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vendredi, 25 avril 2014

Rêveries du promeneur solitaire sur les blogs…

Les réactions de deux blogueuses aux aléas de leur vie sentimentale m’ont interpellé au point que je m’y suis intéressé.
La curiosité, bien sûr, mais la diversité du sort qui les touche et la disparité de leurs réactions m’ont poussé à les observer.
Enfin les observer… Les lire.
Lire leurs blogs. Lire les commentaires qui sont laissés sur leurs notes.
L’une a un blog peu nourri.
Elle y conte, assez rarement, les aventures de l’enfant qu’elle eut d’un précédent amour.
Elle est un peu plus prolixe sur les déboires et déceptions qu’elle tire du lien qu’elle a bien du mal à entretenir avec un homme que je dirais plutôt « évanescent » pour rester délicat.
Elle a « le cuir trop tendre » à mon avis et je connais pas mal de femmes qui auraient dépecé à coup de pince à ongles celui qui se serait conduit avec elles de la sorte.
Heure-Bleue et quelques blogueuses avec je suis –encore- en bon termes auraient même commencé par les yeux.
C’est d’ailleurs pourquoi je fais très attention…
Une autre semble souffrir de solitude mais se protège d’une armure pleine de trous et d’un caractère assez rébarbatif qui, croit-elle, la mettra à l’abri de déceptions dont elle semble avoir été largement pourvue néanmoins.
Ça en dit long sur l’efficacité de l’armure.
Cette autre, donc, écrit plus régulièrement. Des notes à la fois froides et tristes. Désespérées et désespérantes.
Les deux souffrent. C’est évident. Les deux ont peur, soit de la solitude, soit d’être « mal accompagnées ».
Il n’est pas là question de mérite, de leur mérite, en la matière. Si c’était au mérite nous serions tous seuls, lamentablement seuls.
Je lis ces deux femmes depuis longtemps et j’en ai tiré quelques enseignements.
L’une sait faire confiance et s’abandonne avec confiance. Elle se fait avoir bien sûr mais elle vit des expériences intéressantes. Des fois « c’est bien », des fois « c’est pas bien », elle est heureuse puis malheureuse mais sa vie ne semble jamais vide.
Du moins il s’y passe des choses, des disputes, des larmes, des tremblements, des moments où il faut faire « bonne figure » parce qu’il y a l’enfant.
Et d’autres moments, j’en suis sûr, où elle se jette sur son lit en pleurant sur la rusticité de son compagnon et où elle se dit, comme dernièrement, que ce serait mieux s’il exerçait ses talents sur quelqu’un d’autre. Pour ce que je lis de lui, il semble indifférent mais pas à la manière dont le voyait Watteau, encore moins Samain.

L’autre semble perpétuellement malheureuse comme les pierres. La peur de « se faire avoir », ce qui lui est manifestement arrivé, la conduit à mordre la première main qui se tend vers elle. La peur de s’abandonner l’amène à être si enfermée dans une citadelle de béton qu’il y a peu de chance pour que quelqu’un armé d’autre chose qu’une pioche parvienne à la toucher.
D’ailleurs elle se défend farouchement d’être sensible à une forme quelconque d’attendrissement ou de sentimentalité. Pas question de s’attacher à qui que ce soit. Ne parlons pas de faire un enfant. Quelle horreur ! Un lien ! Le résultat le plus courant auquel elle semble parvenir est de n’intéresser que les amateurs d’aventure  sans lendemain. Autant dire sans lien. Elle effleure par moment et par inadvertance le sujet mais c’est pour en dire aussitôt que « ce n’est pas étonnant », « j’ai l’habitude » ou « je connais ».
L’ignorance, réelle, affichée ou feinte, des réactions de son compagnon du moment ne semble pas la traumatiser.
On pourrait presque la croire si on ne lisait pas ses notes sur une longue période.
Ni l’une ni l’autre ne traverse une vallée de roses.
J’en retire l’impression que si l’une se roule de temps en temps dans les pétales de roses, l’autre persiste à ne poser le pied que sur les épines les plus dures…
Voilà où mènent les rêveries du promeneur solitaire sur les blogs…

jeudi, 24 avril 2014

La boîte des pandores…

Le débat sur la peine de mort devient plus vif aux Etats-Unis.
L’injection létale « fait débat » comme dit la presse.
Les produits nécessaires se font rares.
Les médecins refusent le job sous le prétexte futile qu’ils ont commencé par dire en prêtant serment « Primum non nocere ».
Les Européens, sous la pression des abolitionnistes, mettent une mauvaise volonté évidente à fournir des produits dont l’indication stipule fermement que ça sert à soigner, pas à tuer.
Le fait que le type doive mourir ne pose pas de problème particulier dans ce pays où les magistrats tuent aussi libéralement que les délinquants.
Non, ce qui dérange c’est que les produits utilisés ne soient connus en détail du public.
Je ne sais pas pourquoi ça les chiffonne vu que la composition de leur bouffe est maintenue secrète de peur que les ventes s’effondrent si le consommateur s’avise de ce qu’on lui fait ingurgiter.
Le débat qui agite aujourd’hui nos adeptes de la transparence à tout crin est pourtant du même ordre.
Un condamné doit être exécuté ces jours-ci avec un produit dont on ignore la composition.
Et là, je ne vois pas pourquoi ils s’émeuvent.
Parce que tout ce qu’on peut en dire à coup sûr, c’est que ce n’est pas bon du tout pour la santé…

mercredi, 23 avril 2014

La faim du monde.

Avant, Heure-Bleue sentait « L’Air du temps ».
Aujourd’hui, ma « bourgeoise rouge » respire l’air du temps…
Branchée un jour, branchée toujours.
Tandis que votre Goût adoré, lectrices chéries, est une valeur sûre.
Il ne change jamais de style. Le style passant d’étudiant attardé à tendance clocharde au fur et à mesure que la semaine avance.
Comme dit Heure-Bleue « le Goût a le chic fatigué »…
Elle ricane mais finalement, qui est à la mode tous les quinze ans ? Hmmm ?
C’est le Goût !
Et sans jamais faire aucun effort.
Plus jeune je n’avais que deux tenues. Le « newman + clarks  » (ou mocassins dans les cas graves genre vue sur une probable gamelle sentimentale ) et le costume de premier communiant ou de bar-mitzvah, c’est selon. De toute façon c’est le même.
L’éternel costume bleu-marine, celui qu’on met pour se présenter au boulot, histoire d’endormir celui qui fera une tête bizarre quand la semaine suivante il vous croisera dans un couloir en « newman + clarks ».
Le costume qu’on met pour le premier rendez-vous avec elle.
Le costume que du coup vous remettrez pour aller à la mairie.
Heure-Bleue donc, respire l’air du temps.
C’est grâce à cette sensibilité olfactive particulière que l’idée lui est venue d’offrir un hamburger à une blinde à Merveille qui ne l’a pas aimé.
La dernière inspiration de boboïtude de la lumière de mes jours nous a conduits à jouer à « Carmen et la Hurlette » sur un banc pour y déguster les döners dont la « mode faucheman » nous gratifie ces temps-ci.
Sa sensibilité à l’air du temps, nous entraîne sur des chemins vraiment intéressants.
Contrairement aux foules qui se contentent de la compétition féroce mise en scène dans des émissions censément culinaires qui ne sont en réalité que des matches entre « tueurs », elle me fait entrer dans les pâtisseries les plus fines.
Et engouffrer les gâteaux les meilleurs.
La lumière de mes jours ne nous fait pas regarder ces mous de l’âme se battre pour avoir le gâteau le plus joli.
Non, mais elle élève salement notre glycémie à coup d’éclairs au caramel.
Elle menace même notre IMC à coup de mille-feuille de chez la Bretonne de l’avenue de Villiers qui va bientôt se payer une croisière rien qu’avec nos gâteaux.
Je ne dérangerai pas mini-néphro pour rien.
Je pressens l’engueulade.
Déjà qu’elle m’a balancé auprès de « mon médecin référent » sur ma façon de prendre mon médoc…

mardi, 22 avril 2014

Rien de neuf de Pâques.

Vous devez la note qui suit, lectrices chéries, à ce qui tomba sous mon regard acéré il y a quelques heures et m’agaça prodigieusement.
Il y a peu donc, je lus la plainte de plumitifs, vexés pour certains, scandalisés pour d’autres, qu’on leur interdise l’entrée de l’avant première de certains spectacles.
Je dois leur signaler que s’ils n'avaient pas pris la détestable habitude d’éreinter les spectacles avant même que le public ne soit averti de leur sortie, ils ne se feraient pas virer d'entrée.
Comme si l’obtention d’un bac L leur donnait droit de vie et de mort sur une œuvre quelconque.
Ils semblent avoir oublié qu’on leur demande, mais après coup et quand ils ont payé leur place, un avis, si possible éclairé, sur un spectacle.

C'est au public de décider -à tort ou à raison- qu'un spectacle est bon ou mauvais.

Ce n’est certainement pas une poignée de gens autoproclamés arbitres des élégances d'expliquer au public ce qu'il doit aimer. D’autant qu’entre ceux qui ont un compte à régler avec « ce monde de l’art qui ne les a pas compris », ceux qui font profession de dénigrer systématiquement parce qu’on leur a expliqué longuement que plus le public se presse, plus c’est mauvais et ceux qui se contentent de rapporter les communiqués des attachés de presse, ce qu’on lit des spectacles me semble sujet à caution.
Maintenant qu’Heure-Bleue a décidé de nous réapprovisionner en Télérama, le journal TV de ceux qui ne regardent pas la télé, il me revient le côté relatif et aléatoire de la critique cinématographique.
L’inoubliable « First Blood » plus connu par chez nous sous le titre « Rambo » sortit sur nos écrans. Télérama nous montra alors son petit bonhomme pleurant à chaudes larmes, nous signifiant par là que ce film était nul à ch… et qu’on gagnerait au moins le prix de la place à se contenter d’un café au Flore.
Des années plus tard, « Rambo » revint dans les salles à l’occasion de la sortie d’un nouvel épisode de cette saga dévolue à la gloire de la démocratie, de la liberté, de la grandeur de l’Amérique, de la libre entreprise et de la gonflette.
Le même Télérama afficha alors le petit bonhomme sautillant de bonheur à cette rediffusion.
Ça me permit alors de recouvrer mon statut d’intello pur sucre pour être allé le voir des années auparavant et en avoir tiré un peu d’agrément.
Comme quand on va voir un western quand on est gamin, quoi... 

J’imagine une revanche malsaine sur les critiques qui tuent un spectacle avant même que le premier quidam ne l’ait vu.
J’imagine une poignée de critiques, au fait de la grammaire, de l’orthographe et de ce que doit être une dissertation, jugeant nos critiques si impitoyables avec le travail des autres sur leur orthographe, leur grammaire, leur connaissance du sujet et la finesse de leur analyse.
Avec la même sanction : L’article ne paraît pas  et n’est donc pas payé si les critiques sont mauvaises.
Je pense que beaucoup de piges n’arriveraient pas à nourrir leur auteur…

lundi, 21 avril 2014

Elle a pris mon thé tard.

Lectrices chéries, c’est avec une grande douleur que je dois vous annoncer qu’à partir de dorénavant, ce ne sera plus comme désormais mais surtout plus comme auparavant.
Je vais tenter, en passeur de lien chargé de donner du sens à tous ceux qui sont en situation de demande de vous expliquer les raisons profondes de mon absence prolongée des territoires dont certains sont des territoires de la ruralité si favorable à la culture.
Non, je ne vais pas tenter de me ressourcer en allant passer quelque temps en région.
Surtout depuis qu’on ne va plus en province mais « en région ».
Non, je ne vais pas abandonner ceux qui sont en demande de socialisation.
Non, je ne vais pas laisser mes lectrices chéries, pas plus que mes rares lecteurs chéris – Jeanmi, tu peux sécher tes larmes- en situation de désespérance psychologique.
Je sais que maintenant que la résilience face à l’adversité dans la classe des post-ados, ceux qui sont passés en quelques années du stades de jeunes gens à celui « d’adulescents » est devenu un créneau sémantiquement rentable.
Donc, lectrices chéries, après des années de résistance, je cède.
J’ai décidé, après avoir ce matin entendu le journaliste de trop, de faire une psychanalyse.
Je n'ai jamais bien compris pourquoi les journalistes allaient tous voir un psy alors qu'ils devraient aller voir un prof de lettres...
Non que cette psychanalyse puisse m’être d’une quelconque utilité, je suis bien trop vieux et ai la cervelle bien trop sclérosée pour qu’une série d’entretiens puisse l’assouplir.
Vous pourriez penser au premier abord que cette psychanalyse allait alléger mon compte en banque, améliorer et adoucir les relations que j’entretiens avec Heure-Bleue, voire approfondir sévèrement le trou de la Sécu.
Eh bien non, à écouter la radio ce matin, mon vieux cerveau enkysté dans la gangue de la culture humaniste enseignée jusqu’à la fin des années soixante s'est rebiffé, je me suis rendu compte que cette psychanalyse allait m’apporter quelque chose.
Je ne parlais plus le français. Je ne le comprenais plus non plus. Du moins celui des media et des forces économiques qui font tourner le pays. Comme les épiciers par exemple.
J’ai, dans un de ces élans qui frappent si fort les jours où on ne peut rien faire de concret, tel le lundi de Pâques, décidé d’aller voir un psy pour la seconde fois de ma vie.
Eh oui, lectrices chéries, je me suis aperçu qu’avec la manie « du langage psychologisant » qui frappe dans tous les domaines, si je n’avais pas fait « mon analyse » je n’allais bientôt plus pouvoir acheter une salade ni demander mon chemin dans la rue…