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vendredi, 07 juillet 2017

Fracture de la canicule...

Ce doit être la canicule…
En passant hier au Franprix avec la lumière de mes jours je suis passé devant le rayon des sodas.
Puis celui des bières.
à voir une bouteille affublée d’une étiquette bleue La machine à souvenirs s’est mise en marche
Ça m’a frappé comme ça : « Valstar ! La bière des stars ! »
Il arrivait à ma mère quand elle voulait faire plaisir à mon père et que le temps était chaud, d’acheter une bouteille de bière « Valstar ».
Autrement plus distinguée d’après elle que la bière « Dumesnil » en bouteille brune avec une fermeture mécanique.
Ça ne marchait jamais.
D’abord parce que mon père ne buvait que très peu.
Ensuite parce que nous étions souvent tentés de mettre du sel dans le verre de bière.
Oui, comme ça elle moussait bien plus…
Néanmoins, ma mère envoyait donc l’un d’entre nous chercher cette « Valstar ».
C’est comme ça que j’ai assisté un jour à un cours de grammaire dispensé gracieusement par le sommelier des « Caves Championnet ».
Là où nos aficionados de la cuite achetaient le « vin à soixante francs à la tireuse ».
J’y suis entré derrière une des mégères du coin.
Elle dit d’abord « Bonjour ! Ça va ? »
Il n’eut pas le temps de répondre qu’elle ajouta « Pffiouuu… Je suis toute courbaturée ! »
Aïe !
Il a commencé :
- Madame ! On n’est pas « courbaturé » !
- Ah ouais ? On est quoi alors ? Crevée ?
- Noooon Mééédèèèème, on est « courbatu » !
- Ouais ben c’est pareil !
- Ah mais pas du tout ! Avec le verbe « battre » on est « battu » on n’est pas « bataillé ».
- Bref, on en a plein…
- Méédèèème, il y a le petit S. ici, soyez polie quand même, c’est un enfant.
Après lui avoir donné « son litre » il me donna ma « Valstar », la « bleue », celle sans alcool.
La mégère était encore en train de grommeler devant la porte.
« Je m’en fous, moi chais bien que je suis courbaturée, alors chuis courbaturée, voilà ! »  
C’est dingue l’effet d’une étiquette sur une canette de bière un jour de canicule…

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mercredi, 05 juillet 2017

D'après Heure-Bleue, je suis son fou allié…

De rien Mab
Lundi matin, nous voguions en silence dans notre plumard, attendant la trace de courage qui nous sortirait du lit.
Il faisait encore frais.
Du moins, selon les critères climatiques de la lumière de mes jours, il faisait déjà trop chaud.
Les week-ends avec Tornade nous laissant avec un kilo de plus et un courage de moins, j’ai préparé « limacement » le petit déjeuner d’Heure-Bleue.
Son petit déjeuner pris, elle a préparé l’agenda de la journée.
C’était sympa, il n’était prévu qu’une journée à glander et peut-être un « bô-bun » le lendemain.
Hier matin, nous avons donc convenu d’aller manger ce « bô-bun » rue des Dames et de descendre tranquillement la rue Biot puis la rue d’Amsterdam jusqu’à Saint Lazare et aller chez Clooney chercher du café.
Une journée calme et agréable.
Avant même de partir, j’ai reçu un appel d’un ami que je connais depuis novembre 1973 et qui se rappelle à mon souvenir tous les trois ou quatre ans en me disant « faut qu’on bouffe ensemble, on voit ça en septembre ? »
Le dernier septembre en vue était celui de 2013 et malgré ce « on voit ça » nous ne nous vîmes pas…
Cette fois-ci, c’est sûr, c’est samedi.
Puis l’Ours a téléphoné.
Nous avons été désignés volontaires pour aller chercher et distraire Merveille et P’tite Sœur.
Un mail m’a averti qu’on devrait prendre un thé avec une amie jeudi après-midi.
Je dois envoyer un SMS à une autre encore qu’on tient à voir vendredi après-midi.
Bref, notre semaine est comme celle d’Emmanuel Macron, occupée.
Hier nous sommes donc allés à Paris manger ce « bô-bun » et en revenant de chez Clooney-Dujardin, nous sommes allés boire un café chez « Paulette » le bistrot des Galeries Lafayette Gourmet.
C’est là que l’entraînement aux pièges tendus par la lumière de mes jours fut efficace.
En voyant passer une vieille nymphette, Heure-Bleue pose sa main sur la mienne et demande doucement :
- Quel âge tu me donnes, Minou ?
Whaou le piège !!!
- Dix ans de moins, ma Mine…
- Tu exagères, Minou…
- Et encore, si tu mets ton rouge à lèvres, qui te va bien, tu gagnes encore dix ans.
Elle a dit gentiment :
- Tu es indulgent Minou…
- Et si tu te maquilles, on va m’arrêter pour détournement de mineure.
J’étais peut-être allé trop loin.
- Non Minou, on t’arrête pour coups et blessures parce que je suis allergique et que je vais me retrouver avec des yeux gonflés comme ça.
A-t-elle dit en mettant devant ses yeux ses poings serrés. 
Mais ce fut une chouette journée.
Comme elle dit, « C’était bien »…

mardi, 04 juillet 2017

Accord en genre et en ombre…

Je me suis fait rire ce matin en lisant quelque chose sur le Web.
Ne dites rien, lectrices chéries, je sais qu’il en faut peu pour me faire rire.
Une faute d’accord m’a arraché l’œil qui me reste puis, en y réfléchissant, ça m’a fait rire.
Si ce n’est pas une faute, c’est pire encore.
Un reproche…
Ainsi, contrairement à une idée répandue par nombre d’analphabètes, les règles de l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir ne sont pas si stupides.
Ce que j’ai lu m’en a convaincu.
Pour ce que j’ai lu, il était au départ question d’absence.
En lisant, je n’en ai plus été si sûr.
Ou bien il n’était pas question de la même absence…
Je ne suis pas sûr que celle qui a écrit avait bien saisi la nuance.
Je sais bien quant à moi, que quand une femme dit « Tu m’as manqué, mon chéri ! », ça n’a pas du tout la même signification que quand elle dit « Tu m’as manquée, mon chéri ! »
Une des deux remarques est nettement moins flatteuse que l’autre.
Rien que le ton l’indique…
Je n’en dirai pas plus ce matin.
Il n’y a pas de raison que je me fatigue plus que vous, lectrices chéries…

lundi, 03 juillet 2017

Le diable et son train...

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Je me suis dit que c’était bien fait pour moi.
Je n’avais qu’à arriver plus tôt au lieu d’arriver essoufflé au moment où le haut-parleur crachotait « Attention à la fermeture des portes ».
J’avais été forcé de jeter ma valise sur le plancher de la coursive et de sauter sur le marchepied.
Puis le train a commencé à rouler et moi à marcher…
J’ai vu, depuis la fenêtre du couloir, cet immeuble que je connaissais depuis des lustres.
Non que j’y sois jamais entré.
Il me frappait seulement depuis toujours avec sa publicité peinte sur sa face aveugle donnant sur les voies.
Dès qu’on quittait Paris par la Gare de Lyon, à peine arrivé à Charenton, ce mur me jetait à la figure « Halte ! Qui va là ! Saponite, la bonne lessive ! »
Cette injonction peinte en bleu marine m’interpellait chaque fois que je prenais le train pourvu qu’il partît de la Gare de Lyon.
Depuis que j’avais lu cette annonce, j’avançais de wagon en wagon et j’en avais assez de traîner ma valise depuis le wagon de queue, celui du début du quai.
Le train roulait à pleine vitesse quand j’ai enfin atteint la voiture où j’avais réservé une place.
Je l’ai vue quand je suis arrivé dans le wagon.
La première pensée qui m’est venue à l’esprit n’avait rien à voir avec l’allure de la dame, non.
C’était seulement « Cette nana va finir comme Isadora Duncan si elle continue à se la jouer avec son écharpe en plein vent… »
Puis j’ai vérifié sur la porte du compartiment.
J’ai dit « excusez moi, je dois entrer ici ».
J’ai dû m’y reprendre à deux fois avant qu’elle entende et se presse contre la paroi.
C’est là que j’ai vu qu’elle était bien faite.
Elle avait aussi une très jolie peau alors j’ai osé :
- Vous vous rappelez Isadora Duncan ?
Elle juste dit « Oh ! Merci ! » et a rassemblé son écharpe autour de son cou.
J’ai retenu la porte tandis qu’elle rentrait dans le compartiment.

dimanche, 02 juillet 2017

Un prix inestimable...

Je tousse ce matin.
Je me demandais pourquoi.
Puis Heure-Bleue me l’a rappelé.
« Tu as vu tes petites-filles, hier à l’école. »
La raison avancée s’avère chaque fois…
Alors que je vous dise, lectrices chéries, hier nous sommes donc allés à l’école de Merveille.
On y donnait « Kermesse sous la pluie » dans le gymnase et « Cuisson de merguez  sous le préau. »
Nous avons assisté à la distribution des prix.
Elle m’a rappelé celles de mon enfance avec ses quatre prix.
Le troisième prix.
Le deuxième prix.
Le premier prix.
Et, modernisme et multiplication des mots obligent, le prix de « l’élève qui a le plus progressé de l’année », celui qui s’appelait il y a longtemps « le prix d'encouragement
 ».
« Le prix de camaraderie » a disparu…
Et nous attendîmes la distribution des prix des classes de CM1.
« Cette année, nous avons quatre lauréates » a commencé le directeur.
Quatre lauréates car le troisième prix a été attribué à deux élèves ex-aequo.
J’ai, comme environ quatre-vingts autres paires de parents, retenu mon souffle.
Il a donné deux prénoms dont je ne soupçonnais même pas l’existence.
Puis le deuxième prix fut attribué à Louane.
Là, une crainte terrible m’étreignit.
Et s’il advenait que le premier prix n’échût pas à ma petite-fille ?
Equipée d’un caractère de mince, qu’elle tient-de-je-ne-sais-qui-enfin-je-le-sais-mais-je-ne-le-dirait-pas-parce-que-je-crains-des-représailles,  j’ai peur de sa réaction.
Dès qu’il est question d’agilité d’esprit, elle est susceptible et si elle n’était pas dans les trois premières elle allait se jeter en chougnant dans mes bras mais surtout en trépignant de rage.
Je la connais, si elle ne fait pas partie du trio de tête, elle ne mettra plus les pieds à l’école et tentera de se faire embaucher comme arpète chez un garagiste.
Et à au moins deux cents kilomètres de l’école.
Le clan Ours-JJF-Manou-Heure-Bleue-Le Goût retint son souffle.
Et si ce n’était pas elle ?
Le directeur agita sa feuille d’une main, le livre « Premier Prix » dans tous les sens du terme de l’autre.
Garda le silence deux à trois secondes et annonça « le premier prix est attribué à Merveille ! »
J’ai hurlé « Ouaiiiis !!! »
Le directeur m’a regardé bizarrement…
Bref, Merveille est la meilleure !