Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 17 juin 2021

Une expérience inoubliable…

Comme c’est le cas, j’ai fait chauffer une soupe pour que la lumière de mes jours ne succombe pas d’inanition.
C’est risqué ces temps-ci car j’ai lu qu’une femme venait d’être mise en examen car le petit était mort de faim…
Donc, d’abord éviter la « mise en examen ».
Ensuite, aider Heure-Bleue à se sustenter.
J’ai donc fait tiédir car il n’est pas question qu’elle mange autrement que froid ou tiède.
Enfin… Manger, c’est vite dit…
Boire et « mâchouiller » serait plus juste.
Tiédir quoi ?
Une « soupe bio », et pas n’importe laquelle.
Un velouté « carottes-potiron ».
Quand le velou… Bref, la chose, fut dans la casserole, elle éclaira à elle seule la moitié de la cuisine.
D’un rouge-orangé éblouissant, le « velouté » m’a illico rappelé les « minium », cette peinture antirouille qui devint d’un gris tristounet il y a des décennies.
Sur l’instant, je n’ai rien dit, cachant une légitime inquiétude quant à la réaction d’Heure-Bleue.
Elle a dit « Beurk… Je n’aime pas le potiron, c’est sucré… »
J’ai goûté.
Bon, honnêtement, on sent moins le gout de solvant qui s’échappe du minium.
Je n’ai jamais goûté le minium donc la comparaison s’arrête là.
Mais franchement, si ce n’était pas bio et tout préparé, personne n’achèterait ce velouté.
J’ai goûté, c’est pas top.
Je vous abandonne donc là, je m’en vais chez « mon » médecin en espérant qu'il pourra soulager mon « épuisement des entrecôtes » à force de toux due à une rhinite allergique.
Le mimétisme conjugal frappe partout et à tout âge…

lundi, 14 juin 2021

Devoir de Lakevio du Goût N° 85

85 ème Devoir de Lakevio du Goût.jpg

Je l’ai repérée, voire reconnue, tout de suite.
Elle m’a évidemment ramené à l’époque où je ne pensais pas à des tas de choses sans intérêt.
Peut-être dans votre mémoire erre un souvenir que, j’en suis sûr, nous aimerions tous entendre.
Raconté par vous il n’en sera que plus chouette.
Alors à lundi…

J’ai ouvert le catalogue de Boubat.
Je le feuilletai d’une souris désinvolte, parti à la vague recherche d’une vue ou d’un visage.
De ceux qui vous intéressent on ne sait pourquoi et vous plongent dans la réflexion, le rêve ou le souvenir.
Sans but donc…
Puis j’ai vu cette fillette, gaie comme un matin de printemps ensoleillé, ébouriffée par je ne sais quel vent ou quelle course folle.
Elle m’a soudain fait franchir les années « à rebrousse-poil ».
Beaucoup d’années.
Énormément d’années.
Probablement plus de soixante.
Cette fillette m’a rappelé Malika, mais seulement par accident.
Un de ces rebonds étranges de l’esprit.
Comme dans un labyrinthe dans lequel on aurait lancé une balle dans une direction mais où le hasard l’aurait menée à des clairières inattendues.
Malika, donc m’est revenue, inoubliable et inoubliée.
Mon premier béguin.
Fillette croisée à l’école maternelle.
Ce n’est pas la fillette qu’on voit sur la photo car Malika avait les yeux bleus et était certes bouclée mais sa mère la coiffait soigneusement chaque matin.
De plus elle avait une peau très blanche.
Je l’ai tenue par la main pendant une année entière.
Tous les jours.
Chaque récréation nous séparait puis la fin d’icelle nous réunissait.
La maîtresse appelait à nous mettre « en rang par deux » devant la porte qui menait aux classes.
La maîtresse disait alors « tenez par la main votre camarade et tenez vous tranquilles ! »
Malika me donnait la main et nous montions l’escalier jusqu’au premier étage.
Une fois dans la classe nous nous asseyions.
Les tables étaient constituées d’une table à deux places, solidaire d’un banc.
Je partageais cette petite table avec Malika depuis le premier octobre.
Je suis resté à côté d’elle jusqu’à la fin de l’année.
Ce dont je me souviens avec le plus d’acuité, c’est cette réticence qu’elle avait à me lâcher la main quand il fallait écrire sur la petite ardoise entourée de bois.
Je n’avais pas plus envie de lâcher sa main.
Je n’aurais jamais osé l’embrasser sur les joues comme je le faisais le matin à mes sœurs.
Je me rappelle qu’elle me regardait avec curiosité, comme surprise de cette réticence à me lâcher la main.
Je le regardait avec admiration, tant ses yeux me frappaient par leur clarté, leur lumière et ce bleu si étrange que je voyais pour la première fois.
Et je ne voulais pas lui lâcher la main.
Mon père m’a dit « elle est mignonne, c’est une petite Kabyle…
Ma mère m’a dit « Mais c’est une petite Arabe ! »
Je n’ai oublié ni Malika, ni mon père, ni ma mère…

dimanche, 13 juin 2021

Je hais les dimanches !


Déjà, je n’aime pas les dimanches.
Je n’ai jamais aimé les dimanches.
Les programmes de la radio sont alors censés être distrayants et c’est rarement le cas.
Mes émissions préférées sont absentes.
Elles se reposent, sans doute…
Et puis comme tous les dimanches, c’est aujourd’hui à la maison, « jour de grand ménage ».
Je vais devoir « faire le lit en grand ».
Je le fais toujours en regrettant un peu ne pas voir la lumière de mes jours se battre avec l’enveloppe de couette.
Puis je nettoie d’autres choses tandis qu’elle parcourt l’appartement, l’aspirateur dans une main et le balai dans l’autre.
Pourquoi ?
Parce que c’est un « aspirateur de mince », mignon, sans fil, d’un rouge éclatant.
Hélas d’une inefficacité patente…
Quand tout sera mal aspiré, bien balayé, je me mettrai à la tâche du lavage des sols carrelés.
Bref, un petit goût de travail des « gens de maison » sauf qu’en plus je ne serai pas payé…
Et je ne vous ai pas dit le pire qui est à venir.
Je devrai demain matin, entre trop tôt et potron-minet, sortir la lumière de mes jours des bras de Morphée pour l’envoyer chez le dentiste.
Et ça, ce n’est pas de la tarte…

samedi, 12 juin 2021

Printemps à Paris...

2024327659.jpg

Hier nous sommes donc sortis.
Nous sommes allés déjeuner avec notre amie.
C’était super bien.
À la terrasse de cette crêperie bretonne de la rue des Martyrs, tout était bien.
Très bien même.
Rien qu’à regarder l’assiette d’autres clients, je commençai à me noyer dans ma propre salive et dans le même temps, je sentais mes artères se boucher.
Bref, un bain de bonheur commençait de me submerger.
Le repas fut agrémenté d’une conversation si agréable que nous n’eûmes même pas besoin de dire du mal de quelques connaissances.
C’est dire si le moment fut parfait…
Quand notre amie, heureuse du succès de son entreprise, nous annonça quelle nous invitait, je manquai défaillir.
Nous nous sommes levés, elle pour rejoindre ses lointains pénates, nous pour aller boire un autre café à l’angle de la rue Gérando et du square d’Anvers.
En avançant le long de l’avenue Trudaine, nous avons été surpris du nombre de restaurants qui ont fleuri là.
Le « Petit Marguery » où nous avions déjeuné le jour de notre mariage a disparu depuis de nombreuses années.
Mais je me rappelle très bien que la mariée et la carpe farcie étaient délicieuses.
Assis à la terrasse du « Grand Comptoir d’Anvers », la mariée en question, dite « la lumière de mes jours » m’a hier chipoté en affirmant que « Mais pas du tout ! Ce restaurant n’a jamais été « Les Ducs de Bourgogne ! »
Le patron nous a départagé rapidement : Ce restaurant fut bien « Les Ducs de Bourgogne ».
Il y a plus de quarante ans.
Pour une fois, j’ai eu le triomphe modeste…
Après avoir fait quelques achats au petit marché d’Anvers – ce petit marché épouvantablement cher dans ce coin devenu un « cluster bobo »- nous sommes revenus à la maison.
Comme « Elle » dit « C’était bien. »

vendredi, 11 juin 2021

85ème devoir de Lakevio du Goût.

85 ème Devoir de Lakevio du Goût.jpg

Je l’ai repérée, voire reconnue, tout de suite.
Elle m’a évidemment ramené à l’époque où je ne pensais pas à des tas de choses sans intérêt.
Peut-être dans votre mémoire erre un souvenir que, j’en suis sûr, nous aimerions tous entendre.
Raconté par vous il n’en sera que plus chouette.
Alors à lundi…