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mardi, 31 janvier 2012

Cas d'école

Nous n’allons peut-être pas rire tous les jours, en attendant, nous avons une avance certaine sur les Chinois.
Du moins certaines Chinoises.

Un matin de la semaine dernière ou celle d’avant, j’ai entendu une jeune fille de la blanche Cathay, affirmer le plus sérieusement du monde « j’aime mieux être malheureuse avec quelqu’un en BMW qu’heureuse avec quelqu’un en vélo ! ».

Que voilà des gens qu’une éducation ferme entraîne au pragmatisme même dans les domaines où un minimum de rêve est requis…
Dans la même veine, j’ai entendu ce matin qu’un i-Pad Apple, qui vaut quand même la bagatelle de 500 €uros, s’il était fabriqué aux Etats-Unis coûterait en main d’œuvre 22 €uros alors que la main d’œuvre ne compte que pour 5 €uros en Chine.
Mais, ajoutait notre économiste, la main d’œuvre en question ne pourra jamais être rapatriée aux Etats-Unis car on n’y aurait perdu le savoir faire nécessaire.
Si la chose n’est pas surprenante en soi, depuis le temps que nous envoyons au chômage ceux qui ont le savoir-faire, notre économiste s’est lourdement trompé.
J’en veux pour preuve la photo de deux collants d’Heure-Bleue, censés être de la même taille…

taille_x_qu_y_disaient.JPG

Mieux encore, sur ces collants, les deux jambes n’ont ni le même diamètre, ni la même longueur –ça plisse d’un côté, ça fait « bas de contention » sur l’autre-, quant à la position de la taille et de l’entrejambe, c’est étrange.
On peut très bien se retrouver avec le semblant d’élastique de la taille qui arrive au dessus des seins tandis que quand les pieds sont –enfin- enfilés, l’entrejambe est à mi-cuisse…
Le résultat de cette analyse exhaustive de la fabrication extrême-orientale du collant ?
Eh bien que non seulement on nous vend trop cher des produits de merde de mauvaise qualité –quand c’est un mauvais produit, il est toujours trop cher- mais de plus, non seulement nous avons perdu et les usines et le savoir-faire pour les fabriquer mais nos fournisseurs ont les usines mais pas le savoir-faire et ne l’auront jamais faute de transmission de la chose car ceux qui l’avaient ont disparu…

En un mot comme en cent, nous sommes mal partis.
Heureusement, les bus de la RATP, comme le montre la photo,  nous rappellent sans le faire exprès le film de Mr L’Herbier.

 

les_derniers_jours_de_Pompei.JPG

 

Mais cet appel masqué à la culture est malheureusement gâché par ce panneau, situé à côté de l’école des Jésuites et proche de l’arrêt du bus, panneau qui nous renseigne sur l’avancée de l’ignorance dans ce quartier, au moins on y apprend que la danse y est classique, à défaut du français...

 

école_française.JPG

 

samedi, 28 janvier 2012

La poule aux yeux d’or.

« Dénoncée par un si grand feu, la nymphe pyromane n’eut pas le temps de fuir aux ajoncs.» écrivais-je dans une précédente note.

A la demande générale –enfin, de deux lectrices qui sèchent lamentablement sur ce contrepet-, je m’en vais en livrer aux foules éblouies la solution, particulièrement délicate.
Solution tout à fait adéquate pour enseigner aux jeunes filles et aux jeunes gens tout ce que le câlin peut avoir d’aussi efficace pour l’un que dévastateur pour l’autre.
Euh… Vous êtes sûres mesdames ? Parce qu’enfin, ce n’est pas le langage habituel des salons.
Quoique, ceux du restaurant La Pérouse, justement réputé pour ses petits salons qui permettaient d’y satisfaire d’autres appétits que ceux de l’estomac…

Bon, eh bien, puisqu’il faut y aller, allons-y… Ça donne :

« Défoncée par un si grand nœud, la pire  nymphomane n’eut pas le temps de jouir à fond.»
Classe, non ?
Bon, passons à autre chose...
Enfin, plus tard.

lundi, 23 janvier 2012

Peau de caste…

Comme y disent à France Inter…
Je suis en train d’écouter une querelle courante depuis cinq ans.
Les 35 heures ont été une folie économique.
La droite a oublié que ça a commencé avec la « loi Robien » qui demandait une réduction du temps de travail en échange de réductions de charges pour éviter les licenciements.
Il est plus aisé de rendre Mme Aubry responsable de tous les malheurs du pays.
Avec l’antienne du « travailler moins pour gagner pareil » qui serait un non-sens économique.
Le Medef, lui, pas fou, ne crie pas trop fort.
Surtout pas que la fameuse « augmentation indue des salaires de plus de 10% » s’est soldée par un résultat inattendu, le travail fait auparavant en trente neuf heures l’est désormais en trente cinq, ce qui relativise la fameuse « augmentation indue des salaires de plus de 10% » en ce sens que faire le même boulot pour la même somme n'a jamais été l'exemple de l'augmentation de salaire...
Ajoutons que ce rythme de travail nouveau a permis un gain de productivité et une diminution du prix du travail important en ce sens que ceux qui continuent à travailler trente neuf heures voient 4 heures supplémentaires payées 10% plus cher.
Soit une hausse réelle de 1% de leur salaire.
Il est curieux d’entendre les entreprises et la droite –à l’exception des entreprises du CAC40, pas folles- hurler après une réforme qui a vu les employés produire en trente cinq heures ce qu’ils produisaient en trente neuf et, du coup, en trente neuf heures ce qu’ils produisaient en quarante cinq…
Ce qui, amène en réalité à une baisse de salaire.
Ce qui est le cas quand plus de travail est fait pour la même somme...
Dans le même temps, ceux qui continuent à trouver que nous sommes trop payés échappent aux charges afférentes à leur boulot d’employeur.
Les charges qui pèsent sur le salarié restent accrochées, elles, à sa feuille de paie.
Celles censées peser sur l’employeur ont baissé dans de fortes proportions, d’exonérations en suppressions et de suppressions en exemptions, l’employeur a vu dans les faits la productivité croître et les coûts réels des salaires baisser.
Mieux encore, ce résultat, déjà intéressant en soi, est agrémenté d’un petit cadeau fait aux chefs d’entreprises sous forme d’un « accord », un peu forcé, certes, de « modération salariale » qui permet, au bout d’une dizaine d’années, de voir son salaire augmenté au rythme des hausses du SMIC, soit moins que l’inflation.
Inflation selon INSEE, qui se garde bien de refléter celle qui frappe « le panier de la ménagère ».
Alors le refrain « le salarié français coûte trop cher » me sort de plus en plus par les yeux.
Un peu d’honnêteté voudrait qu’on admette enfin que ceux qui  coûtent trop chers sont ceux qui nous expliquent que nous coûtons trop cher.
Leurs décisions conduisent immuablement à la chute du niveau et de notre qualité de vie tandis que les leurs croissent.
Heureusement que les 3% les mieux lotis ont encaissé la différence.
On pourrait croire sans cela que le pays s’est appauvri, alors qu’en fait ce n’est que le salarié…

samedi, 21 janvier 2012

Le contre-pet

Non, il ne s’agit pas de l’exégèse de cet art incomparable qui nous a valu des monuments de délicatesse, tel ce « Dénoncée par un si grand feu, la nymphe pyromane n’eut pas le temps de fuir aux ajoncs .» (si vous êtes gentilles, lectrices chéries, mais vraiment très très gentilles, je vous donnerai la solution…).
Non, il s’agit d’une étude circonstanciée des effets pervers de certains légumes.
On passera rapidement sur ceux que leur réputation ancestrale a fait baptiser « musiciens ».
On ne s’attardera pas non plus sur ce légume savoureux mais dont les conséquences de l’absorption en font un plat exclusivement familial, je veux parler des navets…

En revanche, parmi les ravages de la chasse aux surcoûts, on peut désormais compter sur les dégâts causés par un nouveau venu.
Non que ce légume soit un inconnu. Non, il avait disparu de nos assiettes, chassé par des parents et des grands parents qui en avaient eu une indigestion pendant l’Occupation.
On peut même se demander si là n’est pas l’origine des accusations de terrorisme portées par l’occupant par les frais matins de printemps…
Ce légume, donc, offre dans les blisters notés « pot-au-feu », l’avantage incomparable d’être beaucoup moins cher que le navet qu’il remplace.
Oui, lectrices et –rares- lecteurs chéris ! J’ai nommé le rutabaga !
Ce légume de sinistre mémoire pour les deux générations précédant la mienne, a fait sa réapparition dans nos gamelles.
Outre le fait patent que ça en dit long sur notre réelle condition économique, cette apparition a des effets redoutables.
On ricanait des bruits tempétueux des flageolets.
On tordait le nez et riait sous cape des effets de la digestion des navets.
Après avoir expérimenté la chose, je tiens à vous prévenir.
Préparez vous à des réactions de panique à l’apparition de certains potages.
Après la littérature de science-fiction, les films de terreur qui ont fait la réussite du cinéma « le Brady » -si vous n’êtes pas lecteur des « Cahiers du cinéma » ou natif de Paris, vous ne pouvez pas connaître- on a droit à la soupe d’épouvante.
Moins d’une heure après l’absorption du truc, aussi délétère que délicieux, vous vous dites que G.W.Bush a déclaré la guerre à l’Irak pour moins que ça.
Vous vous dites aussi que le silence est loin de garantir que le… la… la chose passera inaperçue.

Mais non, pour silencieuse qu'elle soit, la manifestation n'en est pas moins envahissante.
On en peut certes pas dire «voyante», non, mais elle trop aisément détectable pour qu'on puisse parler d'une expression «in petto»...
Il ne vous reste plus alors qu’à prier pour que l’hiver soit doux et le printemps précoce car vivre les fenêtres grandes ouvertes jusqu’à digestion complète du monstre est la seule solution efficace…

mercredi, 18 janvier 2012

Le Français est trop cher.

Normal, notre spécialité, c'est quand même le luxe...

Cela dit, nous sommes « CDDisés », licenciés, « SMICardisés » en masse, « Temps-partielisés », mal payés, souvent maltraités.
Et ceux qui ne savent même pas que les mois peuvent avoir une fin, pire, qu’elle peut se pointer le dix du mois, ont le culot de nous expliquer que « nous coûtons trop cher » !
Ceux qui vivent au dessus de nos moyens pourraient économiser, au moins leur salive, car nous avons tous bien compris que si le salarié, déjà mal payé, pouvait n’être pas payé dui tout, la compétitivité en serait améliorée.
Madame Laurence Parisot elle-même s’est épanchée sur les ondes ce matin pour nous apitoyer sur le sort dramatique de ces entreprises du CAC40, réduites à sous-traiter leurs études en Inde et leurs fabrications en Chine pour permettre à leurs actionnaires d’acheter du sucre sans attendre les allocations familiales.

Nous ne sommes pas compétitifs !

Tel est le leitmotiv dont on nous rebat les oreilles depuis dix ans.
Le MEDEF devrait peut-être autoriser ça en France.

Et je ne suis pas sûr que ça satisferait nos humanistes du MEDEF car malgré tout, même faible, et bien qu'encore amaigri par les retenues pour hébergement forcé en dortoir ou la ration quotidienne de bouffe, le salaire versé n’est pas nul.
C’est absolument dramatique.
Et ce n’est pas un problème nouveau. Dans les sociétés esclavagistes subsistait le problème de l’hébergement et de la nourriture des esclaves.
Seul le national-socialisme a su avec élégance régler le problème  grâce à des baraquements, grands dortoirs collectifs, absence de salaire, absence de chauffage, quasiment de nourriture –si on peut appeler nourriture une louche d’eau chaude où par chance on peut trouver une fibre de viande ou un grumeau de farine-.
Le rendement de l’ouvrier dans ces conditions est certes faible, mais c’est absolument imbattable en termes de prix de revient.
Les frais de santé et d’inhumation sont réduits au minimum, une fosse que l’on fait remplir des corps de ceux qui ne tiennent pas le régime et que l’on fait couvrir de chaux par leurs compagnons de géhenne suffit largement !
D’ici qu’on nous propose ce système pour récupérer un triple « A » dont on se fout, il n’y a pas des kilomètres…