait  j’ai eu l’attention attirée par un entrefilet.

ACQUITTÉ DE VIOL CAR IL SOUFFRAIT DE «SEXSOMNIE»
Un Suédois ayant eu une relation sexuelle pendant son sommeil a été acquitté de viol parce qu’il souffrirait de «sexsomnie», une forme de somnambulisme, selon la cour d’appel de Sundsvall (Suède). Celle-ci a estimé qu’il « se trouvait dans un état d’endormissement, inconscient de ce qui se passait », une possibilité confirmée par une experte des troubles du sommeil. (Direct Matin du 19/09/2014)


Je me suis fait rappeler à l’ordre par Heure-Bleue quand j’ai fait une remarque plutôt crue sur les horizons que ça pouvait m’ouvrir sans voir qu’une petite fille était assise face à nous et écoutait de toutes ses oreilles.

samedi, 20 septembre 2014

Valentine, je ne pourrai plus te voir en peinture !

Valentine, que je pensais mon amie.
Valentine, que je pensais généreuse.
Valentine, que je savais brillante.
Valentine, qui a fabriqué Hiboute.
Valentine, qui a circonvenu Tigre-Chou, que dis-je, séduit au sens anglais du terme.
Valentine, je te hais !
Valentine, pourquoi m’as-tu « taggé » pour ce « miky branlou questionnaire » ?
Ayant prouvé que je peux moi aussi user de l’anaphore (merci Ckan) comme n’importe quel candidat à la Présidence de la République, je peux enfin m’atteler à répondre à ces questions qui reflètent plus ton côté branlou que ton côté Milky.
J'aimerais bien que mab (j'en ris d'avance, elle va nous parler de liseron...), livfourmi (elle, comme d'habitude, se retranchera derrière le secret professionnel), lakevio (va nous raconter tout ça en images) et liwimy (qui  hésite toujours va se faire attendre un an ou deux...) transpirent un peu sur ce pensum...
Au taf, Le Goût !

1 - est-ce-que ça t'arrive de porter des chaussettes trouées et de te dire que tu t'en fous parce que personne n'est au courant ? Si oui, tu troues tes chaussettes plutôt au niveau du pouce ou du talon (ou ailleurs !) ?

Évidemment, tu crois que je passe mon temps à examiner mes chaussettes ?
Bon, c’est toujours l’ongle du gros orteil qui vient à bout d’un fil dont je ne sais jamais si c’est le fil de trame ou le fil de chaîne..
Et je vais bientôt aller chez C&A renouveler un jeu de dix paires identiques.
Enfin, identiques moyen, mais noires. Chaque paire porte un jour de la semaine.
Chaussettes dépareillées dès le départ, l’ouvrier Chinois ne lisant pas autre chose que l’idéogramme « exit » de son atelier,  il y a des paires qui arborent deux jours différents dès le déballage…

2 - quels sont tes prénoms, les deux ou trois ? En es-tu content ? Pourquoi tu t'appelles comme tu t'appelles ?

Patrice et Gabriel.
Oui, il y avait peu de Patrice à l’époque. J’en connais une qui trouve que c’est bien suffisant…
Patrice, c’est une idée de ma mère, elle a dû voir un film avec un Patrice qui la branchait.
Gabriel, c’est sûrement parce que dans mon genre je suis un ange.

3 - raconte-nous un détail précis de ton rêve de vie pour le futur ?

Déjà avoir une vie avec un futur. Du moins un avenir qui ne soit pas peuplé que de racines de pissenlit…
Le rêve, ce serait un genou droit qui marche bien. Mon genou droit me gâche la vie depuis que j’ai seize ans. Saleté de patinoire.

4 - elle est comment ta culotte pref' de pref' ?

Je porte des caleçons.
Et j’ai un énorme problème –mais non… Pfff… Vraiment…- avec mes caleçons. Quand ils deviennent assez doux à mon goût, ils sont bons à servir de charpie. De véritables ruines. Mais douces.

5 - qu'est-ce-que tu adores dans ta vie (à part tes amis et ta famille) ? Que voudrais-tu, au contraire, y améliorer ?

Traîner, lire, écouter et regarder les gens dans les transports et dans la rue.
Y améliorer ? Mon genou. Au bout d’un moment à traîner, je claudique et Heure-Bleue me dit « Tiens, tu boîtes ! C’est ça les vieux ».
J'ai remarqué qu'elle le dit toujours à haute voix quand on croise une rousse…

6 - que veux-tu comme cadeau pour Noël ?

Tu veux me faire arracher les yeux par Heure-Bleue ?

7 - quel âge as-tu le sentiment d'avoir ?

150 ans quand je me rase. Sinon 14 ans.
Heure-Bleue dit « 14 ans, c’est les jours où tu réfléchis. »

8 - dans quel lieu as-tu aperçu pour la première fois la personne dont tu es amoureux?

Si tu lisais mon blog attentivement au lieu de survoler négligemment, tu le saurais.
Mais bon, c’est dans un bureau de la rue Vivienne, entre la Bourse et le Boulevard Poissonnière.

9 - tu es plutôt thé, café ou chocolat au p'tit dej' ? (ou autre chose !)

Café au lait.
Une fois, pour démarrer une partie de pêche, on m’a fait tenter le verre de blanc sec avec le sandwich. La première gorgée de blanc sec à cinq heures du mat’ ne fait pas partie des plaisirs minuscules. Il n’y eut pas de seconde gorgée. C’est immonde et ça arrache la g… pour la semaine.

10 - montre-nous la photo de tes dernières vacances qui te fait le plus rêver.

Comme je suis en vacances jusqu’à la mort, mes vraies vacances ce sont certains moments de ma vie au boulot.
Comme ça, par exemple.
 

vraies_vacances.JPG 

11 - quel blog aimerais-tu voir renaître de ses cendres ?

« La rose pourpre du Caire » qu’Heure-Bleue tenait et qu’elle a détruit en quittant 20six.
J’aimerais bien voir le mien renaître parce que je trouve que j’étais moins ennuyeux avant. Mais je ne dis rien sinon je vais encore entendre « Pfff… C’est bien un truc de vieux, ça… »