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lundi, 31 octobre 2022

Devoir de Lakevio du Goût No 141

Devoir de Lakevio du Goût_141.jpg

Évidemment, cette toile de Thierry Duval me rappelle quelque chose.
Mais à vous ?
Rappelle-t-elle quelque chose qui commencerait par « La joie venait toujours après la peine ».
Et si en plus votre récit se clôt sur « Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! » ce sera parfait.
À vous de jouer !
À lundi.

« La joie venait toujours après la peine » qu’il disait, Guillaume.
Certes, mais certains jours elle prenait son temps…
Surtout ces jours d’automne où je traînais mes semelles du côté, non du pont Mirabeau mais du côté du pont des Arts.
Quand j’y pense, c’est fou le temps que j’ai passé à attendre la joie.
Bon, c’est fou aussi le nombre de fois où je ne l’ai pas attendue pour rien.
Bien sûr, « la donna è mobile » mais je dois dire que moi aussi, souvent je varie.
D’où ces peines et ces joies qui finissent par m’user le cœur par trop de chamboulements.
Mais aujourd’hui, dans cette atmosphère automnale, c’est plutôt aux « Petits poèmes en prose » que je pense.
D’abord, je n’ai pas chaud et ce petit vent qui balaie le pont des Arts est en train de me geler, de me transformer en glaçon vivant.
Heureusement, que quelqu’un va venir me réchauffer.
Je l’attends.
Je sais qu’elle arrive.
Et, comme je suis d’un naturel câlin, les plus gentilles disent « tactile », d’aucunes disent « patouilleurs », je l’attends avec impatience.
On ira sur l’île de la Cité, tout au bout, au « Jardin du Vert Galant ».
On s’assiéra sur un banc à l’abri et je la serrerai égoïstement contre moi.
Je sais qu’elle aussi est câline aussi sans un mot nous nous serrerons l’un contre l’autre.
Et pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin !

samedi, 29 octobre 2022

La pédanterie a remplacé la découverte.

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Cette fois-ci, les faits me donnent raison.
Les « petites » sont témoins !
Les muséographes sont la plaie des musées !
La première déception eut lieu au « Musée des Arts et Techniques » dit « Musée des Arts et Métiers ».
Ce musée, que je connais depuis l’enfance a été dévasté par une équipe de vandales.
J’appris alors que ce ne sont pas des « vandales » mais des « muséographes ».
Alors que j’allais depuis toujours dans les musées pour y faire des découvertes en musardant dans les salles, cette fois-là, il y a quelques années, ce musée est devenu épouvantablement ennuyeux.
Imaginez les histoires des Chevaliers de la Table ronde transformées en un de ces cours d’histoire si propices au sommeil.
Eh bien, le joyeux désordre des salles du « Musée des Arts et Métiers » si propices aux trouvailles propres à donner l’idée de la découverte chez le visiteur, là où l’Ours avait été enthousiasmé par l’ancêtre du « discman » datant des années 30, a été transformé en une sorte de bureau bien rangé, plein de cartels perdant plus de texte à expliquer combien le « rangeur » est un type bien qu’à dire en peu de mots ce qu’apporte l’objet exposé.
Et d’un !
Déçu et en rogne de voir « mon musée » défiguré…
Puis, j’ai emmené Merveille au Museum d’Histoire Naturelle.
La Galerie de l’Évolution étant relativement nouvelle, elle nous passionna, Merveille et moi.
Mais le reste, bon sang !
Le pavillon de gemmologie, qui était passionnant est devenu triste comme un cours de morale asséné par un tartuffe !
Au lieu d’un fouillis de pierres diverses accompagnées de petites étiquettes expliquant quand, où et par qui elles ont été ramassées et ce qu’elles sont, on a maintenant une galerie montrant quelques pierres, bien propres et bien rangées, accompagnées d’un discours professoral qui fait attendre la récré !
Et de deux !
Puis, il y a peu, on a emmené les « petites » au musée Cernuschi.
Idem !
Là où P’tite Sœur se faisait une joie de voir le bouddha de l’entrée et toutes ces petites statuettes et dessins de dragons divers, nous eûmes là encore droit à un musée « entièrement repensé par une équipe de muséographes avertis ».
Bref, ce musée qui était un appel à la découverte s’est transformé lui aussi en un cours qui appelle à « sécher l’école » pour y échapper.
La peste soit des musées et des muséographes, ces gens particulièrement doués pour rendre une caverne pleine de trésors en un pensum indigeste.
Où est le temps des salles vides et en « bordel » où il était si agréable et passionnant de musarder et où on apprenait tant de choses sans même s’en rendre compte ?

vendredi, 28 octobre 2022

141ème devoir de Lakevio du Goût

Devoir de Lakevio du Goût_141.jpg

Évidemment, cette toile de Thierry Duval me rappelle quelque chose.
Mais à vous ?
Rappelle-t-elle quelque chose qui commencerait par « La joie venait toujours après la peine ».
Et si en plus votre récit se clôt sur « Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! » ce sera parfait.
À vous de jouer !
À lundi.

mercredi, 26 octobre 2022

Voyage en terrain connu…

Le-parfum-Histoire-d-un-meurtrier.jpg

Lectrices chéries, comme vous ne le savez pas, il nous arrive d’utiliser des échantillons de parfum pour divers usages.
Notamment le nettoyage de claviers, de téléphones et autres petits trucs qui se salissent très vite dès qu’on les utilise.
Même avec des doigts propres.
Il y a quelque temps, nous avons repoussé derrière la « live box », celle qui justement est morte, un échantillon dont j’ai rapidement compris il était en quantité généreuse.
Il pue, mais il pue ! Une véritable horreur.
Nous l’avons utilisé deux fois pour nettoyer le clavier du téléphone fixe et les rainures de la « live box » et du décodeur TV.
La première fois par ignorance, la seconde par inadvertance…
Puis nous avons fini par oublier ce parfum.
Hier après-midi, nous sommes allés à la « feunaque » échanger un bouquin acheté en deux exemplaires la même semaine.
Peut-être même le même jour…
Le bouquin échangé, nous sommes allés prendre un café dans un bistrot que nous connaissons depuis longtemps.
« Et alors ??? » vous exclamez-vous, avides de savoir où mènent ces évènements d’importance relative.
Eh bien voilà.
Nous étions assis quand nos nez furent soudain agressés par une senteur épouvantable.
Ce parfum !
Oui ! Celui-là même !
Eh bien figurez vous que si certains le jettent.
Que d’autres l’offrent pour s’en débarrasser.
Que nous l’utilisons pour nettoyer notre clavier de téléphone.
Eh bien certaines le mettent !
Et je sais soudain pourquoi le sous-titre est « Histoire d'un meurtrier. »
Oui ! Je suis le témoin médusé de cette chose inattendue.
Et la dame semblait fort aise du vide autour de sa table.
Finalement, elle s’en servait peut-être comme d’une arme…
À part ça ?
Notre ami a traîné les deux « petites » à la piscine.
On continue à dire « petites » alors que la plus grande a dépassé un mètre soixante-dix et est « fichue comme une déesse ».
Tout le monde est revenu et je n’avais plus qu’à préparer le dîner.
Bref, c’était bien, comme souvent…

lundi, 24 octobre 2022

Devoir de Lakevio du Goût N°140

Devoir de Lakevio du Goût_140.jpg

140ème devoir de Lakevio du Goût
J’ai été un poil effrayé par cette toile d’Edward Hopper.
Mais vous ?
Qu’en direz-vous lundi ?

C’est son geste de danseur pour attraper mon chapeau emporté par un coup de vent qui m’avait charmée.
Oh ! Quelque chose de ténu, pas l’emportement d’une passion soudaine, non, la simple appréciation d’un geste élégant…
Il me l’a tendu et m’a dit « un café vous remettrait-il de vos émotions ? »
Il avait une voix agréable et un sourire circonscrit à ses yeux alors j’ai accepté.
Que risquais-je ?
Je n’avais jamais eu aucun commerce avec un homme et celui-ci me semblait intéressant.
Assis dans un café, j’ai passé un moment délicieux avec quelqu’un de disert, attentionné et drôle.
Mais pour le reste, aucun remuement chez moi.
Rien de ce dont j’avais entendu ou lu sur le sujet ne m’attirait
Ne me demandez pas pourquoi…
Néanmoins, quand il m’a demandé « M’accompagneriez-vous jusque chez moi ? »
J’ai dit que je ne savais pas si…
Il a insisté « J’habite plus loin, une maison qui surplombe la mer, vous verrez c’est simple, la vue est dégagée et on peut accéder directement à la plage en sortant par l’arrière de la maison. »
Il avait l’air si rassurant que je l’ai suivi, sans plus de méfiance que si j’avais suivi un chat qui se serait frotté contre ma jambe.
Le culot et l’indiscrétion de ces animaux m’avaient toujours stupéfiée.
Là, ce fut la même impression qui me saisit.
Un peu trop tard…
La porte a claqué derrière moi.
Il m’a dit d’une voix changée, agréable mais plus insistante « Asseyez-vous là. » en tendant un doigt impérieux vers un canapé.
Je me suis retournée et l’ai regardé.
C’est là que j’ai compris, et brutalement, le sens de « Je vais passer à la casserole. »
Et je ne voulais pas !
Je n’étais pas une poulet qu’on rôtissait à sa guise !
Son regard ne riait plus quand il s’est approché.
J’ai cherché où m’enfuir, une des portes était entrouverte, je m’y suis précipitée quand je l’ai entendu courir derrière moi.
J’ai ouvert la porte en grand et me suis arrêtée soudain puis collée contre le mur, effrayée par le vide qui me faisait face.
Il arrivait, soufflant, prêt à me saisir alors je me suis rapidement accroupie.
Il s’est lui aussi arrêté devant le vide.
Je n’ai eu qu’à le pousser pour qu’il perde l’équilibre et tombe.
Ça aurait pu se limiter à un bain forcé pour lui mais hélas il s’est cogné la tête sur le seuil.
L’eau ne l’a pas réveillé.
À le voir immobile dans l’eau, je l’aurais volontiers secouru mais je ne sais pas nager.
Je l’ai regardé dériver, puis couler.
Après tout, il ne l’a pas volé…