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mardi, 16 mai 2017

L’appeau de la peau.

De rien, Mab
« Sophie qui n’a pas de blog » me demandait hier, à propos de peau « Quelle musique sur ce thème là ? »
Je suis sûr qu’en écrivant ce commentaire, elle a eu l’air souriant, voire moqueur.
Mais pas que.
Je suis sûr qu’elle s’est demandé « Qu’est-ce qu’il va trouver qui va bien avec ce qu’il en dit, de ces peaux. Ah ça, il va chercher, c’est sûr… »
Assez bizarrement, en fouinant dans ma cervelle pleine de trucs inutiles et de rapprochements étranges, j’ai trouvé deux œuvres et une couleur.
Pourquoi une couleur ?
La couleur est celle de l’aigue-marine mais plus foncée.
Je la revois bien, une aigue-marine très foncée.
Elle m’avait frappé quand je l’ai vue, suffisamment pour qu’elle reste inscrite dans ma mémoire.
Allez donc savoir pourquoi.
Peut-être ai-je été frappé à ce moment par le mouvement d’une robe entrevue dans la rue ou au restaurant…
J’ai bien une idée.
Je suis sûr que la couleur de la robe en question rehaussait la pâleur d’une peau comme je l’aime.
Quant aux deux œuvres, ce sont deux « Nocturnes » de Frédéric Chopin.
Le N°1 et le N°20.
Il y a, quand l’interprète n’est pas un manchot, ce je ne sais quoi de si bien fichu, ce quelque chose qui fait qu’on est émerveillé à la fois par la sûreté du geste de l’interprète et cette façon de créer l’illusion de la timidité.
Ce talent qui laisse deviner ce léger sentiment de crainte devant l’inconnu, un peu de l’angoisse de la découverte.
Ces deux œuvres décrivent dans mon esprit toutes les hésitations qui peuvent surgir et retenir les doigts avant de savoir.
Eh oui « Sophie qui n’a pas de blog », on ne sait pas grand’ chose des peaux si on n’y a posé que le regard.
On ne sait rien d’elles avant d’y poser les doigts ou les lèvres.
Après, c’est affaire d’appréciation.
Que ce soit de l’œuvre de Frédéric Chopin, de la couleur aigue-marine ou des peaux qu’on a la chance de toucher.
Et il y a celle que l’on trouve belles, celles que l’on aime et celle qui rendent fou.
Ce ne sont pas forcément les mêmes.
J’ai comme ça un souvenir d’été dans le 29.
Derrière une Martiniquaise qui attendait la station suivante, vêtue d’une robe très décolletée du dos.
Elle avait une peau couleur d’acajou foncé, absolument sans défaut et qui avait l’air si doux que j’ai dû me retenir pour ne pas passer la main dessus comme sur un meuble parfaitement verni.
Et pourtant, ce n’est pas le type de peau que j’aime.
Elle allait sûrement très bien avec une biguine…
Tu me comprends je suis sûr, « Sophie qui n’a pas de blog ».