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samedi, 30 mai 2015

Je suis un témoin de Gévéor.

Les conseils de ma radio en matière de santé me rappellent que j’ai eu droit il y a des années à « Madame, ce petit verre que vous prenez pour vous donner du cœur à l’ouvrage avant de faire le ménage, etc. »
Il ne m’est jamais sorti de l’esprit car il mettait ma mère en rage.
Non qu’elle eut une furieuse attirance pour le ménage mais elle qui, une fois l’an buvait une flûte de « Rosato », une espèce de faux champagne italien sucré disparu depuis des décennies, au début du réveillon et, une fois tous les trois ans environ, un sucre sur lequel elle mettait une goutte d’ « Eau de Mélisse des Carmes Boyer » ne supportait de se sentir traitée d’alcoolique par la radio.
Puis, les années passant, le souci de nous voir tous en bonne santé a envahi tous les intervalles entre émissions radiophoniques.
Pas un jour sans qu’on nous explique que picoler avant de prendre le volant c’est pas bien.
Évidemment, les plus concernés n’écoutent pas.
Où est passée la radio d’antan où on donnait gaîment le nombre de tués sur les routes, où on nous disait que « Martini ? Oui, mais On the rocks », « Gitane, la cigarette des vrais fumeurs ».
Sans parler de toutes ces blondes, mentholées ou non, qu’il nous fallait absolument offrir aux amis pour avoir l’air « cool ».
Et puis le métro était autrement distrayant qui faisait alterner les affiches contradictoires.
Sur l’une, assez triste d’aspect il faut dire, on pouvait lire « Quand les parents boivent, les enfants trinquent. ».
La suivante, apparemment pas d’accord affirmait en couleurs vives « Gévéor ! Après l’effort, le réconfort ! »
J’aimais bien le cocher rubicond qui entraînait son monde à boire « Le vin de l’élite et des fins gourmets » et nous disait énergiquement que « Le vin du Postillon n’est pas et ne veut pas être le vin des rues. »
Ce pinard affirmait ainsi haut et fort qu’il n’était pas destiné aux clochards.
Pas comme le « Vin des rochers, le velours de l’estomac ! » ou le « Kiravi Valpierre ».
Prendre le métro entre 1955 et 1970 était une croisière dans un océan de piquette.
Entre les stations mêmes on nous disait « Dubo- Dubon- Dubonnet »
Alors qu’il n’y avait quasiment, sauf invitation, jamais de vin à la maison, il nous suffisait de lire les affiches pour être entraînés à la cuite.
Je dois dire que parmi tout ce qui ne poussait pas à la consommation, il y avait au moins deux choses.
La troisième, je ne l’ai apprise que plus tard.
La première, c’était les clients du café de ma tante Olga en Bourgogne, ce coin où j’ai appris tant de choses.
L’essentiel même...
La seconde, c’était l’état déplorable dans lequel sortaient, vomissant et gueulant, les clients du bougnat au bas de l’immeuble où je vivais près de la Porte de Clignancourt.
La troisième, ce n’est que plus tard.
Bien plus tard.
J’ai goûté.
Eh bien, ce genre de picrate est absolument dégueulasse.

Commentaires

J'ai un petit faible pour le Bourgogne, plus particulièrement le Chassagne-Montrachet. Le bon Morgon fait l'affaire aussi ! J'ai bu de très bons Fitou de propriétaires aussi. On m'objectera que le Bordeaux...Oui, mais non...

Écrit par : Sauve qui veut... | samedi, 30 mai 2015

Mon nom étant celui de l'apéritif nommé ci-dessus, mes amies d'enfance disaient que l'on ne risquait pas de m'oublier ;)
Il reste en province quelques murs sur lesquels sont peintes ces publicités "dangereuses" !
En même temps, elles ne présentent plus aucun danger, car l'apéritif en question n'existe plus.
Merci pour ce clin d'oeil
Bonne journée

Écrit par : Fabie | samedi, 30 mai 2015

Ah, Un Ricard, et ça repart ! Oui, mais non.

Écrit par : Anita | samedi, 30 mai 2015

et le Préfontaine ? c'était pas mal aussi :-)

Écrit par : Françoise | samedi, 30 mai 2015

Avec martini, martini, martini, le monde entier chante et souris .....et si vous voulez régaler vos amis, offrez un Martini !

Écrit par : Clonilau | samedi, 30 mai 2015

Joyeux enfants de la Bourgogne je n'ai jamais eu le guignon, quand je vois rougir ma trogne, je suis fier d'être bourguignon.

Écrit par : Clonilau | samedi, 30 mai 2015

ce n'est pas une surprise: dans le Médoc les panneaux de pub des châteaux bordent les routes ! Mais cette publicité est moins "parlante" que ne l'étaient les anciennes! Les sloogans faisaient souvent mouche!

Écrit par : emiliacelina | samedi, 30 mai 2015

Qui se souviendra dans 5 ans ou même un an des slogans d'aujourd'hui. Ceux de notre époque sont impérissables.

Écrit par : mab | dimanche, 31 mai 2015

J'aime bien le rouge. Un peu fort et riche en tanin. Je n'aime pas les vins ds soif. Touraine....
À moi les Côtes du Rhône, les Bourgogne.
Je n'ai jamais bu les trucs dont tu parles.
Quand j'étais gamine, il n'y avait pas de vin à la maison, c'était un poison honni.

Écrit par : Berthoise | dimanche, 31 mai 2015

Maintenant on nous vante le red bull ou carrément des alcools forts. Ils ont décidé de décimer nos jeunes....

Écrit par : pennylane22 | dimanche, 31 mai 2015

Les commentaires sont fermés.