samedi, 27 septembre 2025
Scènes de la vie conjugale.
Pourquoi diable ai-je à l’esprit ce film que j’ai vu il y a une cinquantaine d’années ?
Depuis longtemps je me demandais ce qui pouvait pousser un homme à se lancer dans le féminicide ou plus sagement dans une procédure de divorce.
Je pense savoir ce qui pousse la gent masculine à se livrer à ces extrémités regrettables.
J’en pâtis depuis quelques jours.
Plus exactement depuis que les températures sont proches de celles du mois de décembre.
J’attendais quelque chose comme ça depuis que l’andouille qui cause du temps à la radio sorte l’ânerie qui chaque fois me fait soupirer devant la bêtise répétée depuis des décennies.
Il se trouve toujours quelqu’un pour nous parler de « L’été indien » !
Mais faites le taire !
Chaque fois qu’intervient ce personnage surpris pas la douceur du temps et qu’il le dit, la température baisse.
Le chauffage de l’immeuble doit attendre un mois avant d’être mis en route.
Je dois alors mettre dans la journée une « pelure » laide comme une pensée d’usurier.
Puis le soir arrive, régulièrement déçu.
Je prépare alors la dernière « Rico » de la lumière de mes jours, qu’il lui arrive parfois de renverser dans le lit ou de poser juste pile à côté de sa table de nuit causant une agitation qui n’a rien à voir avec l’harmonie conjugale.
Après m’être lavé les dents, je me glisse dans un lit glacé, espérant que la température va s’élever.
Ce qu’elle fait au frais de ma température à moi.
Alors Heure-Bleue, prête à s’installer dans son rôle d’odalisque, arrive et dit « Oouuuhhh !!! Minou ! Je suis gelée ! »
Plein d’espoir j’attends que des fesses chaudes s’installent contre mon ventre.
Las ! Une paire de pieds avoisinant les 0°C vient s’insinuer entre mes cuisses !
Et c’est là que des pensées meurtrières me viennent que je remplace illico par « Ma mine ! tu as des glaçons à la place des pieds ! Retire ces pieds de là tout de suite ! »
Évidemment elle n’en fait rien, ses pieds se réchauffent et elle ne s’aperçoit pas qu’elle vient d’échapper de peu au soixante-troisième féminicide de l’année…
La vie tient à peu de choses parfois.
Peut-être que la plupart des féminicides de l’hiver seraient évités si les épouses de mecs frileux voulaient bien se coucher, presque nues bien sûr, mais surtout avec des chaussettes.
De cachemire évidemment…
09:11 | Commentaires (7)
jeudi, 18 septembre 2025
Histoire de lard…
Je comprends (enfin) les femmes enceintes…
Depuis quelque temps, la lumière de mes jours me disait régulièrement « Arrête de te tenir comme ça ! »
Cette remarque, agrémentée de temps à autre de « Tu as une panse d’archevêque maintenant » ou de « Tu marches le ventre en avant ! »
Bref, elle ne tarissait pas de compliments devant l’idée de me voir passer sous un bus, histoire de retrouver l’Adonis qu’elle avait croisé il y a… Tout ça…
Nous savions, elle et moi, qu’après m’être fait étriper il y a une vingtaine d’années pour cause de « crabe du rognon droit », le rognon gauche était affublé d’un kyste bénin.
« C’est rien, c’est de la flotte… Faut laisser comme ça, ça ne gêne pas… » avait alors dit le lâcheur parti en 2022 diriger le service d’urologie d’un hôpital universitaire helvète.
Las, vingt ans ont passé, transformant ce kyste bénin, en kyste toujours bénin dont personne ne s’était soucié, pas même le CHU où j’ai passé un réveillon de fin d’année lamentablement pauvre en mets recherchés.
Résultat, ce kyste, toujours bénin sous un certain angle se révèle très gênant car il a finit par atteindre le poids respectable de plus de huit kilogrammes d’après les mesures faites par le prof qui m’a reçu hier.
Un point positif toutefois, j’ai été reçu à l’Hôpital des Enfants Malades, signe indubitable de l’était de conservation de votre Goût chéri.
Cela dit, j’ai soudain pris conscience, en marchant, le ventre en avant et l’impression d’avoir une armoire dans le ventre de ce que pouvait être être enceinte et du désir des femmes d’être débarrassées au plus vite de ce « ballon » qui donne l’impression de « naviguer sous spinnaker ».
Je devrai donc incessamment, sous peu et peut-être même avant, faire disparaître ce kyste avant qu’il ne devienne dangereux…
D’où ce rendez-vous à Necker-Hôpital des Enfants Malades avec un prof absolument charmant et qui, contrairement à d’autres praticiens ne me donne pas l’impression pénible d’avoir choisi « Médecine » parce qu’ils ont raté « Prépa HEC ».
Je devrai donc accoucher de cette inattendue grossesse au mois de novembre et retrouver cette allure de jeune homme qui m’a forcé à chasser les filles à coups de bâton, bon, au moins me retirer l’impression d’être enceinte.
Vous, mesdames, savez généralement ce qu’est être enceinte, mais être enceinte de six à huit kilos pendant six ans, vous ne savez pas.
Au moins, ça m’a permis pour la première fois de ma vie de comprendre un tout petit aspect des femmes.
Pour le reste, j’en ai pris mon parti : Je ne vous comprendrai jamais vraiment, toutes chéries que vous soyez…
10:53 | Commentaires (14)
mercredi, 17 septembre 2025
Le garçon bouché…
Vous savez ce qu’est « un vieux con » ?
Outre que, comme toujours, c’est celui qui ne pense pas comme soi, il arrive tout de même d’en croiser un qui le prouve immédiatement.
Ainsi Heure-Bleue et moi revenions tranquillement de notre visite chez le médecin, celui qui exerce près de la mairie du IIIème.
La promenade était agréable et nous sommes arrivés à l’arrêt du 20.
C’est là que cette histoire de « vieux con » prend naissance.
Assis à l’arrêt du bus avec deux autres personnes, nous regardions, désolés, l’état lamentable de la statue de Marianne, pas Faithfull, l’autre, la nôtre.
Le socle finira pas disparaître à cause de la fréquence des nettoyages nécessaires après le passage de ceux qui ont à faire savoir qu’ils ne sont pas d’accord avec telle ou telle décision politique.
Le problème de ces désaccords étant qu’ils se manifestent surtout par la dégradation d’un monument qui justement est là pour représenter le peuple.
Désolés, donc, devant l’aspect du symbole de la République, nous vîmes arriver un type, « the râleur » qui pesta devant l’état de la statue, regrettant « la place d’avant quand il y avait des voitures et tout ça c’est la faute à Hidalgo ! »
Il continua seul un moment, pestant après tout et son contraire et trouva enfin un sujet qu’il pensait entraînant.
« Vous avez vu comment c’est la circulation maintenant ? Sur les quais, la police et les pompiers ne peuvent pas avancer ! »
C’est là qu’il nous apprit que l’incendie de Notre Dame était finalement « la faute à Hidalgo avec la limitation de la vitesse sur le périphérique et tous ces travaux ! »
Heure-Bleue a remarqué que limiter la vitesse à 50 km/h sur un boulevard où on peut à peine atteindre 30 km/h ne lui paraissait pas une raison sérieuse pour expliquer l’incendie de Notre Dame.
C’est là que j’aurais dû me taire.
Hélas, j’ai osé mettre en doute la responsabilité de Madame le Maire de Paris dans le drame car elle n’est pas responsable de la police ni des pompiers.
Après nous avoir expliqué «combien « c’était mieux avant » et dit qu’il était né en 1969, le type s’est alors lancé dans une diatribe contre le gauchisme de Radio France et de messieurs Legrand et Cohen.
L’erreur fut de lui faire remarquer que l’espionnage d’une conversation privée et son caviardage par une revue d’extrême-droite n’était pas un gage d’objectivité…
Hélas trois fois hélas, le type était un téléspectateur de CNews, persuadé que l’ultragauche nous guettait.
Pire, il est monté dans le même bus que nous.
De la race des taquins compulsifs, je ne pus m’empêcher de le relancer à petites touches qui marchent si bien.
Alors je me suis fait disputer par Heure-Bleue qui a changé de place pour me surveiller alors que j’avais enfin croisé un « vieux con » qui avait vingt ans moins que moi…
09:38 | Commentaires (4)
lundi, 15 septembre 2025
On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment.
Le Cardinal de Retz n’avait pas tort, j’en ai fait l’expérience…
J’avais entendu hier ou avant-hier à propos d’un film une phrase qui m’a laissé perplexe.
De fait elle m’a surtout fait rire
D’abord sur la façon dont l’auteur d’icelle a appris le français puis sur la signification de ladite phrase.
« C’est un huis clos à l’extérieur dans un immeuble. »
Ouais, le mec a dit ça.
À force d’entendre les invités causer comme ça sur France Inter, j’en arrive à faire des efforts désespérés pour causer comme on m’a appris à l’école.
Des bêtises comme éviter les oxymores, respecter la concordance de temps et faire des phrases à peu près correctement, construites avec un sujet, un verbe, un complément et surtout, car un prof ne le supportait pas, l’usage du « double sujet », tel un candidat à une élection aboyant « Les Français ils veulent »…
Cette bévue radiophonique m’a alors rappelé un souvenir.
Tout comme l’ambiguïté est l’âme du discours de député ou du politicien en campagne, c’est aussi un des nombreux talents d’Heure-Bleue.
Vous savez sans doute que depuis des décennies, le talent inné de la lumière de mes jours pour la phrase ambiguë force mon admiration et ses meilleurs « double sens » restent gravés dans ma cervelle.
Ainsi, cette bribe de conversation d’il y a quelque temps.
Il était question d’un plat que j’avais préparé et qui avait laissé un souvenir agréable.
Ce soir-là, donc, elle me demanda de lui préparer le même plat :
- Minou, ce soir tu me refais ce truc comme j’aime ?
- Hmmm ?
- Si si, ce truc comme tu m’as fait hier soir, c’était super…
- Bien sûr, bien sûr, tu m’as déjà vu te refuser ça ?
Et j’ai « soupiricané ».
Hélas assez fort pour que la lumière de mes jours, brusquement éclairée, lance :
- Pfff… Mais c’est pas possible… Tu ne changeras jamais !
Je sais bien que c’est faux, je me rase tous les matins et je sais bien que j’ai beaucoup changé depuis 1971…
Je n’avais rien de particulier à écrire et rêvassais devant mon écran quand m’est revenue cette récente bévue radiophonique…
07:30 | Commentaires (9)
mardi, 09 septembre 2025
La découverte du consensuel…
De rien Alainx, de rien, c’est un plaisir…
Hier fut un jour de travail de forçat.
Après les tâches matutinales habituelles comme le petit déjeuner, ranger les vaisselle du dîner, faire le lit puis la toilette, nous nous sommes trouvés soudain devant la vacuité courante qui précède le déjeuner.
Après que je l’ai préparé, que nous l’eûmes dégusté – là je me vante c’était très quelconque- je nous ai trouvé une occupation palpitante et indispensable : Aller chercher des produits dangereux mais efficaces et bien plus abordables que les produits doux mais lamentablement inefficaces et horriblement chers prévus pour le même travail.
En deux mots, j’ai traîné Heure-Bleue jusqu’à la place de Clichy chez Cas..rama acheter de l’acide chlorhydrique et de la soude caustique à 99% pour déboucher nos lavabos et éviers et détartrer ce qui en avait besoin.
La place Clichy n’a pas changé depuis mon enfance, seules peut-être les « filles de joies » se sont déplacées vers les « salons de massage » des rues adjacentes histoire de laisser la place aux « livreurs de paradis artificiels » en vélo qui se cachent à peine de faire leurs petits travaux de mise en sachet de leurs « paradis illégaux ».
Restent tout de même le Lycée Jules Ferry, celui qui servit de décor au « Diabolo menthe » de Diane Kurys, si près de la vérité malgré l’erreur des nappes à carreaux dans des réfectoires qui n’en n’avaient jamais vu…
Ce lycée a néanmoins perdu à l’entrée de rue de Douai le café « La Taverne du Régent » qui faisait son charme et évitait les rendez-vous au square Berlioz trop surveillé par les profs du lycée.
La population présente devant le lycée est très différente de celle de mon adolescence.
Les garçons papotent, les filles aussi, et ensemble.
Il n’y avait plus la ségrégation que les ados de ma génération et des précédentes avaient connue.
Mon « lycée de garçons » avait un avantage indéniable.
Il était à mi-chemin entre le « Lycée de jeunes filles Jules Ferry » et le « Lycée de jeunes filles Lamartine ».
Les relations n’étaient pas aisées à nouer mais elle me semblent avoir eu l’avantage de permettre à la fois de suivre les cours attentivement et de rêver à la façon de suivre les filles tout aussi attentivement mais pas au même instant…
Ceux qui disaient naïvement « on n’est pas de bois » ne parlaient pas tous de la même chose…
Bref, ce passage devant le lycée et sa population devant l’entrée m’a fait toucher du doigt la différence qu’il y avait entre les lycées parisiens des années soixante-dix et ceux d’aujourd’hui…
Les relations entre les filles et les garçons ne me semblent pas aujourd’hui plus décontractées, ni plus douces, simplement plus faciles grâce à leur proximité permanente.
13:45 | Commentaires (10)





