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lundi, 02 février 2015

La mouche du coach.

Je viens d’entendre dans mon poste qui me truque de plus en plus les nouvelles du monde, que vient d’arriver une « appli » ébouriffante.
Un « jeu facilitateur de dialogue » entre les parents et les adolescents.
Histoire, prétend mon poste, « d’éviter les discussions prise de tête » qui ne manquent jamais d’arriver dès qu’il est question de rentrer tard ou de se faire tatouer une mygale sur la joue « passque tu comprends, comm’ça on va pus me prend’ pour un bolosse ».
J’ai écouter le psy normalement dévolu à l’explication du pourquoi de la nécessité absolue de claquer près de quarante €uros pour savoir comment causer à son rejeton de quinze ans.
Et comment les ados apprendraient ils à se défendre sans les « dialogues prises de tête » avec leurs parent ? Hmmm ?
C'est quand même le meilleur entraînement.
En plus ils ne risquent pas de se faire démonter à la sortie du collège ou du lycée pour un mot de travers.
Au pire ils risquent la confiscation du PC pour une soirée...

Il me vient à l'esprit que depuis quelques décennies j’ai vu fleurir les revues chargées de montrer aux parents comment élever leurs enfants.
Je dois avouer que je n’ai pas remarqué d’amélioration ou de dégradation particulière de l’éducation chez les enfants.
Ce n’est probablement dû qu’au fait que j’ai souvent constaté que les enfants dits « mal élevés » le sont par des parents qui ne valent pas plus cher…
« J’attends un enfant » puis « j’élève mon enfant » sont tombés dans les oubliettes chez nous.
Il reste bien « je marie mon enfant » qui a encore cours dans nombre de pays, puis « j’enterre mon enfant » dans les mêmes pays, c’est connu sous le nom de « crime d’honneur » mais c’est tout…
Puis, il y a moins longtemps , c’est le Web qui s’est mis à nous noyer de conseils sur la façon d’élever nos enfants, de rester en bonne santé, de s’éclater au lit, de séduire son patron autrement qu’avec des compétences dûment constatées.
M’est venu quant à moi une question.
Je me demande si nous n’allons pas avoir droit un de ces jours à un article dans une revue pour savoir comment pisser.
Réflexion faite, si !
J’ai lu ce souhait de divers politiciens aussi nordiques qu’égalitaristes et manifestement souffrant « d’hypertrophie bénigne de la prostate » poussant l’homme à pisser assis.
D’autres, censément féministes, se sont aussi prononcés en faveur de ce changement au nom de l’égalité entre hommes et femmes.
Je ne peux m’empêcher de penser que l’inégalité ne tient pas à ça.
Oui, lectrices chéries, à une époque pas si lointaine puisque ça existait encore quand j’étais gamin, j’ai vu des grand’mères pisser debout.
C’était l’époque où les culottes fendues n’étaient pas, du moins pas partout, un outil destiné à faciliter le travail des péripatéticiennes…
Ce matin, j’en suis venu à me dire que, par voie de media, on nous n’a de cesse de nous dire que nous sommes mauvais en tout.
Nous ne savons pas nous laver.
Nous ne savons pas manger.
Nous ne savons pas travailler.
Nous ne savons pas nous occuper de nos enfants, de nos maris, de nos épouses, de nos petits copains, de nos petites copines.
Nous ne savons pas apprendre.
Nous ne savons pas aimer.
Il nous faut nous rendre à l’évidence, nous ne savons rien et sommes incapables d’avancer tranquillement vers la tombe sans les conseils plus onéreux que judicieux de coaches et de revues innombrables.
Et quand on pense que l’espèce a survécu pendant quelque six millions d’années sans ces aides indispensables… 

dimanche, 01 février 2015

Quand le Goût, comme Mathias, s’endort…

Oui, je sais Mab, je sais...
J’ai honte, mais des fois je ne peux résister...
Voyez vous, lectrices chéries, il m’arrive de m’endormir en rêvassant pendant qu’Heure-Bleue me lit quelques lignes de la revue ou du livre qu’elle lit.
J’aime qu’Heure-Bleue me lise à haute voix quelque chose dont elle pense que ça pourrait m’intéresser.
La sensation de confort qui s’empare de moi est incomparable.
Elle me pousse à me coller contre la lumière de mes jours et parfois à poser une main sur sa hanche.
Comme elle me soupçonne toujours d’avoir des arrière-pensées je m’en tire avec un coup de pied ou une tape sur la main mais ce n’est pas bien grave, occupé que je suis par les gesticulations de Morphée qui m’appelle à grand gestes.
C’est dans ces moments que je commence parfois à songer à la note du lendemain.
Celle qui se sera évidemment enfuie dès mon réveil.
Ces moments où je me demande comment je vais bien pouvoir transformer la séquence Mini-Market en un de ces récits échevelés, que dis-je, épiques, que vous attendez avec impatience.
Ça se construit parfaitement tandis que je m’enfonce dans le sommeil.
Quand les premières scènes du rêve que j’aurai oublié le lendemain se dessinent et m’emportent, la note est prête.
Peaufinée. Équipée du titre qui va faire craquer Mab.
Bref, le truc parfait.
Seulement voilà. Nous sommes ce matin.
Et plus rien ne subsiste de ce petit bijou pourtant parfaitement ciselé auquel j’avais mis la dernière touche vers minuit.
Pffuiit… Evaporé le bijou !
Alors voilà, je n’ai rien à dire ce matin lectrices chéries, j’en suis désolé.
Mais j’espère que vous aurez remarqué que j’aurais réussi à tartiner aussi longuement que le premier Énarque venu sans jamais employer de langue de bois ni de ces mauvaises astuces qui consistent à employer trois mots là où un seul suffit.

Long, léger, vide, sans intérêt...
C’est tout Le Goût quoi…
Mais en bon français tout de même, j’y tiens.