dimanche, 07 juin 2015
Ce que la norme en dit…
Hier, ce fut une journée assez sympa.
Vous vous rendez compte, lectrices chéries ?
Dix heures ! Oui ! J’ai passé dix heures loin d’Heure-Bleue !
Je suis allé chez mon ami.
Celui avec qui je ne suis jamais d’accord.
Je vous en ai déjà parlé.
Oh, je n’ai pas chômé, je n’ai pas musardé le nez au vent, non, pas du tout.
J’ai fait mon job « d’ingénieur avec main droite ».
Le type capable de détecter ce qui ne va pas dans ce bras de phono haut-de-gamme, de le démonter sans flinguer une de ces pièces minuscules qui sont aujourd’hui introuvables sauf à y consacrer une somme qui sortirait la Grèce de la mouise.
Le voici entier :
Ce bras qui tant de fois a sauvé cet empire.
Enfin, l’empire du disque vinyle...
Après ça nous avons partagé, mon ami et moi, un repas délicieux, arrosé d’un Chassagne-Montrachet 1er cru 2011.
Sauve-qui-veut m’en avait parlé, l’occasion s’est présentée, j’ai sauté dessus…
J’ai bien fait.
Je suis revenu assez tard à la maison.
En regardant mes mails, j’ai vu, super flatté, qu’une de mes lectrices chéries avait pensé à moi.
Moins quand j’ai vu que Liv Fourmi avait touché du doigt la preuve irréfutable que je n’avais pas plus de cervelle qu’un piaf.
D’ailleurs, regardez ce magnifique coffret « Le Petit Chimiste », celui là même qui me mit sur la route de l’hôpital ...
C’était gentil quand même car ça m’a rajeuni de plus de cinquante ans pendant quelques minutes...
Du coup, je me suis mis à préparer avec entrain les tomates, avec de la mozzarella et du basilic, et le melon avec du jambon de Parme amenés par Tornade.
Aujourd’hui c’est plus décontracté.
Enfin ça aurait dû.
Nous avons déjeuné avec Tornade. Je ne sais pour quelle obscure raison la conversation est arrivée sur le malheur d’une de ses amies qui a perdu son fils de vingt ans.
Heure-Bleue a été horrifiée.
Elle a même jeté :
- Mon dieu ! C’est la pire chose qui puisse arriver à une mère !
Genre « les pères s’en foutent »…
Elle a ajouté :
- Je crois qu’on se remet plus facilement de la perte de son conjoint. Hein Minou ?
Je n’aurais peut-être pas dû répondre
- Ah ça, c’est sûr… Je me remettrais plus facilement de ta perte que de la mienne…
Tornade a pouffé.
Heure-Bleue a haussé les épaules et m’a jeté un mauvais regard…
14:53 | Commentaires (8)
vendredi, 05 juin 2015
Là où y a de la hyène, y a pas de plaisir !
Nous allons probablement passer une journée avec une blogueuse qu’on aime dans le courant de la semaine prochaine.
Il était fortement question qu’on l’emmenât manger un döner.
Mais un döner « assis » cette fois et toujours dans le XVIIème.
Chez un Turc.
Heure-Bleue en avait décidé ainsi.
Je sais bien quant à moi que parmi les meilleurs, il y a celui de la Porte Saint Denis.
Mais « ce que femme veut, dieu veut » comme dit ce dicton qui a tant fait pour la misogynie et l’avancée de l’islam rigoriste dans le monde…
Aux dernières nouvelles ce serait finalement un pèlerinage au Quartier Latin.
On va encore s’user les semelles et les jambes à courir après nos dix-huit ans…
Ah ! J’allais oublier de vous raconter, lectrices chéries, comment on m’a fait un compliment.
Plus exactement comment on a cru me faire un compliment.
Mais j’ai peut-être l’esprit mal tourné…
Voilà, un soir dans la semaine, il y a peu, très peu, Heure-Bleue et moi attendions le bus pour revenir à la maison quand c’est arrivé.
Nous rapportions chez nous les ingrédients du repas du soir.
Comme je posais les plats sur la table, en papotant comme d’habitude, j’ai raconté à Heure-Bleue ce qui s’était passé quand nous sommes montés dans le bus.
Sur le banc de l’abribus, était assise une jeune femme, à son côté une petite fille que sa grand’mère tenait par la main.
La petite fille tenait de sa mère qui elle-même tenait de la grand’mère.
Une jolie petite fille donc, avec une jolie maman et une mignonne grand’mère, toutes trois Antillaises.
Heure-Bleue à complimenté la mère pour la joliesse, la politesse et la gentillesse de la petite fille.
Oui, elle est comme ça la lumière de mes jours, dès que des gens sont civilisés, elle félicite. Elle a peur du retour insidieux de la barbarie.
Le bus arrive enfin.
La grand’mère tire la petite fille et monte dans le bus, suivie par Heure-Bleue.
Au lieu de suivre Heure-Bleue, je me suis effacé en disant « je vous en prie » pour laisser monter la mère.
Le vieux réflexe quoi…
La mère monte rejoindre sa mère et sa fille puis s’arrête et me dit avec un sourire « Oh la la ! Cette éducation, quelle galanterie ! Ça n’existe plus ça ! On ne l’entend pas souvent ça, hélas ! »
Elle aurait dû s’arrêter là.
Je me serais contenté de boire tranquillement mon gobelet de petit lait si elle n’avait pas clos par « Ah ! On voit bien que ce n’est plus notre génération, hein maman ? »
Là, j’ai pensé « Pfff… La hyène… »
12:44 | Commentaires (10)
jeudi, 04 juin 2015
L’écrit brise le silence.
Pour en finir avec cette histoire de döner, les choses ont fait plus de dégâts que prévu chez Heure-Bleue.
Je ne sais si c’est à m’admirer arrachant d’un coup de dent (oui, j’ai mes dents à moi…) une bouchée de mon döner qu’elle a perdu de vue que le sien se dégarnissait sur son plastron.
Je pense aussi qu’au lieu de tomber raide devant le brun, jeune et beau gamin qui me prenait mes sous, elle aurait mieux fait de regarder sa glace « caramel beurre salé ».
Yessss ! Lectrices chéries ! Il est apparu que même le soutif de la lumière de mes jours avait pâti de sa distraction !
Hier, le blog d’Imaginer m’ayant inspiré, je me suis lancé le soir même.
Ça a donné ça.
Bon, c’est un essai, la prochaine fois ce sera plus joli mais là c’était déjà bon.
Je vous rapporte ici les craintes de la lumière de mes jours :
« Quand même, la table avec les deux bouteilles de vin, on va passer pour des ivrognes ! Même si une n’est pas ouverte et l’autre presque vide, tu les connais… »
Ça s’est révélé délicieux, même si les plaques un peu capricieuses –c’est l’inverse des gens, c’est quand ça vieillit que c’est capricieux, pas quand c’est bébé…-
Et ce matin est arrivé, superbe. Les roses du jardin du voisin m’éblouissent, elles sont d’un rouge magnifique.
Mieux encore, l’Ours nous a appelés tôt, fier comme un pou sur les c… du pape Artaban..
La première nouvelle me fait me rengorger alors que je n’y suis pour rien : Merveille est sur le podium au classement général des CE de « son » école.
La deuxième a suscité un enthousiasme modéré chez votre serviteur, lectrices chéries, je suis désigné volontaire pour procéder à de l’acharnement thérapeutique sur la machine à laver des enfants.
Sous le prétexte futile que « en près d’un demi-siècle vous n’avez acheté que trois machines à laver, et encore, la dernière n’a qu’un peu plus d’un an ! »
Mais bon, qui nous a prévenu que les enfants c’est jusqu’à la mort qu’on les cajole ?
Personne !
10:16 | Commentaires (16)
mercredi, 03 juin 2015
Quand le shah n’est pas là, les sous, rient, dansent…
Hier, Heure-bleue et moi avons tenté le döner des Batignolles.
Le temps était incertain.
Le goût du döner encore plus…
Ben oui, lectrices chéries, le père faisait les meilleurs döner du quartier.
Le fils qui a fait une école de commerce, fait de la marge nette.
Ça n’a pas du tout le même goût.
Heure-Bleue a toujours prétendu, avec quelques autres ignorants juste branchés « Elle » ou « Télérama », que ce döner était le meilleur de Paris alors que je sais bien que les meilleurs sont ceux des Kurdes et des Turcs du bas de la rue du Faubourg Saint Denis.
Bon, d’accord, celui des Batignolles n’est pas mauvais.
Cela dit, hier il était particulièrement décevant. De la dinde bas de gamme alors qu’avant, même si c’était plutôt du poulet, il avait le bon sens d’y ajouter un peu de viande de veau.
« Tomate, oignon, pas beaucoup piquant » s’est transformé en « sans goût, pas salé, fade, et j’arrache la gueule à la dernière bouchée »
Oui, la cuiller de harissa au lieu d’être parcimonieuse et étalée sur le pain, a été jetée comme une énorme goutte au fond du petit pain.
Heureusement, il y a toujours de petits alea qui agrémentent un repas.
Comme l’inévitable propension de la lumière de mes jours à échapper de petits bouts de viande sur son coupe vent.
Vous pourriez penser « c’est pas grave, il est bleu marine », erreur, lectrices chéries, les petits bouts volants arrivent sur la doublure ivoire. Pile-poil contre la fermeture, histoire d’être sûr que ce sera visible par tous.
La lumière de mes jours était heureuse tout de même d’avoir épargné son chemisier blanc.
Notre numéro de « Carmen et La Hurlette » terminé, nous nous sommes levés pour aller boire un café.
Nous avons traîné agréablement, le nez au vent, dans les rues de son quartier.
Un moment nous sommes passés devant « A la Mère de Famille ».
Un de ces petits congélateurs proposait des glaces.
Mon épouse adorée est tombée en pâmoison devant le petit bac de glace « crème-caramel-beurre salé ».
Un homme, jeune, beau, mat et brun est sorti.
Elle l’a maté comme un gâteau pendant qu’il nous servait deux glaces « petit cornet-une boule ». Elle a pris la sienne sans cesser de le regarder.
Elle aurait dû regarder la glace, pas ce bellâtre. Le chemisier immaculé n’y a pas résisté.
J’ai repris mon chemin, une Heure-Bleue décorée comme un maréchal russe au bras…
Plus loin, je me suis arrêté devant un étalage de vente à la sauvette de faux ustensiles de cuisine « Si si madame, ça cuit sans huile, de la véritable céramique je vous jure ».
Les deux vendeurs, deux « seph’-tunes » ont reluqué ma moitié. Et ont flashé.
Je les ai entendu penser d’ici « Aïe aïe aïe !!! Une « vouz-vouz » ! on va la faire ! »
Les inconscients…
S’ils avaient su le mal que j’ai eu à me vendre et sa « bégueulitude », ils n’auraient même pas tenté de lui demander l’heure…
Nous sommes revenus tranquillement à la maison et nous nous sommes aperçus que ne nous étions pas tus plus de dix minutes entre midi et sept heures.
Je ne sais même pas ce qu’on a bien pu trouver à se dire…
10:00 | Commentaires (11)
mardi, 02 juin 2015
L’amante religieuse.
Je viens de lire la cause de mon premier fou-rire de la journée dès l’ouverture de mon navigateur.
Ça m’a rappelé cette histoire que j’ai dû entendre pour la première fois en cinquième.
Une époque où je savais que les garçons et les filles c’était pas fait pareil et où je me creusais la cervelle pour savoir quoi faire de cette différence.
Cela dit je ne soupçonnais même pas qu'on pouvait espérer des délices de cette différence et encore moins qu'il fallait gigoter pour les atteindre.
Mais si, lectrices chéries, vous vous rappelez sûrement cette mauvaise blague aussi vieille que les guerres entre les Pictes, les Angles et les Saxons.
Cette histoire qui met en scène un couple d’Anglais en train de câliner et où le monsieur dit à la dame
- Aoh, darling, je vous ai fait mal ?
- No darling, pourquoi ?
- Vous avez bougé, darling.
Blague assez nunuche qui m’amène néanmoins à me demander si elle ne comporte pas un fond de vérité.
Oui, lectrices chéries, je me suis posé un tas de questions en voyant l’accroche de cet article
Ouaip ! C’est même écrit ça dans l’article :
« Une Britannique a été condamnée à deux semaines de prison ferme ce lundi par un tribunal de Birmingham, au Royaume-Uni, pour avoir «hurlé et crié pendant ses ébats sexuels» et infligé d'autres nuisances nocturnes à ses voisins.
La jeune femme, dont l'âge n'a pas été donné, avait déjà fait l'objet d'un rappel à la loi pour les mêmes faits. Une juge du Birmingham County Court a conclu à la récidive après de nouvelles plaintes des voisins excédés.
«Aux premières heures du 29 janvier 2015, à environ cinq heures du matin, l'accusée s'est rendue coupable de hurlements et de cris pendant ses ébats sexuels à un niveau sonore tel qu'il a créé des nuisances au voisin», a déclaré la juge Emma Kelly. Le voisin en question a précisé que le bruit l'avait «réveillé» et «cela avait duré dix minutes».
Quel pied, mes aïeux ! Dix minutes !
Ou alors c’est juste pour faire bisquer les voisins…
Et ça finit au tribunal…
Une telle chose pourrait-elle arriver en France ?
La froideur prêtée aux Anglaises ne serait elle pas la cause réelle et sérieuse de la férocité des soldats anglais ?
L’Anglaise doit elle cette réputation de froideur à une complexion erronée ?
Au climat pluvieux ?
La tendance à la « planchitude » serait elle le signe indubitable de la plumardière maladresse du Grand Breton ?
J’avais déjà noté au hasard de mes pérégrinations sur le Web que la « british bride » préférait nettement le chocolat à une partie de jambes en l’air.
J’avais aussi remarqué l’enthousiasme très relatif du mari à qui la perspective du câlin collait une migraine d’épouse balzacienne.
Eh bien, lectrices chéries, il existe fort heureusement une de ces délicieuses exceptions qui confirment la règle la mieux établie.
Il y a au moins une Anglaise assez ardente au déduit pour mobiliser le voisinage qui en a marre de l’entendre clamer sa joie d’être au monde et de savoir enfin à quoi ça sert.
Hélas, trois fois hélas, la sphère judiciaire n’a que faire de ses rondeurs qui l’a envoyée pour deux semaines en taule.
Ces inconscients ont-ils seulement une idée de ce qui pend au nez du voisinage lorsqu’elle va retrouver les bras accueillants de sa moitié après deux semaines d’abstinence forcée ?
08:48 | Commentaires (13)




