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mardi, 30 juillet 2013

Et puis m’en revenir plus tard, narrer mon aventure aux curieux de rêves…

Pendant deux semaines, je dispenserai les formations prévues et ferai connaissance avec les meilleurs « dim-sum » que j’aie jamais mangés.
Il y a évidemment l’expérience désastreuse que je ne manque jamais de tenter quand l’occasion se présente.
L’occasion s’est évidemment présentée.
Mon mentor m’a amené –sur ma demande, quelle andouille je peux faire-, à la cantine du dépôt, à Kowloon.
A la vue de tous ces Chinois se ruant sur une assiette pleine d’un truc verdâtre avec délice, je me suis dit « ça doit être un plat super bon ! »
Mon mentor a délicatement suggéré un autre choix, assorti d’un appel à la prudence, genre « vous savez, les goûts de la Chine peuvent être très différents des goûts occidentaux… »
J’ai insisté et ai eu la bonne idée de poser une bouteille de Coca sur mon plateau.
Bien m’en a pris.
Quand on me sert, le contenu de mon assiette a une odeur qui rappelle nettement le fond de poubelle de plusieurs jours.
Quand je le mâche, je me dis que ça doit aussi avoir ce goût là.
J’ai discrètement craché dans ma main la bouchée que j’avais imprudemment mise dans ma bouche et l’ai, tout aussi discrètement jetée sous la table…
A part ça, rien de bien extraordinaire jusqu’au moment du départ.
Et là, j’ai eu une surprise ! La surprise ! J’ai regardé attentivement mon billet. Celui dont j’avais trouvé le prix somme toute modique pour un voyage en « Business Class ».
C’était un prix modique parce que c’était un aller simple.
La préposée à l’achat des billets s’était trompée.
A l’époque, mon boss ne songeait pas encore à m’envoyer au loin pour être débarrassé de moi. J’ai donc claqué avec plaisir une somme rondelette avec l’Amex de la boîte pour un billet de retour pour le lendemain.
Moïse, avec ses quarante ans d’errance a fait petit joueur à côté de moi.
Le billet comportait une correspondance à Rome et un changement pour un vol Rome/Paris sur Alitalia.
Le voyage de retour a mal commencé, ça faisait deux semaines qu’à part au téléphone avec celle qui allait devenir Heure-Bleue, je n’avais causé qu’en étranger. Je vous donne d’entrée un renseignement : Les guides touristiques prétendaient à l’époque qu’à Hong-Kong, 90% des autochtones parlaient anglais et 10% uniquement le chinois. Les rédacteurs n'avaient pas dû quitter l'hôtel car je peux vous dire que c’est l’inverse.
C’est  donc plein d’espoir que je me suis rendu au guichet d'Air-France pour demander un renseignement.
-Montrez-moi votre billet !
M’a dit une femme d’un ton revêche.
Elle l’a regardé et m’a jeté désagréablement
- Allez donc vous renseigner chez Cathay ! 
Je l'ai trouvée bien désagréable pour quelqu'un qui vit de mes impôts et le lui ai dit.
Ça n'a pas arrangé mes affaires...
Une femme, de l’autre côté de l’allée, d’une compagnie inconnue, m’a demandé « puis-je vous aider ? », a dépêché un employé qui a porté mes bagages, m’a conduit où je devais aller et m’a raccompagné dans les salons de Cathay Pacific.
J’ai dormi jusqu’à l’arrivée à Rome. Et là, le vrai cauchemar à commencé.
J’ai attendu mes bagages pendant des heures.
De nombreux services de l’aéroport Leonardo da Vinci étaient en grève depuis plusieurs jours, le hall commençait à sentir la fauverie. J’ai cherché une cabine téléphonique. Et me suis trouvé face à la tendance bordélique méditerranéenne. Devant les cabines, il n’y avait pas la queue. Non.
Il y avait une énorme boule de gens agités, une foire d’empoigne qu’aucun carabinier n’aurait songé à canaliser. Des centaines de passagers excédés tentaient d’appeler leurs proches ou leur patron.
J’ai pris des sous –oui, à l’époque, la lire, c’était encore un peu des sous- et suis sorti prendre un taxi pour me rendre à Roma Termini.
Arrivé là, peu de cafés étaient ouverts. Le dimanche de Pâques dans la Ville aux Sept Collines, ce n’est pas une plaisanterie. Celui qui était ouvert ne voulait pas que je téléphone en France, même en PCV (ils avaient dû se faire avoir…).
Je suis descendu dans le métro, plein d’espoir en voyant trois cabines téléphoniques.
Hélas, elles étaient toutes vandalisées.
Je suis entré dans la gare pour acheter un billet pour Paris.
Là, j’ai été assailli par une armée de mendiants persuadés que j’étais l’Aga Khan.
J’ai eu un mal fou à m’en sortir en gardant mes bagages et mon portefeuille.
J’ai acheté un billet et attendu.
Toujours aucun moyen de téléphoner. Une foule de concurrents avait décidé de retourner à Paris en train.
Exceptionnellement il faisait très chaud ce jour là.
Nous sommes partis, tous de mauvaise humeur, debout dans les couloirs. La chaleur avait déformé des rails, entraînant des arrêts longs et nombreux entre des avancées courtes et à vitesse lente.
Une fois passé Vintimille, le train a pu avancer à vitesse normale. La SNCF n’avait pas encore décidé de copier British Rail en sacrifiant la sécurité à la rentabilité.
Arrivé à Paris, dans un état de décervelage et de saleté repoussant, au lieu de téléphoner à la maison, j’ai pris un taxi pour aller à Roissy récupérer une voiture dont je n’étais pas sûr d’être capable de la conduire…
J'ai glissé la clef dans la serrure et suis entré dans l'appertement pour y trouver une épouse en larmes, éplorée d’avance.
Elle était persuadée que des morceaux de mon cadavre dépassaient d’une poubelle Hong-Kongaise…
Mais je suis quand même arrivé à temps pour stopper l’avis de recherche international lancé par la boîte.
 « Ce n’est pas votre faute. », a dit mon patron, mais si ça devait arriver à quelqu’un, ce ne pouvait être qu’à vous...
Je lui en ai fait d'autres, mais je suis le seul à qui il a offert un week-end à New-York avec femme et enfant.
Je dois avouer qu'il fut un boss très patient avec votre serviteur.
C'est le seul que j'ai connu qui appréciait les jeux de mots en latin...

 

lundi, 29 juillet 2013

Je voudrais m'attarder au palais enchanté...

Et c’est là que je m’aperçois que l’erreur d’appréciation, c’est moi qui l’ai commise. Et de taille !
« Asie, Asie, Asie ! Vieux pays merveilleux des contes de nourrice où dort la fantaisie, comme une impératrice en sa forêt toute emplie de mystère » disait Tristan Klingsor (Là, je frime, j’ai seulement en mémoire « Schéhérazade » de Ravel).
Eh bien Tristan s’est planté. Pas de forêt ni de « goélette qui déploie enfin ses voiles violettes comme un immense oiseau de nuit »
En revanche le débarquement m’a réservé une autre surprise.
Je suis sorti de l’avion…
Pour entrer dans une étuve !!!
Les 24°C de l’avion font qu’immédiatement, les 35°C ambiants me couvrent d’une pellicule d’eau, je ruisselle de partout sans pour autant transpirer.
Je me dépêche de retirer mon pull et ma veste, ravi d’être enfin dans un climat agréable.
On m’emmène en voiture de luxe jusqu’à un hôtel de luxe.
J’entre dans la chambre qu’on a réservée pour moi.
Chambre où il doit faire 12°C au plus.
J’éteins la climatisation, ouvre la fenêtre et me précipite dans la salle de bain pour boire au moins un litre d’eau au robinet.
C’est évidemment en fermant le robinet que je vois l’écriteau qui m’intime fermement « Do not drink water directly from the tap ! Ask room service for mineral water. » etc.
(Emilia-Celina : « Ne buvez pas l’eau directement au robinet ! Demandez de l’eau minérale au service d’étage »)
On vous explique aussi que si vous ressentez, une fois revenu au pays, des troubles intestinaux ou autres, accompagné de fièvres il faut vous rendre à l’hôpital immédiatement.
J’ai échappé à ça…
Pas à la diatribe de la femme de chambre qui déteste qu'on arrête la climatisation et qu'on ouvre les fenêtres.
Puis j’ai allumé la télé, ça m’a permis de regarder en riant de bon cœur un épisode de « Madame est servie » doublé en chinois.
Je passe deux semaines plutôt agréables, mon mentor me fait connaître des restaurants délicieux.
Je remarque qu’il est toutefois difficile d’échapper à Mireille Mathieu pendant les repas au restaurant…
Je suis aussi tombé dans le piège du saké en mangeant.
Un truc qui se boit tiède, dont on vous avertit trop tard, au moment de l’addition qu’il titre 24°,  pas le truc de gamine qu’on vous vend ici, et qui rend les chaises épouvantablement collantes…
La partie calamiteuse du voyage apparaîtra plus tard.
Au retour.
La fin à la prochaine note.

 

samedi, 27 juillet 2013

China Morning Post.

Je réponds, par cette inintéressante note, à une lectrice chérie à qui j’avais promis inconsidérément de raconter un voyage calamiteux.
Nous sommes en 1988.
Je suis envoyé par l’entreprise qui me rémunère grassement –à l’époque on n’engraissait pas que l’actionnaire- expliquer à la « Mass Transit Railway », la compagnie du métro de Hong-Kong, combien dans les équipements que notre beau pays avait réussi à leur vendre –si, si, on vend parfois aux Chinois- la partie du matériel que je leur ai concoctée est encore vachement mieux que ce qu’ils espéraient.
Je suis parti au début du mois de mai, il faisait frais à Paris.
Je suis monté dans une montagne de ferraille à deux étages pour y passer plusieurs heures.
L’escale de Dubaï me permet de remarquer deux choses :
- L’aéroport est une petite merveille d’architecture.
- Il y a des militaires en armes partout, ce qui ne me semble pas un signe de respect sans faille des droits de l’homme.
Nous repartons, je remarque que, sur Cathay Pacific, les pilotes sont des Sikhs et les hôtesses de très jolies Philippines.
Comment je le sais ? Je leur ai demandé.
Pas un seul Chinois ou Chinoise.
La température dans l’avion est de 24°C, je peux donc retirer ma veste et ma « petite laine », on ne sait jamais ce qu’on peut trouver en bord de mer au mois de mai…
Je suis effaré, tout au long du vol, par la quantité de « cognac » que peuvent descendre les passagers de ce vol.
Je me suis tenu à un, juste pour voir car il ne s’agit pas de « vrai cognac de chez la France », mais un truc du cru, extrêmement sirupeux et pour tout dire écœurant.
C’est surtout ça qui m’a empêché d’en profiter. N’allez pas croire, lectrices chéries, que j’étais brutalement devenu quaker…
Puis je me suis endormi.
Le « gling-glong » du signal « fasten your seat belt », oui, on cause rosbif dans les avions de Cathay Pacific, me réveille et je regarde par le hublot.
Je me demande comment fait le pilote pour ne pas faucher la forêt d’antennes qui pousse au dessus des immeubles. Nous passons si près d’eux qu’on doit pouvoir attraper les canards qui sèchent aux fenêtres.
Un poil plus tard on se dit qu’on va finir dans la mer si le pilote commet la moindre erreur d’appréciation…
Ce n’est pas encore la partie calamiteuse du voyage. Hong-Kong était encore, en 1988, celui d’avant.
Celui
qui était un super marché où on avait envie de tout. Pas celui qui, ses murs se resserrant petit à petit, ressemble un peu plus chaque jour à une prison.
C’était encore celui qui, dès la descente de l’avion, vous prend aux narines. Odeur de thé vert en train de finir de pourrir, de moisissure, de poisson qui serait refoulé aux frontières de l'Union Européenne.
Celui qui, au bout de quelques heures, nous fait comprendre, à défaut de l'excuser, pourquoi les Occidentaux ont pu, même via des conflits, être prêts à tout pour considérer comme leur, cette partie du monde...
To be continued...

vendredi, 26 juillet 2013

Des gens beaux ? No !

La fille d’un ami est cad’sup chez Aberbidule. & Machin.
Une chose est presque sûre : La « publicité » faite à la marque par les déclarations, sans aucun doute réelles quant au fond de sa pensée mais malheureusement maladroites dans la forme quant à l’efficacité commerciale de son speech, d’un des patrons de cette fameuse boîte de fripe ne va pas aider cette jeune femme dans son boulot.

Il avait déjà, il y a quelque temps causé quelques remous avec des déclarations délicates expliquant le plus sérieusement du monde que Abermachin. & Truc ne fabriquent pas de vêtements au-delà de la taille 38 « pour éviter de voir des femmes grosses en des tenues Abertruc. & Bidule, ce qui serait mauvais pour l’image de la marque ».
Il vient d’en ajouter une couche à propos de son appréciation sur ce qu’il appelle « les gens beaux ».
A mon sens, il a oublié, sciemment sans doute, d’ajouter que c’était aussi « pour diminuer l’apport de matières premières » qui grève scandaleusement la marge espérée, déjà gravement obérée par les salaires misérables qu’il est obligé de verser aux esclaves d’Extrême-Orient qui cousent ces vêtements taillés au mieux pour des gamines de quatorze ans rachitiques.
Pas taillés du tout pour des gosses de « quartiers sensibles » trop avides de se jeter sur la malbouffe qui les rend grassouillettes et abîmeraient « l’image de la marque ».
De toute façon, ce crétin suffisant ne risque pas de voir ces pauvres gosses fringuées avec ses oripeaux puisque dans le même souci de préservation de « l’image », il a cru bon d’ajouter « nous détruisons tous les vêtements qui nous sont retournés. Nous ne les donnons pas à des associations pour éviter de voir des pauvres habillés par AberBenoît. & Chose (celui là, c’est pour les Bretons), ce qui pourrait froisser nos clients habituels »

 

Alors, Madame, si tu es grosse et pas belle mais que tu ne manques pas de moyens, ne te suicide pas.
D’une part on est toujours belle pour quelqu’un que tu trouveras beau, d’autre part tu peux même salement te venger de ce couillon qui se la pète en vendant du schmattès fabriqué en Asie en essayant de te faire croire que c’est du luxe.
Si tu veux vraiment l’emmerder, tu t’achètes des fringues chez lui, tu les fais retoucher et tu les portes dans la rue, surtout devant ses boutiques.
Bon, ça risque de n'être pas si facile car un bruit se répand qui prétend qu'on interdit l'entrée des magasins aux gens qu'on estime moches...
Si tu as un gros besoin de te venger du mépris de cet imbécile, tu achètes quelques autres habits chez lui et tu les donnes à des mal-lotis en leur demandant de se pavaner devant ses boutiques.
C’est bien le diable, au besoin tu les paies, si quelques photographes malintentionnées et s’habillant en 46 ne les prennent pas en photo.
Avec de la chance, ça passera dans quelques journaux se complaisant dans la fausse compassion de pauvres.
Tu peux être sûre, grosse et pas belle mais bien lotie, que ça va faire plaisir à ce type qui se croit élégant parce qu’il méprise ceux qui ont peu de moyens ou sortent des canons définis par ces types qui disent aimer les femmes mais n’aiment que les porte-manteaux.
La fille de mon copain a « du mouron à se faire » pour redorer « l’image de la marque » si efficacement esquintée par un de ses patrons.
Ce type persuadé qu’il est dans le vrai puisqu’il ne croise que des gens dont j’ai connu il y a quelque temps des exemplaires.
Des imbéciles qui se croyaient au dessus du panier parce qu’ils disaient « ça sent l’prolo » en passant dans des quartiers dits « ouvriers »…
Le genre de mec qui vous pousserait à acheter une fourche, en somme.

 

Robe grillée…

Comment administrer la preuve éclatante de son incompétence ?
Eh bien il suffit de faire la même chose que cette nana.

Comment le président de la boîte de publicité que dirige cette aspirante au mariage a-t-il pu confier son entreprise, dont le métier premier est quand même de vendre, à quelqu’un incapable de se « vendre » ?
A la place de ce PDG, la lecture de l’annonce m’aurait illico amené a lui envoyer un mail concis : « You are fired !!! » avec, en lien, l’article de « Agency Spy » .
En fait, l’article en VO donne une autre interprétation que celle mise en avant par mon navigateur.
Et c’est bien pire pour le type qui va tomber entre ses pattes ( Oui, je sais...)
Ce pauvre lascar ne sera qu’un sextoy vivant.
Ravalé au rang de godemiché avec une paire de godasses !
Elle va lui en faire baver tous les jours.
Et la preuve que cette idiote ne mérite pas sa place, c’est qu’elle n’a jamais pensé à louer régulièrement les services d’un « escort boy »…
Parce que claquer dix mille dollars pour que quelqu’un lui trouve un lascar qu’elle hébergera, nourrira, habillera et sortira c’est mal faire ses comptes.
Tout type un peu sensé et capable de se prendre en charge seul n’accorderait pas un regard à quelqu’un qui s’en remet à une entremetteuse pour trouver l’homme de sa vie.
Dans ces conditions, les services d’un « escort boy » lui coûteraient bien moins cher et lui éviteraient de s’expliquer devant un juge lors d’un divorce qui la contraindra à coup sûr à perdre la moitié des ses avoirs en même temps que son sextoy…
Et notre rapace nunuche serait bien capable de repasser une annonce pour trouver un autre jouet qui lui coûtera encore un bras.