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lundi, 29 juin 2020

Devoir de Lakevio du Goût N° 45

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Ce couple me dit quelque chose, mais quoi ?
Et à vous ? Que dit il ?
Lundi on le saura sans doute…
Mais ce serait bien si vous y mettiez les mots :
- Moraux.
- Ensemble.
- Incapable.
- Avril
- Fou
- Muet
- Cavalier
- Genou
- Claire
- Conte

« Comme chien et chat ! »
Voilà ce qu’on disait d’eux.
Eux deux.
Toujours deux, toujours tous les deux.
Toujours ensemble.
C’était un de ces couples étranges fait de deux êtres qui ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre mais sont incapables de vivre ensemble…
Elle était comme il ne l’avait jamais rêvée, elle était « elle », c’était tout.
Et c’était en avril.
En avril 1971 exactement.
Elle avait une peau quasi transparente, claire, en réalité pâle, qui lui avait aussitôt donné envie de passer légèrement le doigt dessus, en faisant bien attention.
Elle avait ces yeux de chat, verts qui l’avaient laissé muet d’admiration.
Elle avait ce caractère imprévisible des chats, celui qui rend la caresse prudente.
Ceux dont on ne sait jamais si on entendra le ronronnement satisfait ou si on sera accueilli d’un coup de griffe.
Il lui était venu à l’esprit des rêves, tout droit sortis des « contes moraux » d’Éric Rohmer.
Il l’avait regardée et, à voir ce genou, si rond, si pâle, en était devenu fou.
Il était resté sans voix, craignant qu’un compliment ne lui parût trop cavalier
Il avait fini par lui demander « Vous voulez bien aller voir « Soldat bleu » avec moi ? »
Rien à voir avec Éric Rohmer…
D’ailleurs on ne l’a pas vu.

dimanche, 28 juin 2020

Vivent les vacances !

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Salut lectrices chéries !
Je donne dès maintenant la nouvelle qui va vous faire pâlir de jalousie.
Trembler d’envie.
Frémir de plaisir.
La lumière de mes jours et moi allons faire un voyage.
Le voyage que vous rêvez toutes de faire sans avoir jamais osé vous lancer.
Nous partons plusieurs jours en un endroit où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté.
Allez, je vous dis le secret : Nous partons en vacances !
Vous aimeriez être à notre place je le sais, j’en suis sûr.
Je vois poindre sur vos visage cette moue qui signe l’envie d’être à la place de votre Goût adoré et de la lumière de mes jours…
Bon, on revient dans une dizaine de jours.
Si le temps, le réseau et les éléments sont de notre côté, je pourrais lire vos devoirs et surtout faire le mien.
Je sais que de tous vos souhaits, c’est celui que vous aimeriez à coup sûr voir exaucé le premier.
Allez, avouez !
Qui ne souhaite aller regarder pousser l’herbe en pleine campagne, sans un embouteillage, sans ces monuments qui défigurent le paysage tels le Louvre, la place des Vosges ou la Tour Eiffel ?
Alors ? Hmmm ? Qui ne souhaiterait passer dix jours du côté agricole de la France ?
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour rendre service…

vendredi, 26 juin 2020

45ème devoir de Lakevio du Goût.

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Ce couple me dit quelque chose, mais quoi ?
Et à vous ? Que dit il ?
Lundi on le saura sans doute…
Mais ce serait bien si vous y mettiez les mots :
- Moraux.
- Ensemble.
- Incapable.
- Avril.
- Fou.
- Muet.
- Cavalier.
- Genou.
- Claire.
- Conte.

jeudi, 25 juin 2020

Fais moi un cygne...

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Je ne sais pourquoi aujourd’hui je repense à ce film, « Le cygne ».
Ah si, c’est parce que j’ai lu une vague accroche sur le prince Albert.
Pas celui de la reine Victoria.
Non l’autre, le faux, celui de Monaco, le frère de « Steph’ de Monac’ »
Alors, évidemment, j’ai pensé à Grâce Kelly.
Et de fil en neurone puis de neurone en souvenir je me suis rappelé un film qui a marqué l’histoire du cinéma par son insignifiance…
Un copain, un vieux genre douze ans, m’avait dit « tu verrais, Kelly comme elle est belle ! »
Encore un copain que ma mère trouvait trop « déluré » comme elle dit mais de toute façon, pour ma mère, les garçons étaient toujours tous « trop délurés ».
Alors j’ai attendu que le film passe à l’Ornano 43.
Je ne sais pas si je vous déjà ai parlé de ce film.
Heure-Bleue m dit que oui, donc je radote…
Je vous ai donc déjà parlé du film.
Du cinéma à coup sûr, j’y suis allé si souvent…
Je l’ai attendu longtemps ce film, des mois…
Des mois je l’ai attendu et chaque dimanche je tâtonnais au fond de ma poche les pièces qui paieraient le ticket d’entrée.
Pendant des mois, chaque dimanche et chaque jeudi  je suis revenu à la maison, déçu.
Puis j’ai vu le bandeau sur les photos qui invitaient à voir le film « jeudi prochain : Le cygne ! »
Le film que j’attends depuis si longtemps est là !
Lui l’avait vu dans un cinéma du côté du boulevard Montmartre, un cinéma mieux que par ici.
« Il passera, tu vas voir, c’est super chouette ! Elle est belle ! »
Alors j’ai attendu.
Et aujourd’hui, dimanche, il est à l’affiche.
« Le cygne » il s’appelle.
J’ai traversé le boulevard et ai gravi la volée de marches qui me mènerait au paradis ce dimanche-là.
J’ai la main serrée sur mes pièces.
J’ai la somme exacte dans la main.
L’homme grisonnant qui tient la caisse est là, comme tous les dimanches.
Je ne l’aime pas, il a l’air mauvais, pas comme celui du jeudi.
Peut-être qu’il n’aime pas travailler le dimanche.
Mais je m’en fiche.
Je vais enfin le voir, ce film.
Et la dame m’a pris par la main pour m’amener à la rangée où je devais m’asseoir.
Elle m’a indiqué le fauteuil. Juste à côté du sien, au bord de l’allée, tout près de la porte.
Je l’ai regardée. Elle était belle. Elle avait des cheveux blonds bouclés, des yeux bleus et une robe noire à la taille serrée par une ceinture de cuir vernis.
Ce qui m’a beaucoup plu, c’est son cou, mince et orné d’un petit col blanc à coins arrondis.
Ma mère m’a dit que ça s’appelait « un col Claudine ».
C’est très joli je trouve.
Je l’ai trouvée si belle que je crois que je l’ai plus regardée que le film.
Pourtant, dans le film, mon copain me l’avait dit, c’était Grace Kelly et elle était belle aussi.
En vrai, elle était belle mais pas aussi belle que la dame qui, une fois le dernier spectateur placé, s’est assise à côté de moi.
Je suis sûr maintenant que je l’ai plus regardée que Grâce Kelly…

lundi, 22 juin 2020

Devoir de Lakevio du Goût N° 44

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Du rififi chez les dames ou autre chose ?
Cette toile de Jack Vettriano amène tant de questions…
Qu’en pensez-vous ?

« Houla ! C’est mal parti… »
C’est ce que je me suis dit en remettant les clefs dans ma poche…
Bon, je n’étais pas frais.
Elle non plus.
En plus c’est la première fois depuis des années que je la voyais fumer une cigarette.
Quant au verre de vin, là ça m’a vraiment inquiété.
Il nous arrivait de boire du vin mais jamais, au grand jamais, je ne l’avais vue boire un verre de vin seule.
Ni un verre de vin ni de quoi que ce soit d’alcoolisé.
Du moins seule.
Ça n’allait pas.
Mais alors pas du tout…
À la voir comme ça, à califourchon sur sa chaise, accoudée au dossier, je la trouvais extrêmement désirable.
Ça lui donnait un faux air de « femme de mauvaise vie » mais pas trop, plus le genre à se fourrer dans des situations délicates, comme celles qui font appel à Mike Hammer ou Philip Marlowe.
Je tentai un « Bonsoir ma chérie » qui sonnait faux.
Elle tira sur sa cigarette et ne dit pas un mot.
Elle n’avait pas besoin… Son silence était parlant.
Et il avait le goût des mauvaises nouvelles.
Le goût de la « convocation à un entretien préalable avec un représentant du personnel en vue d’un licenciement ».
La présence d’un représentant syndical n’est manifestement pas prévue.
Même un ami aurait été accueilli fraîchement…
J’insistai et demandai, comme si je ne le savais pas « Quelque chose ne va pas ? »
Un vrai « faux-cul » en somme…
Elle ne tourna pas même le regard vers moi.
Seuls me répondirent ces quelques mots jetés sèchement « Ce n’est pas la peine de fermer la porte, je fermerai derrière toi. »
Ils m’indiquèrent clairement la direction.
Celle de la sortie de sa vie.
Je savais bien ce que j’avais fait.
Mais elle ? Comment le savait-elle ?
Je n’ai rien dit et suis allé dans la chambre.
Ma valise était là, sur le lit, ouverte.
Mes habits jetés pêle-mêle dedans débordaient.
Un pantalon maintenant réduit en chiffons, déchiré jusqu’aux revers était jeté en travers.
Posée dessus, la note d’hôtel injustifiable que j’avais oubliée dans une poche…