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mardi, 22 octobre 2019

La route du rhume…

Ouais, je sais, j’ai honte…
Depuis deux jours, je suis la proie d’une maladie épouvantable.
De celles qui vous mènent un homme au lit plus sûrement qu’un accès de fièvre sensuelle.
Oui lectrices chéries, j’ai un rhume…
Donc cette nuit j’ai toussé.
Et ça ne s’est pas passé comme dans la nuit de samedi à dimanche.
Rappelez-vous, lectrices chéries, que tirer Heure-Bleue des bras de Morphée est une entreprise risquée.
Cette nuit donc, j’ai été moi-même sorti du sommeil par une quinte de toux.
Quinte qui réveilla en sursaut la lumière de mes jours.
- Ah non Minou ! En plus ne dis rien !
Je n’avais rien dit. Seulement toussé.
Je me suis donc retourné et ai tenté de me rendormir.
Avec un succès hyper moyen à cause de ces saletés de petites plumes qui me chatouillaient les bronches exprès pour me faire tousser.
Les petites plumes ont gagné encore une fois.
J’ai retoussé…
- Ah non Minou ! Va boire un verre d’eau, fais quelque chose mais tais toi !
Alors que je n’avais encore rien dit.
La lumière de mes jours s’est rendormie et moi aussi.
Mais avant d’être câliné par les bras de Morphée, j’ai eu le temps de penser à ce qui serait arrivé dans la nuit de samedi à dimanche.
On ne m’aurait collé en me proposant de prendre toute la place dans le lit.
Ça aurait plutôt donné quelque chose comme :
- Minou ! J’ai fait un rêve super !
- Hmmm ?
- Tu étais mort et j’avais toute la place dans le lit ! Je dormais super bien !
- Ah ? De quoi j’étais mort  ?
- De ton rhume, alors j’ai enfin pu dormir…
- Mêêê ?
- Tu ne veux pas aller dormir dans le séjour ? Sur le canapé ?
- Ben…
- Oh si, Minou ! S’il te plaît !
- Bon…
- En plus j’aurais toute la place dans le lit…
Et elle aurait ajouté « Pour une fois… » dans un soupir et elle aurait clos d’un impératif : 
- Oui ! Allez ! Va mourir ailleurs, et en silence, s’il te plaît…
Le plus étonnant ?
Je me suis rappelé ce matin ce que j’avais pensé cette nuit avant de me rendormir…

lundi, 21 octobre 2019

Lover dose...

devoir de Lakevio du Goût1.jpg

Je marchais à côté d’elles mais cette fois encore, je n’étais pas vraiment avec elles.
Je viens de le croiser de nouveau, il fait semblant de rien mais je sais.
Hier, pour la première fois depuis qu’on se croise, il a souri.
Il m’a souri…
La semaine dernière je l’ai croisé pour la première fois.
Il m’a simplement regardée. Oh pas un regard appuyé, non, juste un regard un peu triste.
Je ne sais pourquoi il m’a jeté ce regard, peut-être lui rappelais-je quelqu’un, allez savoir…
Lundi dernier, je l’ai croisé de nouveau à l’heure de la sortie.
Il m’a de nouveau regardée. Toujours de ce regard un peu triste puis il a continué son chemin, le nez en l’air, comme s’il n’avait jamais regardé que le ciel.
J’ai regardé l’heure…
Depuis, je fais attention en sortant du travail et je marche toujours un peu à l’écart de mes trois amies, celles avec qui je fais le chemin jusqu’à l’arrêt du bus.
Maintenant je le sais ! Il passe toujours par là, il traverse la rue et prend une autre direction.
Toujours à la même heure.
Celle où je vais prendre le bus pour rentrer chez moi. Seule.
Mais pourquoi me regarde-t-il ?
Et moi seule alors que mes amies sont tout aussi dignes d’attention !
Ce soir, je verrais bien si c’est fortuit ou non.
S’il est encore là à l’heure à laquelle je sors, s’il me regarde encore je saurai.
Enfin… Je saurai peut-être.
Pourquoi m’intéresse-t-il ? Il est mal rasé, il n’est pas très beau et a l’air un peu perdu.
Peut-être quelque chose dans la démarche, je ne sais.
Depuis que je le vois passer, plusieurs jours se sont écoulés et, sauf hier, je ne l’ai jamais vu qu’avec cette expression triste, vaguement mélancolique.
Je me demande s’il n’est pas un étranger en situation irrégulière…
Ce soir donc, je marche, encore à l’écart de mes amies.
Je les laisse me dépasser quand on approche de la rue d’où il sort.
J’ai tourné la tête pour voir d’où il va arriver.
Je le vois, il arrive et pour la première fois il allonge le pas en me voyant.
Mue par un réflexe, cette fois c’est moi qui lui souris.
Il s’arrête, me rend mon sourire et nous ne savons quoi dire.
Je me sens empruntée comme une gamine de quinze ans.
Lui plonge les mains dans les poches de son jean.
Nous restons face à face, indécis.
Il hoche la tête un peu bêtement puis il se décide.
« Vous auriez le temps pour un café ? »
Un silence puis il ajoute « S’il vous plaît… »
Je hoche la tête, muette.
Son regard n’est plus triste.
Et pour la première fois depuis longtemps, je sens ma poitrine gonflée par un sentiment que je pensais avoir disparu chez moi.
J’ai ressenti de la joie !
Pour la première fois depuis longtemps.
Tant pis si le café m’empêche de dormir.
Je n’ai pas envie de dormir.
J’ai envie de rêver…

dimanche, 20 octobre 2019

Le sein doux, le corps sage et le pied de biche.

On m’a réveillé tôt ce matin.
On m’a secoué.
- Minou ! C’est horrible !
La lumière m’a dit ça en se collant contre moi et en me prenant la main.
- Quoi donc ma Mine ?
- J’ai rêvé que tu étais mort !!!
- Hmmm…
- Je t’assure ! C’était horrible.
- Je suis mort de quoi ?
- Tu étais tombé et tu t’étais fait écraser par le métro et je ne pouvais rien faire !
Là, j’ai été rassuré, ça ne pouvait être qu’un rêve car elle ne prend jamais le métro.
- En plus on était jeune, Minou !
Je sentais qu’elle regrettait le gaspillage de toutes ces années à venir, ces bêtises à faire que nous aurions ratées.
Pour la rassurer j’ai dit :
- Bon, il est trop tard pour mourir jeune, maintenant…
Elle a soupiré et ajouté, toujours me tenant la main :
- Tu peux prendre toute la place dans le lit si tu veux.
Là je me suis dit que c’était grave cette affaire et que peut-être j’étais mort pour de bon.
Quand même, prendre toute la place dans le lit n’était pas un cadeau anodin.
Habituellement, franchir par mégarde la ligne imaginaire qui partage nos fiefs plumardiers respectifs donne lieu à des grondements, une avalanche de coups de pieds et de mains repoussées sans ménagement.
Oui, quand je dors au côté de la lumière de mes jours, mes mains ont leur vie propre et se promènent toutes seules.
Je dois rêver à de ces trucs…
Bref, la surprise de ce cadeau m’a complètement réveillé et j’ai posé l’autre main sur sa hanche.
Elle s’est serrée plus fort contre moi.
Hélas, j’ai encore dû rêver car elle a dit :
- Hmmm… Dodo maintenant
C’était bien aussi et je me suis rendormi.
Mais le matin arrivait et ça n’a pas duré alors je me suis levé.
Du coup il me va falloir, après avoir préparé le petit déjeuner, m’atteler à ce fichu devoir…

samedi, 19 octobre 2019

Le presbyte erre…

Jeudi, nous avions rendez-vous avec une amie.
Il était question de boire un café au salon de thé à l’étage de la librairie W.H.Smith.
Ça nous a fait une chouette balade pédestre entre l’Opéra et les Tuileries.
Après avoir traversé le boulevard des Capucines, nous avons descendu la rue Cambon  vers la Seine.
Ce fut intéressant.
J’ai vu là quelque chose qui m’a fait penser à Edouard VII…
Oui, je fais parfois des rapprochements incongrus, surtout entre des choses qui n’ont apparemment aucun rapport.
En apparence seulement car j’ai l’esprit biscornu.
Ce souverain régnait sur un royaume où l’idée même de joies de la chair est déjà un péché.
Je vous rappelle que selon certaines accroches de journaux du Web, l’Anglaise préfère le chocolat à une partie de jambes en l’air tandis que l’Anglais, comme la « bonne épouse » continentale du XIXème siècle, oppose une migraine insupportable dès que sa moitié envisage un jeu genre « bête à deux dos ».
Revenons-en à Edouard VII.
Je vis, il y a quelques années, un outil étrange appelé « fauteuil de volupté » qui permettait au roi de satisfaire ses envies et sa curiosité.
On eut dit un fauteuil gynécologique décoré par Garcia dans le plus pur style Biedermeier.
Un piège, en quelque sorte, le fauteuil, tapissé de chintz n’avertissait la proie que bien trop tard qu’elle allait en s’y installant exposer ce qu’habituellement elle cachait…
Pourquoi diable, la rue Cambon me rappelle-t-elle Edouard VII ?
Que je vous dise, lectrices chéries.
En spécialiste des rapprochements bizarres, passant devant le porche magnifique de la Cour des Comptes, j’ai tourné la tête vers l’autre côté de la rue.
J’y ai remarqué illico une boutique.
Je l’ai remarquée car elle éclairait la rue de couleurs chatoyantes, du rose, du bleu clair, du rouge carmin et du noir.
Traînant la lumière de mes jours, j’ai traversé la rue.
C’est là que je me suis fait la réflexion que les siècles passaient mais que les choses ne changeaient qu’en surface.
Face à ce repaire de vieux barbons, se trouvait une boutique de fanfreluches dont la vitrine étalait à l’envi ce qu’on peut considérer comme le « papier cadeau de la rencontre ».
L’emballage était suffisamment suggestif et attrayant pour qu’on ait aussitôt envie de le retirer pour voir ce qu’il y avait dedans…
Voilà ce qui m’a rappelé Edouard VII et ses distractions diplomatiques.
Regardez ça, lectrices chéries, et dites-vous que ce sont ces gens qui ont nos vies entre les mains…

Edouard VII et son fauteuil.jpg

vendredi, 18 octobre 2019

Devoir de Lakevio du Goût N° 13

 

devoir de Lakevio du Goût1.jpg

Que fait-elle là, qui semble isolée du groupe ?
Elle semble penser à autre chose.
Mais à quoi ?
Peut-être le savez-vous.
Si vous le savez, dites le, comme toujours dans la zone commentaire de mon devoir.
Celui que j’aurai fait lundi.