Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 08 mars 2012

La femme est l’avenir de l’homme… politique !

Tous les ans on a droit à l'antienne sur la loi qui sera votée pour consacrer l'égalité entre hommes et femmes.

Comme si on n'avait pas déjà tout un arsenal législatif qui interdit toute discrimination en fonction du sexe, de l'ethnie, de la religion, etc.
D’autant que, à ce que j’ai pu constater, les hommes ont plus besoin des femmes que l’inverse.
Rien qu’à voir l’énergie que l’on met à vous courir après…
Je me demande même pourquoi on fait tant d’efforts pour « pécho » comme disent les djeun’s.
En fait, je ne me le demande pas. C’est sûrement la seule occasion où l’homme fait preuve de discernement. Il sait qu’il aura besoin aujourd’hui de quelqu’un pour refaire le lit –la cuisine, on ne compte plus trop dessus…-, de quelqu’un demain pour le soutenir dans l’épreuve du chômage –elles ont l’entraînement-, de quelqu’un pour servir de garde malade après-demain et enfin de quelqu’un pour suivre leur cercueil à la fin –faut toujours quelqu’un pour nous surveiller-...

Finalement, non seulement nous avons plus besoin de vous que vous de nous mais, vous nous câlinez à peine sortis de vous, vous nous maternez jusqu’à notre envol, puis vous nous recâlinez jusqu’à la retraite et vous finissez par nous servir de garde-malade et nous remontez le moral quand la fin approche.
Heureusement, nous pouvons nous venger du bien que vous nous faites en  vous maltraitant au boulot, en vous baffant à la maison, en vous violant dans les caves, en vous tuant « pour l’honneur », cette chose étrange que les hommes placent chez eux entre leurs deux poumons et chez les femmes entre leurs jambes .
Vous nous précédez et vous nous survivez.
Vous commencez seules et finissez seules.
Nous, nous sommes accompagnés tout au long du chemein.

Donc, cette unique « journée de la femme » alors que ça dure toute la vie, c'est se foutre de nous.

Enfin, surtout de vous, Mesdames...

mardi, 06 mars 2012

Les mères veillent.

Vous ai-je déjà parlé de mon père et de sa propension à avoir la langue pointue et sa tendance à préférer perdre un ami plutôt que se taire ?

Oui, il me semble…
Pourtant, en fouinassant dans le coffret « Les années Salut les copains. 1959…1969 » offert par les enfants, je suis tombé sur une perle : « La plus belle pour aller danser » de notre Sylvie Vartan nationale et internationale.

Il m’est revenu, à l’entendre, une de ces scènes familiales qui vous marquent une adolescence.
Alors que nous nous échinions mes sœurs et moi  sur nos devoirs – surtout la sœur du milieu, très fâchée avec les leçons, à tel point que la benjamine et moi-même nous rappelons encore les leçons de la cadette- la radio passa le succès du moment.

Ma mère cousait – elle cousait beaucoup, souvent et très bien-.
Mon père lisait – il lisait beaucoup, souvent et, je crois, très bien-.

La radio fit soudain abandonner les devoirs aux uns sans faire broncher les parents.
Nous écoutions dans un silence que mon père aurait bien aimé nous voir observer pendant les informations…
Et quand l’immortelle Sylvie chanta « Je fonde l’espoir que la robe que j’ai voulue et que j’ai cousue point par point » ma mère ne put se retenir et pouffa « Eh bien, ça doit être du beau boulot… ».
Ça aurait pu s’arrêter là si Mademoiselle Vartan n’avait persisté dans sa chanson avec « Si tu veux ce soir cueillir le printemps de mes jours ».
Mon père eut à peine le temps de lever le nez pour dire quelque chose que ma mère hurla « Lemmy tais-toi !!! ».
J’avais quatorze ans, la cadette treize ans et la benjamine onze ans.
Ma mère n’avait jamais été partisane de l’éducation sexuelle des enfants et elle connaissait assez mon père.
C’est un minimum pour quelqu’un qui vous a fait trois enfants.
Elle savait donc que mon père allait sortir une de ces réflexions un peu lestes qu’il affectionnait.
Avec le recul de l’âge, et ayant su par la suite ce que mon père allait raconter sur la précocité du printemps des jours de la gent du « show biz », je dois reconnaître que ma mère a été prudente.
Je vous raconterai –peut-être- la prochaine fois pourquoi ma mère appelait mon père « Lemmy ».

samedi, 03 mars 2012

La cousine bête.

Il y a pire que « Les parents pauvres », il y a la cousine bête.
Les parents pauvres, ce n’est pas drôle tous les jours.
Surtout les jours où on doit aller à l’école en portant un tablier taillé dans la robe de Grande Sœur de l’année précédente alors que des « riches » avaient de belles blouses grises à peine usées les années précédentes par les trois frères précédents…
Surtout les jours de lycée où on doit aller « à la gym » avec des tennis à deux sous quand vos petits camarades de castagne de récré y vont en survêtement avec des baskets.

Mais le pire reste la visite dominicale du cousin qui a vendu à votre père sa Traction –une « 11 », pas une « 15 », faut pas pousser-.
Il avait la mauvaise habitude de venir avec une cousine persuadée que la dèche est une maladie infectieuse qui s’attrape en allant déjeuner chez des cousins peu argentés.

Immuablement, « les cousins » arrivaient vers midi et demie, le cousin embrassait tout le monde sans façon, jetait sa veste sur le lit en disant « Ça vient cet apéro, Gaby ? » tandis que la cousine, chapeautée come la reine d’Angleterre, pinçait les lèvres en un simulacre de baiser en tendant à peine la tête pour être sûre que sa bouche n’allait pas toucher de la joue de pauvre.
Le père Le-Gout sortait la bouteille de porto, celle qui devait absolument faire l’année.
Ma mère sortait « les beaux verres », versait une larme dans chaque, nous autres, les gamins avions droit à un verre des « bons Lithinés du Dr Gustin » , l’ersatz de limonade bien connu des années cinquante.

Je haïssais cette andouille de cousine qui tordait le nez en nous tendant un paquet de bonbons et collait un sourire aussi franc qu’un billet de trois francs sur une bouche faite plus pour mordre qu’embrasser.
Au fur et à mesure que les années passaient, malgré des efforts désespérés pour réparer des ans l’irréparable outrage, la minceur de son sourire et de sa peau parvenaient de moins en moins à masquer la méchanceté de cette garce.
« Vous devriez faire des économies, Bobette » disait cette imbécile, la bouche pincée.
Dire à quelqu’un qui compte sur les allocs pour nourrir quatre gosses à partir du huit et sur les acomptes pour finir la dernière semaine du mois de « faire des économies, Bobette » dénote une inconscience certaine.
Surtout connaissant ma mère. Si elle n’avait pas éprouvé une vive affection pour le cousin, il y a gros à prier que la cousine aurait été jetée dans l’escalier d’une taloche magistrale accompagnée d’un « je t’en ficherais, moi des économies Bobette ! » …