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mardi, 30 avril 2013

Les zéros sont fatigants.

On s’était déjà fait avoir, il y a peu, avec cette sombre promesse « Travailler plus pour gagner plus » qui s’était révélée une arnaque.
J’allais écrire « arnaque intellectuelle » mais je me suis rappelé qui nous avait sorti cette bluette.
Vous avez, du moins ceux qui ne remplissent pas les couloirs de Pôle Emploi le mal nommé, que cette promesse avait eu quelques effets plutôt néfastes.
Elle s’était soldée pour certains par « Travailler plus pour gagner pareil », pour d’autres par « Travailler plus pour gagner moins sinon vous êtes virés » et pour beaucoup par « Travailler beaucoup pour être peu payé ».
Bien heureux si en plus vous n’êtes pas maltraité ou harcelé…

Depuis qu’on a un gouvernement et une majorité « de gauche » -en fait on n’a pas fait gaffe mais on a réélu le même sans Rolex- il y a une nouveauté fiscale particulièrement enthousiasmante : « Travailler plus pour gagner pareil mais payer plus ».
Heureusement que dans le souci de maintenir une certaine idée de l’égalité de tous devant l’impôt, la « remise » sur la plus-value lors de la transmission d’entreprise atteindra 85% du montant de la plus value.
Je remarque ainsi qu’après avoir craché sur J.F.Copé, père de l’amendement éponyme, amendement qui a coûté selon certains 23 milliards d’€uros au Trésor Public sur les cinq dernières années, notre « élyséen gauchiste » vient de décider que ce cadeau était assez minable et l’a donc augmenté de façon substantielle.
Donc, le pauvre gars qui part à la retraite et revend pour vingt millions d’€uros l’entreprise qu’il avait créée pour vingt mille francs en 1970, pourra éviter tout à fait légalement de payer l’impôt correspondant à cette grasse plus-value.
Merci pour lui.
Pourquoi cette note de mauvaise humeur ?
Eh bien parce que je viens de déclarer en ligne mes impôts.
Et j’ai du coup sauté sur l’occasion offerte par « Mr impots.gouv.fr » de savoir de combien ce revenu sera écorné.
C'est là que j’ai constaté avec effroi que l’augmentation de 2% de mes revenus a illico donné lieu à une augmentation de mon impôt de 8,4%...
Mais comme on m’a longuement expliqué pour emporter mon vote qu’il faut bien préserver la justice fiscale, que voulez-vous que je dise...
Cela dit, il me faut relativiser.
Il y a un aspect à ne pas négliger.
Il me faut avouer qu’à mon âge, les occasions de se faire b… se faisant rares, il faut bien profiter de toutes les occasions…

dimanche, 28 avril 2013

Aujourd’hui je vois la vie en rosse…

Lectrices chéries, je vais vous parler d’amour.
Enfin non.
Puis si. Mais pas comme d’habitude. Enfin si, mais à propos d’habitude justement.
Enfin non, pas d’habitude mais de durée.
Ne rêvez pas, vous n’aurez pas de détails. Enfin pas à la façon de Musso. Oui, je sais, je n’aime pas Musso, le peu que j’en ai lu et l’extrait que j’en ai entendu me pousserait presque à lire Marc L. Dommage qu’il ne sache pas écrire celui-là, s’il avait écrit je l’aurais peut-être lu.
Même sa quatrième de couverture a été écrite par un nègre. Enfin, un aigle. Non, pas « un oiseau de couleur », un rapace. Un rapace du marketing.
Mais ce n’était pas de ça que je voulais vous parler.
Vous avez vu ? J’ai toujours été lesbien.
C’est bien ce qu’on dit de quelqu’un qui aime passionnément les femmes, non ?
Quelqu’un dont les préférences le poussent de façon irrépressible vers elles.
Une véritable assuétude, vous dis-je !  
Donc, j’ai toujours été lesbien, disais-je. Au point que j’en viens, à titre d’exemple, à écrire comme Heure-Bleue parle, c’est dire !
C’est parfois assez décousu et je dois avouer que malgré des décennies d’entraînement je ne vois toujours pas où elle veut en venir quand elle commence une conversation.
Un peu ce que vous devez ressentir, vous qui êtes en train de me lire, en somme...
Vous voyez comme ça peut-être agaçant ?
Eh bien voilà justement où je voulais en venir.
Toutes ces petites choses, tous ces petits machins qui vont de travers dès le début, et qu’on trouve absolument, si ce n’est merveilleux, du moins attendrissants et vous font, par réflexe vous jeter sur votre petite camarade dès que vous en percevez l’expression.
Eh bien par moment, ces petits machins vous donnent envie de la jeter par terre et de danser dessus.
Mais le pire n’est pas là.
Il est normal pour un homme normalement constitué, quasiment cartésien pendant au moins une demi-heure par jour, de lever les yeux au ciel en se demandant ce qu’il a bien pu commettre comme bévue dans une vie antérieure pour qu’il lui tombe une compagne dont on se demande bien ce qu’elle voulait dire quand elle commence ses phrases par « Oui mais non, enfin ou plutôt si… Tu vois ? ».
En revanche, je me demande bien ce qui peut se passer dans l’esprit de la camarade quand elle souriait, tendrement si ce n’est niaisement, alors que d’un geste malhabile je jetais mes chaussettes qui atterrissaient, disparates, une à côté du panier à linge et l’autre dans la baignoire dans laquelle elle flemmardait.
J’ai cru remarquer que, depuis un certain temps, elle a un soupir d’agacement quand elle les ramasse à côté du panier pour les mettre dans la machine.
Que s’est-il donc passé ? Même pas un demi-siècle ! Autant dire rien ! Que dalle ! (ça, je n’ai jamais su comment ça s’écrit, ça fait partie des machins qui se disent, et encore, pas partout.)
Pourrait-on en déduire, abusivement j’en suis sûr, que l’idiote qui a écrit « En amour on plaît plutôt par d’agréables défauts que par des qualités essentielles » s’est lamentablement plantée ?
A moins que… En y réfléchissant un peu…
Peut-être Ninon de Lenclos a-t-elle eu raison et, si ça se trouve, Heure-Bleue se demande en ce moment même s’il n’y a pas quelqu’un quelque part avec des défauts qui lui plaisent plus que les qualités de son petit camarade de vie.
Qui est pourtant parfait, je vous l’ai dit il y a peu, très peu.
Bon sang ! Allez donc savoir…

samedi, 27 avril 2013

L’amie molette…

« Minou ! » m’a-t-elle intimé jeudi, alors qu’il faisait beau, « il faut que tu fasses les carreaux ! »
« Ouais… » ai-je-dit d’un ton aussi convaincu que J.M.Ayrault quand il parle de réduire le chômage.
- Si, si, il faut !
- Demain, d’accord.
J’ai été sauvé par le gong. Il a plu hier. Et quand il pleut on ne fait pas les carreaux.
Elle s’est vengée quand on est revenu de chez le médecin.
Déjà, dans le bus, j’aurais mieux fait de me taire.
J’ai écouté les gamines debout à côté de mon siège.
L’une disait d’une autre « Waouh, comment elle est amoureuse ! »
J’ai souri et tendu l’oreille.
Une autre a surenchéri « Ouais ! chan-mé ! Elle est grave amoureuse ! Grave ! »
La troisième était occupée à échanger des SMS avec l’élu.
J’ai répété ça à la mienne, d’élue.
C’est là que les mômes se sont déplacées dans le bus et qu’Heure-Bleue à remarqué « Je vois pourquoi tu as remarqué… »
- ???
- Oui, la petite rousse, c’est une claire, et me dis pas que tu ne l’avais pas vue…
Je me demande si la suite n’est pas une forme de représailles.
Nous sommes arrivés à peu près à l’heure de préparer le repas.
- Tu veux des haricots verts ?
- Non, ça ne me dit rien, j’en ai marre des haricots verts.
- Bon, tu veux quoi ?
- Je ne sais pas.
- Ben oui mais si tu veux des plats plus élaborés…
- Minou, je vais me remettre à faire la cuisine, c’est pas bon ce que tu fais.
- Bon, des petits pois avec des carottes, un oignon émincé et un peu de coriandre hachée ?
- Non, je veux des haricots verts.
- Avec de l’échalote revenue, du persil haché et pas beaucoup de sel ?
- Oui mais bon…
- Avec quoi ? Il y a du jambon, du poulet…
- Le jambon me sort par les yeux et j’en ai marre du poulet.
- Tu ne pouvais pas le dire pendant qu’on était au Monop’ ?
- Ben je ne savais pas ce que je voulais, rien ne me disait.
- Finalement, tu veux quoi ?
- Ben, des haricots vers avec les aiguillettes de poulet, c’est bien.
Elle réfléchit deux secondes.
- Et comme hors d’œuvre ?
- Il y a des tomates « cœur de bœuf », du saucisson sec et des œufs en gelée.
- Pas de tomates et je n’aime pas le saucisson sec…
- Bon, l’œuf en gelée, alors.
- Je ne sais pas, oui, mais non, mais si…

Il y a des jours comme ça où je ne la tuerais pas, non.
Mais l’idée de la jeter par terre et de la piétiner me paraît, en revanche plutôt séduisante…
Vous savez ce qu’est être marié avec une femme censément pragmatique et qui sait ce qu’elle veut qui se révèle parfois une ado sexagénaire ?
Bon, je ne vaux pas plus cher mais je suis stable.
Je n’ai jamais atteint la stabilité, ce qui est une forme de continuité, je n’ai pas grandi depuis qu’elle me connaît.
Elle range et je fous le bordel. Je salis, pas elle –sauf son pull bleu, dit « le pull à taches » qu’elle ne peut porter plus d’une heure sans le décorer façon maréchal russe- .
Elle s’est habituée.
Enfin je crois…

 

vendredi, 26 avril 2013

La Cour des Contes…

Vous connaissez toutes, lectrices chéries, cet « esprit d’escalier », ce talent remarquable qui fait que la réflexion la plus spirituelle du monde, celle qui aurait dû estourbir votre interlocuteur ou vous assurer son indéfectible amitié –voire plus si affinités- vous vient à l’esprit la porte claquée depuis trois minutes et vos pas vous amenant deux étages au dessous.
Eh bien, il y a un pendant au moins aussi important à cet « esprit d’escalier ».
J’en eus la preuve hier et avant-hier à écouter les grands de ce pays se désoler tu triste état de notre doulce France.
Je veux parler de « la politique d’escalier ».
Que n’entends-je depuis des semaines, au fur et a mesure que nos usines ferment, que nous achetons –avec quel argent ?- des produits étrangers, que le nombre de chômeurs croît au point qu’il va nous falloir lever des impôts dans d’autres pays pour indemniser nos sans-emplois, oui, faute de contribuables imposables chez nous il va bien falloir récupérer des sous quelque part.
Oui ! Qu’entends-je ?
J’entends les plus fameux notables de l’opposition m’expliquer à longueur de bulletins de propagande d’informations tout ce qu’il faudrait faire pour sortir le pays de l’ornière où il s’est fourré pour avoir cru des gens persuadés que leur discipline est une science alors que l’expérience montre qu’elle n’est qu’un amas de supputations plutôt erronées.
Le plus extraordinaire restant malgré tout que, parmi leurs homologues de la majorité, il ne s’en trouve pas un seul pour leur jeter à la figure qu’il y a peu, eux-mêmes étant « aux affaires » ( !) que n’avaient-ils mis en pratique ces merveilleux remèdes qui devraient nous sortir de la merde dans laquelle le pays sombre…

 

jeudi, 25 avril 2013

Le Goût perd ses vers…

 

Heure-Bleue me cherche des histoires.
A propos de mes histoires.
Elle va jusqu’à prétendre que j’ai écrit des historiettes pour vous plaire, lectrices chéries.
Pire, que ces histoires vous plaisent, lectrices chéries, uniquement parce que vous n’êtes pas mariées avec moi.
Bon, je prétends, que dis-je, je sais qu’elle se trompe !
Elle s’est seulement si bien habituée à la perfection qu’elle vient de tomber dans le vrai piège de la perfection, car il y en a un.
Le piège de la vraie perfection ?
La  perfection, telle conçue par le commun des mortels c'est-à-dire totalement exempte de défauts, serait imparfaite par essence.
Et pour cause, elle serait profondément ennuyeuse, exempte de vivacité puisque plus rien n’y serait à changer.
Pour tout dire, la perfection vue ainsi est prodigieusement chiante.
La vraie perfection, elle, telle qu’incarnée par votre Goût chéri est animée.
Il y a toujours ce petit quelque chose à améliorer.
Ce désordre consubstantiel à mon existence.
Certains rangent.
Moi, je fous le balagan.
Heure-Bleue, s’il te plaît, tu évites de parler de mon T-shirt à côté de la corbeille à linge.
Sinon, je le laisse tomber à côté. Comme d’habitude, certes, mais exprès cette fois-ci.
Et c’est la nécessité permanente de ces petites améliorations qui illustre le mieux l’idée de perfection telle qu’entrevue par le philosophe super haut de gamme que j'incarne.
Et du coup fait qu’à mon tour, grâce à ce besoin de retouches, je deviens d'un seul coup, d'un seul l’archétype de cette perfection.
Je vais d'ailleurs arrêter incessamment car je sens venir un autre risque.
Je vais me trouver embarqué sur les flots déchaînés de votre enthousiasme et de votre envie irrépressible de m’arracher à Heure-Bleue.
A tel point que je vais devoir vous repousser avec une gaffe…
Peut-être même repousser Heure-Bleue elle-même.
Une Heure-Bleue qui ne va pas hésiter longtemps à essayer le fil de mon couteau dit « couteau office » sur la peau délicate d'un ventre qui, aux dires du radiologue, n'a pas besoin de retouches pour l'année qui vient...