Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 04 avril 2023

Salauds de pauvres !

20230403_173846.jpg

Un peu (!) en retard pour vous lire hier, lectrices chéries et lecteurs à peine moins chéris.
Excusez-moi, c’est seulement qu’il m’arrive de devoir faire autre chose que lire les blogs…
Hier donc, nous sommes allés traîner rue de Sèvres – frappé d’optimisme béat, j’allais écrire « faire les courses » comme si nous pouvions « faire les courses » au « Bon Marché » qui est tout sauf « bon marché »…
Après avoir ri de bon cœur devant le kilo de pommes de terre à dix-huit €uros et de petits pots de sauce tomate industrielle à onze €uros les cinquante grammes, nous avons acheté du lait et quelques yaourts.
J’ai eu l’impression d’acheter la vache.
J’ai donc fait l’expérience de la différence entre l’inflation et le luxe.
Le tout-venant augmente tout le temps, le luxe est cher tout le temps.
Puis nous avons bu un café dans le café du premier étage.
Faute de candidats à un poste où on est maltraité, on travaille durement et pour peu d’argent, le recrutement se fait moins exigeant.
Le personnel y a changé et y est nettement moins aimable et fait son service « par-dessus la jambe ».
Ce que je comprends parfaitement car dans l’ensemble la clientèle est aussi méprisante que l’encadrement est désagréable.
Cela dit, j’aimerais que leur vindicte ne s’abatte pas sur nous qui sommes assez « bien élevés » pour être polis avec les gens, qu’ils soient à notre service ou non.
Bref, ce fut moins agréable qu’avant la pandémie.
Nous en sommes venus d’ailleurs à nous poser quelques questions.
Les verres posés sur la table étaient vieux, ébréchés, et d’une propreté relative.
Les cafés que nous avions demandés étaient mauvais.
La « malgracieuse » qui nous a servis détestait manifestement son boulot.
Hélas, elle détestait les clients aussi…
Elle amena une carafe d’eau, retourna les verres douteux, les remplit d’une eau tiède et partit sans un mot et encore moins un sourire.
Tout était à la mode « regret du temps passé », je veux dire « vintage ».
Tout était « vintage », de la clientèle aux « chouquettes » posées sur nos soucoupes, même le café était tiède.
Après avoir levé la main et eu droit à la cécité sélective qui rend célèbre le garçon de café parisien, il m’a fallu tonitruer « S’il vous plaît » au point de faire sursauter un tas de « vintage » pour qu’une femme pas gracieuse du tout arrive avec son « TEP ».
Heureusement, la traversée du square Boucicaut nous a montré l’archétype de la devise « Travail Famille Patrie » qui rendit célèbre Pétain puis la famille Le Pen.
Immortalisé dans la pierre, un petit pauvre se voyait donner quelques subsides par deux dames opulentes en taille et en fortune tandis qu’une mère inconsciente au point d’avoir dans les bras un bébé fabriqué alors qu’elle était déjà incapable de subvenir aux besoin du gamin précédent attendait devant les généreuses donatrices.
L’ironie de la chose restant pour moi le contraste entre la scène fixée dans la pierre et les immeubles qu’on voit au delà...
Ça nous a réconfortés.
Cette vision d’un monde immuable qui veut que les pauvres le sont par leur faute alors que s’ils faisaient des économies au lieu de travailler et dépenser l’argent qu’on leur donne pour manger, ils deviendraient riches.
Cela dit, je suis de mauvaise foi car Madame Boucicaut et Madame Clara de Hirsch étaient connues pour leur générosité.

Commentaires

On se demande comment ils peuvent avoir des clients...
J'espère qu'au moins les toilettes étaient propres ! ;)

Écrit par : Fabie | mardi, 04 avril 2023

On en trouve des malgracieux, pas sympathiques, pas un sourire... cela arrive et l'on pas envie de les revoir ! bonne soirée

Écrit par : Emma | mardi, 04 avril 2023

Mon ancien quartier ! Ce que j'ai pu y traîner mes guêtres !

Écrit par : ang/col | mercredi, 05 avril 2023

Les commentaires sont fermés.