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lundi, 25 mars 2019

Ils ont discuté le bout de Graal...

Ouais, bon, après tout c’est l’histoire d’un type qui se fait appeler Arthur...

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Luce appelle Francis.

Nous ne connaissons que les réponses de Francis.

A vous d'imaginer  et d'intercaler ce que raconte Luce,

connue pour être très bavarde en toutes occasions,

et surtout au téléphone. 

 

Lucie et Francis ont au téléphone parfois de ces jeux un peu lestes.
Lucie n’est  finalement pas très bavarde mais est néanmoins très expressive…
Bon, c’est le printemps, hein…

- Oui ?
- Non, pas là…

- Non.
- Si, c’est mieux mais si tu voulais bien…

- Mais, comme tu veux !
- Aaahhh… Oui !

- Ah bon !
- Enfin…

- Mais non !
- Ce que tu peux être maladroit !

- Non
- Si !

- Pas cette fois.
- Encore plus que d’habitude !

- Pourquoi pas.
- Parce que ça ne me plaît pas comme ça, c’est tout !

- Ah, non !
- Ben si ! Essaie plutôt comme ça, là.

- En effet.
- Ah tu vois ?

- Peut-être.
- Continue…

- Fais pour le mieux.
- Ne t’en fais pas, je fais, tu as compris au moins ?

- Oui.
- Je vois… Ooohhh ! Tu as trouvé, làààà…

- D’accord.
- Oui, continue.

- C’est ça.
- C’est exactement çaaaaaaa !

- A tout à l’heure.
- Non ! Maintennnn… Ooohhh…

samedi, 23 mars 2019

Aucune raison de Mallarmé…

Ouais, ça fait ça quand mon âme de poète prend le dessus.

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Hier, avec un ami, on est allé se promener.
Il était temps, on commençait tous à rouiller à force de rester coincés à la maison, à ne sortir que pour faire les deux kilomètres quotidiens nécessaires pour le ravitaillement.
Ça faisait longtemps que lui n’était pas allé du côté de Montmartre.
Nous avons, après avoir déjeuné d’un « sandwich döner » qui était loin d’être aussi bon que le « döner » de notre Anatolien de prédilection, nous avons remonté la rue Lamarck jusqu’au métro Lamarck-Caulaincourt.
Comme prévu, les ascenseurs de la station, censés reprendre du service le 19 octobre 2017 sont toujours en travaux…
J’ai passé donc hier un après-midi délicieux.
J’ai reculé jusqu’en 1964 à un moment en passant sur la place Constantin Pecqueur.
Après le café, nous sommes entrés au cimetière Saint-Vincent.
Je n’y étais pas retourné depuis 1966.
Il a été repavé.
Pas entièrement.
Marcel Aymé y repose, comme Utrillo et d’autres.
Même Harry Baur que j’ai vu pour la première et dernière fois un jeudi en pension, dans « Les misérables » où il était Jean Valjean.
C’est dire le modernisme échevelé des Frères ! Un film de 1934 (je viens de vérifier…) !
Heure-Bleue et notre copain ne connaissaient que l’existence du cimetière.
Je pense qu’ils furent charmés.
Un moment, je suis passé en flânant devant une tombe ensoleillée.
Une femme me regardait depuis un médaillon de bronze.
J’ai survolé la légende qui entourait le médaillon et j’ai souri à la lecture de « Amore per angusta » ce qui prouve que j’ai mauvais esprit.
J’ai lu la légende intégralement qui disait « Amore per angusta vitae ad augusta mortis » ce qui est moins drôle…
Soit, grosso modo « de l’amour par les voies étroites de la vie aux grandes destinées de la mort. » « Dame Marthe » me corrigera si un contresens traîne car elle sait, elle, c'est son job…
Ce qui est assez nunuche, je dois dire.
Ce petit cimetière par un temps printanier donnerait envie de mourir à n’importe qui.
Enfin, n’importe qui de vieux…
Nous avons ensuite flâné lentement jusqu’en haut de l’avenue Junot.
Nous avons croisé une dame, une de celles qui font beaucoup plus jeune à la télé que dans la rue, la pauvre…
Quand je pense que la chirurgie est censée réparer des ans l’irréparable outrage et qu’en réalité ça le souligne.
Nous avons été bien contents de ne pas y faire appel, au moins ça nous évite d’ajouter le ridicule aux années.
Ce fut donc à la fois heureux et soulagés d’avoir économisé des sous que nous aurions lâché dans une clinique de charlatans que nous avons repris un café sur la rue Caulaincourt et sommes revenus à la maison.
C’était bien…

vendredi, 22 mars 2019

J’ai vu les nabis, là.

Ouais, non, mais à l’eau…

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Nous sommes allés au musée du Luxembourg voir l’exposition « Nabis et le décor ».
Je préfère Bonnard au musée d’Orsay mais bon…
Nous y sommes allés avec une amie.
Enfin, je dis une amie alors que si ça se trouve c’est même pas vrai, d’ailleurs on n’est même pas ami sur FB, ça ne peut donc pas être une amie…
On la voit rarement mais on ne regrette jamais la voir.
Elle, je ne sais pas…
Mais l’important n’est pas là.
Elle a mal.
Elle a mal tout le temps et ça se voit.
Alors je suis souvent gêné d’avancer car j’ai mal pour elle.
Heureusement, si l’on peut dire, Heure-Bleue à mal aussi.
Très souvent mal.
Elle a mal au dos, comme notre amie mais aussi aux pieds.
Je me demande tout le temps s’il n’y a pas quelque chose d’efficace, non pour supprimer la douleur, mais quelque chose pour guérir la maladie plutôt que soigner les symptômes.
Je me demande tout le temps si je prends assez soin d’elles.
Après un certain temps j’ai un peu honte d’avoir mal nulle part et de me balader sans autre gêne que les voitures qui m’empêchent de traverser les rues là où j’ai envie de le faire.
Malgré tout, à la sortie du musée notre promenade fut assez gaie.
Une chose nous amuse tous dans le quartier du Sénat, en dehors de Saint Sulpice qui n’est pas drôle du tout, ce sont les agences immobilières.
Il y en a quelques unes qui valent le détour.
Notamment une près de la place Saint Sulpice.
Parmi les choses assez drôles, il y a les prix d’appartements qui défient l’imagination et justifieraient n’importe quelle jacquerie.
Des appartements, certes très beaux mais à trois ans de SMIC le mètre carré j’ai eu beau regarder les photos, pas une seule cuisine pavée d’opale ou carrelée d’améthyste.
Mais le plus drôle n’est pas ça.
Le plus drôle reste le personnel de l’agence.
Ces gens qui traversent le local, un « open space », allant d’un bureau à l’autre d’un pas altier, l’air important.
Un air de propriétaire, en somme…
À les voir passer comme ça, je me suis dit que peut-être « il y a des œufs par terre ».
Ces aimables farceurs regardent le monde qui s’arrête devant leur vitrine en oubliant par moment qu’ils ne sont que les commerçants chargés de vendre un stock qui ne leur appartient pas.
Au moins ça semble avoir eu l’avantage de faire oublier un moment sa douleur à notre amie comme à Heure-Bleue.
Nous avons laissé notre amie à la Station Luxembourg et avons traversé la place pour prendre un café en attendant le 21 qui allait nous amener à Saint Lazare.
Comme dit la lumière de mes jours
« C’était bien »…

mercredi, 20 mars 2019

Un crottin de chat bignole…

Je sais, ne haussez pas les épaules, quand je ne le ferai plus ça vous manquera...
Pourquoi donc, ce « chat bignole » ?
Parce que, dans l’escalier de l’immeuble, un chat se promène souvent.
C’est le chat du voisin, dont je sais que c’est une chatte car elle s’appelle « Minouchka ».
Et que fait Minouchka ?
Minouchka s’enfuit probablement quand le voisin sort et qu’il n’a pas le temps de courir après.
Le voisin a une copine, une jeune femme au très joli sourire qui, hélas n’a pas plus le temps que lui de courir après la greffière.
Minouchka fait un tour dans les étages, attend parfois au rez-de-chaussée que quelqu’un rentre pour prendre l’ascenseur avec lui car elle est assez flemmarde.
Cette bestiole a du cholestérol je suis sûr tant elle est grasse .
Elle est gentille et sociable.
Elle a aussi un plat avec de la litière.
Hélas, ce « plat à chat » n’est pas accessible, du moins pas assez souvent.
Jusqu’aujourd’hui nous avons de la chance, elle s’est contentée de satisfaire dans les parties communes ses besoins les plus encombrants et les moins liquides.
Elle est bien élevée tout de même.
Quand elle a déposé une crotte sur notre paillasson, elle gratte à la porte pour nous dire qu’elle a fini et que si nous voulions bien ramasser le produit de sa digestion elle nous en serait reconnaissante…
Ce que nous faisons en lui indiquant tout de même que si elle voulait bien le faire sur le paillasson de notre musical voisin, ce serait bien aussi.
Elle miaule, lève les yeux au ciel, nous prend pour des andouilles puis procède à sa toilette.
Je trouve chaque jour plus vrai ce dicton qui dit « les chiens ont des maîtres, les chats ont du personnel ».
C’est l’effet que Minouchka me fait chaque fois que je la croise.
Je ramasse une crotte, je lui ouvre la porte de l’ascenseur, appuie sur le bouton de l’étage.
Là elle miaule que je dois monter avec elle car elle n’est pas assez forte pour pousser la porte une fois arrivée à l’étage.
Pour descendre, en revanche elle me regarde comme un pauvre imbécile si je veux prendre l’ascenseur.
Elle me rejoint en bas et essaie de me convaincre qu’elle a le droit d’aller dans la rue.
Je sais qu’elle n’a pas le droit et nous jouons un moment.
Moi à sortir assez vivement pour qu’elle n’ait pas le temps de se glisser entre mes jambes.
Elle à guetter l’instant d’inattention qui lui permettra d’aller respirer l’air de la rue.
Bref, nous entretenons des relations de bon voisinage.
Avec la chatte des voisins…

mardi, 19 mars 2019

Aux Champs Elysées...

On a pris le 31.
Il faisait presque beau, on se serait cru en vacances.
Ce bus montre sur tout son parcours la variété des quartiers parisiens.
Il passe par des quartiers quasiment lépreux et des rues absolument magnifiques.
Pour mettre le doigt sur la différence en un « beau quartier » et un « coin qui craint », il suffit de regarder certains endroits vers la Gare de l’Est ou la Gare du Nord et les avenues proches de l’Étoile.
Ce qui ne signifie pas que les gens de l’un des endroits soient pires que les gens de l’autre...
Heure-Bleue voulait donc hier vérifier que le quartier des Champs Élysées était réellement dévasté.
De fait il l’était, arrivés à l’Arc de Triomphe, nous avons descendu en flânant et en conversant avec de parfaits inconnus, « la plus belle avenue du monde » par le côté impair jusqu’à la rue Marbeuf et nous y avons vu des vitrines brisées.
Il n’y avait pas un seul policier où que se porta le regard.
J’avais entendu à la radio que les « individus » masqués seraient interpellés sur le champ.
Heureusement il n’en fut rien sinon l’avenue eût été vidée illico de tous ses touristes japonais.
Il nous fut difficile de trouver un café ouvert, soit qu’ils fussent prudents, soit qu’ils fussent dévastés.
Il en restait un sur le trottoir des numéros impairs, « Léon de Bruxelles ».
Nous y sommes entrés et avons commandé un « café gourmand ».
Et ce que j’attendais, le miracle renouvelé chaque fois, s’est produit.
La lumière de mes jours avait mis son pull bleu layette.
Celui dont je vous ai mille fois entretenues, lectrices chéries.
Oui, le célèbre « pull à taches ».
À peine à la deuxième petite cuiller remplie de « glace café-spéculoos » une médaille genre maréchal russe mais en plus gros et juste au centre, au dessous de l’encolure est venu agrémenter ce bleu que je déteste.
Même moi je n’arrive pas à me tacher avec autant de précision.
Nous sommes ressortis et avons remonté l’avenue sur le côté pair.
J’ai pensé qu’il y avait quand même beaucoup d’imbéciles qui croyaient encore qu’il y avait des billets de banque derrière l’écran d’un distribanque.
Franchement, c’est prendre les banquiers pour plus bêtes qu’ils ne sont.
Serviles avec les puissants, évidemment, féroces avec les faibles, certes.
Mais bêtes, non…