jeudi, 19 mars 2020
C’est le troisième jour de confinement.
C’est le troisième jour de confinement.
Un doute se fait jour…
D’après ce que j’avais lu, la solidité des couples se mesurerait à la durée de leur vie commune.
Je savais bien, pour avoir vu un certain nombre de ces couples que c’était faux.
Combien de couples j’ai vus, constitués de deux ennemis ne restant ensemble que soudés par une détestation mutuelle qui eût rendue vide leur vie si l’un des deux était parti.
Heureusement il en reste qui sont simplement unis.
C’est bien aussi.
Hélas, une information arrivée de Chine un peu après le COVID-19 sème le doute dans un paysage déjà peu idyllique.
Le confinement forcé de villes entières a amené à une constatation fort différente de celle qui survint à New-York à l’été 1977.
Alors que New-York vit neuf mois après la panne qui la plongea dans le noir une explosion des naissances, la Chine voit une explosion des divorces.
Les Chinois étaient tellement occupés à augmenter le PIB…
Les Chinois, dont l’aiguillette fut nouée par le législateur pour limiter à un seul enfant la progéniture du couple se tenaient tranquille.
Les Chinois n’ont donc pas songé un instant à occuper leurs longues journées de confinement au lit, à tenter de faire des bébés.
Le résultat est que, comme le confinement, le mariage prend fin chez eux à un rythme inconnu depuis la fin de « La longue Marche »…
Heure-Bleue et moi, qui sommes comme l’ivrogne et son vélo, chacun incapable de tenir debout sans s’appuyer sur l’autre sommes sortis un bref moment.
Nous sommes allés chercher le pain et quelques courses, nous avons ainsi parcouru environ trois-cent-soixante mètres si j’en crois « Google Maps ».
Ayant erré dans des rayons peu abondants du « mini carrouf » de la place, il appert que le Français se nourrit essentiellement de pâtes et de riz.
Encore un ou deux mois de confinement et les médecins vont constater un taux de cholestérol dans la population tel qu’on ne l’avait plus vu depuis l’Occupation…
Le Français mange des pâtes et du riz à tous les repas.
Le Français ne va pas au restaurant.
Le Français ne va pas au café.
Le Français ne va pas au cinéma.
Le Français ne va pas au concert.
Le Français ne part pas en vacances.
Le Français se demande si ça va durer encore longtemps.
Le Français se demande combien de temps il va tenir dans ces conditions.
Bref, le Français découvre ce que vivent beaucoup de salariés toute leur vie.
Si ça pouvait ouvrir les yeux de ceux qui pensent que tout ça n’est qu’une invention de gauchistes, ou pire, de « partageux »…
08:17 | Commentaires (14)