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dimanche, 15 décembre 2019

Si vous êtes comme ci, téléphonez mi...

Hier on est allé traîner.
C’était bien.
Ça faisait longtemps.
On est allé à pied de chez nous à la place Villiers qui ne s’appelle plus comme ça depuis 1906 mais bon…
Je ne sais plus pourquoi, sans doute l’enseigne d’une boutique qui nous a fait penser à une chanson d’Hugues Aufray.
« Dis moi Céline ».
Et nous avons alors eu notre fou-rire quotidien.
Il nous faut peu de chose, quand même…
On s’est demandé combien il avait pris de vestes avec sa conception du compliment.
Parce que tout de même, pas un mec, sauf Hugues Aufray, ne s’aviserait de dire à une femme « tu as encore de beaux yeux » ou « Tu aurais pu rendre un homme heureux »
Même moi, qui ne suis pas un cador en matière de drague, il ne me viendrait pas à l’idée de dire de –et encore moins à- une femme « Vous avez encore de beaux restes » ou « Vous avez dû être belle ».
Il faut avouer que c’est quand même le meilleur moyen de passer le restant de ses jours tout seul devant une pizza fournie par Deliveroo et le reste de ses nuits dans un lit de 90…
À part ça on a trouvé quelques petites choses à faire.
« Elle » a bien voulu m’offrir un café rue de Lévis.
À l’intérieur en plus ! Pas en terrasse.
Oui lectrices chéries, pas en terrasse !
Puis j’ai offert un bouquin à Heure-Bleue et nous sommes revenus à la maison.
Nous avons pris « Le » 31 du mois de décembre.
Il était plein à craquer.
J’étais bien parce que quand c’est comme ça j’ai chaud, plus exactement on se tient chaud.
Hélas, une dame (?) téléphonait pour tout le bus et parlait sans un seul temps mort.
J’ai eu l’impression qu’elle n’avait dit qu’un seul mot de deux milliards de syllabes durant trois stations.
Re-hélas, quand j’ai chaud, Heure-Bleue a trop chaud et quand il y a foule, elle a beaucoup trop chaud.
Elle a donc demandé à la dame de baisser d’un ton.
Après un échange un peu vif, nous avons eu juste chaud, mais dans le silence, jusqu’à destination…
Bref, je n’ai rien à vous dire ce dimanche, alors j’ai meublé parce qu’il faut bien que j’écrive une fois par jour.
Affaire de discipline.
Et ne me dites pas que j’aurais pu m’abstenir car je n’avais rien à dire, je le sais.
Ce fut un chouette samedi...

samedi, 14 décembre 2019

Ils ont vu Donald...

J’ai bondi !
Oui, j’ai fait ça ce matin.
J’ai oublié un instant que j’étais un ces vieux qui escroque la génération suivante.
Oublieux de ma vilénie et surtout de mon âge, j’ai donc bondi.
Et pourquoi ça, lectrices chéries ?
Mon fils, l’Ours soi-même m’a fait gravement sursauter ce matin quand il m’a téléphoné.
Non, ce n’est pas de surprise en entendant le « biloubiloubilou » de la sonnerie.
C’est simplement qu’au cours de la conversation, mon fils, le fruit des entrailles de la lumière de mes jours, « sa chair », « son sang » comme disait ma mère, mon fils donc a succombé à la facilité « verbiagière » du moment.
Avec un couple d’amis et leurs enfants, sa petite famille et lui sont allés « chez Mickey ».
Il a commencé par me dire qu’enfin il savait ce qu’était « Space Mountain » en n’oubliant pas au passage de me reprocher d’y être allé sans lui en 1984.
« À Disneyland, Anaheim en plus ! » a-t-il ajouté, rancunier…
Puis il a raconté cette visite à « Disneyland Paris ».
Je lui ai demandé si Merveille, qui a des nausées en trois stations de bus, avait apprécié « Space Mountain ».
Et là où j’ai bondi, écoutez bien lectrices chéries, c’est quand il m’a annoncé,  « Non, elle n’aime pas, alors on les a laissées, Camilla et elle « en autonomie » … 
Oui, il a dit ça, mon fils, lui qui hait la langue de bois administrative et reprend si facilement ceux qu’il entend dire « je suis en capacité de » en leur jetant « bref, tu peux… »
J’ai failli me cogner la tête dans la lampe de l’entrée en sursautant.
J’ai crié « 
QUOI !!!! »
Alors il a rectifié « Oui, bon, elles sont allées seules vers une autre attraction ».
J’ai été rassuré qu’il ait compris si vite.
Mais quand même… S’il continue comme ça à fréquenter la mairie et les gens de la mairie, il va finir par parler comme eux et quand j’irai chez les enfants je vais avoir l’impression d’une réunion au ministère des Finances quand il s’agit de noyer le poisson…
 

vendredi, 13 décembre 2019

20ème devoir de Lakevio du Goût

claude-guilleminet-ane,-vache-et-poules-dans-une-étable.jpg

Cette toile de Claude Guilleminet, avec son bœuf et son âne gris, me rappelle quelque chose, mais quoi ?
Je trouverai bien quelque chose à vous en dire.
Je suis sûr qu’à vous aussi elle va inspirer une belle histoire.
Alors lectrices et rares lecteurs mais chéris aussi, je compte bien vous lire lundi…

 

jeudi, 12 décembre 2019

En arrière toute !

Pour terminer avec cette histoire qui ressemble de plus en plus à une escroquerie, j’ai entendu parler de quelque chose qui sur l’instant m’a fait bondir puis, puis comme d’habitude pris par les courses, dire du mal de gens que vous ne connaissez pas mais qu’on connaît, dire que les grévistes nous embêtent mais moins que ceux qui les ont poussés à la grève, bref, je viens de faire une phrase quasiment proustienne où ne manquent que le point virgule et autres enjolivures qui font que la lumière à peine éteinte etc.
Et donc ? Comme dit une blogueuse de nos amis.
Eh bien j’ai appris que depuis le début de l’année l’Etat cesse de compenser les exonérations de charges faites aux entreprises en matière de cotisations.
Partant de l’idée que, grâce à nous qui avons abondé la CADES grâce au paiement de la CRDS, la dette de la Sécu est quasiment remboursée et ladite Sécu en voie d’équilibre, il était idiot de la voir se mettre d’un coup à assurer normalement son boulot de prise en charge de la Santé publique.
Piétinant la loi 94-637 de 1994, dite « Loi Veil », il était indispensable qu’à son tour, la Sécu mette la main à la caisse pour rembourser, non les dépenses de santé mais les futures exonérations de charges et ce que coûte le CICE, cette entourloupe qui coûte « un pognon de dingue » aux finances publiques.
La récupération des sous de la Sécu commence évidemment par ceux de l’assuré qui dès le 1er janvier prochain devra payer de sa poche les médocs notés « Non substituable » à l’exception de rares prescriptions dûment justifiées.
La Sécu devra aussi prendre à sa charge d’autres « réductions de charges », autant dire que la Sécu devra cotiser pour le salarié à la place des entreprises.
Et ça ne semble pas étrange le moins du monde qu’une assurance paie les cotisations de ses assurés…
C’est là que le ministre de l’Action et des Comptes Publics nous prend pour des andouilles avec une aisance confondante.
Il a ainsi annoncé à coups de trompe qu’il « rendait aux Français du pouvoir d’achat grâce à une diminution des impôts de cinq milliards d’€uros. »
Il fait semblant de croire qu’on ne sait pas que 50% des ménages ne paient pas d’impôts pour cause de revenus insuffisants, et que ces €uros qu’ils ne paient déjà pas vont se solder par une ponction sur leurs remboursements déjà maigres pour cause de franchises diverses.
Et personne ne semble se demander pourquoi il a trouvé si vite cinq milliards d’€uros à rendre à ceux qui paient des impôts et ne s’en plaignaient pas plus que ça alors qu’il est incapable d’en trouver trois pour l’hôpital.
Sans doute parce que l’hôpital soigne majoritairement des pauvres qui ont déjà l’habitude d’en baver.
Après tout, les bien lotis se sont habitués à ne manquer de rien, il est temps que les mal lotis s’habituent à manquer de tout…
Vous avez dit XIXème siècle ?

mardi, 10 décembre 2019

Le domaine des vieux.

De rien, Mab… Désolé mais rien à voir avec Astérix.

Je lis souvent que les « baby-boomers » dont je fais partie se sont « goinfrés » et qu’on a laissé la facture à nos enfants.
Ceux qui répandent ce genre de chose sont coupables et malhonnêtes.
D’abord de ne pas remarquer que l’emploi a disparu, envoyé dans des endroits où l’esclavage est devenu « le travail moins cher parce que l’employeur n’est pas écrasé par les charges ».
Ils sont en outre malhonnêtes car ils oublient, et je soupçonne que c’est sciemment,  que non seulement nous avons nourri des parents qui ont peu cotisé, souvent des grands-parents qui n’ont pas cotisé du tout.
Et que nous avons élevé des enfants pour qui nous avons payé des impôts pour les soigner, les transporter et les éduquer.
Oui, ceux là même à qui on explique qu’ils doivent nous cracher à la figure et nous rendre responsables de la maigreur de leurs revenus.
C’est donc une querelle assez malvenue.
Quand j’ai commencé à travailler, même si c’est tard car j’ai été fainéant avant d’être une charge pour les actifs,  je travaillais donc et cotisais lourdement et sans me plaindre pour payer la retraite de parents qui avaient travaillé et cotisé peu et tardivement pour cause de guerre.
Pour nourrir aussi des grands-parents qui n’avaient pas cotisé du tout…
Malgré tout, ces « vieux » ont mangé et ont même pu aider les plus impécunieux d’entre nous, leurs enfants et petits enfants.
J’ai donc lourdement cotisé pour payer les retraites de gens que je ne connais pas et il ne m’est jamais venu à l’idée de le leur reprocher.
Avec un culot d’acier, « On » me jette à la figure que je me suis gobergé sur le dos de mes enfants, que j’ai allègrement claqué le pognon et que je laisse la facture à mes enfants.
Ouaip, lectrices chéries, « On » me dit ça.
Et pas n’importe qui.
Me le disent ceux dont justement le boulot consiste entre autres à assurer la cohésion de tout un peuple, à éviter que l’on ne se déchire entre nous et que l’on trouve les moyens de faire qu’il n’y ait pas de gens rejetés de la communauté, du moins un minimum.
Pour ça, j’ai donc travaillé et cotisé.
J’ai connu, sans en bénéficier, une retraite fondée sur cent-cinquante trimestres cotisés, indexée sur les salaires et prenant en compte les dix meilleures années de revenus et de plein droit à soixante ans.
En moins de trois décennies, elle est devenue une retraite fondée sur cent-soixante-douze trimestres cotisés, indexée sur rien du tout depuis 2012 et de plein droit à soixante sept-ans.
Autant dire, vu la conjoncture de l’emploi, c’est fabriquer beaucoup de travailleurs vieux et pauvres qui deviendront des retraités miséreux qu’il faudra aider d’une façon ou d’une autre.
D’où le futur reproche de « pognon de dingue » qui va arriver à coup sûr…
La minceur certaine des retraites ne rendra pas invisible très longtemps la maigreur de salaires et un peu de réalisme devrait permettre de constater que même le « système universel » envisagé sera tellement truffé de « cas particuliers » pour tenir compte de la diversité des métiers qu’il y aurait donc autant de « régimes spéciaux » que dans l’ancien système.
J’en retire qu’un ministre est bien plus efficace qu’un syndicat pour bloquer le pays…