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jeudi, 25 juillet 2013

L’être et le néon.

Cas..o, enseigne bien connue la grande distribution, vient de décider de cesser la diffusion de musique dans ses magasins.
Je le sais, Yahoo vient de m’en informer dès l’ouverture de mon navigateur.
Ma première réaction fut « Chouette ! Je n’entendrai plus ces musiquettes d’ascenseur ! » jusqu'à ce que je me rappelle que je ne mettais que très rarement les pieds dans ces usines à malbouffe.
Puis, réflexion aidant –ne ricanez pas, lectrices chéries, il m’arrive de réfléchir- je me dis que ce sera sans doute remplacé par des « réclames » qui vont me poursuivre le long de gondoles qui n’auront rien de vénitien.
Intrigué par une décision qui risque tout de même de désoler quelques clients peu au fait de ce à quoi peut ressembler de la musique, je lis le pourquoi de la chose.
Eh bien, lectrices chéries, Cas…o veut faire des économies !
Oui ! Après avoir fait des économies sur la qualité des produits, sur le service rendu au client, sur l’accueil, après avoir décidé de nous vendre les sacs plastiques qu’il paie une misère à un fabricant qui attend des mois le règlement de sa facture, après avoir fait de très importantes économies sur le salaires des employés et de plus importantes encore sur les factures des fournisseurs, Cas..o a décidé que la Sacem n’aurait plus un seul de ses centimes si durement gagnés sur le dos des autres.
Encore un effort et les magasins de l'enseigne ne seront plus qu'une boîte aux lettres où glisser un chèque hebdomadaire qu'il sera bien vu de prévoir aussi conséquent que possible.
Je me demande comment va s’y prendre le « dircom » de cette enseigne pour convaincre le bon peuple de lâcher ses sous en échange de… rien du tout.
Quand tous,
- l’Etat qui veut faire des économies sur le dos des mal payés pour éviter de froisser le nanti en lui réclamant un impôt qu'il évite de payer.
- le Medef pour qui « compétitivité » est synonyme de « bénévolat ».
- La Sécu qui veut économiser sur les remboursements plutôt que froisser l’industrie pharmaceutique en posant des questions du genre « pourquoi le conditionnement de vos médocs pousse-t-il à en jeter un quart à la poubelle alors que leur prix est déjà sans commune mesure avec leur coût ? ».
- Les banques, qui semblent surprises qu’on leur demande pourquoi on leur emprunterait à 3.5%  les sous de notre livret A qu’on vient de leur prêter à 1%.
Bref, quand tous ceux-là auront fini de faire des économies, ils nous traiteront de radins parce que notre manque de sous paralyse l’économie.
Vous pariez ?
Allez, lectrices chéries, ne vous désespérez pas, je vous raconterai très bientôt un voyage calamiteux dont j'ai inconsidérément promis la narration à une lectrice chérie.

 

mercredi, 24 juillet 2013

Kilo du matin, chagrin. Kilo du soir, désespoir.

- Minou ! J’ai pris un kilo depuis hier !
- Hmm?...
- C’est la chaleur ! Ça favorise la rétention d’eau.
M’affirme la lumière de mes jours.
Je me souviens du dîner et j’avance une autre raison.
- Ce ne serait pas plutôt de la rétention de glace au caramel ?
- Oh mais non ! Pfff…
La conversation est retombée dans la torpeur matinale.

mardi, 23 juillet 2013

Mes fondues pas bourguignonnes.

Dimanche matin, je suis sorti de mon chez moi avec l’air auguste que donnent une poubelle dans la main droite et deux bouteilles de Salvetat vides dans l’autre.
Après avoir posé les choses dans les containers prévus à cet effet car il m’arrive de respecter les consignes de tri, je m’en suis allé vers la sortie de l’immeuble.
Là, deux accortes métisses m’attendaient.
Enfin… M’attendaient… Attendaient que quelqu’un ouvre la porte pour déverser dans les boîtes aux lettres le prospectus qui vantait les qualités d’un type connu pour un bref passage sur les planches qui est resté dans les mémoires.
Avec ce sens aigu de la civilité qui me fait apprécier de mes lectrices chéries, je m’enquis poliment de leur but.
- Bonjour mesdames, de quoi s’agit-il exactement ?
- Bonjour monsieur, nous venons vous parler de Jésus.
Allons, bon, des fondues du bon dieu me suis-je dit.
D’humeur gamine de bon matin, je saute sur une occasion que je ne rate jamais dans ces cas là.
- Qui ça ?
Légèrement désarçonnées par l’ignorance de votre serviteur car même le musulman de base connaît notre trapéziste, elles insistent tout de même.
- Mais Jésus, le fils de Dieu ! (oui, elles mettent une majuscule à dieu, ça s’entend)
- Ah, ça j’ai entendu parler, et que fait-il ?
- Il est venu pour nous sauver !
- Ben il ne connaît pas vraiment son boulot.
- Il peut tout ! Il sait tout !
- Ouais, ben s’il pouvait nous sauver de nos emmerdeurs, ce serait déjà pas mal…
- Eh bien moi, il m’a sauvée du cancer.
Là, ça a fait « tilt » chez moi.
- Ouaip, en fait il surtout déplacé le problème, parce qu’il me l’a refilé à moi, votre cancer.
- Oui mais il vous a sauvé du cancer !
- Ah non ! Moi, c’est l’hôpital Tenon qui m’a sauvé du cancer.
- Oui mais si Jésus ne…
- Il ne serait pas mort depuis un moment celui-là ?
- Il vit dans nos cœurs !
A dit l’une d’un ton pénétré.
- Alors ça ne va pas durer, on finit tous dans l’estomac des asticots…
Elles ont abandonné.
Sont pas tenaces, cette année, nos évangélistes…
Ça cesse tout effort à la moindre résistance.

dimanche, 21 juillet 2013

Quand la Santa-Maria pinta la Nina…

Bon... Oui, je sais...
Aaaahhhh Nina !!! Nina78 !!!
Je vous remercie Nina78, lectrice chérie qui veut mon bonheur, cette course illusoire.
A moins qu’il ne s’agisse de me plonger dans les emmerdements jusqu’au cou.
Ce que je suppute…
Ma chère Nina, vous savez bien que j’ai –si on peut dire « j’ai » en la matière- déjà une rousse à la maison.
Vous ne savez manifestement pas que c’est à peu près aussi facile à gérer qu’une panthère à qui on tenterait de soulever son petit.
Que je vous explique.
Une rousse, une vraie, une dont, vêtue de sa seule innocence, vous voyez bien que c’est une rousse pas que des cheveux.
Oui, oui, les cils et les sourcils sont aussi roux que ses yeux sont verts.
Eh bien, une rousse comme ça, faut être victime d’une sévère assuétude pour s’y cramponner.
En foi de quoi, vous vous apercevez à l’usage que l’idée de s’engager dans la Légion Etrangère n'est peut-être pas si bête et que ça peut même avoir un côté reposant.
Non seulement ces rousses ne sont pas toujours faciles à vivre mais il y a des moments où aller en vacances en Afghanistan vous paraît la promesse d’un moment de calme.
Alors, Nina chérie, je vous en prie, ne tentez pas de me tenter avec « Je veux une rousse ».
Non seulement je déteste l’idée d’ajouter un conflit à ceux, déjà nombreux, qui émaillent ma coexistence avec « ma » rouquine et avec des gamins qui s’ennuient au point que leur seule distraction consiste à emmerder leur prochain, mais encore je n’aime pas trop l’idée de n’être pas seul à aimer les rousses.
Je suis resté très « jeune garçon » sur ce plan.
Rien qu’à penser qu’une rousse pourrait m’échapper me dérange -alors qu'elles sont déjà nombreuses-.
Quoique...
Rien qu’à penser qu’une autre rousse puisse m’agripper, je frémis au sort que me réserverait alors la rousse à qui je prépare le petit déjeuner chaque matin.
Un doute m’étreint toutefois.
Cette dernière voudrait-elle par hasard me garder pour elle seule rien qu’à cause de cette affaire de petit déjeuner ?
Il y a des jours, comme ça, où un commentaire vous pousse à vous poser des questions existentielles…
Demain je vous conterai la visite matinale de deux fondues qui n'étaient pas bourguignonnes…

samedi, 20 juillet 2013

L’air de la mer.

C’est très surfait.
Ça fatigue les enfants, mais ça fatigue moins les papys que l’air de la grand’mère…
Que je vous dise.
Merveille est arrivée avant-hier.
Aussi, hier je n’ai pu évidemment échapper à la visite chez les enfants pour admirer combien Merveille avait « embeausi ».
Comme si je ne le savais pas… Elle ne peut qu'être plus belle que la semaine d'avant.
Il n’y a pas eu place pour une seconde de silence entre l’appartement des enfants et le nôtre.
Au point que j’ai craint qu’on ne nous chasse du bus pour ne plus entendre le babil incessant d’Heure-Bleue.
On aurait dit que c’est elle qui avait six ans…
C’est là que j’ai constaté avec plaisir que Merveille est non seulement très bien élevée mais aussi extrêmement patiente.
Une petite fille qui peut écouter sa grand’mère sans lui dire « C’est bon, mamy, on a tous compris… » est un ange.
Le résultat significatif, c’est que je me suis fait avoir une fois de plus.
Ce matin Merveille s’est réveillée à la place d’Heure-Bleue.
Qu’Heure-Bleue s’est réveillée à ma place.
Et votre Goût, lectrices chéries, ce pauvre Goût, s’est réveillé à la place de Tornade, sur le canapé du séjour…
Voilà comment, lectrices chéries, on me traite, moi, la lumière de vos jours !
Heureusement, Merveille m’avait, dès la veille, entraînée dans sa chambre pour me confier deux secrets.
Le premier, présenté comme suit « c’est un secret rien que pour toi, papy, après je le dirai aux autres mais la, c’est un secret alors je te le montre »
Et elle m’a montré quelques pas de danse assez joliment exécutés. Elle a la chance d’avoir des gestes élégants, ça s’est bien passé.
En revanche, le tour de gymnastique dont elle était pourtant fière sentait la vengeance de la génétique.
Ce secret m’a prouvé que Merveille tenait d’Heure-Bleue cette souplesse qui tient plus du verre de lampe que de Nadia Comaneci…
Le deuxième secret, chuchoté à l’oreille d’un papy curieux comme une bignole de grand hôtel, concernait évidemment un garçon.
Etonnamment, elle a profité des vacances pour tenter le changement.
Un « vieux » blond aux yeux bleus m’a-t-elle dit, un éclair de gourmandise dans le regard.
Ça devait la changer des jeunes bruns aux yeux de braise habituels.
Merveille est éclectique.
C’est une peu surprenant.
Heure-Bleue a en effet remarqué que c’est plutôt en vieillissant qu’on a les goûts moins sélectifs en matière de « camp d’en face ».
Elle a présenté ça un peu différemment, en fait.
Une réflexion du genre « Tu regardes tout maintenant, du moment que c’est jeune… »
Réflexion assortie souvent d’un mesquin « Ça, c’est pas du mouron pour ton serin ! »
Quand je pense à tout les devoirs envers l’époux que Monsieur le Maire avait serinés à Heure-Bleue il y a un bon moment.
Le sens du devoir s’émousse avec les ans…