Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 27 février 2017

Muse et râteau...

lakevio.jpg

Une vague réminiscence au début, à regarder la maison.
Puis le souvenir est arrivé.
Brutal, soudain.
A quelques détails près, tout y était.
L’hiver de cette année là, l’endroit enneigé, il ressentit d’un coup le même froid.
Celui qui l’avait saisi quand elle lui avait tourné le dos et était partie en direction de la rue Lamartine.
C’était là.
Il était sur la toile.
Là où la rue Saint Lazare s’arrête, où on voit dans son prolongement l’entrée de la rue Lamartine avec, sur la droite l’arrière de Notre Dame de Lorette.
Il la revoyait comme si c’était hier, marchant d’un pas vif dans la neige sale, retournant vers son quartier.
Elle avait le dos contracté par la colère, regardait par terre, sans doute marmonnant des phrases pleines de ressentiment.
Il s’en souvenait.
Il voulait aller dans un café et elle voulait se promener.
Ils se sont disputés.
Elle est partie.
Il savait bien qu’elle irait tout droit, vers le square Montholon puis la place Franz Liszt.
Alors il a fait le tour de l’église et pris la ligne « Porte de la Chapelle-Mairie d’Issy » à Notre Dame de Lorette et est descendu à Jules Joffrin pour rentrer chez lui.
Il a haussé les épaules, soupiré, secoué la tête et est sorti du musée.

Sur quoi diable enregistrons-nous notre vie ?
Et surtout pourquoi ?
Comme souvent, il s’est demandé pourquoi il suffit d’un coin de rue, d’un ciel, d’une lumière particulière ou d’un tableau pour revivre un moment passé depuis si longtemps…