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lundi, 01 janvier 2024

Ce serait bien si 2024 était mieux que 2023.

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Mais bon, ne rêvons pas...
Salauds de coiffeurs !
Ils mentent !
Non seulement ils sont chers, non seulement ils n’ont jamais été fichus de discipliner les épis qui m’ébouriffent depuis l’enfance.
Mais en plus ils tuent tout espoir chez moi.
Il y a deux mois, je suis allé chez le coiffeur pas très loin de la maison.
Il m’a parlé de son fils qui évidemment remet Einstein à la place de sous-fifre qu’il mérite.
Il m’a vaguement parlé de sa femme qui a toujours raison.
Il m’a dit à un moment
- Le plus vieux de mes enfants à trente-et-un ans.
- Mais quel âge avez-vous ?
- Cinquante-et-un ans…
- Pfff… Gamin !
Ai-je lâché pour lui faire plaisir.
- Et vous ? Quel âge ça vous fait ?
- Bientôt soixante-quinze ans…
- Ah ça ! Vous ne les faites pas !
J’ai bu une gorgée de petit-lait.
Il a ajouté :
- On vous donne facilement cinq ans de moins !
- Oh… Vous croyez ?
- Si si ! Je vous assure.
Les cheveux diminués, le portefeuille aussi, je suis sorti presque content.
Ces fichus épis, n’est-ce pas…
Il y a peu, je suis retourné chez le coiffeur, un autre près de Saint Lazare.
Les coiffeurs ayant tous la même conversation, j’ai appris de celui-ci que sa femme avait toujours raison.
Croyant éviter les enfants, je lui au demandé si c’était vrai.
- Bien sûr ! Depuis le temps, je me suis habitué.
C’est là que j’ai commis l’erreur…
- Vous êtes marié depuis longtemps ?
- Pfff… Plus de trente ans, on s’est connu au lycée, j’avais dix-sept ans…
- Ah…
- Et vous, vous avez quel âge ?
Méfiant cette fois, j’ai grugé.
- Bientôt quatre-vingt-trois ans…
- C’est pas vrai ! Mais on vous donnerait cinq ans de moins !
J’ai réduit le pourboire.
S’il m’avait dit « Mais on vous donnerait vingt ans de moins ! » j’aurais été autrement généreux.
Non mais quels menteurs ces « merlans » !
Je me demande ce qu’ils vont trouver cette année.
Dans cinq jours j’ai un an de plus.
Vont-ils me donner cinq ou quatre ans de moins ?

vendredi, 29 décembre 2023

Brutus a réussi à avoir ses arrhes…

Ouais, bon... Même moi j'ai honte...

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Que je vous dise : Le conseil d’Adrienne n’a pas fonctionné.
Pourtant j’ai tout comme elle m’a dit dans son commentaire.
Je me suis collé contre la lumière de mes jours, ai fermé les yeux, et me suis assis de nouveau sur les marches de l’église.
Françoise Hardy n’est pas revenue.
Le car était reparti.
Sans moi évidemment, même mon copain J. avait disparu.
Je ne reconnus pas l’église.
On ne put compter sur personne…
On ne peut pas se fier aux rêves pour tout un tas de détails, vous avez remarqué ?
Pourtant certains reviennent, obstinés et restent abscons quant à leur signification.
Mais bon, ça ne m’empêche pas de dormir…
Ce matin, je me suis réveillé sans aucun souvenir de la nuit.
Pas plus de ce qui s’est passé dans ma cervelle que de ce qui a pu se passer dans le monde.
La routine a repris le dessus, avec son cycle de petit-déjeuner, d’écoute de la radio, de considérations diverses sur la marche du monde qui n’a pas profité de la nuit pour tourner plus rond.
Et ce matin, qu’apprends-je ?
Un établissement public dit « Hôpital Européen Georges Pompidou », censément un des plus « performants » d’Europe se voit contraint de « faire la manche ».
L’hôpital veut acquérir un scanner de dernière génération dit « à comptage photonique ».
Croyez-vous que l’APHP s’en occupe, demande au ministère de la Santé de se charger de l’investissement ou simplement à l’État d’assurer l’équipement de ses hôpitaux ?
Que nenni !
L’APHP a décliné, déjà en piteux état suite à la décision d’y pratiquer les méthodes qui conviennent à l’industrie automobile, une Santé publique « à la ramasse » après avoir vu ses ressources asséchées par des « remises de charges » destinées à rendre nos entreprises compétitives, comme si on pouvait être compétitif vis-à-vis de l’esclavage…
Bref, l’hôpital le plus performant d’Europe est contraint de lancer une cagnotte sur Internet pour acheter un appareil qui permettrait de faire avancer les soins de nombre de maladies particulièrement malignes.
Me vient alors une question : À quoi peuvent bien servir les impôts que nous payons, censés servir à nous éduquer, nous soigner, nous transporter, nous éclairer ?
Que certains présidents de région répugnent à expliquer des notes de restaurant dont le montant représente cinq ans de SMIC brut pour une centaine de convives, soit.
Que l’on réduise sensiblement la durée d’indemnisation de l’employé licencié à cinquante-huit ans alors que l’âge de sa retraite est repoussé de deux ans, soit.
Mais que l’on propose des remises fiscales invraisemblables pour qu’une instance internationale de foot s’installe à Paris, ça me chiffonne.

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jeudi, 28 décembre 2023

Le crépuscule des vieux…

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Je suis descendu du car et me suis assis sur les marches de l’église.
Je ne sais même pas où on allait ni même d’où on venait.
Les copains sont restés dans le car en attendant je ne sais quoi.
Puis Françoise Hardy est venue s’asseoir à côté de moi.

Elle m’a embrassé sur la joue et a posé sa tête sur mon épaule.
Comme on dit en 1965 « je bichais comme un pou sur les c… du pape ».
Même mon copain J. me regardait avec envie et même un air de grande surprise.
C’était vraiment un bon copain et il ignorait que je connaissais Françoise Hardy.
On avait connu des aventures terribles tous les deux et on s’était soutenu.
C’était devenu un vrai copain un jour où, à la récré, on était en quatrième, en discutant avec des copains, alors qu’on « parlait de filles », plus exactement de notre ignorance, il m’avait dit à voix basse, pour me dire ce qu’il savait « une fois cet été, j’ai mis mon doigt, c’est vachement doux et chaud ».
Nous avions alors, toujours à voix basse, confronté nos expériences qui étaient quand même très limitées mais avec l’idée d’étendre le champ de nos connaissances.
Nous avions même eu l’idée idiote de nous les confier quasiment chaque jour.
Il s’avéra que l’affaire n’était pas si simple mais était entravée par des choses que nous découvrions avec une grande stupeur.
Ça nous poussa à garder pour nous l’essentiel de nos découvertes.
Il n’était pas question de déclarer autre chose que « Elle est super chouette » ou « on s’est embrassé pour la première fois au Gaumont Palace.
Ce qui avait clos la conversation illico par « Tu as vu Cléopâtre » au Wepler ?
Nous avions parlé d’autre chose.
En attendant, il m’avait regardé bizarrement, assis que j’étais avec Françoise Hardy à côté de moi et me parlant.
Le « bilou bilou » de mon smartphone m’a réveillé, un SMS de Monop’ m’avertissant à six heures que ma commande était en cours de préparation.
J’ai haï Monoprix et me suis levé plein de ressentiment.
Ça s’est arrangé quand j’ai constaté qu’hors du lit il faisait froid alors je me suis allongé contre la lumière de mes jours.
Puis ça s’est gâté car elle avait trop chaud.
Mais pourquoi diable Françoise Hardy s’est-elle assise à côté de moi, m’a embrassé sur la joue et m’a parlé ?
Surtout, pourquoi Monop’ m’a-t-il réveillé ?
J’aurais aimé savoir ce que mon copain J. avait à me dire.
Je me suis levé, ai préparé les petits-déjeuners et ai continué à me demander ce que Françoise Hardy pouvait bien me trouver.
Alors je compte sur vous pour me renseigner…

vendredi, 22 décembre 2023

Pas de devoir !


Donc, comme les élèves sont en vacances pour fêter la naissance d’un gamin dont personne ne savait encore qu’il deviendrait le chantre des « partageux », il n’y aura pas de devoir de Lakevio du Goût.
Évidemment, le premier à avoir senti le vent qui allait souffler sur les nantis, connu sous le nom d’Hérode, en homme prudent, décida d’éliminer tous les nourrissons nés de l’année.
Prudents itou, Joseph et Marie, préférèrent que le petit naquît dans une étable.
Le fournisseur de devoir se contentera de constater comme toujours que l’arrivée de ce petit rebeu sera saluée surtout par ceux qui, si jamais il repassait parmi nous, le recloueraient illico en le traitant de communiste.
On doit être gentil, mais faut pas pousser quand même.
C’est pas au point de partager avec vous ce qu’on a, même et surtout si c’est vous qui l’avez gagné.
N'oubliez pas que vous l’avez gagné pour nous !
Eh ho ! Même notre Président remarque régulièrement qu’il faut soigneusement éviter de se situer sur le terrain apparemment glissant de la morale…


mercredi, 20 décembre 2023

A bout de souffle...

« C’est quoi être vieux ? »
Au début tu te dis que quand ouvrant les yeux chaque jour,  c’est quand l’environnement est moins net que la veille, tu n’arrives plus à lire le titre des bouquins posés sur l’étagère à plus de trois mètres de ton oreiller.
Tu te rappelles alors qu’il y a cinq ou six ans à tout casser, en attendant le bus à la station Félix Faure, tu lisais l’heure sur le clocher de l’église de Colombes.
Distance ? Neuf-cent-cinquante mètres !
Évidemment tu te dis ça in petto pour ne pas réveiller celle dont tu as la chance de partager la couche ce qui est super pratique l’hiver même si elle a toujours trop chaud et te chasse à coups de pied.
Puis, alors que la journée commence, grise comme la saison, tu lis tes mails.
Dans la nuée de ceux qui te proposent un bonheur bizarre pour un peu moins de 99.99€, un expéditeur attire ton attention.
Celui du fils d’une amie.
Un fils qu’on a connu quand il était étudiant.
Un fils dont on a appris qu’il faisait « son service national à l’étranger ».
Un fils qui a aujourd’hui cinquante-sept ans.
Un fils qui nous a envoyé un mail alors qu’on savait à peine qu’il était à Paris pour voir sa mère.
Nous avions vu sa mère il y a quelques mois, grignotée par un crabe particulièrement goinfre.
Puis, pour éviter de lui coller en plus un Covid que nous avions attrapé, nous ne nous parlions plus qu’au téléphone.
Puis, les réponses au téléphone venant de l’hôpital, d’une voix faible, et nous donnant des explications fumeuses, nous nous sommes dit « Mauvais plan, ça… »
De fait, « Madame de B. » que les lectrices de nos blogs connaissent, était en train de « lâcher la rampe ».
M’est revenu cette question posée de temps à autre « C’est quoi être vieux ? »
Eh bien le mail reçu avant-hier disant « Madame de B. » s’est éteinte paisiblement à l’hôpital le 14 décembre. » répond à la question.
« C’est quoi être vieux ? »
« Eh bien, c’est quand on connaît plus de morts que de vivants… »
Nous finissons par avoir beaucoup de relations au « Père Lachaise ».
Là où repose maintenant « Madame de B. »…