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dimanche, 08 mai 2016

Billet d’où ?

Hier on est allé tenter un « Bô Bun » rue des Dames.
C’est, paraît-il, un des meilleurs de Paris.
Une période de dèche de notre folle jeunesse nous avait tenus éloignés des « Bô Bun » pour un moment.
Un peu comme celles qui nous ont dégoûtés jusqu’aujourd’hui encore des paupiettes de veau et des coquelets…
Cela dit, il est bon d’être déçu, ça évite de s’endormir dans une sécurité trompeuse sur la foi d’avis censément autorisés.
Manifestement, une fois le journaliste payé pour répandre les compliments, il n’y avait plus assez de sous pour acheter les produits adéquats.
Inutile de dire qu’il en restait encore moins pour payer un cuisinier .
Un gâte-sauce bas-de-gamme a sévi et nous a fait un… truc, oui c’est ça, un truc.
Une poignée de vermicelles chinois, deux feuilles de coriandre, une rondelle de concombre, un nem coupé en quatre et trois morceaux de blanc de poulet bouilli.
Une giclée de vinaigre de soja, une pincée de poudre de cacahuète et hop ! Un « Bô Bun » pour Heure-Bleue.
Je n’ai échappé au poulet bouilli que parce que j’ai choisi « crevettes supplément 1.00 € »
Alors à la place j’ai eu droit à quelques crevettes sorties d’un sachet et dégelées d’un coup de four micro-ondes.
Le tout servi avec une carafe d’eau tiède et dans des bols de plastique.
Finalement, ces bols étaient la seule chose venue réellement d’Extrême-Orient…
Que je vous dise, lectrices chéries, un « Bô Bun », un vrai, c’est fait par un vrai cuisinier et avec talent.
Il y avait rue Pouchet, Heure-Bleue et moi nous le sommes rappelé avec des sanglots dans la voix, un restaurant vietnamien qui servait pour un prix très raisonnable des « Bô Bun » délicieux, dans un bol de porcelaine.
Ils étaient faits avec juste ce qu’il faut de vermicelles, la quantité adéquate de coriandre et d’épices, assez pour parfumer, assez peu pour laisser le goût des légumes, des deux nems nécessaires et des crevettes intact.
Puis nous avons fait un « tour de souvenirs » d’Heure-Bleue.
D’abord la rue de Tocqueville.
- Là, tu te rends compte ? C’est toujours une boucherie.
Nous sommes allés jusqu’à la rue Poncelet pour vérifier si les asperges y étaient moins ou plus chères que rue de Lévis.
Nous sommes partis en direction de Wagram par la rue Jouffroy.
- Et là, Minou, il y avait…
- Une librairie avec les deux vieilles, je sais.
- Ah ? Je te l’ai déjà dit ?
- À peine seize-mille-huit-cent-soixante-quatorze fois…
On a fini par arriver jusqu’à l’arrêt du 84 de la rue de Courcelles.
Cette fois ci, nous sommes montés dedans pour les quatre stations qui restent avant la Porte de Champerret.
Mais on n’a pas moins marché que jeudi…