Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 14 juillet 2006

Sont fortes ces Russes ! Surtout Katioucha...

Ce matin, comme tous les matins, j'écoutais sur France Inter les commentaires sur la marche du monde.
Israël, comme d'habitude était accusé de tous les péchés d'Israël.
Plus un : La hausse des cours du pétrole.
J'écoutais les développements du discours économico-politique nous expliquant gravement que le bombardement des camps du Hezbollah était responsable de la hausse des cours de l'or noir, la stabilité de la région et patati et patata...
J'étais ébloui de l'efficacité du pauvre arabe capable, d'un seul coup de rocket sur un village déjà dévasté par les cessez-le-feu précédents, de modifier la marche du monde
En parfait béotien je ne voyais pas immédiatement le rapport entre le fait qu'un lanceur de Katioucha crie au scandale car il prend en pleine figure la copie du missile qu'il a envoyé sur un village de civils et le baril qui dépasse les 76 $.
Heureusement, un brillant émule de J.M.Sylvestre (l'original est en vacances) me démontre, force arguments débiles à l'appui, que c'est le fonctionnement normal de la loi de l'offre et de la demande. Que quand il y a risque de conflit, les denrées deviennent rares ou sont plus demandées, sont parfois réquisitionnées, et que donc, elles deviennent chères.
Bien entendu, notre démonstrateur ne s’étend pas sur le fait que le prix de revient n’ayant pas changé, c’est la marge de la compagnie qui augmente et il oublie au passage que c’est à ses dépens...
J'ai compris d'un seul coup que la fameuse "loi de l'offre et de la demande" est la version "temps de paix" de son camarade "marché noir" en temps de guerre.
A une nuance près: la première est une loi économique parfaitement légale, à défaut d'être parfaitement légitime, tandis que la seconde, déjà illégitime, est de surcroît illégale (je me demande si par hasard, ce ne serait pas parce que la seconde permet même à des particuliers de s’enrichir sur la misère du monde alors que la première est réservée aux « grands acteurs économiques »).
Et amène une constatation désolante, les deux s'exercent toujours aux dépens des mêmes victimes et, in fine, au profit des mêmes (gros) bénéficiaires...
Je ne citerai personne pour éviter de mettre en rogne le citoyen français un 14 juillet, toujours prompt à se sentir grugé.
Je ne citerai pas non plus les compagnies pétrolières et leurs petits camarades, de peur d'être traîné devant les tribunaux pour les avoir implicitement soupçonnés de cupidité.
Il ne s'agit, après tout que de commerce, domaine où il faut, avant tout, savoir "sauter sur l'occasion" sans s’embarrasser de scrupules, toujours désuets quand il s’agit de « cash flow » ou de questions hors sujet, genre « la fin justifie-t-elle les moyens ? » quand il s’agit de dividendes ...

Commentaires

Tu es en train de faire des découvertes sur la marche du monde ! Enfin, d'un certain monde !!

Écrit par : patriarch | vendredi, 14 juillet 2006

Et les armes nouvelles, il faut bien les tester, de préférence loin des puissances vendeuses....

Écrit par : heure-bleue | samedi, 15 juillet 2006

il faut bien que les grands s'amusent...

Écrit par : sag | mardi, 18 juillet 2006

Et maintenant, comme nous sommes obligés de quémander de l'électricité à nous voisins. Peut être une augmentation de l'électricité va nous tomber sur le râble .

Écrit par : patriarch | jeudi, 20 juillet 2006

"La fin justifie-t-elle les moyens" est un sujet qui ne devrait pas être réservé aux cours de philo.
On pourrait y ajouter effectivement son corrolaire sur la loi de l'économie de marché présentée comme une fatalité incontournable. Marre de cette pensée commune et standardisée. Je suis une incorrigible "rêveuse" qui pense qu'il existe à coup sûr d'autres solutions

Écrit par : annnieday | jeudi, 20 juillet 2006

Les commentaires sont fermés.