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vendredi, 16 juin 2023

166 ème Devoir de Lakevio du Goût

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Le temps est à l’été précoce, autant que le fut le printemps.
Pas seulement dans le sud du pays.
Ici aussi, et si j’en crois cette toile de Suzanne Valadon, il s’est aussi installé dès 1928 sur la rue Cortot, charmante rue de Montmartre dont je suis sûr que Delia la connaît et qu’elle y a sûrement traîné un après-midi de printemps.
Mais vous, vos printemps et vos jardins, que vous inspirent ils ?
J’espère que nous nous lirons les uns les autres lundi.

jeudi, 15 juin 2023

« Chez ces gens-là, monsieur on n’soigne pas, on compte… »

Hier, lors du journal de 20 heures j’ai entendu parler d’Albi.
Ville que je connais pour y avoir passé chez ma grand’ mère paternelle quelques moments de mon enfance.
J’y ai eu droit à la statue de La Pérouse, à de nombreuses visites du musée Toulouse-Lautrec et de plus nombreuses heures encore au magasin « Printania », les « Galeries Lafayette » du coin.
C’est là que le Parisien que je suis, s’aperçut avec stupeur que l’une des distractions du dimanche consistait à se rendre en famille au coin du seul croisement équipé de quatre feux rouges et de regarder l’automate changer les couleurs de ces feux à un rythme régulier.
Pourquoi diable a-t-on parlé d’Albi hier soir ?
Pour parler de la cathédrale Sainte Cécile ? D’une œuvre acquise par le musée Toulouse-Lautrec ou volée ?
Non.
Du manque de médecins qui conduit les médecins retraités du coin à reprendre du service.
Malgré une démographie médicale qui croît plus vite que la population, des gens peinent à trouver un médecin.
Pourquoi diable cette prise de conscience aussi soudaine que sans autre effet que meubler les bulletins d’informations m’a-t-elle frappé hier soir ?
Eh bien parce que malgré le côté grave et inquiétant de cette information, ma réaction, à ma grande honte a été de rire de bon cœur.
Oui, j’ai honte !
Mais qu’auriez-vous fait à ma place si vous aviez entendu le journaliste dire « L’ARS, l’Agence Régionale de Santé, a demandé un rapport sur le sujet qui devrait arriver d’ici deux ans. »
Si j’ai tout bien compris, on demande à une administration dont le travail est de gérer les besoins en matière de santé publique de rendre un rapport.
Cette administration d’une région dont la pénurie en matière de soins date de près de trente ans, demande un délai de deux ans pour rendre un rapport sur le sujet.
Alors que l’urgence est telle qu’on demande à des médecins de soixante-dix à soixante-quinze ans de reprendre du service, cette « ARS » veut bien se pencher sur le sujet et sans doute prendre des informations qui permettront de rédiger ce fameux rapport.
Rapport dont il ne fait pas de doute qu’il recommandera de faire des économies et d’embaucher des agents administratifs de façon à surveiller les dépenses des personnels qui soignent les patients…
Des agents administratifs qui, comme je l’ai constaté il y a dix-sept ans, peuvent engueuler le médecin qui ose amener dans un lit un patient dans un état lamentable sans avoir demandé son avis à un bureaucrate.
Pour paraphraser Jacques Brel je dirais « Chez ces gens-là, Monsieur on n’soigne pas, on compte… »


mercredi, 14 juin 2023

Scène de ménage.

Je faisais un peu de ménage dans les quatre disques de mon PC, histoire de les alléger un peu des toutes les données inutiles qui les occupent.
Et il y en a.
Néanmoins, certaines données, comme les photos numérisées ou les images que j’ai diffusées sur mon blog y restent.
Je les garde tout en faisant un tri « façon Maître », l’époux de Lakevio.
Que je vous dise…
Le tri du « Maître » ressemble au tri du Goût dans son PC.
D’abord choisir un disque parmi les quatre dont je dispose dans cette machine.
Regarder quelle place il reste.
Généralement assez pour y loger les discours de Fidel Castro, autant dire des mois de monologue car il occupait la télé quatre heures par an rien qu’avec le discours qui l’amenait à penser que c’était « le meilleur chef de la planète Terre et qu’il ne désespérait pas d’en convaincre le peuple américain dirigé par un gouvernement fantoche qui serait bientôt par les forces de progrès, etc. »
Je mets donc à profit cette place pour y créer deux répertoires nommés « à garder » et « à jeter ».
Les fameuses « deux piles du Maître ».
Quand c’est fait, je vérifie ce qu’il y a dans chacun de ces répertoires.
Je déplace un fichier du répertoire « à garder » vers le répertoire « à jeter ».
Puis trois du répertoire « à jeter » vers le répertoire « à garder ».
Puis je traînasse en souriant bêtement devant les photos d’Heure-Bleue, de l’Ours, de Merveille et P’tite Sœur.
Ça me prend bien une heure.
Alors je me secoue et continue le tri.
Il finit par rester dans le répertoire « à jeter » deux fichiers.
Alors j’efface le répertoire « à garder » dont les originaux restent à leur place.
Et j’efface le répertoire « à jeter » ainsi que les originaux du disque d’origine.
Trois minutes plus tard, pris d’un doute, je regarde dans « la corbeille » et m’en porte bien car j’ai jeté un acquittement de facture de l’APHP qu’il me faut garder…
Au cours de ces pérégrinations dans près de vingt ans de fichiers inutiles, sans compter les sauvegardes inutiles sur DVD, j’ai retrouvé un photo mise il y onze ans sur mon blog.
Elle date du début des années 2000 et reste d’actualité.
Je pense même qu’elle sera d’actualité jusqu’à la fin de l’espèce…

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mardi, 13 juin 2023

On ne vit pas que de pain, beaucoup de vain aussi…

20230612_145125.jpgOuais, j’ai honte mais ce n’est pas si mal vu.
Hier, nous sommes allés chez notre Turc préféré manger un « döner ».
Comme nous sommes incapables de manger ces trucs là sans nous décorer façon maréchal russe, nous avons cette fois opté pour le « döner assiette ».
La présence de l’assiette et de la fourchette a permis d’épargner nos chemises.
L’ambiance a changé, l’inflation et la célébrité du lieu on fait qu’il y a moins de Turcs et d’échanges entre inconnus qu’auparavant.
Mais c’était bon quand même…
Nous avons entamé notre promenade, celle qui nous amènerait au  Bistrot Vivienne pour le café qu’on pense seulement « expresso » et qui est toujours « café avec petit gâteau, boule de glace et crème chantilly », le truc qui fait ricaner la balance alors qu’on n’est pas encore rentré à la maison.
Nous remontons la rue des Petites Écuries, la rue Richer jusqu’au Faubourg Montmartre.
Et là, nous finissons toujours par entrer dans le Passage Jouffroy, qui nous rappelle pourquoi nous nous arrêtons toujours devant cet « Hôtel Chopin ».
Il fut un temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, où les jeunes gens se demandaient où s’exercer au « câlin avec tout » à l’abri des parents.
Ils se mariaient pour pouvoir donner libre cours à leurs envies.
C’est évidemment là que nous nous sommes aperçus que tout ça n’allait pas sans conséquences…
Puis, on s’aperçoit que les enfants grandissent plus vite que nous ne vieillissons.
Bilan, quand ils sont d’âge scolaire, il ne reste plus aux parents qu’à aller à l’hôtel comme des délinquants de la galipette pouvoir se câliner tranquillement…
Quand notre « Ours » est entré « à la grande école », chaque fois que nous sommes passés « L’Hôtel Chopin » nous nous sommes dits « On viendra là passer une nuit, hein ? »
Le temps a passé et alors qu’aujourd’hui nous disposons de tout le temps voulu, nous passons devant l’hôtel et nous disons « Finalement, on y est jamais allé… »

lundi, 12 juin 2023

Devoir de Lakevio du Goût N°165

Devoir de Lakevio du Goût_165.jpg

Dans cette toile de Joseph Lorusso, quelque chose me frappe.
Je ne vous dirai pas quoi aujourd’hui, évidemment.
Mais j’aimerais bien savoir ce qui vous a frappé vous.
Et même si rien ne vous a frappé, je suis sûr que vous avez le talent de dire ce qui ne vous a pas frappé.
À lundi, donc…


Je l’écoute, agacée par son baratin usé jusqu’à la corde.
Il n’est pas allé jusqu’à « C’est à vous, ces beaux yeux ? » mais c’est tout juste.
Des baffes, il mérite des baffes et c’est dommage car il est plutôt mignon.
Il vient de me servir le troisième verre de « Beaujolais nouveau ».
Je ne lui dis même pas que ce vin est une création de gens qui veulent vendre le vin avant qu’il ne soit « élevé ».
Ce vin n’arrivera pas à me saouler autant que ce type.
Vraiment, ce gars-là se fout du monde.
Ou alors il me prend pour une andouille.
Plus probablement pour une quiche…
Comme si je ne le voyais pas venir, avec ses propos vides dits gentiment avec une voix qu’il pense ensorcelante.
Cet imbécile ne semble même pas savoir que traîner dans sa piaule une femme qu’il aura enivrée ne fera jamais de lui Don Giovanni.
Mon dieu que ce type est bête !
En plus, il dit me connaître « comme s’il m’avait faite » alors qu’il ne fait guère que lâcher quelques sous à mon père qui tient le comptoir depuis bien avant ma naissance.
Finalement, l’andouille, je crois bien que c’est lui.
Rien que pour rire je vais le suivre.
Contrairement à ce qu’il pense du fond de sa cuite qui commence à déborder, je resterai dressée face à lui…
Il me rappelle déjà cette grand’ mère interviewée par une journaliste un peu indiscrète à qui elle avait avoué « Oh, bien sûr… Il est gentil… Mais vous savez, à son âge, ça regarde plus souvent les chaussons que la casquette… »
Je vais essayer de ne pas rire, il serait bien capable de mal le prendre.
C’est que c’est fragile de l’amour-propre, ces bêtes-là.
C’est dommage, il est plutôt beau garçon.
Comme chantonnait mon père en essuyant les verres, « Avec un peu d’adresse et beaucoup de tendresse » ça aurait pu marcher…