mercredi, 28 novembre 2007
Bien chef ! Z'êtes un bon chef, chef !
M'ados, immortelle auteur (non, je n'écrirai pas "auteure" !) de ce demi-sonnet (eh ho ! et les deux dernières strophes, Josée Maria de Hérésia ! Hein ? Elles sont où ?)
Ca devait arriver... Le Goût se met au vers...
Heure-Bleue ne suffit plus à passer tes humeurs,
Il te faut, autrement, exprimer tes malheurs!
Or, de l'alexandrin tu te révèles expert...
J'attends impatiemment ton prochain coup de maître:
Un sonnet sur Fillon, une ode à Sarkozy
Qui, à pied par la Chine, a traversé l'Asie,
Un pamphlet ravageur où tu les envoies paître...
Bien chef ! Tout de suite chef !
Il me semble évident, dès la mise en demeure
Que je me doive mettre au boulot sans tarder...
Pour l'ode à Sarkozy, allez vous rhabiller !
Lui faire un compliment ? Il vaut mieux que je meure !
Quant à son faire valoir, le ministre Fillon,
Il serait bien venu qu'au lieu de l'encenser
Pour le remercier de chaque jour glander
Je lui tourne un sonnet pour le traiter de con !
Je ne céderai pas à cette tentation
De lui mettre le pied où il a le croupion
Le risque est assez grand de frapper bien trop fort
Le siège qu'il croit être celui de sa pensée.
Je lui dirais plutôt "Foin de billevesées !
Allez fais ton boulot, fais enfin un effort ! "
En fait je n'ai pas de mérite à écrire aisément ce genre de truc.
C'est un des effets pervers de l'enseignement des lettres au lycée dans les sixties, quand il est dispensé par un cinglé qui, au prétexte d'un mouchage bruyant, vous collait "Dix sonnets sur les trompettes de Jericho, monsieur ! C'est pour occuper sainement votre jeudi matin !".
Et pas question de glisser insidieusement un vers de Racine, Corneille, Molière ou Musset. Ce salaud à la connaissance encyclopédique le reconnaissait immédiatement et vous collait illico " Dix sonnets sur les méfaits du plagiat !" pour le jeudi suivant, au cas où vous n'auriez pas su quoi faire...
C'est sûr que ça donne un vocabulaire plus étendu que regarder TF1.
16:15 | Commentaires (15)
lundi, 26 novembre 2007
Poète, prends ton luth !
Et mets toi au boulot...
Comme je me désespère du manque de succès de mon blog (pourtant merveilleusement écrit, plein d'humour, d'à propos, où la qualité du fond le dispute à la beauté de la forme et tout et tout), d’aucuns me font remarquer deux choses:
- Il faut commenter, mais ne pas faire que ça.
- Il faut écrire des notes.
Car d’aucuns expliquent longuement que:
- Si on commente, ça fait "grimper" les blogs commentés.
- Si on n'écrit pas de notes, on s'enfonce dans la couche sédimentaire qui tapisse le fond de Blogspirit (concrétion de mauvaises langues qui n'ont pas eu l'heur de faire rire avec leurs méchancetés).
Voltaire ne me connaissait pas quand il a écrit
"Dieux ! pourquoi mon pays n'est-il plus la patrie
Et de la gloire et des talents ? "
Il a dû penser à Sarkozy...
D’humeur poète, je décide de vous régaler d’un sonnet.
Bref, il faut s'y mettre. D’abord s'essayer à l'alexandrin.
Alexandrin du matin, chagrin:
Pauvre petit oiseau qui tète encore sa mère,
Ne t'en vas pas tout seul, pieds nus dans le ruisseau.
Du point de vue de la métrique, qualité de la césure, etc., c'est au point. Quelques détails bassement matériels nuisent néanmoins à la crédibilité du propos qui devrait me hisser au niveau d'un Rimbaud.
Après un essorage neuronal qui me laisse comme après une discussion avec un commissaire politique, je persiste dans l'alexandrin.
Alexandrin du soir, désespoir:
Mais qui sont ces andouilles, qui sur le Web m’agacent,
Tels des écrivaillons, de médiocres auteurs.
Ils bourrent nos écrans de leurs tristes humeurs,
Mais s'aperçoivent ils comme ils sont dégueulasses ?
Il serait bon qu’enfin, comme tout un chacun,
Ils se mettent au moins à écrire en français.
C’est au point que leurs mots dont nous faisons les frais,
Nous déchirent les yeux de leurs propos de Huns.
N’y voyez pas l'envie, ni le propos acide,
N'y voyez pas non plus le bon mot qui trucide.
Rien que la vérité, en un mot comme en mille !
Cela seul doit guider le bloggeur impétrant,
Pour ne pas se vautrer comme le premier gland
Et dire au premier post: Je l'ai mis dans le mille !
Et attention, avec les rimes croisées et tout ! Pas le truc d'apprenti !
Ce sonnet sonne, non ?
17:20 | Commentaires (14)
mercredi, 21 novembre 2007
Comment...
Un je ne sais quoi chez lui me fait penser à Talleyrand, sauf que chez lui, c'est le cerveau qui boite...
De Talleyrand il n'aura guère que le côté "plein de vices et de corruption".
De Talleyrand il n'aura jamais le côté "Homme des Lumières fidèle à la France, soucieux d'harmonie et de raison"...
- Comment a-t-on pu confondre un discours d'homme d'état avec le bagout d'un camelot ? (j'allais écrire "représentant en aspirateurs" mais j'ai eu peur d'une plainte pour diffamation du Syndicats des Vendeurs Représentants Placiers...)
- Comment a-t-on pu confondre à ce point une vision politique avec ces diatribes de comptoir ?
- Comment ce type qui s'accorde une augmentation de 12.000 € mensuels pour 50H hebdomadaires d'agitation stérile ose-t-il nous proposer de travailler plus pour arriver à 12.000 € annuels ?
- Comment ce type coupable du "paquet fiscal" qui favorise ceux qui ont presque tout ose-t-il nous parler d'équité ?
- Comment cet ami de ceux qui sont plus habitués à être payés qu'à travailler ose-t-il parler de "la valeur travail" à ceux qui sont plus habitués à travailler qu'à être payés ?
- Comment ce représentant d'une minorité et qu'il favorise outrageusement peut-il prétendre représenter tous les Français ?
- Comment ce type qui confond l'ambition et l'arrivisme ose-t-il nous parler de savoir-faire alors qu'il ne connaît que le "faire-savoir" ?
- Comment ce petit con arrogant ose-t-il nous menacer du haut (!) de son absence de projet ?
- Comment a-t-on pu l'élire ?
Bref, "quelque part" comme disent les psys, il me fait un peu honte.
Heureusement il part en Chine samedi.
Méfiance, il est peut-être parti recruter des cheminots plus dociles et moins chers...
10:00 | Commentaires (15)
dimanche, 18 novembre 2007
Soyez réalistes, demandez l'impossible !
Quel dommage que ce slogan qui va fêter ses quarante ans dans six moix soit tombé en désuétude.
Il paraît que nous serions devenus "raisonnables".
Enfin, à l'exception notable des cheminots et des hératépiens, ces chiens qui se battent comme des chiffonniers et "nous prennent en otage" pour conserver des privilèges indus et obtenus grâce à la menace et à la lâcheté de gouvernements à la solde de Moscou.
C'est un des effets pervers de "l'évolution des mentalités vis a vis de l'économie", ça rend un peu nunuche, en fait ça bouche carrément l'entendement.
Même, on pourrait dire de la "communication politique" ce qu'un autre slogan quarantenaire disait de la publicité : "La publicité vous prend pour des cons. La publicité vous rend cons ! ".
Ca arrive à faire croire à une forte proportion d'électeurs qu'une régression sociale, quand c'est affublé du substantif "réforme" et que ça va dans le sens de l'accroissement des inégalités, c'est bon pour nous.
Ca arrive même à nous faire voter contre nos intérêts, c'est dire...
On remarque parfois, ça et là, des monuments de naïveté, du type "l'éthique devient une valeur de l'entreprise" ou "la transparence fait son entrée dans la gouvernance des entreprises" -on vient de voir ça avec les finances du MEDEF...- , mieux encore "la responsabilité sociale fait son entrée dans le monde de la finance" (au fait, on n'a toujours pas fini de payer l'addition du Crédit Lyonnais).
Quoi que pensent les thuriféraires de notre Président, qui applaudissent à des "réformes" qui vont bientôt les frapper à leur tour, il ne faut pas rêver.
Depuis quand une entreprise qui fait de l'argent s'est-elle dit spontanément "Tiens ? Je gagne plein de sous, si je donnais un peu plus aux employés qui ont fait le boulot et à l'Etat qui a mis à ma disposition les infrastructures que j'utilise." ?
Si la loi ne l'y force pas, elle ne le fera pas.
Encore un effort et, si nous n'y prenons pas garde, notre Président (que son nom, etc...) qui pour l'instant nous maltraite , va nous sous-traiter...
L'expérience montre que l'on obtient jamais que ce que l'on prend.
Il est même inutlie de le demander gentiment, c'est systématiquement "Non ! "
Donc...
14:50 | Commentaires (8)
vendredi, 16 novembre 2007
Ah...Les enfants...
Chère Heure-Bleue, votre note "une nounou d'enfer" me pousse à en écrire une pour remettre les pendules à l'heure bleue.
Heure-bleue, vous n'avez décidément rien compris !
Les enfants, contrairement à une croyance largement répandue, ne sont pas le résultat tangible de l'amour. Ce sont:
- Des réserves de cellules quand on en a déjà un malade.
- Des petites choses gênantes qu'il faut amener à l'âge adulte pour assurer nos vieux jours.
Bref, des gouffres à pognon qu'il n'est pas aisé de rentabiliser.
Grâce à une approche enfin pragmatique de l'éducation, des mauvaises langues sans connaisssances de l'économie diront "l'élevage", on aborde enfin sainement le problème de sa descendance.
Il n'est pas question que ces petites bêtes s'amusent dans leur âge tendre.
Ils doivent, pour être rentables à l'âge adulte, se frotter très tôt à la compétition.
Inutile, donc, qu'ils puissent perdre du temps à rêvasser, jouer ou pire encore, s'ennuyer.
Il faut absolument qu'ils se sortent de l'esprit cet adage idiot: "Il faut travailler pour vivre."
ILS N'ONT RIEN COMPRIS !!! Désormais, quoiqu'en pensent les observateurs d'un chômage endémique, IL FAUT VIVRE POUR TRAVAILLER !!!
D'où l'importance de commencer petit.
- Dès la maternelle, ne pas parler de jouer avec des petites camarades d'origine étrangère, parler plutôt d'un lourd travail sur soi dans le but d'accepter l'autre dans son entièreté culturelle, voire d'oeuvrer à son intégration dans le groupe autochtone.
- Ne pas parler de repos du mercredi. Envisager son remplissage avec des devoirs, et s'il reste du temps, l'occuper à des tâches rebutantes (range ta chambre ! ).
- Ne jamais parler de jeux, mettre plutôt l'accent sur les "activités d'éveil", autrement exaltantes (tu devrais aller laver des pare-brises! ).
- Leur répéter à chaque instant "tes parents se saignent aux quatre veines pour te donner un bagage solide" (éviter tout de même d'ajouter mezzo voce "j'espère qu'on en récoltera les fruits, avec ce que ça nous coûte").
- Quand les moyens le permettent, éviter absolument l'école publique, fabrique de futurs chômeurs. Lui préférer l'école privée genre "boîte à bac" pour nourrissons, qui va pratiquer une sorte d'élevage en batterie, efficace pour le remplissage. Bon, l'enfant y sera probablement malheureux, mais il faut savoir sacrifier. (surtout les autres).
Après une enfance comme ça, vous pouvez être sûre d'une chose, le petit croira enfin en Dieu.
Evidemment ce ne sera pas une question de Foi. Pluôt d'espoir: Il aura hâte d'accéder au paradis. Bref, il pourra enfin se reposer...
17:15 | Commentaires (8)