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samedi, 25 février 2017

Bien venu en terrain connu...

La note de Rosalie parue ce matin m’a rappelé quelque chose.
Une scène que j’ai vue il y a quelques années dans le métro.
Je ne sais plus où j’allais et je me suis assis sur un siège en repoussant un exemplaire d’une revue genre « National Geographic » mais en français.
Sont montés trois jeunes, punks, bruyants, un peu chahuteurs et assez brusques de gestes.
Deux se sont assis face à moi, le troisième a ramassé la revue, s’est assis à côté de moi et a commencé à la feuilleter.
Il a regardé un article, je ne pense pas qu’il l’ait lu mais il a tapé le genou de son vis-à-vis en disant « eh les mecs ! Visez un peu les pygmées ! »
J’ai regardé la revue, on y voyait un petit groupe de gens apparemment de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ils étaient nus, avec un étui pénien pour les hommes et un vague pagne pour les femmes.
Ce qui avait, je pense, déclenché l’hilarité de mes compagnons de rame, c’était que ces gens avaient choisi comme « bijoux » des « discman » accrochés à la ceinture et les écouteurs accrochés aux oreilles mais sans les fils.
Ils riaient, sûrement heureux d’être « portraiturés » comme disait Zola.
Tout en regardant la revue que brandissait mon voisin, j’écoutais ses clones.
Un disait « Nan mais qu’y sont cons ! »
L’autre disait « Ouais… Sont vraiment débiles ! »
Le « lecteur » ricanait bêtement.
C’est là que j’ai regardé mes voisins plus attentivement .
Ils portaient des blousons pleins de clous, de chaînettes et de fermetures éclairs.
Eux-mêmes étaient pleins de boucles aux oreilles, du genre clef à sardine, et de petits anneaux dans le nez et les lèvres.
J’ai repensé à cette affaire de paille et de poutre en me disant qu’ils n’étaient pas si différents.
Un peu plus couverts, peut-être…

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