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jeudi, 06 décembre 2018

Quand le tas rama…

Ouais, bon…
Je viens de trouver un truc super !
Moi qui rêvais d’avoir une carrure de déménageur, un torse velu  et musclé.
Le torse entrelardé du boucher qui a réussi.
Je me rêvais avec la panse poilue du mastroquet qui a du bien et quelques vaches à Saint Chély d’Apcher, là où il compte bien passer une retraite heureuse après avoir fait monter dangereusement sa tension artérielle à coup « d’entrecôtes marchand de vin ».
Bref, c’était un rêve.
J’ai songé un moment à « faire de la muscu », passer quelques heures par mois à « lever de la fonte ».
Ce fut une velléité sans lendemain.
Enfin si, le lendemain ça c’est arrêté net en passant devant une salle de sport, ce local qui est devenu un « club de fitness » où on n’a plus d’entraîneurs mas des « coaches ».
Bon, je sais maintenant que « coach » c’est pareil qu’entraîneur mais plus cher.
En plus, alors que quand j’étais jeune, ces salles de sport étaient souvent municipales, comme celle des Amiraux où il suffisait de « prendre sa carte » pour une misère alors qu’un « club de fitness » ça vous coûte un œil tous les mois.
Et pour un résultat discutable si j’en crois la silhouette de celles et ceux qui fréquentent celui du bas de ma rue…
Revenons donc à mon mouton, mon torse musclé et velu, même si c’est musclé moyen, plus torse de bistrotier entrelardé du torse de Schwarzenegger dans « Conan le barbare »
Enfin j’ai trouvé !
Un vêtement qui me donnera l’allure du mec, du vrai, du tatoué, de l’Homme qui sort torse nu !
Avec ça je serai à coup sûr le sosie de Johnny Weissmuller.
Je serai le Tarzan de Montmartre !
Alors lectrices chéries ?
Vous ne pensez pas qu’avec ça, « ça va le faire » ?

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mercredi, 05 décembre 2018

L’or gelait quand on l’avait à l’œil…

Bon, c’est mercredi, c’est le jour des gosses, alors ne m’en veuillez pas…


Depuis hier, lectrices chéries, je suis fâché avec un ami.
Nous nous connaissons depuis près de vingt ans.
Plus exactement, nous nous connaissons mal depuis près de vingt ans.
Ça fera vingt ans en 2019 que nous avons commencé à échanger des opinions sur la meilleure façon de croire que ce que diffusent nos haut-parleurs est proche de ce qu’on entend dans une salle de concert.
Le rêve quoi…
J’en ai fait part à Heure-Bleue.
Ça s’est soldé par « C’est pas la première fois ! Pfff… Des gamineries, un bientôt soixante ans, l’autre soixante-dix ans dans un mois… Pfff… »
Mais ça me tracasse, ça m’embête, je n’aime pas être fâché avec un ami.
Les autres, ça me gêne moins, je n’aime pas mais  « ça m’en touche qu’une sans faire bouger l’autre » tandis qu’un ami…
Bref, on ne vieillit pas, juste on devient gâteux…
Dans l’après-midi on est allé faire quelques courses au Monop’.
Un moment, on a croisé un homme dans les allées.
Il puait le tabac froid. La lumière de mes jours me l’a dit en tordant vaguement le nez.
J’ai acquiescé intérieurement puis, quand mon nez a fait le tri de ce qu’il venait de sentir, une autre odeur, une « arrière odeur » en sorte, a tiré un fil dans ma mémoire.
Ce type puait le tabac froid mais aussi, une trace de quelque chose d’autre, un « après rasage » que je pensais disparu : « Aqua Velva » !
Je suis sûr que c’était ça. Je me demande si la mémoire olfactive n’est pas la mémoire à plus long terme de nos mémoires diverses.
Ça m’a ramené à une époque où ma mère était très grande et mon père quasiment immense. Ma mère mesurait, si on peut dire « mesurer » de quelqu’un qui toise un mètre cinquante, et mon père un mètre soixante-seize.
Lui revenait un soir du travail, ma mère l’a entendu souffler sur le palier et a ouvert la porte.
Ça devait être un moment genre « Lemmy » car il s’est penché et ils ont échangé un léger baiser sur les lèvres.
D’ailleurs elle a dit « rhouuu Lemmy ! Tu piques ! »
Le lendemain était un dimanche car tout le monde était à la maison et l’humeur semblait au beau fixe.
Mon père est sorti du boyau qui faisait « cuisine-entrée-salle de bains-sans baignoire ni douche » en disant « viens voir, ma poule ! »
Elle s’est approchée, lui la passé la main sur la joue et l’a embrassé en disant « Hmmm c’est doux Lemmy ! Et tu sens bon… »
Ça a dû déraper après car on a entendu « Gaby » mais pour ce que je me rappelle ce fut un bon dimanche.
Un dimanche qui sentait l’ « Aqua Velva »…
Bien plus tard, en 1966, c’est en dansant un slow que j’ai senti cette odeur sur une fille.
Ma vie est ainsi jalonnée d’odeurs, de voix, de sons et de touchers divers…
Celle d’Heure-Bleue d’endroits, d’images diverses.
Chacun ses mémoires…

lundi, 03 décembre 2018

On mangera l’omelette sans eux…

Bon, d’accord, je meurs de honte... Et toujours pas la lettre perdue... Na !

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Cette pauvre gosse est hélas affublée d’un travers peu agréable pour les parents : un caractère rebelle.
Pour le prouver elle refuse de porter cette robe qu’elle trouve d’un bleu effroyablement commun.
Elle déteste cette robe et se demande comment y échapper.
La cacher ?
La brûler en touchant le poêle ?
La trouer en jouant avec un couteau ?
Elle espère que quelque chose la sauvera de cette épreuve qu’elle ne se sent pas capable de surmonter.
Elle se creuse la cervelle.
Elle tourne et retourne des pensées saugrenues.
Hélas, sa jeune cervelle a du mal à trouver une méthode adaptée, une méthode qu’une raclée maternelle ne fera pas regretter pendant des jours…
D’un coup c’est venu !
Elle a trouvé !
Une gastro !
Comment n’a-t-elle pas pensé plus tôt à ça !
A y penser elle sent déjà son ventre se tordre.
La robe ne va pas rester longtemps propre, elle le pressent du fond de sa cervelle de gosse rebelle.
Déjà le grondement augmente, elle se lève.
Il faut absolument qu'elle se rue au fond de l’appartement, là où on trouve les « water-closet ».
La robe est déjà sale quand elle lève l’abattant de la cuvette.
Un peu trop tard hélas.
Elle n’échappera pas à la fureur maternelle.
Elle aura tout de même échappé à cette épouvantable robe bleue.
Elle la déteste assez pour la décorer d’odorante façon.
C’est scato, d’accord.
Sachant que c’est la rédac demandée, avec le truc qu’on peut pas trouver dedans et tout, et rendue le jour prévu, c’est déjà pas mal.
Non ?

dimanche, 02 décembre 2018

La paix des méninges…

De rien…

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Hier on est allé faire quelques courses.
On aurait préféré faire comme certains, aller piller Givenchy et Dior mais on ne court plus assez vite.
Alors on a fait comme d’autres, on a mis du sucre, du café et des pâtes dans le caddy de la « Banque Alimentaire ».
Ça fait moins riche mais on n’est pas obligé de courir ni de contrevenir à la loi…
Nous sommes revenus tranquillement de notre Monop’, étonnés par le calme des rues et l’absence de circulation.
Heure-Bleue aurait aimé du chou chinois, je n’aime pas trop mais c’est facile à préparer, on a dû se rabattre sur des endives.
J’ai donc préparé des endives braisées…
Je sais, ce n’est pas palpitant.
Heureusement, la table mise, nous avons allumé la télévision et nous avons entendu deux choses qui nous ont à la fois amusés et scandalisés.
Un ministre a dit « Ah non ! Il n’est pas question qu’on porte le chapeau ! » genre « c’est pas nous c’est le chef ! »
Ce type, dont j’ai oublié qui il était, est pourtant allé assez longtemps à l’école pour y avoir appris que le corollaire du pouvoir c’est la responsabilité et que quand on est au gouvernement, on assume, on ne se défausse pas en disant « c’est pas moi c’est l’autre ! »
Quand on connaît son boulot et qu’on se rappelle ses cours de philo, on fait comme Chevènement qui lui avait compris qu’ « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne. »
Et puis il y eut l’autre, l’inénarrable porte-parole qui gagnerait à ne rien porter, surtout pas la parole.
Comme chaque fois, je me dis qu’il est normal qu’il n’ait jamais remporté une élection.
Il a une façon de se vendre qui le ferait chasser à coup de manche de pioche de n’importe quelle estrade.
Aller si longtemps à l’école pour ignorer qu’en politique on a des adversaires, pas des ennemis et qu’insulter l’électeur n’arrange rien, c’est un peu la honte…
Je ne m’étendrai pas sur la morgue et le « Nous ne céderons pas » qui donne immédiatement envie de pousser plus fort pour voir si c’est si vrai que ça…
N’importe quel politicien du « monde d’avant » leur aurait rappelé qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Bref, les endives étaient délicieuses.

samedi, 01 décembre 2018

Un jour Pétrarque a roulé sur Laure…

Ne dites rien, je sais, j’ai honte…

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Hier j’ai donc accompagné la lumière de mes jours chez « mini-ophtalmo ».
Pendant que cette dernière, qui révèle finalement faire partie de l’espèce humaine, s’occupait de l’auguste mirette d’Heure-Bleue, j’ai regardé autour de moi.
Le silence régnait et, sur les huit personnes de la salle il y avait :
- Deux femmes derrière le comptoir attendant les sous des patients.
- Votre serviteur.
- Un homme penché sur une « liseuse ».
- Quatre femmes, l’air inquiet, attendant leur tour.
J’ai sorti mon livre mais n’ai pas réussi à y entrer vraiment.
J’ai regardé au loin, sur la table basse et ai repéré une revue dont je n’ai lu jusqu’à présent qu’un exemplaire, en juillet 2017 –je ne sais même pas pourquoi je me rappelle ça…- alors je me suis levé et l’ai prise.
Je l’ai feuilletée et enfin, j’ai lu la première chose qui a égayé ma journée assez morose avec son « temps de mince ».
J’ai ouvert le magazine « Society » et après quelques pages, un article a attiré mon attention jusque là chancelante.
Vous n’allez pas le croire, lectrices chéries !
Quelques mathématiciens ont décidé de trouver une méthode sûre et incontestable de vivre un amour bien installé dans le plaisir, la confiance et la durée.
Un d’entre eux a pensé tirer des plus de trois cents sonnets que Pétrarque dédia à Laure, une loi irréfutable décrivant la variabilité des élans du cœur donc d’une façon d’y faire face.
Un autre expliqua sa méthode, tirée d’une expérience qui datait de son séjour à la fac.
Un autre encore mit à profit son expérience des lois de la physique pour en dégager une équation censée régir à coup sûr les remuements de l’âme en fonction des réactions de l’âme censément sœur.
J’ai lu l’article in extenso, souriant parfois, soupirant d’autres fois, jusqu’à la biographie des matheux en question.
Hélas, trois fois hélas ! Tous étaient seuls !
Tous avaient été plaqués par leur nana respective, soit pendant la rédaction de cette merveille de la connaissance des mouvements du cœur, soit après –ce qui est un comble- soit avant –ce qui est prête à sourire-…
Pile à la fin de l’article, la lumière de mes jours est sortie souriante de l’antre de « mini-ophtalmo », souriante elle-aussi.
« Minou ! J’ai récupéré 7/10 ! Avant ça, j’avais 8/10 ! »
Le voyage de retour en bus fut très long, ce qui me donna droit à un compte-rendu très détaillé sur les yeux d’Heure-Bleue.
Je me demande pourquoi elle me les décrit alors que je les regarde depuis… Depuis longtemps…