mercredi, 12 juillet 2017
Bon, c’est votre paire, OK !
C’est pas moi, Mab, je le jure !
C’est la dame qui a tendu sa paire de chaussures à Heure-Bleue.
Ça m’a juste sauté à l’oreille quand elle l’a dit alors que je tapais le code de ma carte chez le chausseur sachant chausser qui doit savoir chausser sans son chausse-pied…
Elle a dit en les lui donnant « Bon, c’est votre paire, OK ! »
J’ai juste dit « Quel perroquet ? »
C’est en revenant de diverses emplettes prévues pour les cérémonies d’anniversaire qui nous attendent d’ici la fin du mois que la lumière de mes jours a vu les ballerines qui n’étaient pas rouges et réussiraient à habiller ses pieds endoloris.
Auparavant, nous étions allés chercher à la FNAC le cadeau d’anniversaire de P’tite Sœur accompagné évidemment d’un « cadeau-anti-jalousie » pour Merveille.
Nous en avons profité pour choisir celui de JJF et celui d’Heure-Bleue.
Je ne voudrais pas dire mais la lumière de mes jours freine des quatre fers jusqu’à la seconde fatidique où elle devra bien admettre que cette s… d’année supplémentaire est bien là.
En foi de quoi, espérant sans doute en reculer la date, elle en est au moins à son quatrième cadeau d’anniversaire depuis le début du mois de juin.
Chacun ayant au choix le rôle de lui faire plaisir ou celui de lui remonter le moral.
Et le vrai n’aura lieu que dans dix jours, vingt-et-une-heures, trente-six minutes et quarante-quatre secondes.
Oui, lectrices chéries, il n’est pas question de carotter la moindre seconde du temps qui reste avant de passer la frontière de l’année supplémentaire !
Quoique fort agréable, cette journée fut plus dispendieuse que prévu.
Pourquoi donc ?
Non, ce n’est pas un de ces accès inattendus de fièvre acheteuse qui vous mettent sur la paille dès le trois du mois.
C’est le repassage.
Le repassage ???? Vous exclamez vous, lectrices chéries.
Oui, le repassage car pour l’assurer, l’accessoire principal, contrairement à ce que vous pensez n’est ni le fer ni le linge ni la jeannette.
L’accessoire réellement indispensable est la série qui branche, non le fer mais la lumière de mes jours.
Or, le lecteur faisait des siennes et mettait une mauvaise volonté évidente à décoder « The Nanny ».
Je l’avais dépanné au moins trois fois. La quatrième fois fut sans succès.
J’ai récupéré un autre lecteur que j’avais déjà dépanné quelquefois.
Il rendit l’âme dès le milieu de l’épisode en peignant l’écran d’un vert pomme éblouissant.
Le dernier lecteur disponible, un Harmann-Kardon haut de gamme s’il vous plaît, se contenta de ricaner sauvagement en refusant de prendre en compte l’insertion du DVD.
En passant chez Darty, je me suis demandé pourquoi j’avais perdu autant de temps à réparer trois lecteurs de DVD en une bonne quinzaine d’années alors que c’est quasiment un « consommable » moins cher que deux DVD.
Nous sommes revenus à la maison, j’étais chargé comme un mulet mais ce fut une bonne journée.
09:47 | Commentaires (8)
lundi, 10 juillet 2017
Chaussure à son pied...
Mon dieu ce pas !
Ce pas dansant.
Elle avait sans aucun doute les plus jolis pieds du monde.
Des pieds égyptiens, j’en étais sûr.
L’idée m’était venue, passagère, qu’il était idiot de les mettre dans ces chaussures voyantes.
Même un peu vulgaires.
Puis je m’étais dit que justement, c’était pour accentuer le contraste entre des pieds que je supputais magnifiques et ces chaussures, dignes d’être achetées dans ces boutiques près de Pigalle, où on vendait ces « accessoires de charme » qui avaient fait la réputation du quartier dans le monde entier.
Elle s’est arrêtée, a regardé autour d’elle puis s’est assise sur le banc face à celui sur lequel j’étais assis.
Elle attendait quelque chose.
Plutôt quelqu’un.
Mon livre sur les genoux, je l’ai observée un long moment tandis qu’elle patientait.
Quand même, ces chaussures…
Et ce rouge entre abominable et horrible…
Ces chaussures rouges qui cachaient ces pieds dont j’étais sûr qu’ils étaient à caresser, rien qu’à regarder les jambes au bout desquelles ils étaient si joliment accrochés par des chevilles qu’on avait envie de toucher.
Vous savez, un peu comme ces sculptures sur laquelle on ne peut s’empêcher de passer la main, rien que pour être sûr que c’est du marbre et non de la peau dont elles semblent avoir la texture.
Il me fallait absolument savoir si ces pieds étaient aussi beaux qu’ils le laissaient deviner bien qu’ils fussent cachés par ces escarpins à hurler.
J’attendis encore un moment jusqu’à ce que le regard triste de la fille se transforme en air agacé.
L’air agacé se transforma petit à petit en air rageur.
J’attendis encore un moment.
L’air rageur disparut et elle se rasséréna.
Son regard se fit plus curieux et attentif.
C’était le moment, j’en étais sûr, celui où elle était de nouveau disponible.
J’avais eu raison d’attendre.
…………………..
Dans la lumière de l’après-midi finissant, j’ai regardé la paire de chaussures jetées devant le canapé.
Alors que sa tête reposait sur mes cuisses, j’ai pu admirer à loisir ces pieds qui étaient exactement comme je l’avais rêvé.
Tout de même, à quels stratagèmes doit-on se livrer pour voir des pieds.
Mais des pieds si jolis, tout de même.
Des pieds égyptiens, j’avais vu juste.
Et puis ce fut un si agréable sacrifice…
10:19 | Commentaires (22)
dimanche, 09 juillet 2017
Déjeuner sur l'herbe...
Samedi, nous sommes allés déjeuner chez des amis.
Déjeuner à la campagne.
Enfin, ça nous a fait un effet mitigé comme campagne.
Un peu comme un gros village loin mais accessible par le RER.
Nous avons eu du mal à déjeuner à l’ombre.
Mais nous avons réussi.
Manifestement pas assez.
Quand nous avons repris le train, Heure-Bleue m’a dit :
- Tu as bronzé dis donc !
- Mais non…
- Fais voir !
- Quoi donc ?
- Retire ta montre, Minou.
J’ai retiré ma montre.
- Si si ! Tu as bronzé !
- Et moi ?
- Ben t’as pas vraiment bronzé, tu sais…
- Alors, j’ai quoi ?
- Tu as Rougi, ma Mine, rougi…
Alors, elle m’a regardé, m’a jeté « Bougnoule ! » puis m’a pris le bras jusqu’au quai…
Que voulez vous répondre à ça, lectrices chéries ?
Cela dit, l’environnement ne lui plaisait pas.
Il a fallu atteindre la station juste avant la nôtre pour qu’elle se décide à admettre que nous devions habiter à une distance de Paris qui n’excédait pas cinq kilomètres…
16:40 | Commentaires (5)
Déjeuner sur l'herbe...
Samedi, nous sommes allés déjeuner chez des amis.
Déjeuner à la campagne.
Enfin, ça nous a fait un effet mitigé comme campagne.
Un peu comme un gros village loin mais accessible par le RER.
Nous avons eu du mal à déjeuner à l’ombre.
Mais nous avons réussi.
Manifestement pas assez.
Quand nous avons repris le train, Heure-Bleue m’a dit :
- Tu as bronzé dis donc !
- Mais non…
- Fais voir !
- Quoi donc ?
- Retire ta montre, Minou.
J’ai retiré ma montre.
- Si si ! Tu as bronzé !
- Et moi ?
- Ben t’as pas vraiment bronzé, tu sais…
- Alors, j’ai quoi ?
- Tu as Rougi, ma Mine, rougi…
Alors, elle m’a regardé, m’a jeté « Bougnoule ! » puis m’a pris le bras jusqu’au quai…
Que voulez vous répondre à ça, lectrices chéries ?
Cela dit, l’environnement ne lui plaisait pas.
Il a fallu atteindre la station juste avant la nôtre pour qu’elle se décide à admettre que nous devions habiter à une distance de Paris qui n’excédait pas cinq kilomètres…
06:41 | Commentaires (8)
vendredi, 07 juillet 2017
Fracture de la canicule...
Ce doit être la canicule…
En passant hier au Franprix avec la lumière de mes jours je suis passé devant le rayon des sodas.
Puis celui des bières.
à voir une bouteille affublée d’une étiquette bleue La machine à souvenirs s’est mise en marche
Ça m’a frappé comme ça : « Valstar ! La bière des stars ! »
Il arrivait à ma mère quand elle voulait faire plaisir à mon père et que le temps était chaud, d’acheter une bouteille de bière « Valstar ».
Autrement plus distinguée d’après elle que la bière « Dumesnil » en bouteille brune avec une fermeture mécanique.
Ça ne marchait jamais.
D’abord parce que mon père ne buvait que très peu.
Ensuite parce que nous étions souvent tentés de mettre du sel dans le verre de bière.
Oui, comme ça elle moussait bien plus…
Néanmoins, ma mère envoyait donc l’un d’entre nous chercher cette « Valstar ».
C’est comme ça que j’ai assisté un jour à un cours de grammaire dispensé gracieusement par le sommelier des « Caves Championnet ».
Là où nos aficionados de la cuite achetaient le « vin à soixante francs à la tireuse ».
J’y suis entré derrière une des mégères du coin.
Elle dit d’abord « Bonjour ! Ça va ? »
Il n’eut pas le temps de répondre qu’elle ajouta « Pffiouuu… Je suis toute courbaturée ! »
Aïe !
Il a commencé :
- Madame ! On n’est pas « courbaturé » !
- Ah ouais ? On est quoi alors ? Crevée ?
- Noooon Mééédèèèème, on est « courbatu » !
- Ouais ben c’est pareil !
- Ah mais pas du tout ! Avec le verbe « battre » on est « battu » on n’est pas « bataillé ».
- Bref, on en a plein…
- Méédèèème, il y a le petit S. ici, soyez polie quand même, c’est un enfant.
Après lui avoir donné « son litre » il me donna ma « Valstar », la « bleue », celle sans alcool.
La mégère était encore en train de grommeler devant la porte.
« Je m’en fous, moi chais bien que je suis courbaturée, alors chuis courbaturée, voilà ! »
C’est dingue l’effet d’une étiquette sur une canette de bière un jour de canicule…
09:58 | Commentaires (10)