Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 03 juin 2020

Convalescence…

20200602_181151.jpg

Hier on s’est baladé du côté de la Madeleine.
On est aller acheter une chose indispensable chez Ikea : Une gourde !
À l’aller nous nous sommes arrêtés à la terrasse d’un café.
C’était agréable.
Heure-Bleue, victime d’étourdissement devant tant de liberté et de soleil, a bu un café – mauvais - et bu un verre d’eau.
Comme toujours, j’ai pris un « diabolo fraise », j’aime bien cette boisson acidulée, somme toute surprenante du hiatus entre la douceur de sa couleur et l’acidité piquante et légère de son goût.
Une partie de la promenade fut épuisante.
N’eut été la possession de la carte attestant de ma « bancalitude », la queue quasiment Kroutchevo-moscovite devant le magasin nous aurait dissuadé d’y entrer.
Si entrer ne fut pas difficile, et même agréable à voir la moue envieuse voire offusquée de tous ceux qui attendaient sagement leur tour, la suite fut plus délicate.
Imaginez un peu Ikea, coincé entre la nécessité de respecter la « distanciation sociale », les « gestes barrière » et autres précautions et la nécessité d’éviter la faillite, a concocté un labyrinthe qui aurait fait pâlir Thésée d’angoisse et usé jusqu’au dernier centimètre tout le fil qu’Ariane aurait fabriqué.
Heure-Bleue commit deux erreurs.
Elle pris une gourde sans le fameux « code barre ».
Elle oublia sur le champ où elle avait trouvé cette gourde.
Tandis que je laissai à l’abandon une autre babiole à la caisse je perdis facilement un quart d’heure à tenter de remonter « à rebrousse-poil » le chemin qui menait au rayon adéquat.
Après maints allers, maints retours, maintes erreurs de trajet, je parvins enfin à trouver la gourde convoitée équipée de son étiquette salvatrice, celle qui permettrait de la payer.
Je me contentai ensuite de faire fi de tous ces chemins tortueux et passai sous les bandes qui interdisaient d’emprunter le chemin qui menait à la caisse abandonnée.
Nous sommes sortis enchantés de retrouver l’extérieur et désolés de voir que le café Pouchkine n’avait pas jugé bon de participer à la liesse de la réouverture des bistrots.
Nous avons donc repris le chemin du retour.
Cette fois, ce fut l’envie de faire pipi qui nous fit nous arrêter à une autre terrasse.
Je repris un « diabolo fraise » tandis que la lumière de mes jours, soucieuse de préparer le prochain arrêt prenait un Perrier.
Comme à l’aller, je constatai que « un mètre cinquante » ne comportait pas le même nombre de millimètres selon que l’on est mastroquet ou ministre de la Santé…
Le mètre de mastroquet représente tout juste la distance qui permet de passer entre deux tables sans renverser les verres d’une table ou l’autre.
Ça ressembla assez à la première sortie de convalescents après un séjour à l’hôpital.
Mais c’était bien comme dit la lumière de mes jours.

PS : J’ai oublié. Heure-Bleue m’a bien eu cette fois : C’est moi qui ai changé le tube de dentifrice...

lundi, 01 juin 2020

Devoir de Lakevio du Goût N°41.

IIIème Guerre du golf…
Ne dites rien, lectrices chéries, je sais…

devoir de Lakvio du Goût_41.jpg

Elle, d’un swing magistral, avait envoyé la balle exactement là où elle voulait qu’elle allât.
Je la connaissais, je savais aussi qu’elle avait des vues sur John.
Je le connaissais, je savais donc qu’il avait une conception des liens du mariage qui lui faisait mettre son alliance dans sa poche quand il repérait une femme à son goût.
Hélas, quand John voyait une femme à son goût, c’était rarement celle qu’il avait épousée…
Phoebe pestait régulièrement quand nous prenions le thé.
Elle disait, à trop haute voix à mon goût, « Il est encore parti chez une… Une… » puis, s’étouffant d’indignation elle finissait par cracher, assez fort pour que les autres clients se retournassent vers elle « Bref, il est encore parti sauter une de ces s… au ventre plat ! »
J’étais toujours étonné qu’elle soit surprise de son comportement.
Il avait toujours été comme ça, laissant l’addition à son convive pour suivre une femme qu’il estimait plus tentante que la suite du repas avec sont commensal.
Depuis plus de vingt ans qu’il était marié avec Phoebe, elle aurait dû l’interdire de golf !
Outre que la cotisation coûtait une fortune, il jouait mal.
Ce qui n’aurait pas été bien grave si cet idiot ne « frimait » pas avec son « Quatre sous le par » dès qu’il était question de golf.
Et l’autre jonquille sur le « green », savait bien ce qu’avait dévoilé son « swing » quand elle avait levé les bras si haut qu’avaient été révélés bien d’autres attraits.
Magistral à plus d’un titre, ce « swing »…
Où qu’il aille, quel que soit le temps, John allait, sa casquette vissée sur le crâne.
Je les connaissais tous deux. Même mieux qu’ils ne le pensaient.
Je l’avais prévenue des risques, pires aujourd’hui que d’habitude.
Comme d’habitude, il finira « double bogey » et je ricanerai.
Phoebe serait vexée, son amour-propre griffé par les défaites de John supportait mal de le voir perdre régulièrement tous ses tournois.
Elle qui aimait être « la meilleure ».
Ou, à défaut, « être avec le meilleur ».
Poussée par moi, prudente cette fois-ci, elle était venue assister au tournoi.
Inutile de dire que quand elle avait vu l’autre, avec sa robe jaune, harponner John, elle avait compris où était le vrai piège du golf.
Le vrai piège du golf, c’est l’habituée de pelouses.
Celle qui l’avait justement harponné et n’était venue que pour ça.
Celle qui fait dire à juste titre « le vrai piège du golf, c’est le dix-neuvième trou »…
Persuadée, « la jonquille », qu’était célibataire celui sur qui elle avait jeté son dévolu.
« Jonquille » ne connaît pas Phoebe…
« Jonquille » a peut-être le ventre plat mais elle va avoir les yeux violets.
Surtout autour…
Ce que je préfère, dans le golf, c’est le spectacle.
Il promettait d’être grandiose.
« Phoebe pas partager son quatre-heures !!! » comme dit Joe dans la célèbre série « Friends » à propos de son manger.