samedi, 27 juillet 2013
China Morning Post.
Je réponds, par cette inintéressante note, à une lectrice chérie à qui j’avais promis inconsidérément de raconter un voyage calamiteux.
Nous sommes en 1988.
Je suis envoyé par l’entreprise qui me rémunère grassement –à l’époque on n’engraissait pas que l’actionnaire- expliquer à la « Mass Transit Railway », la compagnie du métro de Hong-Kong, combien dans les équipements que notre beau pays avait réussi à leur vendre –si, si, on vend parfois aux Chinois- la partie du matériel que je leur ai concoctée est encore vachement mieux que ce qu’ils espéraient.
Je suis parti au début du mois de mai, il faisait frais à Paris.
Je suis monté dans une montagne de ferraille à deux étages pour y passer plusieurs heures.
L’escale de Dubaï me permet de remarquer deux choses :
- L’aéroport est une petite merveille d’architecture.
- Il y a des militaires en armes partout, ce qui ne me semble pas un signe de respect sans faille des droits de l’homme.
Nous repartons, je remarque que, sur Cathay Pacific, les pilotes sont des Sikhs et les hôtesses de très jolies Philippines.
Comment je le sais ? Je leur ai demandé.
Pas un seul Chinois ou Chinoise.
La température dans l’avion est de 24°C, je peux donc retirer ma veste et ma « petite laine », on ne sait jamais ce qu’on peut trouver en bord de mer au mois de mai…
Je suis effaré, tout au long du vol, par la quantité de « cognac » que peuvent descendre les passagers de ce vol.
Je me suis tenu à un, juste pour voir car il ne s’agit pas de « vrai cognac de chez la France », mais un truc du cru, extrêmement sirupeux et pour tout dire écœurant.
C’est surtout ça qui m’a empêché d’en profiter. N’allez pas croire, lectrices chéries, que j’étais brutalement devenu quaker…
Puis je me suis endormi.
Le « gling-glong » du signal « fasten your seat belt », oui, on cause rosbif dans les avions de Cathay Pacific, me réveille et je regarde par le hublot.
Je me demande comment fait le pilote pour ne pas faucher la forêt d’antennes qui pousse au dessus des immeubles. Nous passons si près d’eux qu’on doit pouvoir attraper les canards qui sèchent aux fenêtres.
Un poil plus tard on se dit qu’on va finir dans la mer si le pilote commet la moindre erreur d’appréciation…
Ce n’est pas encore la partie calamiteuse du voyage. Hong-Kong était encore, en 1988, celui d’avant.
Celui qui était un super marché où on avait envie de tout. Pas celui qui, ses murs se resserrant petit à petit, ressemble un peu plus chaque jour à une prison.
C’était encore celui qui, dès la descente de l’avion, vous prend aux narines. Odeur de thé vert en train de finir de pourrir, de moisissure, de poisson qui serait refoulé aux frontières de l'Union Européenne.
Celui qui, au bout de quelques heures, nous fait comprendre, à défaut de l'excuser, pourquoi les Occidentaux ont pu, même via des conflits, être prêts à tout pour considérer comme leur, cette partie du monde...
To be continued...
15:27 | Commentaires (5)
Commentaires
Ce fut tout de même une bonne découverte.Il y en a toujours à faire lors de voyage....
Bon dimanche chez vous. Amicalement
Écrit par : patriarch | dimanche, 28 juillet 2013
Elle pourrait quand même te mettre un petit mot.
Écrit par : mab | dimanche, 28 juillet 2013
Me réjouis de lire la suite pour ”vivre„ le voyage en différé.
Écrit par : livfourmi | dimanche, 28 juillet 2013
moi qui n'ai jamais voyagé bien loin, ni pris l'avion, j'attends la suite avec intêret !
Écrit par : emiliacelina | dimanche, 28 juillet 2013
Je me réjouis de lire ton périple Hong-Kongien :-)
Écrit par : Rubynessa | lundi, 29 juillet 2013
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