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lundi, 21 octobre 2024

Devoir de Lakevio du Goût No 196.

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La première chose qui m’est revenue quand j’ai vu cette image, c’est la voix de Tino Rossi.
« Le plus beau de tous les tango du moooonde… C’est celui que j’ai dansé dans vos braaaas »
Mais pas seeulement.
Mais vous ?
Que vous inspire cette toile de Mark Keller ? Un souvenir ? Un spectacle ? Un morceau de vie ?
Nous verrons bien lundi qui ce tango aura inspiré…
Espérant toutefois que le sujet ne fera pas peine à Alainx qui n’a pas pu danser le tango mais semble néanmoins très bien passé de la danse pour fasciner quelqu’un pour le suivre pour la vie.
À lundi donc…


Ma mère est sortie du boyau qui servait de cuisine et s’est approchée de la petite armoire où était posée « Le Poste de Radio ».
Elle avait eu l’oreille attirée par la voix de « Tino », oui ma mère l’appelait « Tino ».
Son « Tino » entamait une des chansons qu’elle appréciait particulièrement depuis qu’en 1951 mon père la lui avait susurrée dans l’oreille.
Mon père chantait bien d’après elle et ça avait apparemment bien marché puisque ma plus jeune sœur est née en 1952…
Ma mère, est donc sortie de la cuisine pour monter le son et chantonner.
J’ai quant à moi changé de pièce, la pièce à côté, pas très loin vue l’exiguïté de l’appartement mais j’étais tranquille pour lire mon illustré.
Exceptionnellement j’étais là car pensionnaire en vacances j’échappais au « patronage » auquel étaient soumises mes sœurs.
La voix de Tino Rossi ne me sortait pas de la perpétuelle bagarre entre Blek le Roc et les infâmes « Tuniques rouges » qui s’opposaient à la libération de l’Amérique par les fameux « Patriotes de Portland ».
Puis mon père est arrivé, d’humeur moins câline que celle qui s’était soldée par l’arrivée de ma petite sœur.
« Tino » lui tapait sur les nerfs et ça n’avait rien à voir avec le tango mais avec une chanson qui l’avait fait rire aux éclats.
Je me rappelle bien cette matinée d’un dimanche ou Tino entama « Adios pampa mia, adios compañeros de mi vida »
Là où ça s’est gâté c’est quand au lieu du théoriquement vivace « Va mon cheval ventre à terre », mon père d’une voix mourante imitant à la perfection celle de Tino entonna d’une voix traînante de cavalier épuisé « Vaaa mon cheval, ventre à teeeerre... ».
Ce serait bien passé si mon père n’avait conclu par « ce cheval sa se casser la gu… et s’endormir avec un galop effréné comme ça… »
C’était un de ces moments où ma mère l’aurait jeté par terre et piétiné.
Ce fut la fin de l’instant de bonne humeur car ma mère supportait tout sauf les moqueries à l’endroit de Tino Rossi ou Charles Aznavour.
On ne déboulonne pas impunément les idoles de son épouse, surtout quand l’épouse c’est ma mère.
Il allait y avoir deux ou trois soirs de soupe avec une grosse poignée « d’alphabets » histoire de gâcher une soupe que mon père adorait…


vendredi, 18 octobre 2024

196ème Devoir de Lakevio du Goût.

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La première chose qui m’est revenue quand j’ai vu cette image, c’est la voix de Tino Rossi.
« Le plus beau de tous les tango du moooonde… C’est celui que j’ai dansé dans vos braaaas »
Mais pas seeulement.
Mais vous ?
Que vous inspire cette toile de Mark Keller ? Un souvenir ? Un spectacle ? Un morceau de vie ?
Nous verrons bien lundi qui ce tango aura inspiré…
Espérant toutefois que le sujet ne fera pas peine à Alainx qui n’a pas pu danser le tango mais semble néanmoins très bien passé de la danse pour fasciner quelqu’un pour le suivre pour la vie.
À lundi donc…

lundi, 14 octobre 2024

Devoir de Lakevio du Goût No 195

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Cette toile de Mark Keller me rappelle quelque chose et m’inspire un conte.
Mais à vous ?
Qu’inspire-t-elle ?
On le saura peut-être lundi…


J’étais en train de faire miauler mon crincrin quand j’ai entendu un ricanement.
J’ai tourné la tête et je l’ai vu.
Je suis sûr qu’il ricanait !
Pire ! Je savais pourquoi !
Il m’a ramené quelques décennies en arrière.
Environ six décennies.
Salaud de canard !
Il m’a traîné place de la Contrescarpe, pas très loin de Jussieu.
Et j’ai fait le rapprochement…
Vous connaissez la place de la Contrescarpe ?
C’est là qu’il y avait chaque année la plus efficace fabrique de canard de France et de Navarre.
Non qu’il y eut une basse-cour, pas du tout !
Il y avait le concert qui attirait la gent estudiantine du Quartier Latin, celui de la fanfare de l’École des Beaux Arts !
Ce concert était offert car personne n’aurait songé un instant à payer un kopeck pour entendre cette série de couacs !
J’ai longtemps soupçonné que cette fanfare était là pour fabriquer des canards et le faisait remarquablement.
Un copain plus âgé me l’a confirmé plus tard, le concert de la fanfare de l’École des Beaux Arts était attendu comme le Messie.
Tout le monde était sûr que les habitants appelleraient la maréchaussée à peine les premières mesures massacrées…
Ça ne ratait jamais.
Les voitures « pie » de la police arrivaient, demandaient aux apprentis musiciens de cesser le tapage, se faisaient huer et les « musiciens » reprenaient cinq minutes plus tard.
Nous buvions un café et repartions tranquillement par la rue Lacépède jusqu’à la rue Linné qui menait à la fac.
La lumière de mes jours les a entendus ailleurs dans un endroit moins « bon enfant » où les policiers devenus « CRS » les ont coursés et rattrapés…

vendredi, 11 octobre 2024

195ème Devoir de Lakevio du Goût

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Cette toile de Mark Keller me rappelle quelque chose et m’inspire un conte.
Mais à vous ?
Qu’inspire-t-elle ?
On le saura peut-être lundi…

mercredi, 09 octobre 2024

La boulangère

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Hier, nous sommes allés traîner dans un de nos anciens quartiers.
Le plus ancien pour nous deux puisque c’est là que nous nous sommes mariés et avons vécu pendant dix-huit ans…
Nous sommes passés par la rue des Gravilliers, là où l’Ours vécut ses premières amours et son premier boulot d’étudiant.
La rue a complètement changé.
Il y a notamment une boulangerie « bio », « branchée », et surtout « avide ».
J’y suis entré pendant qu’Heure-Bleue était intéressée par deux boutiques accolées.
Une minuscule fromagerie collée à une galerie, deux boutiques qui avaient étrangement poussé là, dans cette rue où fleurissaient les boutiques de gros et ateliers chinois, ceux de la première génération d’immigrés chinois fuyant le pays de l’impératrice Pouyi…
Néanmoins la surprise la plus frappante qui manqua de peu causer un infarctus que le Goût qui pourtant ne le risquait pas, persuadé régulièrement par Heure-Bleue qu’il n’avait pas de cœur.
Or donc, poussés par la sagesse et passant devant une boulangerie qui n’existait pas, j’en suis sûr deux ans auparavant et probablement pas il y a trois semaines, la lumière de mes jours pensa qu’il fallait acheter le pain maintenant.
Je suis donc entré, la boulangère leva un œil et me jeta un regard interrogatif.
Je lui demandai «une « tradi » et ajoutai poliment « s’il vous plaît ».
Elle me tendit une baguette minuscule mais dense.
Las, le prix aussi était dense mais pas minuscule.
La boulangère m’estourbit alors quand elle dit « 1.95 € ! »
Nous sommes ensuite tranquillement allés alors au BHV poursuivre le vidage du compte…
Heure-Bleue acheta ce qu’elle était venue chercher.
Notre moral fut revigoré en prenant un café dans cette cafeteria dont, malgré les efforts déployés pendant des années, personne n’a jamais réussi à, chasser « les vieux » qui boivent leur café en papotant.