mardi, 04 février 2014
Ah Dieu ! Que la guerre est jolie !
Berthoise signe un commentaire qui m’ouvre des horizons insoupçonnés sur les motivations profondes des femmes en matière de partage de lit.
Non, non, lectrices chéries, il ne s’agit pas d’une étude exhaustive de notre comportement animal dès qu’on est –au moins- deux dans un lit.
Quoique…
Mais non, il s’agit tout bêtement de la propension des femmes, dès qu’elles entrent dans un lit déjà occupé par une moitié mâle, à coller sur les cuisses d’icelui des pieds gelés ou contre le ventre du même des fesses aussi froides que leurs pieds.
Il me vient à l’esprit que peut-être les garçons ont probablement dans un recoin du cerveau limbique un souvenir diffus du confort de l’endroit d’où ils viennent au point qu’ils consacrent quand même l’essentiel des ressources de leur jugeote à concocter des stratagèmes qui leur permettront de retourner y faire un tour.
Les femmes, quant à elles, ne feraient alors que profiter des heureuses dispositions masculines à leur endroit pour se venger sauvagement des souffrances par elles endurées pour donner naissance à un congénère.
Dans tous les cas, les garçons sont fichus et condamnés à perdre moralement le combat.
Ou l’enfant a, au passage endolori la mère, ou le père du précédent a été la cause de ladite douleur.
Bref, l’homme est perdant dans cette histoire, il est celui qui a toujours tort.
Vous pouvez faire confiance à votre Goût chéri, il le vit depuis longtemps…
Dons, de douleurs en représailles se perpétue sous la couette cette guerre qui met aux prises des fesses, des cuisses, des pieds et des ventres.
Les uns froids, les autres chauds.
Chacun essayant de mettre au chaud ce qui lui tient sur l’instant le plus à cœur.
Mais non, lectrices chéries, n’allez surtout pas lire ce que je n’ai pas écrit.
Je sais que je me défends en matière d’ambiguïté mais tout de même…
08:23 | Commentaires (5)
lundi, 03 février 2014
Parfois, le mari c’est leste…
Et toi, Mab, si tu ne passes pas, je ne te ferai plus de titres exprès pour toi.
La froidure de février, mêlée au besoin d’Heure-Bleue de dormir la fenêtre ouverte a parfois des résultats inattendus sur le langage et son interprétation.
Lectrices chéries, il faut que je vous dise.
Fenêtre ouverte, mois de février et coucher impliquent une chose toujours redoutée par votre épistolier serviteur.
Notamment une Heure-Bleue pressée de coller des pieds gelés sur la peau tiède de quasi nourrisson de votre Goût préféré.
S’ensuit habituellement une querelle, des grognements et des chamailleries.
Tout cela se termine rapidement par un tirage de couverture à soi dont la férocité n’a rien à envier au milieu politique.
Hier soir toutefois, la manœuvre fut sinueuse de la part d’une Heure-Bleue habituellement « cash ».
Oui, d’habitude c’est plutôt, alors que je pousse un hurlement quand ses pieds gelés -je ne sais comment elle fait- arrivent sur mes cuisses, « Oh ça va ! C’est pas si froid ! Et puis tu n’auras qu’à coller après… »
Elle espère me gruger, pensant que j’ai oublié que chaque fois, la tentative de collage se solde par deux coups de pieds et des mains sur mon dos pour me repousser.
Ça fait des décennies que c’est comme ça et elle pense que je marche encore dans ce marché de dupes.
Cette chère Heure-Bleue…
Pfff…
Hier soir donc, la méthode changea un brin.
- Minou, je peux mettre mes pieds froids sur toi ?
Tout juste si je ne l’entendais pas papilloter de ses diaphanes paupières.
Saisissant l’occasion d’exercer un chantage pour une fois à mon profit je répondis :
- D’accord mais tu ne râles pas si je « patouille » !
- De toute façon, dès que tu dors tu patouilles…
- Alors ?
- Mmmmhhh…
- Pas de patouilles, pas de pieds !
L’aspect phonique de ma sortie –j’allais écrire « de ma saillie » mais vous connaissant, lectrices chéries…- a alors inspiré à la lumière de mes jours, que des décennies avec l’esprit mal tourné de son camarade de jeux ont contaminée, une de ces réflexions lestes dont elle a le secret.
« C’est vrai ! » a-t-elle dit d’un air rêveur, « Pas de patouilles, pas de pied… »
Je sais car elle me l’a dit, qu’il n’y avait pas de « s » à « pied ».
Elle aurait pu s'abstenir d'ajouter que c'était un jeu de mots involontaire de ma part.
C'et le problème de la vie commune quand elle dure longtemps.
On ne fait plus illusion...
07:55 | Commentaires (10)

