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samedi, 23 juin 2012

Les tristes trop piquent…

Du moins veulent trop piquer.

Heure-Bleue et moi sommes allés dans un grand magasin que nous fréquentons depuis environ quatre décennies pour Heure-Bleue et plus de cinq pour votre serviteur.

Hormis la façade, nous n’avons rien reconnu de notre magasin en arrivant.
Nous nous sommes précipités au cinquième étage pour y prendre un café.
Comme à chaque fois depuis plus d’un an, nous nous sommes désolés de la transformation d’une cafeteria, accueillante et peuplée de figures connues, en une annexe chaleureuse comme un bureau du KGB…
Toujours comme d’habitude nous pestons contre cette manie –stupide et peu rentable- de plus en plus répandue de vouloir transformer brutalement la clientèle d’un magasin.
Manie d’autant plus stupide qu’un peu d’expérience montre qu’il vaut mieux s’assurer que la nouvelle clientèle est arrivée avant de faire fuir l’ancienne…
Fâcheuse manie qui a déjà conduit à la fermeture de la Sama et à peupler les allées du Pr..ps Nation d’une chalandise plus que clairsemée.

Chalandise que nous avons connue jadis nombreuse et empressée…

L’impression de dégradation de l’ambiance et la ronde incessante de « chefaillons » experts dans l’art de casser le moral du personnel nous agace.

Il  nous semblait que pour définir la politique commerciale d’un magasin vieux de plus de cent-cinquante ans et plus qu’honorablement achalandé, il fallait des gens avisés et observateurs, pas des manieurs de schlague et de slogans sortis de manuels de commerce mal compris.
Apparemment, quelques « marketeurs » issus de grandes écoles suffisent à foutre par terre une boutique qui tournait bien.
Rien qu’en voulant gratter un peu plus que ce qu’elle peut donner.
Il faut bien reconnaître à ces jeunes loups une efficacité remarquable.
En un rien de temps, ils réussissent à démotiver un personnel efficace et expérimenté et à chasser une clientèle fidèle depuis des décennies.
Sont trop forts ces lascars !
Je les soupçonne de râler entre eux, au vu de leurs brillants résultats, contre le sort funeste d’un commerce qui marcherait si bien si on n'était pas emm...bêté par les clients.

Heure-Bleue, au moment de régler l’addition prit un  petit feuillet censément chargé de s’assurer de l’opinion du client sur le magasin.

Dès le départ, elle était convaincue que notre opinion serait mauvaise.
Elle avait tort.
Elle est épouvantable.
Il s’agit de répondre au questionnaire ci-dessous.
Et s’apercevoir que ces rapaces n’ont rien à faire de notre opinion sur le magasin.
Il ne s’agit que d’une gigantesque opération de flicage du personnel !

Cliquer sur l'image pour lire.

questionnaire_2.JPG

Et on ne leur dira pas ce qu'on ferait de leur papier s'il était plus doux...

vendredi, 22 juin 2012

La loi des reins

Hier, comme tous les ans, je suis allé rendre visite à mon éreinteur.
Ce jeune homme –il a l’âge de mon fils- était comme d’habitude en retard.
En attendant l’arrivée des gens de l’art, j’engageai la conversation avec mon compagnon de géhenne.
Un vieux monsieur –bon, il n’a que sept ou huit ans de plus que moi- dont l’accent m’a frappé.
Il m’apprit qu’il était « d’à côté », de « Ménilmuche », d’où un accent balançant entre celui de Maurice Chevalier et celui de Pierre-Jean Vaillard quand ce dernier présentait « rendez-vous à cinq heures ».
Ça faisait un moment que je n’avais plus entendu l’accent parisien, le vrai, exterminé par la neutralité du parler audiovisuel.
Cette brève incursion dans les années cinquante finit avec l’arrivée, non de l’éreinteur, mais de ses élèves.
L’une d’entre eux, une jeune externe, m’appela.
J’oubliai pour un temps le rein, objet de ma visite, car cette externe avait, pour ce que j’ai pu en deviner d’après le relief de sa blouse,  de très jolis poumons.
Au point que l’arrivée de mon éreinteur, devenu Professeur, faillit passer inaperçue.
Il y a des instants comme ça, où on souhaiterait être reçu trois fois par semaine…
Il me trouva dans un état inespéré et remplit avec enthousiasme une ordonnance demandant « en avril 2013, TDM thoraco-abdomino-pelvienne pour contrôle à sept ans d’une néphrectomie élargie droite »

Bon, pour mes pièces, de plus en plus détachées, ça va, merci…

mardi, 19 juin 2012

Le tyranneau sort…

Depuis quelque temps, une dent de sagesse me tyrannisait.
Ne semblez pas surpris, je le suis déjà.
Comment ? Moi ! Votre serviteur, que dis-je, votre modèle !
Celui en qui chacun de vous s’accorde à reconnaître un phare de l’humanité.
Comment donc, puis-je voir cette immense sagesse remise en cause par le biais d’une dent, dite justement dans mon cas, de sagesse ?
Ce tyranneau, bien calé au fond de ma bouche, assez grande pour en caser quatre –à ce moment du récit, il est bien vu d’éviter les réflexions désobligeantes à propos de grandes gueules…-, se mit à faire des siennes.
Depuis plus de quarante cinq ans, je n’avais pas eu de souci de dents.
Jusqu’à ce qu’un médecin de l’hôpital Tenon décide qu’il me fallait des médicaments pour avoir un cholestérol de nourrisson et une tension d'élève de maternelle pendant la sieste.
Là, les effets secondaires frappent parfois durement. A commencer par la carie dite « carie médicamenteuse ».
Donc, cette dent de sagesse se caria et se mit à me donner, outre une haleine de chacal, des douleurs bien connues.
Force me fut donc d’aller à l’hôpital de l’AP-HP de mon coin, pourvu d’une école dentaire réputée de qualité.
On y pratiqua une extraction peu agréable.
On m’y apprit aussi qu’au cours des âges, le nombre de racines des dents de sagesse et des molaires diminue.
Compris entre deux et cinq, il a tendance à se situer en moyenne entre deux et trois pour les dents de sagesse et à deux pour les molaires depuis quelques millénaires.
On m'avait déjà extrait deux pré-molaires équipées de trois racines il y a longtemps 
La dent extraite hier de mon admirable clapoir avait cinq racines…

Donc, malgré le haut degré de civilisation de votre blogueur chéri, on me dit que j’étais doté de ce métabolisme bien étudié chez l’homme de Cro-Magnon, ce métabolisme de l’homme des cavernes, parfaitement adapté à la vie troglodyte et la chasse au mammouth.
Bon, ce matin, je n’ai plus mal.
C’est bien aussi, non ?