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lundi, 10 décembre 2018

Histoire sans faim…

Bon, c’est vrai que je n’avais pas envie de le faire….

lakevio.jpg

Je suis seul dans ce foutu vaisseau.
J’espère que ce moteur gloubiboulguien va tenir…
Je m’en vais. Loin. Très loin…
C’est chouette finalement que ce savant né sur Gloubiboulga ait inventé le moteur interstellaire.
Et nous en ait fait profiter sans le faire exprès en s’échouant sur Terre…
On s’est battu comme des chiffonniers pour se l’approprier au lieu de le partager pour que nous puissions trouver une autre planète.
Probablement pour certains, trouver une autre planète à dévaster…
Finalement, le sort a été favorable.
Un type qui bossait pour Wikileaks a diffusé sur ce qui était un réseau mondial à l’époque, ce qui permettrait à tous de fabriquer ce moteur interstellaire.
Cette chose magique qui, trouvant d’autres chemins, permettait d’annuler les distances entre les étoiles..
En cette année 2353, soit un peu plus de trois cents ans après cette découverte fortuite, je fuis.
En fait j’en ai marre de toutes leurs âneries.
Je trouverai bien un endroit où on ne se détruira pas pour des richesses aussi illusoires que volatiles puisque la mort nous en détache à coup sûr.
Une planète ou je serai peinard, un endroit où j’aurai la paix.
Un endroit où on ne se chamaillera pas pour des bêtises.
Rien que penser à cette dernière raison, je repense à un type qui a dit, il y a près de cinq cents ans « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »
A
ssez fûté, il s’est rendu compte que ça avait induit illico que « Si les tous les hommes savaient ce qu’ils disent les uns des autres, il n’y aurait pas quatre amis dans le monde ».
C’est d’ailleurs pour éviter tout ça que je préfère être tout seul dans ce vaisseau.
Je regarde, avant de lancer la navigation hyperspatiale, l’écran qui me montre ce qu’il y a derrière le blindage qui me protège des rayons cosmiques.
Il n’y a là que le ciel piqueté d’étoiles, de bien plus d’étoiles que je n’en voyais du sol.
Pas un bruit, pas même un souffle, ne sort du haut-parleur de la cabine de pilotage.
Je vais laisser le vaisseau trouver un havre et le choisir.
Il ne se trompera sûrement pas plus que moi.
Et là, en voyant la Terre s’éloigner dans l’espace et n’ayant aucune idée de là où je vais arriver, je dois me l’avouer : Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie.