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dimanche, 21 juillet 2013

Quand la Santa-Maria pinta la Nina…

Bon... Oui, je sais...
Aaaahhhh Nina !!! Nina78 !!!
Je vous remercie Nina78, lectrice chérie qui veut mon bonheur, cette course illusoire.
A moins qu’il ne s’agisse de me plonger dans les emmerdements jusqu’au cou.
Ce que je suppute…
Ma chère Nina, vous savez bien que j’ai –si on peut dire « j’ai » en la matière- déjà une rousse à la maison.
Vous ne savez manifestement pas que c’est à peu près aussi facile à gérer qu’une panthère à qui on tenterait de soulever son petit.
Que je vous explique.
Une rousse, une vraie, une dont, vêtue de sa seule innocence, vous voyez bien que c’est une rousse pas que des cheveux.
Oui, oui, les cils et les sourcils sont aussi roux que ses yeux sont verts.
Eh bien, une rousse comme ça, faut être victime d’une sévère assuétude pour s’y cramponner.
En foi de quoi, vous vous apercevez à l’usage que l’idée de s’engager dans la Légion Etrangère n'est peut-être pas si bête et que ça peut même avoir un côté reposant.
Non seulement ces rousses ne sont pas toujours faciles à vivre mais il y a des moments où aller en vacances en Afghanistan vous paraît la promesse d’un moment de calme.
Alors, Nina chérie, je vous en prie, ne tentez pas de me tenter avec « Je veux une rousse ».
Non seulement je déteste l’idée d’ajouter un conflit à ceux, déjà nombreux, qui émaillent ma coexistence avec « ma » rouquine et avec des gamins qui s’ennuient au point que leur seule distraction consiste à emmerder leur prochain, mais encore je n’aime pas trop l’idée de n’être pas seul à aimer les rousses.
Je suis resté très « jeune garçon » sur ce plan.
Rien qu’à penser qu’une rousse pourrait m’échapper me dérange -alors qu'elles sont déjà nombreuses-.
Quoique...
Rien qu’à penser qu’une autre rousse puisse m’agripper, je frémis au sort que me réserverait alors la rousse à qui je prépare le petit déjeuner chaque matin.
Un doute m’étreint toutefois.
Cette dernière voudrait-elle par hasard me garder pour elle seule rien qu’à cause de cette affaire de petit déjeuner ?
Il y a des jours, comme ça, où un commentaire vous pousse à vous poser des questions existentielles…
Demain je vous conterai la visite matinale de deux fondues qui n'étaient pas bourguignonnes…

samedi, 20 juillet 2013

L’air de la mer.

C’est très surfait.
Ça fatigue les enfants, mais ça fatigue moins les papys que l’air de la grand’mère…
Que je vous dise.
Merveille est arrivée avant-hier.
Aussi, hier je n’ai pu évidemment échapper à la visite chez les enfants pour admirer combien Merveille avait « embeausi ».
Comme si je ne le savais pas… Elle ne peut qu'être plus belle que la semaine d'avant.
Il n’y a pas eu place pour une seconde de silence entre l’appartement des enfants et le nôtre.
Au point que j’ai craint qu’on ne nous chasse du bus pour ne plus entendre le babil incessant d’Heure-Bleue.
On aurait dit que c’est elle qui avait six ans…
C’est là que j’ai constaté avec plaisir que Merveille est non seulement très bien élevée mais aussi extrêmement patiente.
Une petite fille qui peut écouter sa grand’mère sans lui dire « C’est bon, mamy, on a tous compris… » est un ange.
Le résultat significatif, c’est que je me suis fait avoir une fois de plus.
Ce matin Merveille s’est réveillée à la place d’Heure-Bleue.
Qu’Heure-Bleue s’est réveillée à ma place.
Et votre Goût, lectrices chéries, ce pauvre Goût, s’est réveillé à la place de Tornade, sur le canapé du séjour…
Voilà comment, lectrices chéries, on me traite, moi, la lumière de vos jours !
Heureusement, Merveille m’avait, dès la veille, entraînée dans sa chambre pour me confier deux secrets.
Le premier, présenté comme suit « c’est un secret rien que pour toi, papy, après je le dirai aux autres mais la, c’est un secret alors je te le montre »
Et elle m’a montré quelques pas de danse assez joliment exécutés. Elle a la chance d’avoir des gestes élégants, ça s’est bien passé.
En revanche, le tour de gymnastique dont elle était pourtant fière sentait la vengeance de la génétique.
Ce secret m’a prouvé que Merveille tenait d’Heure-Bleue cette souplesse qui tient plus du verre de lampe que de Nadia Comaneci…
Le deuxième secret, chuchoté à l’oreille d’un papy curieux comme une bignole de grand hôtel, concernait évidemment un garçon.
Etonnamment, elle a profité des vacances pour tenter le changement.
Un « vieux » blond aux yeux bleus m’a-t-elle dit, un éclair de gourmandise dans le regard.
Ça devait la changer des jeunes bruns aux yeux de braise habituels.
Merveille est éclectique.
C’est une peu surprenant.
Heure-Bleue a en effet remarqué que c’est plutôt en vieillissant qu’on a les goûts moins sélectifs en matière de « camp d’en face ».
Elle a présenté ça un peu différemment, en fait.
Une réflexion du genre « Tu regardes tout maintenant, du moment que c’est jeune… »
Réflexion assortie souvent d’un mesquin « Ça, c’est pas du mouron pour ton serin ! »
Quand je pense à tout les devoirs envers l’époux que Monsieur le Maire avait serinés à Heure-Bleue il y a un bon moment.
Le sens du devoir s’émousse avec les ans…

 

vendredi, 19 juillet 2013

Les moutards de Dijon.

Hier, Heure-Bleue et moi avons regardé une bluette à la télévision.
Télérama, oui nous lisons Télérama, la revue Télé pour ceux qui n’aiment ni ne regardent la télévision, Télérama, donc, nous a assuré que c'était « drôle ».
Heure-Bleue s’est laissé séduire par la recommandation « drôle ».
J’étais plus réservé, « drôle » n’a pas la même signification pour Heure-Bleue, Télérama et votre serviteur.
Oui, lectrices chéries, Heure-Bleue, habituellement méfiante quant à mon appréciation de ce qui est « drôle » a cru Télérama sur parole !
Elle a eu raison.
C’était drôle.
Ça a ravivé des souvenirs, mais de façon curieuse. Je suppose qu’il est inutile de vous dire que les « colos » du début des « sixties » n’étaient pas mixtes.
Les tentatives de rapprochement étaient alors bien plus délicates à mener.
L’époque pratiquait une ségrégation féroce entre les filles et les garçons.
Les kilomètres de séparation entre les « colos de filles » et les « colos de garçons » étaient indispensables.
Une chose montre bien la stupidité, à moins qu’il ne se soit agi de complicité inavouée, des directions des colonies de vacances.
C’était l’oubli du détail qui rendait les rapprochements possibles.
Si les adolescents était irrésistiblement attirés par les adolescentes par une force inversement proportionnelle à la vêture de ces dernières, les moniteurs l’étaient tout autant par les monitrices.
Ce film nous l’a joué « petit bras » en mettant ensemble dans les mêmes bâtiments, voire dans les mêmes tentes ceux qui eussent dû être séparés par des kilomètres.
Pfff… Les rêveurs.
A moins que, de nos jours, dans un esprit de concorde et de non discrimination entre les sexes, il soit jugé inutile, voire nuisible, d’empêcher tout rapprochement entre les filles et les garçons.
Comme à chaque fois que l’industrialisation prend le pas sur l’artisanat et la technique sur l’art, ce qu’on gagne en efficacité ne compense pas ce qu’on a perdu en agrément…

jeudi, 18 juillet 2013

Un mercredi, descendre…

Vous connaissez Heure-Bleue.
Seule la peur de la prison la retient de descendre un gêneur.
Un gêneur n’étant pas un voleur, un concurrent ou un empêcheur d’entrer dans une boutique.
Non, le vrai gêneur est celui qui trouble son sommeil.
Celui qui l’empêche de dormir.
Pire, celui qui va la réveiller.
J’en viens à me demander comment nous avons pu faire un enfant ensemble…
Eh bien hier, telle qu’en elle-même, elle a laissé libre cours à sa grogne chez nos amis.
Amis chez qui je n’aurais jamais soupçonné une telle patience.
Nous avons eu droit à la relation in extenso de nos démêlés avec nos lascars.
Pourtant, durant le long voyage en train, Heure-Bleue et moi avions élaboré quelques stratégies qui eurent au moins l’avantage de nous faire rire.
Celle qui consistait à envoyer Heure-Bleue au milieu de la place, au centre de l’attroupement de malfaisants tandis que je serais à la fenêtre, le téléphone à la main, nous plaisait beaucoup.
L’idée était la suivante :
Imaginez Heure-Bleue, entourée de nos malveillants, guettant un geste de ma part lui signifiant qu’elle pouvait déclamer le rôle de sa vie.
Imaginez-moi, à la fenêtre, examinant la scène, le téléphone à l’oreille, le jingle du « 17 » serinant ses conseils.
Dès qu’une chaussette à clous aurait daigné répondre j’aurais fait un geste de la main, guetté par Heure-Bleue.
Elle aurait alors poussé un hurlement déchirant.
Ceux qui ne l’ont jamais entendue en colère n’ont pas idée du nombre de décibels qu’elle peut atteindre, j’hésite entre le décollage du Rafale et un marteau-piqueur.
Le « maréchausssier » au bout du fil en aurait sursauté et aurait sur le champ dépêché une escouade au secours de ma moitié.
Nos trublions gamins se seraient égaillés comme une bande moineaux effrayés en hurlant, comme à chaque fois qu’on les prend sur le fait en train faire une connerie « C’est pas moi m’dame ! » ponctué de « mais on n’a rien fait m’sieur l’agent ».
 Bâtir le scénario nous a amusés entre Melun et Fontainebleau.
Puis nous avons songé, histoire de les sidérer un peu, à leur réaction si, pour couvrir leurs bavardages à voix de stentor, nous mettions à un niveau de boîte de nuit, la fin du troisième acte de la Tosca. Moment où Floria Tosca, découvrant Mario mort, pousse un cri à arracher les tympans d’un artilleur.
Ça nous a tenu jusqu’à Bagneaux.
Quelques autres scenarii du même genre, voire plus violents, avec batte de base-ball, comme dans « Les affranchis » nous ont occupé jusqu’à l’arrivée.
Arrivée triomphale, vous pensez bien, avec une Eugénie en représentation, genre « je suis une petite fille hyper sage ». Une Mab qui a failli tomber à la renverse tellement je resplendissais sous le soleil. Un Maky impavide, comme d’habitude et Jeanmi que je ne connaissais pas et qui a fait semblant d’être habitué à côtoyer des stars telles votre serviteur, lectrices chéries.
Bref, ce fut une journée délicieuse à laquelle je ne pus reprocher qu’avoir été trop courte.

mardi, 16 juillet 2013

Suce pension…

Je suis de plus en plus inquiet.
Pas de mes lascars en bas, non, du fonctionnement du monde qui me semble aussi fumeux que celui de la cervelle de mes trublions.
Nous avons claqué, le 27 mai, la porte de notre appartement de banlieue pour des cieux qui me plaisaient plus mais sont nettement moins cléments.
 Le 28 mai, les contrats EDF et GDF furent résiliés dans les règles, les index des compteurs relevés et communiqués. Ces index furent ensuite validés par les agents EDF et GDF.
Bref, telle la naïade se baignant avec confiance, inconsciente du risque de croiser le cadavre de cette andouille de Narcisse, je contemplais d’un air béat –et bêta- l’état étonnant de notre compte joint, connecté que j’étais au site de notre banque.
Ô surprise ! Que vis-je ?
Que mes  deux organismes « pompe à phynance » réputés, continuaient imperturbablement à prélever sur notre compte des sous qui n’avaient pas besoin de leur aide pour s’envoler.
Votre Goût préféré, armé de la voix que vous supputez délicieuse, de ses numéros de contrat mais surtout de patience, appelle donc GDF.
Après qu’une voix de synthèse m’ait dûment informé que le numéro n’était pas surtaxé et que les voix qui m’allaient informer appartenaient toutes à des gens résidant en France, une femme à la voix agréable s’enquit des raisons de mon appel.
Elle confirma que la résiliation avait bien été effectuée le 28 mais, que le relevé de vérification avait eu lieu de 7 juin mais qu’elle allait devoir « faire appel au service d’expertise technique afin de déterminer avec précision le montant de la facture qui me serait envoyée » tout en précisant qu’il pouvait aussi bien s’agir d’un avoir.
J’ai ensuite appelé EDF où une autre accorte jeune femme m’a servi le même baratin en estimant même que son patron me devait près de quarante €uros.
Le ravissement fus ma première réaction, benêt et confiant dans la nature humaine que je suis.
Puis, le premier demi-litre de thé bu, il m’est venu, avant même l’envie de faire pipi afférente, l’idée inquiétante que ces entités industrielles, censément sérieuses et d’une si grande importance, faisaient leur travail par-dessus la jambe, comme je venais d’en avoir la preuve.
Cette idée faisait son chemin et je me demandai si l’acheminement de gaz inflammable et, dans les conditions adéquates de mélange, fortement explosif, était fait avec le même souci d’attendre impatiemment le mois des vacances plutôt que le souci du travail bien fait.
Emporté par mon élan, pour une fois pessimiste –probablement un effet secondaire de l’étonnement devant la vacuité cérébrale de mes casse-pieds d’en bas- je me suis demandé si mon fournisseur d’énergie comptait –contait ?- sur les assurances lénifiantes de nos gouvernants pour nous éviter une radiographie brutale et « hiroshimiesque ».
En ces temps où le mérite du salarié tient essentiellement à son coût de revient, en tout cas plus qu’à sa compétence, je commence à me demander si les entreprises ne me font pas courir plus de risques que les minus habens qui squattent le porche de mon immeuble…
Ces derniers nous emmerdent, certes, mais probablement moins qu’une fusion du cœur à Nogent-sur-Seine…