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jeudi, 29 septembre 2016

T’as de beaux cieux, tu sais…

De rien Mab…
Hier on a passé une chouette journée avec un amie.
On a failli partir assez tôt pour arriver à l’heure mais, comme toujours, le même dialogue donne toujours le même résultat.
- Minou, à quelle heure il faut partir ?
Je regarde, je vérifie, je suppute et j’annonce :
- On part à midi, ma Mine.
Comme chaque fois, quelle que soit l’heure de départ, le même scénario se déroule.
- Ma Mine, il faut songer à partir. Il sera midi dans dix minutes.
- D’accord Minou !
Dit la lumière de mes jours sans bouger un cil…
Cinq minutes plus tard je me lève pour boire une dernière mug de thé, prendre mon  blouson, mettre mon téléphone dans ma poche, mettre ma montre, prendre le sac poubelle puis je dis à Heure-Bleue :
- Il faut y aller maintenant.
- Mais il n’est pas midi, Minou, il est 11H59 !
- Justement, dans moins d’une minute il faut claquer la porte !
- Bon, trouve moi mes chaussures pendant que je vais faire pipi, s’il te plaît.
Je repose le sac poubelle, je me mets à genoux pour trouver les ballerines qui, poussées sans doute par un farfadet, se sont planquées sous le canapé.
Je reprends le sac poubelle.
La lumière de mes jours se demande s’il faut prendre le coupe vent qui la mettra à l’abri de la pluie mais lui tiendra trop chaud si elle le met et l’encombrera s’il ne pleut pas…
Le voyage fut agréable jusqu’à l’avenue Victoria où nous lâcha le 72.
Oui, j’ai le plan des bus dans la tête.
Nous avons parcouru allègrement le chemin qui nous a mené jusqu’à « L’ébouillanté » ou nous attendait notre amie.
J’ai admiré l’aisance de député de ma moitié pour expliquer que notre quart d’heure de retard était sans aucun doute la faute de la RATP et ses horaires fantaisistes…
Notre copine a même semblé ajouter foi au récit d’Heure-Bleue, c’est dire la qualité de la prestation.
Nous avons tenté les « bricks », censément plat vedette de « L’ébouillanté ».
Le côté « brique » était plus réussi que le côté « brick ».
Ça pèse sur l’estomac fragile d’Heure-Bleue…
Nous avons erré dans ce vieux Paris, parcouru des kilomètres, vu des jardins remplacer des cours pavées.
Nous avons vu des hôtels particuliers que nous avions connus noirs et en ruine et sont devenus des « palais de la République » absolument magnifiques.
Nous nous sommes arrêtés boire un café où la lumière de mes jours a commis une bévue à ne pas reconnaître celle à qui elle a vendu sa librairie.
Nous y avons été rejoints par la fille de notre amie dont les joues ont encore la douceur et la rondeur de l’enfance.
Elle, est devenue en peu de temps une vraie Parisienne.
Elle en a la façon de s’exprimer et même l’accent qui fait semblant d’être une absence d’accent qui ne trompe personne.
Du moins pas un Parisien.
Les ciels de crépuscule étaient magnifiques, on les a regardés tout le long du trajet.
C’était chouette, on est rentré à pas d’heure, comme toujours…