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mercredi, 09 juillet 2014

My god !

J’ai lu hier une nouvelle qui m’a secoué et ému bien plus que le gel des retraites.
Vous savez toutes, lectrices chéries, que parmi les merveilles du monde, il y en a une dont il n’est fait mention dans aucun livre.
Seuls Botticelli et Fra Angelico en ont meublé abondamment leurs œuvres.
Enfin, non, pas qu’eux, mais eux seuls l’ont fait de façon aussi éclatante et émouvante.
Cette nouvelle, donc, m’effondre !
À la veille de passer un scanner qui risque de pourrir le reste de mes jours en les ramenant à un nombre bien trop réduit à mon goût, le Web lui-même me fout le moral en l’air.
Oui, lectrices chéries ! Le changement climatique aurait des conséquences insoupçonnées et autrement plus graves que la fonte de la banquise, l’acidification des océans ou l’assèchement des terres cultivables.
L’action du changement climatique sur la couche nuageuse de certains pays risque bien d’avoir pour conséquence de ramener au rang de souvenir lointain des merveilles comme celle-ci :
rousse.jpg
Oui ! Le changement climatique pourrait bien signifier la disparition des rousses !
Ouais ! Leur peau aussi !
Bon, des roux aussi mais je dois avouer à ma grande honte que ça me fait moins d’effet.
C’est idiot car il faut bien des roux et des rousses pour fabriquer des petites rousses et des petits rouquins mais que voulez-vous, les roux ne m’ont jamais mis dans le même état d’hébétude que les rousses.
Votre Goût est ainsi fait…
L’action de l’ensoleillement exagéré sur un gène particulier conduirait à l’inactivation de celui-ci, au grand dam des amateurs de son effet.
Selon le docteur Alistair Moffat, tandis que seulement 5% de la population française serait rousse, la proportion de 13% des populations irlandaise, anglaise et écossaise risquerait de pâtir sévèrement de l’inactivation de ce gène.
Inutlie de dire qu’une Irlande, une Angleterre et une Écosse sans rousses perdraient l’essentiel de leur attrait pour les bruns mats comme moi qui se foutent quand même éperdument de la beauté de leur paysage, obnubilés qu’ils sont par l’idée de batifoler avec des rouquines…

mardi, 08 juillet 2014

Scène de méninges.

Hier, bien que nous ne regardons la télé que quelques minutes par jour, ça a paru sans doute exagéré à notre décodeur, ce truc qui nous sert essentiellement d’horloge.
Il se mettait au repos toutes les trois heures environ, comme un bébé.
Il fallait le stimuler afin qu’il daigne au moins afficher une heure pas trop fantaisiste.
Vous savez sans doute, lectrices chéries, que votre serviteur aime bien que les automates fonctionnent comme des automates.
C'est-à-dire sans que j'aie à intervenir dix fois par jour.
Aussi, passés deux jours de ce régime, je me suis enquis auprès de mon fournisseur d’accès au réservoir de rumeurs de ce qui arrivait à ce malheureux matériel.
Après quatorze minutes d’attente, j’eus droit au discours plutôt renversant d’une idiote **.
Je me suis même posé deux questions.
J’ai commencé par me demander si ça valait vraiment le coup d’aller à l’école jusqu’à plus d’âge pour y apprendre les arcanes des sciences physiques.
Ensuite, plutôt désespéré, je me suis demandé si je ne devais pas me rendre à l’évidence que ces lois de la physique, si longuement démontrées et si durement apprises, ne valaient plus un clou.
Et pourquoi cet effondrement moral soudain chez votre Goût adoré, lectrices chéries ?
Que je vous conte cette affaire de « déconneur TV ».
Dès que j’eus en ligne la demoiselle, celle-ci me recommanda avec l’assurance donnée par des années d’ignorance :
- Bon, vous éteignez votre décodeur.
- Bien, et ?
- Rien, vous attendez… Voilà, je lance le test…
- Le décodeur éteint ?
- Oui monsieur.
- Ah…
- Oui, je suis en train de tester à distance le fonctionnement de votre décodeur.
- Mais il est éteint !
- C’est normal. C’est la procédure.
- Alors vous testez un décodeur éteint ?
- Oui, et je vérifie qu’il répond correctement aux tests.
- Il fait ça comment ? Sans énergie puisqu’il est éteint ?
Là, mon univers, celui qui tient debout grâce au principe de la conservation de la quantité de mouvement qui me permet de voir le soleil se lever chaque matin, eh bien mon univers vient de s’effondrer.
Oui, ma dépanneuse de haut vol vient de me répondre, avec dans la voix, ce soupçon du mépris de celle qui sait face à une andouille :
- C’est grâce à la haute technologie, monsieur, c’est la haute technologie ! C’est comme ça que ça marche.
Il est apparu au cours du test qu’elle avait oublié de me demander de rallumer le décodeur… Il a fallu recommencer.
Le test s’est mal passé. J’eus droit à un « code d’échange ». Je me suis précipité à la boutique adéquate pour en obtenir un nouveau. Il me fut donné sans difficulté.
Je l’installai aussitôt.
Pour me rendre compte que la boîte contenait trois cordons au lieu de quatre.
Manquait le plus important car je dispose d’une grosse réserve des autres.
Oui, le cordon secteur, celui avec cette petite prise si particulière, celle qu’on ne voit que rarement…
Oui, j’avais un décodeur tout neuf, installé, rebranché de presque partout et qui ne pouvait fonctionner. Le boutiquier m’a enjoint de tout ramener le lendemain.
Je me rappelai alors que j’étais censé avoir un cordon de ce type. J’ai fouiné dans mes BAM.
La « boîte à m… », dite « BAM », celle où on trouve tout ce qu’on aurait dû jeter il y a longtemps, complément indispensable de la boîte à outil.
Et je l’ai trouvé.
On a donc pu se faire bourrer le mou à vingt heures…

**
J'avais écrit « une, sans doute ravissante, idiote » mais d'aucunes, ignorant sans doute la filmographie de B.B. ont pris ça pour de la misogynie. Donc je m'empresse de corriger...

dimanche, 06 juillet 2014

Fashion victim…

Pauvre enfant que P'tite Sœur...
Après deux épouvantables journées de douleur dues à la séparation, que dis-je,  l’arrachement, Heure-Bleue et moi sommes retournés à Paris ensemble pour tenter de trouver ce fichu « maillot de bain flottant ».
Mal nous en prit !
Nous aurions pourtant dû nous méfier…
De Claudie Pierlot en Bonpoint, de Petit Bateau en Tartine et Chocolat, de Lili Gaufrette en Temps des Cerises, personne ne proposait ça.
D’aucunes car ce sont des femmes qui tiennent ces boutiques,  d’aucunes donc m’ont même regardé d’un air qui m’a fait me demander si je n’avais pas pissé sur le parquet de leur boutique ou si je n’étais pas arrivé chez elle la braguette largement ouverte sur un caleçon douteux…
Quelque chose aurait dû pourtant attirer mon attention.
Je suis entré, car Heur-Bleue préfère de loin que ce soit moi qui m'y colle, d’abord dans une boutique Petit Bateau.
Ça commença mal. Pourtant, la porte à peine refermé j’avais, de cette voix qui fait mon charme, dit « Mesdames, bonjour. »
On aurait juré le présentateur de « Rendez-vous à cinq heures » dont la voix fit se pâmer des millions d’auditrices dans les années cinquante.
Le silence seul me répondit. J’ai regardé de plus près l’assistance et les marchandises.
Rien à dire sur les marchandises.  L’assistance était en revanche constituée essentiellement de jeunes femmes plutôt mal élevées. Après de longues minutes d’attente j’ai élevé la voix.
- Excusez-moi !
La tenancière a daigné cesser son papotage pour me regarder.
- Auriez vous des « maillots de bain flottant, s’il vous plaît ? »
J’hésite sur l’expression de son visage et celui de maintes pétasses de l’assistance.
Quelque chose entre le mépris pour quelqu’un désireux d’acheter une chose comme ça et la honte qu’on pût la trouver chez elle.
Après un « non, monsieur… » suivi d’un « désolée » de circonstance, je suis sorti.
Je commençai à comprendre pourquoi c’était moi qui m’y collais chaque fois.
On n’est trahi que par les siens…
Le chemin continua jusqu’à une boutique de la rue de Courcelles.
Là, nous vîmes enfin le… la… la chose.
Un épouvantable caparaçon rose vif, d’aussi mauvais goût qu’une vanne de Canteloup et épais comme l’humour de Roucas. Et en plus ils le vendent…
Le machin qui vous pousserait à noyer le bébé plutôt que lui apprendre à nager.
Je suis sorti de la boutique et ai appelé mon fils, horrifié que j’étais.
- Oui papa ?
Là, désolé je suis pour la confrérie des bignoles, espèce envoie de disparition mais je n’ai pu retenir un :
- Mais où et avec qui as-tu pu choper ce goût de concierge !?
- Mais pourquoi ?
- Tu as vu ce que tu veux faire porter à P’tite Sœur ? Tu as vu ce truc hyper moche ?
- Ben c’est J.T. qui en avait offert un à JJF pour Merveille il y a six ans !
- Et alors ? C’est parce que ça vient d’A.P.C. que c’est beau ?
- Ben… Passe moi môman s’il te plaît…
Ce fut finalement une longue et agréable promenade qui nous mena, de Pont Cardinet à la Porte Champerret par de longs méandres boutiquiers.
Cela dit, il va nous falloir trouver autre chose pour l’anniversaire de P’tite Sœur.
Je pressens d'autres kilomètres de marche d'ici la fin de juillet…

 

samedi, 05 juillet 2014

La fusion ? Une énergie matrimoniale…

Heure-Bleue et moi serions, selon certaines sources, un couple fusionnel.
Je me dois néanmoins de rassurer Lili qui semble à la fois stupéfaite et effondrée.
Oui ! Le monde de Lili s’écroule sous l’effroyable nouvelle :
Oui ! Heure-Bleue et Le-Goût peuvent vivre loin l’un de l’autre pendant plusieurs heures !
Aujourd’hui je vais même lancer un rocher dans l’océan sans fond des croyances sans fondement.
Bon, honnêtement, il s’agit plutôt d'un pavé dans la mare.
Hier, c’est moi qui ai disparu pour l’après-midi.
Quand je suis revenu, pas livide mais échevelé comme d’habitude et l’épaule droite démontée par le poids des achats au Monop’ de la Chaussée d’Antin, Heure-Bleue était toujours vivante.
J’ai rêvé un instant d’être accueilli comme un type extra, genre le Messie, le mec qui manque à tout le monde.
La réalité hélas fut moins enthousiasmante et en aucun cas ne dépassa la fiction contrairement à une idée répandue par Mark Twain (si, si, j’ai vérifié que ma mémoire ne me faisait pas défaut).
On me demanda, alors que je venais d’entrer dans l’appartement « tu veux que je t’ouvre, Minou ? »
Comme j’étais déjà dans la place, l’autre signification possible de ce « tu veux que je t’ouvre, Minou ? » m’a un instant inquiété. J’ai imaginé la lumière de mes jours, armée du couteau à rosbif et animée d’intentions homicides…
Mais non, Heure-Bleue était simplement contente de voir réapparaître sur le seuil le seul homme capable de lui faire des… des petites crèmes à la pistache.
Ça m’a semblé insuffisant sur le coup mais, hein…
Mais vous savez, lectrices chéries, que si nous passons beaucoup de temps ensemble, nous en passons aussi beaucoup chacun de notre côté.
Sinon, comment pourrions nous passer tant de temps à papoter, à rire, à nous chamailler si nous n’avions pas recueilli, chacun de son côté, de nouvelles du monde extérieur ?
Vous n’aviez jamais pensé à ça, j’en suis sûr…

vendredi, 04 juillet 2014

Jour de fête…

Hier fut une journée plus qu’agréable.
Heure-Bleue n’était pas là.
Partie voir quelqu’un d’autre. Qui ? Mystère.
J’ai profité largement de cet après-midi de liberté. Je me suis fait un « mix » musical étrange mais génial.
Elle est arrivée à destination après moult coups de téléphone la lumière de mes jours, fâchée qu’elle est avec la droite et la gauche, ce qui lui joue des tours quand elle est dans des coins de Paris qu’elle ne connaît pas.
Ça a du coup éclairé d’un jour nouveau ses indécisions politiques…
Puis j’ai pu commencer à songer à quoi j’allais occuper mon temps.
D'abord de la musique !
J’ai d’abord écouté l’enregistrement d’une partie du concert de Dire Straits  en France en 1992. « The walk of life » avec ses fautes d’anglais qui m’arrachent les oreilles m’a particulièrement plu, avec un Mark Knopfler dans une forme éblouissante, avec encore des cheveux tenus par un bandeau qui aujourd’hui serait inutile, sauf à cacher les rides de son front…
Et puis, j’ai enfin pu écouter quelque chose d’extraordinaire, qui me manque et que je ne peux écouter que seul car Heure-Bleue n’aime pas du tout ce genre de musique.
En plus, je profite qu’elle n’est pas encore levée pour vous le chuchoter, lectrices chéries : Heure-Bleue n’a jamais vraiment compris pourquoi la musique changeait de niveau, fâchée qu’elle est avec la gradation qui va de pianissimo à fortissimo.
C’est sans doute pour des raisons de confort qu’elle préfère le jazz. Les variations sont sensiblement plus faibles et heurtent moins ses oreilles.
Les jours où le temps est à l'orage à la maison, je lui jetterais volontiers à la figure qu’elle aime la musique d’ascenseur…
Mais hier c’était bien. J’ai alors clos mon concert perso par le trio dit « À l’Archiduc » interprété par des vieux tellement vieux qu’ils sont morts. Sauf un, qui est mort jeune mais qui, s’il avait survécu serait mort vieux il y a des années, alors hein…
Grands dieux ! Ce piano joué par Arthur Rubinstein, ce violon tenu par Jascha Heifetz et ce violoncelle par Emmanuel Feuermann.
Et il faut reconnaître que ce Beethoven, il était sacrément fort dans son job !
Bref, comme disent les djeun’s, je me suis éclaté.
Puis, l’émotion retombée et le soleil m’appelant du côté de dehors, je suis parti joyeux vers le Monop’ chercher les choses indispensables.
Je les ai pratiquement toutes oubliées et n’ai ramené que le superflu…
Il y avait tout de même de quoi faire les petites crèmes à la pistache qui font les délices de la lumière de mes jours et un melon qui s’est révélé plutôt bon alors que je pressentais un truc au vague goût de flotte et dur comme un croissant SNCF.
J’ai ensuite préparé la cuisine et ai attendu la lumière de mes jours.
Qui est rentrée tard.
Nous nous sommes mis à table, avons allumé la télévision pour nous apercevoir que les infos étaient terminées depuis une demi-heure. Comme nous ne nous étions pas vus depuis longtemps, nous avions des tas de choses à nous dire.
Alors nous avons éteint la télévision et avons raconté notre journée jusqu’à pas d’heure…
Passionnant, hein, lectrices chéries ?