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mardi, 02 septembre 2014

Nevermore ? Vraiment ?

Dimanche soir, j’ai terminé un bouquin, « Le monde d’Hannah », qui relate le voyage entre l’enfance et l’âge adulte de la fille d’une famille juive immigrée de Turquie.
Famille juive qui, comme nombre de familles juives des années quarante, est dévastée par les méfaits d’Adolf . Ce livre, même s’il a sonné faux dans certains chapitres, m’a plu car il a quand même le mérite d’insister sur certains points soigneusement éludés de la période. Il m’a aussi fait revivre dans un Paris que j’ai connu car il a persisté quasiment tel quel jusqu’aux années 1960.
Au dernier chapitre, l’auteur fait dire à son héroïne un vers de Verlaine que son père lui disait souvent :
« Ah les premières fleurs, qu’elles sont parfumées ! »
Votre Goût préféré, idiot comme d’habitude mais se souvenant d’un coup du poème, dit à sa moitié lisant à son côté
- Oh la vache ! Tu te rends compte ? « Ah les premières fleurs, qu’elles sont parfumées ! » Je suis sûr que tu connais ça.
- Hhmmm… Noon…
- Mais si, c’est « Nevermore »… Verlaine…
- Ah ?
J’ai tenté :
- Oui,  « Et qu’il bruit d’un murmure charmant, ce oui qui sort de lèvres bien-aimées. » clôt le poème.
- Mmmm… Non…
Quelque chose m’est alors sauté aux neurones et j’ai craint avoir fait une gaffe.
Déjà, « non », c’est pas « oui »…
J’avais seulement oublié qu’Heure-Bleue n’est pas plus branchée poésie que Merveille.
Rien qu’à lui lire cette note, je me suis fait traiter de « chieur ! »

lundi, 01 septembre 2014

Devant ma Dalilah, je reste sans son…

Il y a des jours comme ça…
Il y a peu, la lumière de mes jours m’avait troué le moral en m’assénant successivement ces coups de matraque :
D’abord « Maintenant tu as des cheveux de vieux Chinois... »
Puis, insistant lourdement « Même pas, les vieux Chinois ont souvent de beaux cheveux... »
Avant de m’achever d’un défintif « Ben non, finalement tu as des cheveux de... Ben des cheveux de... Ben de vieux ! »
Si , si, elle me l’avait dit , je vous jure !.
J’avais tant bien que mal digéré ce coup bas.
Il y a trois jours, tandis que mes cheveux fraîchement lavés séchaient pendant que je fouinassais dans ma mémoire à la recherche de quelque chose à raconter à mes lectrices chéries, Heure-Bleue est passée derrière moi et a hurlé « Oh ! Mon dieu mais tu vas avoir une tonsure, mon Minou ! »
J’entrevoyais déjà dans la glace de la salle  une chose étrange : Mon cou surmonté d’un énorme genou en train de se raser la barbe. Effrayé à l’idée de faire comme Valéry Giscard d’Estaing, faire une spirale censée couvrir mon crâne avec les deux cheveux restants, je pris d’avance la décision de me raser le crâne, façon Bruce Willis. Mais sans maillot de corps. Doté d’un caractère plutôt heureux, j’ai laissé tomber les supputations capillaires.
Las… Avant-hier soir encore, alors que je lisais tranquillement, la lumière de mes jours est venue s’allonger languissamment à mon côté en mettant comme d’habitude le souk dans le lit.
Elle m’a passé la main dans les cheveux. Je me suis dit « Hmmmhhh… Est-ce que… Par hasard… » mais non, elle a juste dit « Pfff… Tu avais des cheveux magnifiques, Minou, j’adorais passer la main dedans… »
J’ai posé mon bouquin et éteint la lumière pour rêver tranquillement à quoi je ressemblerais complètement chauve…
Ce matin même, alors que le soleil éclairait ma chevelure, la lumière de mes jours, allant sur le balcon et passant derrière moi me jette « Waouh Minou ! Tu as une belle chevelure argentée au soleil ! »
Si elle avait pu éviter d’ajouter « c’est bien la seule chose argentée, chez toi… » ça aurait été gentil…