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mardi, 23 avril 2013

Le magicien dose…

Ce matin, nous sommes partis à Paris.
En retard comme prévu, je crois vous avoir parlé des rapports conflictuels d’Heure-Bleue avec la ponctualité…
Nous sommes donc partis à Paris et, malgré les efforts de la femme de ma vie, nous sommes arrivés à l’heure au centre d’imagerie médicale.
J’ai très peu attendu pour passer dans cette bécane à cartographier le patient et prendre ma dose de rayons X.
Les choses s’annonçaient sous les meilleurs auspices, malgré une confiance inébranlable dans l’avenir, une certaine anxiété commençait de me saisir à la gorge.
On ne sait jamais ce qu’un médicastre va vous trouver dans la tripaille armé d’un appareil haut de gamme qui vous sort des tranches de 0.625 mm. Ça paraît précis mais ça représente une résolution de l’ordre d’une soixantaine de cellules, autant dire pas si fin que ça.
Pour m’aider, Heure-Bleue m’a proposé une de ses « pilules du bonheur », comme j’ai pu constater que, d’une part ce n’est pas ça qui la rendait heureuse et que d’autre part, ne prenant jamais ces trucs là, je savais que ça allait me plonger dans le coma pour une semaine.
J’ai fouiné dans mon portefeuille à la recherche de ma demi-plaquette de « mes » pilules du bonheur à moi, j’ai vu que je n’en avais consommé que deux l’année dernière et j’en pris une. C’est dégueulasse, amer comme le programme de Mr Ayrault mais ce fut efficace, j’ai failli m’endormir sur le plateau de la machine.
Evidemment tout ne pouvait être parfait, pour placer le cathéter destiné à l’iode, j’ai eu affaire à un nouveau venu. Il m’a troué une veine. Son mentor a changé de bras et à placé la chose non seulement correctement mais sans douleur…
Il a fallu attendre les résultats, c’est la partie la moins drôle de l’affaire.
C’était sans compter sur le talent d’Heure-Bleue, inimitable dès qu’il s’agit de détendre l’atmosphère dans une salle d’attente.
La cible fut trouvée rapidement. Une assez jeune femme, l’air inquiet, accompagnait un vieux monsieur, l’air d’avoir un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane.
Cette dame avait plusieurs fois répondu au téléphone à sa mère et avait parlé du vieil homme comme de « papa ».
Aucun doute n’aurait donc dû subsister.
Sauf dans l’esprit préoccupé de l’amour de ma vie qui s’est ingénié alors à calmer l’angoisse de son mari préféré en le faisant rire de bon cœur.
Toute à l’idée qu’elle se faisait de la situation, elle a lancé :
- Les résultats de votre mari vont être bons, j’en suis sûre.
- Euh… Ce n’est pas mon mari, c’est mon père…
Histoire de peaufiner une carrière d’humoriste, mon Heure-Bleue à insisté.
- Oh ! Vous savez, on est à Paris !
- Mais quand même…
- Si si, on voit encore bien pire…
La dame en a pris son parti et a souri. Elle était vraiment très sympa. Ou bien elle à cru à un truc genre « La caméra invisible ».
Ça m’a bien remonté le moral. Puis le radiologue m’a appelé, il était en train de vérifier encore des trucs sur son écran en dictant son compte-rendu.
- Eh bien, c’est stable, rien n’a  bougé depuis 2008.
Je n’ai pas précisé que si, il y avait du changement, que je me rasais tous les matins et que la glace n’était pas de son avis.
Mais bon, je n'étais pas encore un panier de crabes...
Alors nous sommes allés, Heure-Bleue, Manou –le porte bonheur d’Heure-Bleue qui n’est qu’à moitié cartésienne- et moi au restaurant.
Et j’ai décidé qu’un single malt pour fêter ça serait bienvenu.

 

dimanche, 21 avril 2013

Elle partit pas maligne, elle revint d’Inde…

Du moins d’un bled à côté mais faut bien trouver un titre…
Toujours ébloui par la grandeur d’âme de notre civilisation marchande société mercantile, je suis quelque peu soufflé par cet article du Nouvel Obs.

Surtout par la conjonction de deux façons de voir les choses. En effet, au cours de la lecture, je tombe là-dessus :
La victime, âgée de 32 ans, marchait dans la forêt avec son mari et un guide sur l'île de Karkar, dans la province de Madang (nord), afin d'observer les oiseaux et l'impact du réchauffement climatique /.../
La jeune femme a expliqué avoir voulu témoigner pour dénoncer les violences endémiques contre les femmes dans ce pays pauvre du Pacifique. "J'espère que mon histoire peut changer les choses et aider les femmes de Papouasie-Nouvelle-Guinée à se dresser contre les violences qui leur sont faites", a-t-elle raconté. La semaine précédente, un Australien de 62 ans, Robert Purdy, a été abattu à Mount Hagen (centre). Une femme qui l'accompagnait, originaire des Philippines, a été violée par dix hommes armés.

Puis, juste après :

Le Premier ministre Peter O'Neill a déploré des agressions qui "ruinent totalement nos efforts pour faire de notre pays une destination pour les investissements et le tourisme". 

Là je me dis que j’ai peut-être tort de vouloir mettre des considérations morales dans les actions des politiques, qu’il s’agisse d’économie ou de social – oui, je dois séparer ces deux aspects car ils sont très différents, la bonne marche de la première s’accommode mal des exigences du second…- mais je ne peux m’empêcher de penser qu’un premier ministre qui se veut civilisé, aurait pu au moins faire semblant d’être choqué par l’abjection de ces crimes plutôt que les déplorer parce que ça allait faire baisser le PIB du bled.

Ce premier ministre est un bel exemple de ce que donne le « formatage HEC » (il est diplômé de l'Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée et fut PDG de Remington Technologies)…

 

samedi, 20 avril 2013

La mémère apprivoisée

Nous avons des élites européennes extraordinaires.
J’en veux pour preuve l’éclair de génie qui traversa le cerveau, pourtant blindé façon Panzer, de madame Merkel. Avec un sens de l’intérêt des nantis qui force l’admiration, cette dame vient de nous asséner, histoire d’éviter de gaspiller les sous des rentiers pour engraisser ceux qui bossent, que « le salaire minimum est la cause du chômage élevé en Europe » et donc s’oppose avec la dernière énergie à ce qu’une bêtise pareille soit généralisée chez elle.
Elle vient conforter là la position des patrons de l’OCDE qui, il y a plus de deux décennies, avaient découvert avec la joie que l’on devine, une méthode efficace de lutte contre le chômage.
Notre physicienne vient donc de remarquer la même chose.
Avec ce sens de l’observation qui caractérise le vrai scientifique, elle découvre que si on ne paie pas les gens, on peut tous les mettre au boulot…
Je ne suis malgré tout pas certain que si on évitait de lui verser son traitement, elle ferait preuve du même enthousiasme…
La nation qu’elle gouverne s’était déjà signalée à l’attention des foules il y a quelque temps avec cette façon d’envisager le travail.
Ça avait fait des histoires, cette méthode inventée par un mauvais rapin, célèbre pour sa mèche.
Il me semble bien que cette affaire s’était mal terminée.
Au moins les employeurs ont une démarche plus discrète.
Eux savent comment on calcule le seuil de pauvreté.
Ça leur permet de s’attaquer efficacement à la pauvreté.
Sachant que le seuil de pauvreté est égal à 60% du salaire median, l’employeur moyen à rapidement compris où était cette merveille qui fait coïncider l’intérêt général et son intérêt bien particulier.
Bien plus malin qu’Angela Merkel, il s’est avisé que baisser les salaires diminuait mécaniquement le nombre de pauvres et l’arrangeait bien.
Car sans salaire, pas de pauvres et une compétitivité maximale.
Le rêve de Goldman-Sachs.
Le cauchemar du Goût-des-autres qui compte sur les cotisations du salarié pour payer sa retraite…

 

vendredi, 19 avril 2013

En cher et en noce…

Lectrice chéries ! Je me dois de vous mettre aujourd’hui à contribution !
Oui, poussé par une actualité dramatique, je vais vous solliciter.
Habituellement je ne demande que votre affection, je vous demanderais bien votre amour mais j’en connais une peu encline au partage.
Aujourd’hui il s’agit de tout autre chose.
Ce n’est pas d’affection dont je vais avoir besoin. Non, C’est pire.
C’est pourquoi je lance une souscription. L’ouverture de mon navigateur a créé un choc chez votre Goût préféré.
Avant-hier déjà, à la question existentielle de la fidélité,  la remarque émise par « nan mais allo, quoi »  avait créé chez moi les conditions nécessaires à la réflexion sur la notion de partage dans le couple.
Evidemment, occupé à tenter d’argumenter, je n’avais pas remarqué un manque criant dans l’affirmation de notre écervelée.
En effet « Sucer n’est pas tromper » est une approche intéressante de la fidélité, sauf quand vous n’êtes pas le bénéficiaire et que l’actrice est votre petite camarade.
Il y a néanmoins, à cette assertion discutable, un pendant –pas de réflexions graveleuses, s’il vous plaît…-  une question irrémédiablement accolée : « Si sucer n’est mas tromper, se faire sucer, est-ce tromper ? »
Je vous laisse méditer cette question et pendant que vous vous engueulez avec vos conjoints, qui ont une opinion différente de la vôtre, j’en suis sûr, je continue de vous expliquer le pourquoi de la souscription.
Aujourd’hui, l’ouverture de mon navigateur amène un hoquet dans le gargoziau de votre serviteur. Qu’apprends-je qui me pousse à réclamer de quoi satisfaire la requête qui me saute à la figure ?
Eh bien, un ex-Garde des sceaux, plus accro aux temples de la mode qu’aux palais de justice s’exclame « Si Messi me demande en mariage, j’abandonne la politique ! »
Comment a-t-on pu donner un ministère régalien nécessitant un minimum de discernement à quelqu’un capable de craquer pour un footballeur ?
Nan mais allo, quoi…
T’es une fille et t’as pas de cerveau, quoi…
Et c’est là que j’ai besoin de vous toutes.
Aidez-moi à convaincre Messi d’accepter la mission de sextoy vivant !
Notre beau pays est déjà dans un état lamentable. Manquerait plus que notre amatrice de chair fraîche –Messi à vingt-six ans- réussisse à se faire élire à la Mairie de Paris.
Tandis que si on parvient à lui fournir ce « godemiché à crampons », béguin de notre ex-garde-chiourme, nous voilà débarrassé d’un danger potentiel indiscutable.
Quoique… La promesse d’une politicienne…
Finalement, le danger n’est pas si grand, je m’inquiétais pour peu de chose, gardez vos sous, pour intéresser un footballeur de renom, il faut avoir beaucoup d’argent ou très peu d’années et les deux c'est mieux…

 

mercredi, 17 avril 2013

Lorsque l’amour, ce rat mort…

Notre égérie du shampooing vient de prouver une profonde ( !) connaissance de ce qui peut plaire aux garçons mais une profonde méconnaissance de leurs réactions.
Ne voilà-t-il pas qu’elle vient de jeter à la face du monde –enfin du petit monde téléspectateur- cette conception toute particulière du quant-à-soi qu’on doit observer si on veut garder des relations apaisées avec son petit camarade de plumard.
Oui ! Cette émule du pape nous assène avec un sens de la formule qui l’a déjà rendue célèbre, même à l’INPI,  « Sucer, ce n’est pas tromper. »
Oui, elle est comme ça notre experte. Elle sait que n’importe quel type prendrait avec philosophie et calme olympien ce qu’il pensait faire partie de privautés très privées.
Les filles n’aiment pas trop prêter leurs affaires. J’en connais même qui souhaiteraient qu’elles n’aient jamais servi avant. Même si, avec un talent inné pour s’asseoir entre deux chaises, elles prient le ciel de ne pas tomber sur du matos pas rôdé…
Eh bien ! Figure-toi, Mme « nan mais allo quoi », que les garçons n’aiment pas trop non plus prêter leurs affaires.
Et encore moins que ça se sache sur tous les réseaux sociaux qui sont sociaux mais pas tant que ça.
Bon, tu as de la chance, nous sommes en Europe et on n’attache pas vraiment d’importance à l’état initial de celle qui sera chargée de nous supporter.
Cette Europe est encore un peu civilisée, du moins tant que David Cameron n’a pas encore été nommé Président de la Commission.  
Oui, espèce d’écervelée, je connais des coins où une affirmation de cette immense portée philosophique t’aurait amenée à expirer sous un tas de cailloux…