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lundi, 21 novembre 2016

Bêta car hautaine…

De rien Mab.

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Sous son parapluie jaune il avançait lentement le long de la queue.
Il essaie d’être à l’abri d’une foule qui, comme lui fait la queue.
Alors il s’est mis au bord de la queue.
Ça dure depuis si longtemps qu’il se demande même ce qu’on attend.
Il fait la queue et s’ennuie alors il regarde.
Il la regarde depuis un moment.
Mon dieu, qu’elle a l’air triste…
Mais que fait elle seule sous la pluie, cette jolie fille  ?
Il rougit rien qu’à l’idée d’avoir pensé « jolie ».
Qu’attend-elle ?
Elle commence à ressembler à la statue de la désolation.
Au moins dans la foule, elle serait à l’abri.
Il est sûr qu’au milieu de cette foule si dense, le sol est sec.
Il se dit aussi que son parapluie la protégerait tout autant.
Il se dit aussi que si elle était avec lui sous son parapluie…
Il se décide enfin et s’avance.
Il a hélas trop tardé, perdu par son indécision, noyé dans ses supputations.
Une jeune fille plus décidée que lui court vers elle.
Elle tend son parapluie, il voit qu’elle va lui proposer son parapluie.
Alors il relève mon parapluie jaune pour être abrité de nouveau…
L’idiot procrastinateur !
Au lieu de se dire «  La prochaine fois j’agirai au lieu de rêvasser ! », il se dit « Si j’avais plus agi et moins rêvé… »
Il n’a pas fini d’être seul sous son pépin…

dimanche, 20 novembre 2016

Ce matin je suis au plus bas et d'équerre...

De rien, Mab, de rien...
Ce matin, j’ai d’abord été réveillé par Heure-Bleue qui peste parce qu’elle a trop chaud et que le matin, j’ai froid.
Comme j’ai froid, je colle.
Comme je colle, elle me repousse.
Et ça me réveille.
C’est ça la vie de martyr…
Alors, tandis qu’elle dormait d’un sommeil serein, je me suis levé.
Boudiou… J’aurais mieux fait de rester au lit.

Rien que de voir ça :
Deux catastrophes dans le même encart !

 

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Drame ferovière en Inde L'Express


En plus ce matin il fait un temps à se remplir les poches de cailloux et se jeter dans la Seine !
Pas du pont de l’Archevêché, non, bien trop beau bien qu’il soit passablement esquinté par des kilos de cadenas, avec sa vue sur le quai qui borde Notre Dame, plein de lierre qui descend jusqu’au fleuve, non.
Pas non plus de la passerelle de Solferino, devenue je ne sais quand « passerelle Léopold Sedar-Senghor », d’où on voit en sortant du musée d’Orsay le quai des Tuileries et la « Terrasse du Bord de l’Eau » qui porta longtemps le délicieux surnom de « Tata beach » car ce fut un terrain de drague célèbre des jeunes et moins jeunes émules de Cocteau, au talent près…
Le temps de ce matin ne me pousserait pas plus dans l’eau du côté du pont de l’Alma, bien trop chic et ennuyeux pour l’animer de la sorte, non.
De rien Mab, de rien...
Ce « temps de mince » comme dit Merveille, me donnerait envie de me jeter dans la Seine, si je n’étais si frileux, du côté du Paris qui trime.
Je pense plutôt aux quais bien tristes qui bordent la Seine du côté du pont de Tolbiac.
Pas que je sois particulièrement intéressé par Clovis mais l’idée de laisser tomber ce temps à décourager Verlaine en allant du côté du port de Bercy me semble plus adapté à la tristesse de ce temps de m…
Non mais vous avez vu ça, lectrices chéries ?
Vous avez vu les quais de la Seine dans le XIIème arrondissement, vers la Gare de Lyon ?
Le « Quai de la Gare » qu’ils disent…
Si gai que son prolongement a été appelé « Quai François Mauriac »,  c’est dire si c’est gai.
J’aime beaucoup ce qu’écrivait François Mauriac, il n’empêche qu’il ne souriait que quand il se brûlait.
Il faut le voir aussi, le quai en face, le quai de Bercy, je vous assure qu’il était bien plus gai dans les années 1960.
L’eau coulait à flots dans la Seine et le vin dans les rigoles.
Les rues s’appelaient rue de Mâcon, cour Saint Emilion, je suis sûr qu’il y avait une rue Saint Amour.
Mais les quais, bon sang ! Les quais !
Et les rues du coin, nom de dieu ! Tout est d’une tristesse effroyable.
Même si des efforts ont été faits, louables mais d’un goût de chiotte affirmé, les rues du coin restent terriblement tristes.
Elles étaient pour beaucoup miséreuses et sales.
Tout ce qu’on peut en dire aujourd’hui c’est qu’elles sont presque propres.
Que celui qui ne connaît pas la rue Nicolaï me jette le premier caillou.
Le souvenir qui m’en reste est celui d’un bistrot où j’ai joué au flipper…
Bref, aujourd’hui c’est un « temps de mince ».

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vendredi, 18 novembre 2016

Un air à vif…

Que je vous dise l’essentiel : P’Tite Sœur va bien !
Bon, pour fêter le succès remporté à l’hôpital dans les bras des pompiers, elle a cru bon d’aller en douce à la salle de bains et de mettre le vernis à ongles de sa mère.
Un peu trop.
Jusqu’aux poignets semble-t-il…
Quant à nous, nous avons raté hier le déjeuner.
Oui, Heure-Bleue a fait comme moi, elle s’est tapé un petit jeûne.
Un estomac vide facilite le travail du radiologue, m’a-t-on dit.
Je suis donc parti me faire débiter en tranches 260 µm sur une distance de 682mm.
Oui, ces 682 mm représentent la distance qui sépare la source de ma mélodieuse voix du moteur qui m’anime depuis que je m’intéresse aux filles.
Comme d’habitude, l’heure du rendez-vous était approximative, c’est-à-dire honteusement optimiste.
Tandis que je me dépêchais, espérant en finir le plus vite possible, j’ai dû attendre une heure avant de passer ces trois à cinq minutes dans la bécane.
Trois fois :
- Remplissez vos poumons.
Pssshhhh…
- Ne respirez plus.
Pssshhhh…
- Vous pouvez respirer.
La dernière fois avec l’impression de vivre l’expérience féminine de la « bouffée de chaleur ».
Après, tu pisses fluo pendant deux heures…
Et tu attends.
Tu attends.
Tu attends…
Tu demandes, tu as le droit d’aller boire un café.
Sourire et mimique agréable.
Je suis sûr qu’elles ont des cahiers avec des textes et plein de didascalies pour toutes les demandes et remarques de ceux qui viennent s’esquinter les nerfs chez eux.
Heure-Bleue, Manou et moi sommes sortis boire un café.
Comme Manou fume, je me suis pelé sa race en terrasse.
Puis, évidemment trop tôt j’ai ramené mes comparses à la salle d’attente.
Je leur ai gâché le café, pressé que j’étais d’en finir.
Quand je pense que la lumière de mes jours me disait il y a quelques jours à propos de je ne sais plus quoi « Ce que j’admire chez toi, c’est ta résistance au stress. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si… »
En réalité, si je m’étais rongé les ongles, il me manquerait la première phalange de chaque doigt.
Ça a fait comme un « effet-bus », avec un Goût arpentant le couloir, s’asseyant, se levant, buvant un verre d’eau.
« La tension était à son comble » quand on a appelé « Mr Le Goût ? » après une heure d’attente.
Bref, tout va bien.
Enfin pas plus mal.
Sauf que…
J’ai eu confirmation de mes craintes.
Je retombe en enfance.
J’ai une bronchiolite infectieuse.
J’ai une maladie de bébé, comme P’Tite Sœur…

mardi, 15 novembre 2016

On se fout du care comme du tiers...

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Hier on s’est remonté le moral en allant voir « I, Daniel Blake ».
On avait besoin, je dois dire...
P’Tite Sœur a une pneumonie.
Je passe « mon » scanner jeudi.
Que des trucs super sympas…
Heureusement on a de quoi sourire.
Au cinéma Heure-Bleue m’a dit « Minou ! Je pue de la figure ! »
Je l’ai embrassée sur la joue.
Je ne l’ai pas contredite…
Elle m’a embrassé sur la joue.
Elle m’a dit « Toi aussi Minou, tu pues de la figure ».
Je le savais.
Depuis plusieurs jours, alors qu’elle finissait le flacon de gel douche qui sent bon, j’utilisais les derniers grammes du savon « délicatement parfumé à l’huile d’amande douce ».
Je suis sûr qu’avec un kilo d’amandes ils font trente tonnes de savon…
Et pourquoi ça ?
Parce qu’on a, enfin « j’ai », acheté un savon « délicatement parfumé à la lavande ».
Un savon « bio ».
J’aurais dû me méfier.
Le papier cachait le savon.
Je l’ai déballé un matin, il était quasiment violet.
L’emballage sentait vaguement la lavande.
J’ai fait ma toilette avec.
C’était totalement assorti à « l’assouplissant bio » de sinistre mémoire.
Je puais les pieds des pieds aux cheveux.
Depuis, on finissait les autres gels et savons.
Ceux qui nous rendaient propres et d’une odeur agréable.
Je dois vous dire, lectrices chéries, que je n’ai jamais vraiment compris les écologistes.
Peut-être leur souci d’économiser les énergies fossiles les pousse à de longues promenades, « pedibus cum jambis », ce qui ne va pas sans dégâts aussi olfactifs que collatéraux.
D’où cette propension regrettable à donner à leur produits de beauté et d’hygiène ce parfum de tente de colonie de vacances.
Tout ceci pour vous dire qu’Heure-Bleue et moi, quoique seuls dans la salle nous sommes cantonnés à ce bisou sur la joue.
D’abord parce que nous n’avons plus seize ans mais surtout parce qu’étreindre quelqu’un qui sent les pieds de la figure, c’est pas hyper érotique…
Mais ça nous a permis de suivre avec une grande attention ce film qui montre à l’envi que l’on est prêt à piétiner la dignité de n’importe qui pour éviter de payer ce qu’on lui doit.
On est même prêt à sous-traiter à des entreprises spécialisées dans les mauvais traitements et le mépris pour faire économiser à l’état de l’argent qui va tellement plus facilement dans les poches des représentants du peuple et des actionnaires…

lundi, 14 novembre 2016

Ma rouquine.

« Tu crois encore m’avoir avec des trucs comme ça ? » (Heure-Bleue)
« Pfff … Midinette, va… » ( Mab).
Soupir ému en pensant au Maître. (Lakevio)
J’aime bien les histoires tendres. (Liv)
« Non mais tu rêves ! Faut atterrir, là ! » (Mae
« Non mais t’as vu l’âge que tu as ? » (Liliplume)
Mais je sais que d’autres se laisseront aller à rêvasser.
Alors je te dis que c’est quand même gentil ce que tu as fait là, Lakevio...

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- Je sais que tu es là, je sais que tu me regardes et je sais ce que tu penses…
Evidemment, qu’elle sait tout ça.
Presque.
Pas tout ce que je pense.
Quoique…
J’attends.
J’attends qu’elle lève les bras pour arranger ses cheveux sur la nuque.
Je me demande chaque fois comment elle fait.
Les mains brodant sa chevelure, les coudes au dessus de la tête.
Ce geste élégant qui la rend si belle.
J’attends qu’elle découvre son cou.
J’attends avec impatience.
J’attends le moment où seront dégagés ces petits cheveux.
Les petits, là, juste sous la nuque.
Je sais qu’elle attend que je retire son collier.
Elle sait que je lui mordillerai le cou, comme font les chats pour montrer qu’ils vous aiment.
Oui, je ferai ça et elle le sait.
Elle sait que je ne peux résister à cette peau.
Elle se tortillera en disant « non, non, non ».
Mais elle baissera la tête pour que ce me soit plus facile.
Et elle frissonnera.
Je le sais.
Elle fait ça chaque fois qu’elle se met devant sa psyché.
Finalement, elle sait très bien ce que je pense.
Je la soupçonne seulement de vérifier qu’elle a raison.
Elle adore avoir raison…