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samedi, 14 août 2021

Porte bonheur.

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Hier c’était vendredi 13.
Le vendredi fut déclaré tabou au Moyen-Âge car c’était un mauvais jour.
Celui notamment ou le petit Jésus monta sur les planches et laissa un souvenir toujours vivace…
Il fut donc déclaré « porte malheur » au point qu’on trouva pendant quelques siècles qu’il serait bon de ne rien entamer de sérieux.
Il fut recommandé de ne point se couper les ongles, voire les cheveux.
Je trouve quant à moi, ces derniers conseils plutôt judicieux quand on voit quels outils sont utilisés pour ce faire…
Le vendredi, quand il arrive le treizième jour du mois est considéré comme particulièrement néfaste.
N’oublions pas ces fameux 13 convives, dont Jésus et dont l’un trahit ce dernier…
Maintenant que je pense à cette affaire, je me demande pourquoi est considéré comme bénéfique, voire portant chance, le fait de toucher du bois.
Cette même histoire trouvant paraît-il son origine dans la croix où fut cloué le même Jésus.
Vu ce qui lui est arrivé avec le bois, je trouve cette histoire de chance peu crédible…
Néanmoins, j’ai une information de première main.
Dûment vérifiée par votre Goût adoré au cours des années.
Le vendredi 13 ne porte pas bonheur !
Je l’ai éprouvé chaque fois que l’occasion s’est présentée.
C’est-à-dire lorsque désœuvré je passais devant un bureau de tabac et y achetais un carnet de tickets de bus ou de métro.
Ces rats de buralistes, rapaces comme des regrattiers, n’acceptent le paiement par carte que pour des montants supérieurs à quinze ou vingt €uros.
Alors, si l’achat se produit un vendredi 13, j’en profite pour acheter deux tickets de Loto.
L’un pour le Loto dit « normal » qui vous promet une misère d’un ou deux millions d’€uros.
L’autre pour le Loto dit « Euromillion » autrement généreux paraît-il.
D’aucuns prétendent même qu’on pourrait faire la nique à Bill Gates si on a vraiment de la chance.
Hélas, trois fois hélas !
Lectrices chéries, je dois vous asséner cette terrible nouvelle.

Le vendredi 13 porte malheur !

La preuve ?
Chaque fois que j’ai acheté un ticket de Loto ce jour néfaste, je n’ai rien gagné.
Bon, je ne peux vous affirmer que les autres jours sont bénéfiques puisque je ne joue que le vendredi 13.
Et encore, pas tous les vendredis 13…
Apparemment, ces légendes servent surtout à vous faire accepter l’idée d’être pauvre…

vendredi, 13 août 2021

94ème devoir de Lakevio du Goût

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Elle fait une drôle de tête, cette dame peinte par Mary Cassatt.
Quelle idée semble la préoccuper ?
La scène ?
Les spectateurs ?
À vous de le dire.

jeudi, 12 août 2021

Lunettes neuves

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« 
   Mon âne mon âne…
   Avait bien mal aux yeux.
   Madame lui fit faire,
   Une paire de lunettes bleues.
 »
Je n’ai pas de souliers lilas mais j’ai des lunettes neuves !
Elles sont super légères !
Elles me donnent un bel œil…
Oui, l’autre n’étant pas fonctionnel, je l’oublie.
Elles ont, comme toutes les lunettes qu’on m’a prescrites jusqu’à présent, une bien trop forte correction.
Les lunettes les plus confortables, ergo celles le mieux adaptées à ma vue, restent mes vieilles bésicles, celles achetées dans une pharmacie à la fin des années 1990.
Elles ont une correction limitée, je les garde sur le nez et ne regarde au travers que pour lire les étiquettes dans les boutiques et en plus de vingt ans, je m’y suis habitué.
Tout ça pour vous dire – on dirait une lettre de colonie de vacances ! – que notre journée a malgré tout été agréable.
En réalité je voulais vous dire aujourd’hui que je ne suis plus en manque de « q » !
J’ai un clavier neuf et j’ai pris une grande décision – jusqu’à ce qu’elle me sorte de la tête - : Je vais poser ma bouteille d’eau et mon verre sur la table qui est derrière moi !
La lumière de mes jours commençait à pester.
Elle me dit que je suis « un bibelot dispendieux », voire un « bibelot de luxe »…
Que je coûte un bras en produits de luxe.
Franchement, le miel d’acacia bio et le « single malt » nord-écossais d’une bonne année seraient-ils des « produits de luxe ?
Heureusement que je suis là pour rappeler à Heure-Bleue une devise prêtée à beaucoup de monde, de Sacha Guitry à Madame Natalie Clifford-Barney, « C’est déjà bien assez d’être pauvre, si en plus il faut se priver… »


mardi, 10 août 2021

Zéro mariage et un enterrement…

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Je me suis disputé avec Intermachin à propos d’un bouquet qui doit arriver pile poil aujourd’hui .
J’ai dû dire à Intermachin qu’à mon âge, un abonnement d’un an pour la livraison de bouquets relevait de l’optimisme béat.
J’ai quand même obtenu gain de cause…
Puis, Tornade a appelé ce matin.
Comme tous les matins depuis quelque temps.
Sa mère était mourante.
Une gamine de plus de 91 ans était en train de « passer ».
Ce matin, Tornade a donc appelé.
On enterre sa mère aujourd’hui, d’où le bouquet.
Des bribes de la conversation qu’elle a tenue avec Heure-Bleue j’ai retiré que l’idée de pousser son père dans le même trou lui était venu à l’idée…
Ce vieux monsieur, sensiblement de l’âge de feue son épouse, est un peu « déboussolé » par la perte d’une femme qui l’a supporté pendant près de deux tiers de siècle.
Il est donc, de façon tout à fait attendue, insupportable et se chamaille comme un gamin avec tous ceux de l’entourage.
Évidemment, comme ça dure depuis une douzaine de jours, la lassitude gagne.
Ce n’est certes pas au point de penser qu’on devrait procéder comme les Indiens de l’Inde qui avaient pris cette mauvaise habitude de jeter l’épouse sur le bûcher où l’on brûlait le mort.
Mais l’épuisement de Tornade devient palpable, même au téléphone.
Non que je l’entende mais au ton de la lumière de mes jours je me dis qu’il est temps que les choses se terminent.
Bien que les visites de Tornade nous laissent sur les genoux, je dois dire que nous attendons sa visite car nous ne l’avons pas vue depuis longtemps.
Au moins, avec nous elle pourra prendre un peu de repos.
Nous ne sommes pas des excités et nous ne courons plus assez vite pour la fatiguer…  
Évidemment, je lui raconterai de ces bêtises qui la font bondir et hésiter entre le rire et l’indignation.
Je sais qu’il lui est parfois difficile de choisir entre le rire de bonne foi et le « politiquement correct ».
Mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime.
Bref, on l’attend…

lundi, 09 août 2021

Devoir de Lakevio du Goût N°93

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Cette aquarelle de Muren me rappelle quelque chose, mais quoi ?
Bah… D’ici lundi, ce souvenir sera revenu.
Mais vous ?
Cette aquarelle vous inspire-t-elle quelque chose ?
J’espère qu’elle vous donnera une histoire à raconter lundi.

Je sors juste de l’étude et il est six heures.
Aujourd’hui la sortie de la rue Bochart de Saron est encore ouverte alors je sors par là.
J’aime cette fin d’après-midi de printemps, tiède comme une étreinte rêvée.
Je flâne, regardant les gens et les choses et je traverse le boulevard de Rochechouart pour rejoindre la rue Dancourt.
Je prends cette rue parce qu’elle passe par une petite place et que je m’assieds sur un banc avant de monter jusqu’à la rue du Mont-Cenis.
En plus je veux regarder dans la rue Saint Rustique devant cette maison peinte en jaune qui donne l’impression d’être en Italie, un peu comme en bas de chez moi mais là c’est plutôt espagnol ou arabe…
Chaque fois qu’il fait beau, je passe par là et j’espère toujours que je la verrai.
Je l’ai aidée une fois, plus bas vers le Sacré Cœur, quand son cartable s’était décousu d’un côté et s’était vidé sur le trottoir.
Elle sembla alors complètement effondrée, ses yeux bleus si tristes que j’ai posé mon cartable et me suis accroupi pour ramasser ses affaires.
Elle s’est accroupie elle aussi et a tenté de m’aider mais elle s’y prenais si mal que j’ai fini de tout ramasser avant elle.
« Tu veux porter mon cartable jusque chez toi et que je porte le tien ? »
Elle m’a juste regardé et une larme a coulé.
Elle a dit « Tu veux bien ? »
Quand j’ai dit « Oui… » elle m’a souri.
Je l’ai suivie jusqu’à cette maison jaune où du lnge pendait aux fenêtres.
Elle a ouvert la petite grille, m’a repris son cartable en faisant attention à ne pas le renverser.
Elle a secoué la tête pour dégager son visage de la longue mèche blonde qui le barrait.
Elle m’a regardé, m’a souri et m’a dit « Tu es gentil… »
Je n’ai même pas dit « Comment tu t’appelles ? », je ne pensais à rien, je le regardais, c’est tout.
Elle a soupiré et est rentrée chez elle.
Elle vivait dans une vraie maison, elle.
Peut-être qu’un jeudi elle voudra aller se promener avec moi.
Alors, quand il fait beau, je passe par la rue du Mont-Cenis et je regarde dans la rue Saint Rustique.