dimanche, 22 décembre 2019
Ce n’est pas la peine d’en rajouter…
Comme disait justement en 1969 une publicité de ce café connu.
Ce matin, j’ai bien ri.
C’est paraît-il très bon pour la santé.
Adrienne m’a fait rire avec l’idée qu’un gamin croisé avait eu de la psyché de « Madame » et sa méprise sur le statut peu envié « d’autiste ».
Ça, c’est quand je me suis assis à mon ordinateur –vieille bécane parfaitement à jour et maintenue en pleine forme depuis 2004, puissante et fiable – pour vous lire, lectrices chéries.
La première fois, c’est plus tôt, quand j’ai préparé les petits-déjeuners.
Ne me regardez pas avec l’air de vous demander si j’ai besoin des grands messieurs en blouse blanche pour m’emmener à « Ville Évrard » ou « Sainte Anne ».
Non, ne faites pas ça.
En plus ça me donne l’occasion d’espérer éclairer Val qui semble n’avoir pas saisi le rapport entre le contenu d’un lien et le commentaire associé.
Si j’ai ri de bon cœur, c’est parce que je me suis aperçu qu’on pouvait aller très loin pour prendre le client, donc souvent l’électeur, pour une andouille.
Que je vous dise, lectrices chéries, dont Val.
Le matin je bois du café avec du lait.
Ne levez pas les yeux au ciel, attendez la suite.
Le café dans du lait, c’est comme un blazer gris avec un jean, une hérésie et c’est pourquoi j’achète du café soluble.
Je l’achète sous forme de recharge car il est d’une part moins cher et d’autre part moins lourd que le bocal.
Fidèle à « Carte Noire » une marque dont les recharges de 200g collaient avec le bocal, j’eus la surprise de voir ces recharges passer de 4,65 € les 200g à 4,49 €.
Youpee ! Me suis-je dit juste avant de constater que ces recharges de 200g étaient devenues des recharges de 144g…
J’ai donc jeté mon dévolu sur une recharge de la marque « Maxwell » qui pour le même prix me vendait 180g de café soluble.
Pas de quoi avoir un fou-rire évidemment.
Mais ce matin, l’esprit un peu plus éveillé, j’ai lu l’emballage et qu’y lis-je ?
« Eco recharge Sachet refermable 97% d’emballage en moins ! »
Magnifique ! Me suis-je dit en éclatant de rire.
Il fallait le faire, ils l’ont fait !
Vendre le café soluble en sachet « refermable » en m’expliquant que ça supprimait 97% d’emballage.
Ce serait vrai si on trouvait du café soluble en vrac, ce qui n’est pas le cas.
Un petit astérisque sur l’emballage suivait cette fallacieuse promesse, c’est ce vers quoi il renvoyait qui m’a fait penser à Val.
« * 97% d’emballage en moins : L’éco emballage représente 3% du poids du bocal Maxwell »
C’est comme ça qu’un fabricant annule le prix d’un bocal de verre lourd, encombrant et cher, réduit son coût de production, matière première, transport, etc. et en profite pour vous fourguer 10% de moins de marchandise pour le même prix.
C’est comme pour les retraites, il faut vraiment faire attention à ce qu’on est prêt à vous raconter pour vous faire avaler une potion qui coûte à celui qui doit l’avaler, n’apporte rien à ceux qui la préparent et ne fait de bien qu’aux finances du fabricant de la potion.
11:17 | Commentaires (11)
vendredi, 20 décembre 2019
Te regarder t’échiner, c’est ma saison préférée…
Ouais, je sais, Mab…
Comme en décembre 2018, principalement aujourd’hui, je pense à Mab.
Ce sera la deuxième fois que je n’aurai pas la remarque attendue sur notre joie commune de voir enfin le solstice d’hiver.
Chaque année, Mab et moi –et d’autres sans aucun doute- attendions quatre points de l’année.
Deux solstices et deux équinoxes.
Dès le solstice d’été Mab regrettait que les nuits tombassent plus tôt.
Dès l’équinoxe d’automne, elle préparait Noël ce qui chez elle était un travail de Romain plus que de chrétien.
Nous n’attendions pas tous ces évènements avec joie évidemment mais le solstice d’hiver était notre préféré.
Je m’engage peut-être un peu pour la préférence de Mab mais de nombreuses années d’échanges de vue me permettent d’affirmer que comme moi elle le préférait à l’autre, celui d’été.
Cette date magique qui flotte entre le 20 et le 22 décembre est celle où elle commençait, de bon matin car c’était une lève-tôt, à regarder le ciel pour y deviner les traces d’un lever plus précoce que la veille.
Oh ! Pas de beaucoup ! Simplement cette impression que les étoiles sont un peu plus pâles, que le ciel est un peu moins sombre qu’hier.
Je n’ai pas passé beaucoup de nuits chez Mab et Maky et essentiellement l’été.
Dès son café avalé elle se mettait, je le sais, à la porte qui donne sur le jardin, guettant le premier signe de raccourcissement des nuits.
Je la savais supputant, les premières fourmis lui courant déjà dans les doigts, le moment où elle pourrait enfin se saisir de son sécateur.
Je savais aussi, « au feeling », que certaines branches se recroquevillaient pour se mettre à l’abri du bras court mais dévastateur de Mab en pleine furie jardinière…
C’est probablement pour ça que l’herbe et les bourgeons se retenaient de sortir dans son jardin, sachant que ce serait signer l’arrêt de découpe de branchettes jugées inutiles.
Mab était petite, certes, mais voyait clair.
Depuis la porte qui donnait sur le jardin, elle voyait l’albizia planté par sa mère.
Oui lectrices chéries, « albizia » est un mot que m’a appris Mab.
Je sais que c’est une fleur assez flamboyante qui se planque dès qu’elle entend le bruit du sécateur.
Aujourd’hui, 20 décembre, Mab ne m’enverra pas de petit mot pour me dire :
« Ah ! Ton titre, j’adore ! »
Puis « Tu as vu ? Les jours allongent ! »
Je ne lui dirai donc pas « Fais plutôt gaffe à tes doigts, avec ton engin de malheur pour fleurs ! »
Ce n’est pas le sécateur qui l’a embarquée, c’est la faux…
09:35 | Commentaires (12)
jeudi, 19 décembre 2019
"Après moi viendra le temps des financiers et des comptables..."
Ainsi parlait, non pas Zarazoustra mais « Tonton »
Tiens, au fait ! La télé n’a pas montré ça mardi dernier :
Il est probable que c’est pour éviter d’accuser ceux qui chantent « d’œuvrer pour les ennemis du pays ».
Sous quelles pressions ceux qui trouvent que les « baby-boomers » aujourd’hui à la retraite, en sont quasiment réduits à entendre, comme Heure-Bleue et moi l’avons entendu dire par quelqu’un de notre connaissance « Vous touchez tout ça à ne rien faire ! »
L’air surpris et vaguement scandalisé de la connaissance en question nous a un peu soufflé.
Je n’ai pas trop su si elle m’accusait de trouer les finances du pays au lieu d’être occupé à être mort comme tout bon retraité ou bien si elle m’accusait de bénéficier indûment des cotisations que j’ai versées sans discuter pour nourrir mes parents et les siens.
Sans parler de celles versées à la CAF et la Sécu pour la soigner et la nourrir elle…
Qu’a-t-on réussi à faire croire à ces gens de la génération de nos enfants pour qu’ils soient persuadés que nous sommes coupables de la désindustrialisation du pays ?
Comment peut on croire que le numérique –et je sais de quoi je parle- va créer assez d’emplois ?
Qui peut croire qu’un pays peut vivre quand seuls sont au travail ceux qui sont devant un écran les doigts sur un clavier ?
Qui peut prétendre, sauf un PDG des GAFA, qu’un pays peut vivre de « gestion automatisée de la clientèle », de « big data », de « Iot », de « Saas » de « développement d’applications mobile », de « CRM » (customer relationship management ) et autres néologismes faussement américains et entièrement « barbarismes maketing » ?
Bien sûr, il faut des ingénieurs et des banquiers.
Mais il faut surtout des politiques et pas que la politique ne devienne comme c’est le cas une affaire de comptables inconscients.
Pour avoir passé des décennies dans l’industrie –ce qui fait que « je touche tout ça à ne rien faire »…- je suis bien placé pour savoir que les bureaux d’ingénieurs et « cad’ sups » seraient de sacrés bordels s’il n’y avait les équipes de « femmes de ménage »,
– désolé, c’est comme ça que ça se disait- qui passaient avant l’ouverture de la boîte.
Bref, je ne sais pas comment a été élevée la génération de nos enfants pour qu’ils nous reprochent à mots de moins en moins couverts de n’être pas morts ou à tout le moins de ne pas être sans abri.
Je me demande surtout comment ils ont été instruits pour savoir si bien résoudre un problème de comptabilité et si mal un problème de société…
Comme disait Brel « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on triche ».
Ou, pour le paraphraser « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on compte »…
11:12 | Commentaires (19)
mardi, 17 décembre 2019
Réveillons nous, c'est réveillon.
Heure-Bleue vient de me faire part d’une super nouvelle :
« Pas la peine de donner un devoir vendredi ni le vendredi suivant… C’est Noël et puis le Jour de l’An. »
Comme elle est gentille et vous fait confiance, elle n’a pas dit « en plus c’est bête, vont toutes et tous être en train de cuver ou de vomir… »
Alors, lectrices chéries et mon lecteur chéri, vous êtes en vacances.
Du coup, vos vacances vont me reposer…
Alors, évidemment, vous aurez probablement droit à ma note merdique de fin d’année, celle où je vous fiche le moral par terre parce que franchement, vous trouvez que la nouvelle année s’annonce mieux que celle qui tourne le dos ?
Personnellement, je trouve que Janus a une aussi sale tête de quelque côté qu’il la montre.
C’est bien la peine d’avoir deux visages si c’est pour qu’ils soient aussi moches l’un que l’autre.
J’eu aimé avoir un Janus avec le visage de « Jo la belle Irlandaise » peinte par Courbet d’un côté et le visage d’Heure-Bleue fabriquée par sa maman, de l’autre.
Alors que là, j’ai l’impression d’avoir un Janus avec la tête de Fernandel d’un côté et Michel Simon de l’autre.
Je pense néanmoins écrire quelques notes d’ici 2020...
14:03 | Commentaires (9)
lundi, 16 décembre 2019
Devoir de Lakevio du Goût N°20
Avec leur grève je me retrouve coincé à Petaouchnok.
Enfin, pas tout à fait là mais dans la banlieue de Petaouchnok.
Te foutrais tout ça à la retraite, moi, avec un régime vraiment spécial…
Genre piqûre…
Comme si je n’avais que ça à faire, marcher encore des kilomètres !
De kilomètres en kilomètres, je me suis retrouvé en pleine campagne.
Je commençais à avoir faim quand je suis passé devant une ferme.
Tout était éteint, des couche-tôt dans ce coin, pour dîner c’était fichu alors j’ai continué..
C’est un peu plus loin, peut-être un kilomètre, devant ce qui semblait une des dépendances de la ferme, peut-être bien une étable, que j’ai entrevu une lumière vacillante.
Je me suis approché, craignant qu’un incendie ne se soit déclaré.
J’ai jeté un regard à l’intérieur, entre les planches disjointes de la grange.
Cette lumière n’était pas un incendie.
Je n’ai d’abord vu que deux personnes qui se tenaient là, dans la lumière d’une chandelle, l’air ébloui regardant quelque chose posé sur la paille.
La femme regardait la chose comme si c’était le bon dieu…
Oui, un gosse, vaguement enroulé dans un chiffon, était posé sur la paille.
Il n’y avait pourtant pas de quoi être ébloui parce qu’avec un peu de jugeote on comprenait qu’une longue vie d’emmerdements débutait là.
Ah ça, le gamin n’aurait pas froid, c’est sûr avec la fièvre carabinée qui l’attendait avec ce bœuf qui se penchait sur lui.
Bon départ, ça ! Le môme allait débuter directement par la fièvre aphteuse.
Ou bien finir piétiné par le bœuf.
A moins que ce ne soit par l’âne qui attendait que le bœuf ait fini de lui souffler ses miasmes pour en faire autant…
Pour ne rien arranger, sa mère était voilée et le mec à côté, probablement son père, portait une djellaba.
Il regardait le rejeton et avait l’air emmerdé des pères dans ces affaires.
Pauvre gosse… À tous les coups, encore un petit rebeu…
Je suis sûr que les parents étaient des « étrangers en situation irrégulière ».
Des migrants, quoi.
En plus, ça avait beau être calme, ça faisait quand même un peu nouba, dans l’étable.
Eh oui... Une fois accoutumé à la pénombre j’ai vu les trois autres…
Déjà il y a un black, ça n’arrangeait rien parce que dans ce bled, si t’es pas blanc, rien que si t’es basané, tu te fais salement regarder de travers.
En plus il était « fringué dorure », genre marabout à Château Rouge qui a réussi.
A tous les coups, demain le village va lancer un avis de ratonnade…
Et puis il y a ce « noich », à tous les coups on va l’accuser d’avoir bouffé le chat qui dormait dans l’étable.
Le troisième, c’est un Gaulois, comme vous et moi.
Enfin comme nous si on était riche…
Si ça se trouve c’est un type du Crédit Agricole qui essaie de leur placer un compte épargne retraite vu l’ambiance ces temps-ci.
Ils sont « sapés voyant » mais bon, aujourd’hui tout le monde s’en fout.
Quand même, je ne peux pas laisser ce môme comme ça.
Mal surveillé par des parents incapables, avec une mère qu’a l’air de croire que c’est le bon dieu qu’on dirait une mère juive, bref complètement paumés.
En plus il est maté par des types bizarres, limite piétiné par un bœuf et un âne.
Alors je me suis éloigné, j’ai sorti mon portable et appelé les pompiers avant qu’il y ait un drame.
Ce gamin va mal finir, c’est sûr et on va encore en parler pendant des siècles...
07:16 | Commentaires (41)