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samedi, 07 février 2015

Quand les familles, ces teignes…

Je viens de lire quelque chose qui me laisse rêveur.
Vous savez toutes, lectrices chéries, que le Vatican est tout petit.
C’est un état qui a peu près la taille du cimetière du Père Lachaise.
Eh bien, figurez vous que malgré son exigüité, cet état accepte des immigrés.
Pire, il en a élu un à sa tête.
Ce brave homme venu d’Argentine s’était déjà illustré en intervenant dans ce que les femmes sont censées faire dans leur chambre, par moment pour leur dire que non, la pilule c’est pas bien et, plus récemment, que se comporter comme des lapines, c’est pas top non plus.
Le propos m’avait laissé songeur qui venait d’un type censé tout ignorer de ce qui se passe entre un homme et une femme dans un plumard.
Il a récidivé avec son observation sur l’utilité de la fessée dans l’éducation des enfants.
Là, je me suis dit que pour quelqu’un qui n’aurait jamais d’enfant, dont la vie matrimoniale était sévèrement limitée à rien du tout, il faisait fort…
Le plus intéressant reste malgré tout les observations que ça a entraîné sur la Toile.
Ça allait d'un ministre allemand, admirateur de l’orthodoxie monétaire, qui était plus scandalisés par une tape sur les fesses d’un gamin que par la condamnation à la misère de tout le peuple grec, à l’habituelle croisade de ceux et celles qui sont persuadés que « le bobo de gauche » a des gosses plus mal élevés que les barbares qu’on croise dans certaines rues et qu'il n'y a rien de tel qu’une éducation à coup de baffes pour faire un bon citoyen.
Comme toujours, on se trouve face à une généralisation aussi hâtive que peu réfléchie…
Entre ceux qui sont persuadés qu’une claque sur le cul d’un gamin de quatre ans qui se roule par terre est de la maltraitance et ceux qui sont absolument sûrs qu’il n’y a rien de tel que le fouet et les gifles pour faire de petits anges bien élevés, j’ai bien du mal à admettre que l’espèce humaine soit réellement une espèce intelligente…
Comment se fait il qu’on ne dise jamais de mal des « bobos de droite » ?
Pourtant je sais qu’ils existent, j’en connais.
Ils ne battent pas plus leurs gosses que les « bobos de gauche » et ces gosses ne sont pas plus mal élevés que ceux élevés à coup de ceinturon.
J’irai même jusqu’à dire qu’ils ont un côté plus civilisé…
J’en viens même à me demander si les chattes, qui savent donner le coup de patte calibré en cas d’abus mais ne maltraitent jamais leurs chatons, ne se débrouillent pas mieux que nous.
Si vous y regardez de près, les chatons ne sont pas obéissants mais s’ils ne volent pas de scooters ni ne détournent de fonds ou ne décrochent pas de doctorat en physique, on n’en a jamais vu en traiter d’autres de « bobo de gauche ».
J’en déduis donc, tout aussi hâtivement que les moralistes du Web, que les chats sont des « bobos de gauche »…
Je sais, ça ne va pas plaire à tout le monde mais je n’écris pas pour plaire.
Enfin, pas toujours…

vendredi, 06 février 2015

Ce que mon souffle est…

Anita, que nous connaissons et qui a de très beaux yeux, si si, a laissé chez Heure-Bleue un commentaire qui m’a intéressé.
Elle y parle de la « Clinique du Souffle ».
Évidemment je me suis précipité du pas allègre du type qui a les éponges mitées sur mon navigateur à la recherche du site de cette clinique magique.
Alléché par le speech qui se vante de régler le problème de l’asthme et autres « BPCO » dont l’emphysème, punition du clopeur quand il échappe au crabe des éponges je m’y plonge.
Et je lis… Et je lis… Et je regarde dans quel quartier de Paris on trouve ces fameuses « Cliniques du Souffle ».
Et là, l’horreur me frappe !
Non seulement toutes ces cliniques sont loin mais elles sont de plus dans des endroits où les frais d’hébergement sont monstrueux.
Ben voui, quand vous allez par là, l’hôtel même s’il n’est pas trois étoiles, affiche des tarifs qui feraient tiquer Warren Buffet.
Mais il y a pire, lectrices chéries ! Bien pire !
Oui ! Toutes ces « Cliniques du Souffle » me le coupent d’entrée !
Elles sont toutes fourrées dans des montagnes.
Il y fait froid et je hais le froid !
Alors essayer de me faire quitter la région Parisienne pour aller rendre mon dernier soupir dans le froid sous prétexte d’améliorer mon souffle, franchement…

jeudi, 05 février 2015

L’habitat rêvé, comme toujours hélas…

Comme Heure-Bleue vous l’a déjà longuement expliqué, nos choix en matière d’appartement ont toujours été guidés par les plus mauvaises raisons qui soient.
En y réfléchissant un peu, je me rends compte que nous nous sommes toujours précipités pour de mauvaises raisons.
Je ne vous raconterai ici que quelques uns de ces choix.
Dès qu’Heure-Bleue a bien voulu partager « plus que elle » avec moi, nous avons erré d’appartement en appartement à la recherche du calme indispensable à la lumière de mes jours. Je me suis toujours bien gardé de lui dire que si elle aimait le calme, elle devrait me jeter sur le champ…
Nous avons commencé par faire quelques allers-retours rue du Temple, et même à divers étages dans un hôtel particulier du XIIIème siècle.
Je dois dire que le ménage des parties communes m’a souvent donné l’impression de dater du XIIIème siècle lui aussi…
Nous avions fui un environnement trop bruyant quand nous quittâmes la rue de B., où nous habitions au dessus d’un restaurant, pour la rue P. où, donnant sur la cour, un couple de jeunes femmes avait le sentimentalisme bruyant au point de jouer de la flûte toute la nuit, assises sur la barre d’appui de leur fenêtre.
La lassitude devant cette passion dévorante nous a poussés à déménager rue R.
Ravis nous fûmes au début, le printemps sans doute…
Las, assez rapidement, une « vedette » de la chanson, dont je suis ravi de vous apprendre, lectrices chéries, qu’elle est totalement dévastée par une modif censée lui retirer quelques années et lui retira en fait tout aspect humain, cette « vedette » donc  prit la détestable habitude de rentrer à pas d’heure, d’ouvrir en grand ses fenêtres et d’avertir le quartier de son retour en usant d’une sono digne d’une « rave techno » géante.
Nous tînmes cependant le coup jusqu’à ce que l’immeuble soit mis en vente, l’achat d’une librairie nous empêchant d’acquérir cet appartement bien agréable ma foi.
Nous abandonnâmes les IIIème et IVème arrondissements pour le XIème arrondissement, avec l’impression désagréable pour moi de m’exiler.
Cet appartement, choisi par Heure-Bleue qui ne vit sur l’instant que le côte neuf, beau et propre de l’immeuble le loua sur le champ.
Hélas, arrivée par une rue agréable, elle n’avait pas pris garde au fait que l’autre côté de l’immeuble donnait sur une zone de guerre. Nous dûmes nous enfuir au bout d’un an après un cambriolage dévastateur.
Après avoir déménagé à Chatou, nous passâmes, malgré un bailleur procédurier pour qui toute occasion était bonne pour des procès que nous gagnâmes tous, quelques années agréables. On y dormait mal néanmoins pour plusieurs raisons parmi lesquelles les chiens du voisinage aboyant sans cesse, les péniches qui passaient sur la Seine dès cinq heures du matin et la chaufferie de l’immeuble juste au dessus de notre chambre.
Nous n’avions vu que la vue superbe sur l’île des impressionnistes, la Seine et le séjour de quarante mètre carrés…
Après un vote familial, nous sommes revenus à Paris dans l’arrondissement qui vit naître Heure-Bleue. Hélas, là aussi, le calme fut rapidement troublé. Nous y étions venus, fort de la certitude d’Heure-Bleue que « le XVIIème, c’est un quartier de vieux ». Elle en voulait pour preuve que l’appartement que nous allions occuper l’était parce que la locataire précédente y était morte récemment et y habitait depuis qu’elle était descendue du quatrième étage dans les années trente, quand elle avait quitté ses parents.
Le problème des « quartiers de vieux », c’est que les vieux meurent et sont remplacés par des moins vieux, plus bruyants parce que plus vivants…
Nous partîmes alors à l’étranger. En Israël.
Je dois vous rappeler là, lectrices chéries, que si vous cherchez le calme, ce n’est pas là qu’il faut aller…
Nous déménageâmes encore de nombreuses fois. Aujourd’hui, le piège est éclatant.
Notre « cuisine américaine » est le genre qui fait dire de l’Amérique que c’est un bled qui sera passé de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation…
Mais nous avons en vue un autre déménagement. Nous sommes condamnés à rester dans le même coin pour le bien de Merveille mais on trouvera, lectrices chéries, on trouvera, c’est sûr…

mercredi, 04 février 2015

Elle a les pieds pas nés.

Hier, malgré un froid entre canadien et sibérien, Heure-Bleue et moi sommes allés dans un autre endroit frais.
Oui, nous sommes allés chez machin, le roi du surgelé.
« Mais que c’est passionnant, ce qu’il nous raconte ce matin, le Goût ! Mais où va-t-il chercher tout ça ? », vous dites vous, lectrices chéries.
Rassurez vous, le pire est à venir.
Vous n’êtes pas sans savoir, lectrices chéries, qu’on ne sort pas de chez soi, a fortiori en plein hiver, pieds nus.
Vous n’êtes pas sans ignorer, lectrices chéries, à moins qu’elle ne vous en ai déjà parlé, qu’Heure-Bleue a les pinceaux quelque peu esquintés les pieds abîmés.
Le problème ne réside pas seulement hélas dans la transformation d’iceux en ces petits rôtis de dinde dont je vous ai déjà parlé lorsqu’elle passe un moment dans une maison où il y a des chats.
Mais si, vous voyez bien, ces petits rôtis emballés dans un filet élastique et dont le prix est nettement plus attirant que le goût.
Bref, hier donc, Heure-Bleue s’est mis en tête de mettre ses bottines U.G pour éviter de transformer ses rôtis de dinde en rôtis de dinde surgelés.
Las… Les passer lui fut quasiment impossible sans aide.
Oh, le pied gauche passa sans problème…
Le pied droit, en revanche, celui qu’elle doit faire réparer depuis plus de six mois au moins, se révéla rétif à l’enfermement dans la bottine droite.
Elle réclama mon aide pour aider son pied à entrer dans la bottine.
Je me suis précipité, toujours prêt à l’aider à prendre son pied, du moins le droit.
- Tends ton pied.
Lui ai-je dit.
- Je ne peux pas.
J’ai forcé un peu pour l’amener en extension.
Elle a crié que ça lui faisait mal.
J’ai regardé le pied en question.
Je le connaissais depuis longtemps pourtant.
- Quand même, ta mère aurait pu faire un effort…
- Dis tout de suite qu’elle ne m’a pas finie.
- Non, mais tes pieds, quand même.
- Qu’est ce que tu leur trouves à mes pieds ?
- Oh ils sont beaux, mais…
- Mais qu’est ce qu’ils ont ?
- Même pas des pieds de nouveau-né.
- Tu exagères !
- Ben oui, tu as les pieds pas nés, quoi…
- Oh, c’est malin ça ! Si c’était pour en arriver là… Tu me désoles, Minou.
Elle m’a jeté un de ces regards plein de ce dont je n’ai jamais su exactement si c’était de la commisération ou de la pitié...
Heureusement qu’elle a fait ça de ses yeux verts qui m’ont toujours fait craquer.
Du coup je ne me suis pas senti blessé. C’est toujours ça de pris. 
Cette bottine a néanmoins réussi à emballer normalement ce pied droit et nous sommes allés chercher nos surgelés.

mardi, 03 février 2015

Ticket de qu’est-ce ?

Pendant que j’écoutais une voix de hautecontre chanter le « colloque sentimental » de Verlaine mis en musique par Léo Ferré, m’est revenu comme chaque fois dans ces circonstances, quelque souvenir.
Tout comme une autre œuvre jouée ce soir, l’adagio du concerto pour clarinette de Mozart.
Mais si, lectrices chéries, la musique qui accompagnait la scène où Robert Redford lavait les cheveux de Meryl Streep dans Out of Africa...
Bon sang, c’est vrai que cette scène m’a frappé, j’en parle régulièrement.
Bon, hier soir il s’agissait de l’Ours.
La lumière de mes jours m’a donné aujourd’hui une preuve supplémentaire, s’il en avait fallu une, que l’Ours était bien le fils de votre Goût adoré.
Pour aller chercher Merveille à la sortie de l’école nous sommes allés à l’arrêt du bus.
Nous sommes arrivés « pile poil » au moment où le bus arrivait à l’arrêt.
Je ne sais si c’était plus pile que poil mais nous nous sommes précipités dans le bus.
Pressés que nous étions, nous avons « grugé ».
Je sais, c’est pas beau mais nous avions attrapé le bus au vol et par la mauvaise porte…
Quand nous sommes arrivés chez l’Ours avec Merveille, Heure-Bleue a balancé « On a grugé dans le bus, tu te rends compte ? »
- Vous allez vous faire serrer un de ces jours, les parents…
- Ah bon ? On fait pas ça souvent…
A dit Heure-Bleue, forte d’un aveuglement coupable.
Et l’Ours, insistant lourdement :
- Je le sais, au lycée j’ai « grugé » pendant au moins deux ans…
La lumière de mes jours a objecté :
- Mais non, je t’ai acheté ta « carte orange » tous les mois !
- Ah mais non, « manman » ! Tu m’as donné juste les sous de la « carte orange », c’est pas pareil !
- Mais alors comment t’as fait pour ne pas payer les amendes ?
- J’ai donné l’adresse de mamie et j’ai dit à mamie de répondre « n’habite pas à l’adresse indiquée »…
- Ne me dis plus rien mon chéri, je veux encore garder des illusions sur toi, mon fils…
Ça m’a rappelé les histoires de tickets de métro et les dix francs que ça me coûtait deux fois par an pour aller suivre l’enseignement généreusement dispensé par le lycée et la fac.
Assez au fait des stratagèmes mis en œuvre par les jeunes gens, j’évite de demander à mon Ours préféré à quel usage il a consacré tous les sous qui lui furent versés au long de longues études universitaires…
Il semble depuis longtemps tout à fait avéré que les chiens ne font pas de chats.