Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 05 juillet 2023

Mon aîné me fait mal au sein…

Ne dites rien ! Je sais…
Hier soir, je me suis couché.
Pas de bonne heure.
Et la bougie à peine éteinte…
Plouf plouf ! Je recommence.
Hier soir, je me suis couché.
Endormi depuis peu, j’ai été réveillé par Heure-Bleue qui me caressait une épaule.
C’était super chouette.
C’est l’instant suivant que m’est revenu le souvenir du ce vieux croisé à l’arrêt du bus.
Ce vieux resté coincé entre deux siècles.
Les questions ont commencé à affluer dans le chewing-gum que ma cervelle devenait à force de sommeil.
Je me suis rappelé ses paroles, à l’accent et à quelques mots près, c’était un discours que j’avais entendu il y a très longtemps de gens qui avaient connu une France gouvernée par Pétain, puis embourbée en « Indochine » avant de le faire en Algérie.
Je me suis demandé comment ce vieux type, à l’arrêt du bus, avait été élevé et par qui.
Je dis « ce vieux type » alors que je ne suis pas sûr du tout qui ait eu cinq ans de plus que moi…
Comment donc a-t-il été élevé ?
Quand sa cervelle a-t-elle cessé de créer des pensées ?
J’ai eu, du fond de mon endormissement, l’impression qu’il avait été équipé, comme les ordinateurs des années 80, d’une « mémoire morte ».
Ces mémoires que l’on programme une fois pour toutes et dont le contenu est immuable, figé et inextensible.
Ces mémoires dites « ROM » alors qu’elles ne font pas la manche devant le Wepler, et qui, quel que soit le programme utilisé, dérouleront toujours la même séquence d’instructions sans jamais y déroger.
« Ce vieux type » avait-il été programmé par son propre grand-père ?
Lui avait-on greffé un cerveau préprogrammé ? Un cerveau « ROM » ?
Perpétuellement meublé par une pensée qui n’était pas la sienne ?
Continuant à glisser dans le sommeil, je me suis demandé comment il avait « dragué » sa première petite copine.
L’avait-il jouée « cow-boy » histoire de « l’emballer à la classique », l’éblouissement devant le héros ?
Ou bien fut il timide ? Approchant à pas maladroits jusqu’à intéresser la fille ?
C’est là que je me suis réveillé, content pour une fois d’avoir quelque chose à vous raconter.
Ce qui n’arrive pas si souvent.
N'empêche, je persiste à me demander comment « ce vieux type » e été « programmé » plutôt qu’élevé…

mardi, 04 juillet 2023

Cure de Jouvence.

images.jpg

Hier nous avons pris le bus.
Rien de nouveau, donc.
Rien de nouveau ? Vraiment ?
Si !
Hier nous avons pris le bus pour aller du côté des Ternes, attirés par la Fnac, un autre Monop’ que « le nôtre » et un café.
Hier le résultat commença par une merveille, une vraie.
Nous avons rajeuni !
Oui blogosphère chérie !
Je dis « Blogosphère chérie » alors que je préfère « Lectrices chéries » mais maintenant que j’ai au moins deux lecteurs, hein…
Nous avons rajeuni, vous disais-je.
Et pas qu’un peu.
Ramenés à l’âge du lycée d’un seul coup !
Que je vous dise.
Nous approchions de la station de bus quand un « p’tit vieux » a allongé le pas, « boiticourant », une patte plus courte que l’autre et hélas une langue plus longue que celle d’un caméléon.
Il s’assit donc le premier sur le banc puis, faisant semblant de nous découvrir, se poussa et nous invita à son côté.
Il commença aussitôt « Les jeunes… Ils cassent tout… »
Quelle chance !
Tomber d’un seul coup sur l’archétype du « vieux c… » !
Et cette fois ce n’est pas moi !
Je n’ai pu me taire et abondé dans son sens.
- Oui, c’est bien vrai, on devrait pouvoir les tuer avant qu’ils soient grands !
- Ah ça, c’est vrai… On devrait les envoyer…
Je sentais arriver l’inévitable « Leur faudrait une bonne guerre ! »
Gagné !
- On pourrait faire une guerre, on enverrait tous ces jeunes !
- Ouais ! Ai-je abondé, ajoutant aussitôt :
- Et on les mettrait sur les autoroutes, avec des pelles et des pioches !
Il abonda à son tour :
- Avec les cheveux à ras ! Ah la la… Les jeunes…
Il est descendu lui aussi à Ternes-Mac Mahon.
Je n’ai pas eu le temps d’avertir une jeune fille qu’il ne fallait pas se mettre en travers du chemin de l’irascible papy qu’il pestait déjà.
- Laissez descendre ! Enfin !
Si vous saviez le bien que ça fait au moral de se retrouver d’un coup à l’âge de quinze ans alors qu’on a… tout ça !
Après, nous sommes rentrés à pied en restant estourbi par l’augmentation de 17% du prix de la baguette « de Tradition ».
Mais, contrairement à la baguette « de Tradition » la jeunesse n’a pas de prix.

lundi, 03 juillet 2023

Marchands de vain...

Je viens de lire la ènième bévue typographique d’une célèbre agence de presse à propos de chômage.
Et qu’est-ce qu’y lit Le Goût ?
« L’incapacité a trouvé un emploi »
Je ne suis pas surpris.
Je ne parlerai pas de ministres ni d’autres gens censés être capables au moins de limiter les conséquences d'évènements pourtant prévisibles...

dimanche, 02 juillet 2023

Ascenseur pour les fachos.

Eugène_Delacroix_-_Le_28_Juillet._La_Liberté_guidant_le_peuple.jpg


Je manque à tous mes Devoirs de Lakevio du Goût mais je me repose un peu.
En vrai de vrai, j’ai la flemme ces temps-ci et les nouvelles ne sont pas réjouissantes.
Alors je donne un avis que personne ne me demande…
Je pense que beaucoup, à gauche comme à droite, confondent la part raciste, antisémite, antimusulmane et xénophobe des thèses de l’extrême droite avec ce qui touche probablement la majorité des pauvres gens qui votent pour le FN.
Écoutez donc la remplaçante de son père parler de la pauvreté, des ouvriers et des agriculteurs abandonnés par les partis de gouvernement, fermez-vous les oreilles quand elle part dans son délire de haine de l’immigré et rappelez-vous cette parodie de Coluche : « Mais qu’est-ce que c’est que ces Arabes qui viennent bouffer le pain de nos Portugais ! ».
Vous y trouverez probablement les vraies raisons du vote pour un parti qui met ces derniers temps du socialisme dans son national…
Et tous nos partis de gouvernement, au lieu de se préoccuper de ces gens, n’y voient guère qu’un réservoir potentiel de voix en période électorale.
Et n’y voient guère plus qu’une source d’emmerdements entre deux périodes électorales…
Ceux qui ont voté pour la fille de son père sont sans doute trop jeunes pour se rappeler les récriminations des nostalgiques de « l’État Français » à la francisque et de la « Révolution Nationale » encore nombreux dans les années soixante.
Ni leurs rappels incessants des fameux « Chantiers de Jeunesse » quand ils croisaient un gamin qui n’avait pas les cheveux en brosse ou une gamine à la jupe trop courte.
Dans le métro quand j’allais au lycée, je les entendais déjà râler après ces « jeunes voyous aux cheveux longs », ajoutant peu après  « Ah c’est pas avec ça qu’on va relever la France ».
Et au lycéen ricaneur qui opposait « Eh, oh ! C’est pas nous qui l’avons mise dans cet état, la France ! » ces vieux cons rétorquaient méchamment « Mmmff… Te foutrais tout ça sur les autoroutes, moi, avec des pelles et des pioches ! Et avec les cheveux à ras !!! »
La montée des droites populistes en Europe n’inquiète pas que les démocrates.
Chaque jour, le moindre fait divers est traité de telle sorte qu’on se rapproche d’un moment courant en période de dèche.
Le moment où on va chercher activement des boucs-émissaires en expliquant que ce sont des solutions.
Bon, pour l’instant, comme dit le pilier de comptoir, « ce n’est pas grave, c’est que les « rebeus », les « karlouches » et les « guinndous » qui sont dans le collimateur. »
Eux ont encore l’habitude de la fuite, c’est encore récent chez eux…
Ce qui m’inquiète, c’est qu’après viennent les juifs, puis les malades, puis les vieux.
Et enfin ceux qui ne sont pas d’accord.
Là, comme je ne suis jamais d’accord et qu’en plus je me fais vieux, j’ai peur…
C’est pourtant ce qui nous « pend au nez comme un sifflet de deux sous », si la fille de son père entre à l’Élysée.
Vous n’allez pas vous amuser mesdames quand vous voudrez avorter ou même porter plainte pour viol (« v’zétiez encore en minijupe ma p’tite dame, franchement vous les cherchez… »)
Et les autres, ceux qui ne courent pas les filles quand ils sont garçons ou ne courent pas les garçons quand elles sont filles, vous allez devoir vous rendre invisibles.
La famille d’Eugène Delacroix qui était, comme on disait en ce temps-là « de sexe ambigu » a fait disparaître toute sa correspondance et les dessins qui auraient « terni la réputation de la famille ».
Quant à passer de garçon à fille ou vice-versa, alors là mes chéri.e.s, vous allez devoir vous expatrier.
Et les autres, ceux qui restent, auront intérêt à filer droit…
Ce ne sont pourtant pas les mauvais exemples parlants qui manquent, non ?