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lundi, 27 décembre 2021

J'ai lu un tome et j'ai ri...

Ouais, bon... C'est la fin de l'année, hein...
Vous connaissez Jacques Drillon ?
C’est, enfin c’était, un homme que je n’ai connu qu’en feuilletant il y a des années « Le Monde de la musique ».
Il a même écrit sur moi :

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Jacques Drillon est mort le jour de Noël.
Mais n’en déduisez pas qu’il avait l’art de la fugue...
Et ça m’a rappelé qu’il était d’abord grammairien et que, parmi la tonne de bouquins qu’il avait écrits, il y avait un livre que j’aimerais bien que l’on m’offrît pour mon anniversaire.
Ce Monsieur Drillon, linguiste émérite, connaisseur de la langue française et grammairien qui aurait eu la célébrité de Maurice Grevisse et Joseph Hanse s’il avait écrit une grammaire au lieu d’ouvrages sur les mots croises de l’Obs.
Le bouquin qui me plairait, histoire de me sortir du Modiano que je lis ?
Eh bien c’est son « Traité de la ponctuation française » écrit  il y a une trentaine d’années.
Car il faut bien l’avouer, lectrices chéries, j’écris mal.
Déjà fâché par moment avec les verbes défectifs qu’il m’arrive de conjuguer à des temps et des modes inusités voire inexistants, je dois vous dire qu’une chose me dérange énormément.
Déjà, avoir quelque chose à dire n’est pas si fréquent qu’il devrait.
Quant à le dire en sachant utiliser le point-virgule, alors làààà…
C’est tout bonnement l’enfer !
La virgule dite « virgule d’Oxford », ça va, je m’en sors.
Mais reconnaissons qu’il est difficile d’éviter l’abus de virgules.
Les textes auraient alors rapidement l’allure de murs de certaines toilettes de cafés mal fréquentés…
Cette parenthèse scatologique fermée, je dois avouer que l’idée d’écrire des phrases aussi longues que celles de Marcel Proust ne me tente pas, quoi qu’il sût user du fameux « point-virgule ».
En revanche, des phrases comme celles écrites par Balzac qui ne fut que trop rarement Honoré comme il eût dû l’être, me comblerait.
Bref, ce « Traité de la ponctuation française » me plairait beaucoup et me consolerait de la perte du Grevisse et du Hanse qui, pour n’être pas irrémédiable, me jetterait sur la paille s’il me fallait les racheter.
Hélas, subsiste un détail d’importance, un détail qui, comme la constante de Planck, pour beau être infinitésimal est néanmoins essentiel.
Il faut avoir quelque chose à dire, à partager, à donner.
Pas à échanger, non, ça a déjà cet aspect transactionnel qui me sort par les yeux depuis un moment…
Voilà.
J’aimerais donc avoir ce « Traité de la ponctuation française ».
Mais j’aimerais tant avoir quelque chose à dire…